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Critiques de Nuccio Ordine (22)
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Un manifeste : plaidoyer pour la créativité artistique, culturelle et scientifique que l'appât du gain ne motive pas. Le moteur ; la curiosité, la beauté, l'élévation de l'esprit ...

Pas difficile de persuader la convaincue que je suis mais ce qui m'a le plus étonnée c'est l'actualité des citations concernant le constat que le mercantile, le matérialisme tendent à supplanter la part de créativité dans la société. Forcée de constater que la recherche du profit, de " l'utile" va crescendo mais que, même si la culture en pâtit, elle reste d'une force éblouissante et de plus en plus accessible.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Un petit essai limpide sur l'importance de l'inutile.



De nombreux auteurs sont cités ici pour démontrer la dangerosité de la tendance à vouloir que tout ait une finalité pratique ou profitable.



Les réflexions de l'auteur sont regroupées en trois parties: une première partie sur l'utile «inutilité» de la littérature, des arts et du savoir, qui ne doivent pas être soumis au principe de rentabilité; une deuxième partie qui regroupe des réflexions sur l'université-entreprise où la recherche de profits dans le domaine de l'enseignement, du savoir (disparition de librairies historiques, bibliothèques entières remisées dans des cartons) et de la recherche fondamentale peut avoir des conséquences désastreuses ; et une troisième partie, où l'auteur aborde la valeur illusoire de la possession, le "posséder tue", avec ses effets destructeurs sur la dignité humaine, sur l'amour et sur la vérité.



Petit manifeste très lisible avec une importante bibliographie, à mettre entre toutes les mains.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

A travers les déclarations, les pensées, les écrits des plus grands philosophes, des écrivains classiques ou plus contemporains, Nuccio Ordine nous explique, avec des mots simples, l'utilité de l'inutile.

Ou plus précisément, ce qui est considéré dans notre monde actuel, par le politique, le dirigeant d'entreprise, les parents, bref la société, comme inutile, c'est-à-dire toute chose ou action qui n'apporte aucun profit monneyable, qui n'est pas concret.

Qu'est-ce que l'inutile ? L'art, la culture, l'enseignement des écrivains classiques, des langues mortes, de la philosophie..., les pensées, l'enrichissement personnel à travers l'étude des savoirs humanistes.

Et Ordine insiste sur le fait que toutes ces choses qui sont soit spontanées, soit dénuées de tout intérêt pécunier, restent utiles pour l'Homme et son devenir, pour la mémoire et la transmission des connaissances, pour mieux se connaître en tant qu'individu et ainsi garder son libre-arbitre, pouvoir encore faire des choix et ne pas subir pour plaire à une société qui n'attend de vous que des résultats, du profit et ne vous demande plus de réfléchir puisqu'elle réfléchit à votre place.

Et pour ceux qui aiment le livre, tant à la fois comme objet que pour ce qu'il véhicule, c'est effarant les exemples de tentatives de destruction, encore à l'heure actuelle !

C'est un livre TRES intéressant.

Et je précise que l'auteur, très érudit, a écrit d'autres essais très pointus, mais qu'il a rendu celui-là abordable et tout à fait compréhensible pour le plus grand nombre;

Je le recommande vivement.

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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Pourquoi, dans l’imaginaire collectif, les sciences dites « dures » sont jugées plus utiles que les sciences humaines ou l’art ? La médecine sauve mais peindre ou lire non : et pourtant...



Pourquoi les Hommes recherchent-ils sans cesse le profit, notamment en matière économique ? L’inutile ne peut-il pas devenir utile un jour et vice-versa ?



A-t-on encore le droit aujourd’hui d’être simplement curieux et de découvrir le monde pour notre propre plaisir et en toute innocence ?

Toutes ces questions intéressantes sont débattues dans ce court manifeste instructif, même si ce dernier n’est pas toujours facile à lire. La philosophie souffre souvent de longues phrases, parfois pompeuses...



Le texte de Flexner à la fin, paru en octobre 1939, est franchement stupéfiant et criant de vérité à propos de l’inutile en temps de guerre et de la cruauté dont les Hommes sont capables pour assouvir leurs fantasmes vils :-(

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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Admirable petit livre, l'utilité de l'inutile rappelle que les valeurs de la vie se trouvent ailleurs que dans la maximisation du profit et la minimisation du temps perdu. Alliant remarques pertinentes et convaincantes, ainsi que citations d'auteurs classiques pleines de sagesse, l'auteur déplore l'orientation actuelle de notre manière de vivre, autocentrée et obsédée par le gain.

Si les premières parties prennent tout leur sens, on comprend moins l'ajout d'un essai d'Abraham Flexner, qui parait être plus un manifeste sur la recherche et la science pour lever des fonds qu'une véritable extension de la pensée du livre.

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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Un essai essentiel et utile sur un sujet plus que jamais d'actualité, les objets, le profit, le mercantilisme à outrance, la choséification de tout. Est-il possible de vivre heureux sans profit, sans désir de gain, sans monnayer ? La réponse à l'issue de l'essai est assûrement oui, il est même nécessaire de ne rien faire, de ne pas être dépendant des objets, de l'argent, être libre tout simplement.



J'ai aimé les nombreuses références aux philosophes, aux grands penseurs, aux poètes qui aident à donner un plan, un ordre et des exemples plus concrets au propos de l'auteur. Découpé en 47 rubriques ce court essai nous interroge sur la place qu'ont les objets et l'argent dans nos vies, sur l'aliénation qui en découle. Mais aussi, sur la place et la nécessité de l'inutile dans l'art, dans la vie et la construction de l'humain. C'est un manifeste qu'il faut mettre entre toutes les mains et qui n'est pas rébarbatif. J'ai bien aimé le chapitre sur la possession et le sentiment illusoire de bonheur qu'elle procure, car cela reflète totalement ce que je pense. Les conséquences désastreuses du principe de profit au monde de l'enseignement et de la recherche scientifique sont passées au crible. Je ne peux qu'être d'accord avec l'auteur qui nous alerte sur le fait que le budget pour l'éducation et les arts est toujours plus bas au moment même où on aurait besoin qu'il soit revu à la hausse. Je suis intimement convaincue que nous trouverons notre salut dans l'éducation et dans l'ouverture vers l'autre et donc la culture.



Cet essai nous rappelle qu'il est important de se cultiver, d'apprendre, de découvrir, que l'argent n'est pas une fin en soi, que l'argent ne peut mener qu'à l'aliénation de l'homme et que son obsession fait la place belle aux fanatiques de tout bords. Une petite pépite qui ne manquera pas de parler à ceux qui se sentent (tout comme moi) déboussolés par ce monde qui ne tient compte que de l'argent, qui a érigé l'économie au rang de divinité suprême. Je ne regrette pas ma lecture qui n'a pour le coup pas été inutile .



VERDICT



Un essai édifiant et facile d'accès qui fait la part belle à l'éducation et à la liberté, l'altruisme et le bonheur loin des préoccupations chiffrées et mercantiles si présentes dans nos sociétés actuelles. A lire absolument
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Ce livre pourrait être le manifeste de tout acte culturel désintéressé (comme le site Babelio !) et du supplément d'âme qu'apporte la culture en général et la littérature en particulier.

Ce petit livre est une mine d'informations pour celui qui d'instinct ne se reconnaît pas dans le culte moderne de l'obligation utilitaire appliquée à l'art et à la culture. C'est parce que l'art est inutile par essence qu'il est incontournable et vital pour l'Homme tant dans sa construction intime que dans sa relation à autrui.

Bravo à Nuccio Ordine de nous rappeler de manière érudite cette évidence.

A noter un second texte de A. Flexner sur la question de l'utilité de l'université, texte précurseur de la première moitié du XXème siècle.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste



Chers Babéliens



Aristote énonce que : « L'homme possède naturellement la passion de connaître. Et la preuve que ce penchant existe en nous tous, c'est le plaisir que nous prenons aux perceptions des sens. Indépendamment de toute utilité spéciale, nous aimons ces perceptions pour elles mêmes. »



Voilà pourquoi, je vous recommande tout particulièrement ce manifeste de Nuccio Ordine qui convoque les plus grands esprits de la pensée universelle, pour nous signifier la beauté du savoir en soi et rappeler que ce qui peut sembler inutile, dans notre civilisation dominée par l'économisme, se révèle parfaitement utile à l'homme et à la société, à commencer par la littérature.



J'ai toujours considéré que la connaissance élargit ma liberté en faisant un peu reculer mon ignorance qui demeurera toujours grande, bien sûr. Que l'université n'a pas pour but de dispenser des savoirs utiles à l'économie, ou à la recherche d'un job, mais utiles à l'homme, à son esprit, à son développement personnel, tout simplement.



Par conséquent, la poésie, la littérature, la philosophie, toutes les disciplines dites des sciences humaines, l'Art en général, ont toute leur place dans la formation des esprits, et pas seulement les études utilitaires telles que l'entendent les tenants du développement continue de l'activité économique, du travail et du profit.



L'utilitarisme anglo-saxon paraît tout à fait détestable – un John Locke trouvait inutile de faire perdre leur temps aux écoliers à l'étude de la poésie, au lieu de les former aux sciences et techniques, par exemple ; on se croirait à l'époque moderne où l'on ne jure que par des études de BTS utiles à la recherche d'un emploi. Les Anglais ont eu pourtant Shakespeare et bien d'autres.



Je n'irai pas jusqu'à trouver « l'homme utile hideux », comme l'exprimait Baudelaire ; les génies ont toujours quelque excès de caractère propre à leur génie précisément. En effet, les sciences et les techniques dont le développement n'est pas sans émerveiller l'esprit, sont à l'origine de réels progrès de la condition humaine, mais l'Art également.



Et, selon Nuccio Ordine, « Il faudrait imposer aux membres des gouvernements européens la lecture d'un discours passionné de Victor Hugo à l'Assemblée constituante prononcé le 10 novembre 1848 » (Visionnaire toujours actuel, comme je l'observais dans un autre billet).



Un extrait du discours figure en citation ; je vous y renvoie avec l'insistance d'avoir à lire ce petit et tellement utile opuscule de N. O.



Pat.

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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Comme souvent en temps de crise, l’idéologie utilitariste prend le dessus, notamment lorsqu’il s’agit de réduire les dépenses, mais pas seulement : c’est toute une culture privilégiant ce qui est « utile », au sens de directement quantifiable, qui est en train de se développer. Ainsi, les savoirs que sont par exemple les humanités sont aujourd’hui très souvent considérés comme inutiles parce qu’ils ont seulement une fin en soi et n’ont aucune implication pratique, étant purement désintéressés et gratuits. Ils sont pourtant essentiels, parce qu’ils « peuvent jouer un rôle fondamental dans la formation de l’esprit et dans l’élévation du niveau de civisme et de civilisation de l’humanité » (introduction p X).



C’est en ce sens que les humanités contribuent à rendre l’Homme meilleur, et sont donc tout à fait utiles, comme le souligne Nuccio Ordine, professeur de littérature italienne à l’université de Calabre, éditeur, et auteur de nombreux ouvrages consacrés, entre autres, à la Renaissance et à Giordano Bruno. C’est en effet précisément quand tout va mal que le superflu et l’inutile prennent tout leur sens : l’inutile n’a alors jamais été aussi utile, ainsi que le démontre l’auteur dans ce « Manifeste » qui s’articule en trois parties consacrées respectivement à « L’utile inutilité de la littérature », au développement malheureux de « L’université-entreprise et les étudiants-clients », et à la valeur illusoire que revêt la possession, ainsi qu’aux multiples effets destructeurs de «l’avoir», qui de nos jours supplante trop souvent « l’être ».



Dans ce texte essentiel, Nuccio Ordine dénonce le fait que les disciplines humanistes, au premier rang desquelles la littérature, sont de plus en plus fréquemment marginalisées dans les programmes scolaires, comme dans les budgets des Etats. La littérature fait partie des savoirs qui ne produit aucun profit et pourtant, c’est en cela même qu’elle est essentielle :



(…) « c’est précisément le fait qu’elle est affranchie de toute aspiration au profit qui peut se révéler, en soi, une forme de résistance aux égoïsmes de notre temps, comme un antidote à cette barbarie de l’utilité qui a fini par corrompre jusqu’à nos relations sociales et nos sentiments les plus intimes » (p7).



L’auteur dresse ensuite un panorama des rapports entre la littérature et la notion de profit, allant d’Ovide, Dante et Pétrarque à Calvino et Cioran, en passant par le Shylock de Shakespeare, Don Quichotte, et Ionesco, sans oublier la poésie et notamment Baudelaire et la théorie de « l’Art pour l’art » chère à Théophile Gautier, ainsi que quelques philosophes comme Kant ou Heidegger, pour ne citer qu’eux.



Les réflexions que rapporte Nuccio Ordine sont d’une grande actualité. La nécessité et le profit représentent un poids qui réduit l’homme en esclavage et, plus grave encore, qui en fait une proie facile pour tous les fanatismes, principalement religieux. L’auteur s’intéresse ensuite aux conséquences désastreuses de l’application du principe de profit au monde de l’enseignement et de la recherche scientifique. Il se dit préoccupé par le fait que l’Etat se désengage économiquement de ces secteurs, comme en témoignent les réformes allant vers un abaissement généralisé des niveaux d’exigence, dans plusieurs pays européens. Les lycées et universités sont devenus des entreprises et les étudiants ne sont ni plus ni moins que des clients à satisfaire, Harvard en est l’exemple le plus criant. Et de citer Victor Hugo qui déjà, critiquait les ministres de vouloir tailler dans les budgets de la culture, alors qu’en période de crise, il conviendrait plutôt de doubler les sommes consacrées aux sciences, aux arts et aux lettres.



Pour Ordine, l’homme instruit...


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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Ce petit livre, écrit par un enseignant en littérature et critique littéraire, spécialiste de la Renaissance (et particulièrement de Giordano Bruno) est un plaidoyer pour l'enseignement et la pratique d'activités sans but utilitaire comme la littérature et la recherche fondamentale. La première partie est un florilège de citations d'écrivains d'époque très variés (de Pythagore et Platon à Italo Calvino) qui ont tous souligné l'utilité de l'inutile. La deuxième partie se concentre plus particulièrement sur l'enseignement et l'absurdité qu'il y aurait à n'enseigner que ce qui peut sembler directement "utile" ou "rentable". La troisième partie nous montre en quoi la gratuité, l'acte gratuit sont indissociables de la dignité humaine, de l'amour et de la recherche de la vérité. Là aussi des penseurs de toute époque sont appelés à témoigner pour soutenir la thèse de l'auteur. Enfin, en complément, l'auteur a joint à son ouvrage un texte d'un pédagogue américain, Abraham Flexner, qui a contribué dans les années 1930 à fonder l'Institut for Advanced Study de Princeton qui a notamment accueilli Albert Einstein et Kurt Gödel.

La thèse n'est pas nouvelle et on pourrait parfois s'agacer de ce que l'auteur ressasse des arguments maintes fois entendus. Toutefois le charme du livre vient avant tout de cette collection de citations souvent inattendues, et bien mises en relief, et qui nous incite à penser que passer du temps à lire des classiques est du superflu si nécessaire !
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Un beau moment de réflexion et de philosophie sur l'utilité et la consistance réelle de certains éléments du quotidien souvent un peu délaissés.

La magie de la poésie, la beauté d'une lecture, la force de la culture ou encore l'univers fascinant et sans murs des bibliothèques.

Une association de textes et réflexions de l'auteur qui, nullement auto-suffisant, nous fait traverser avec lui les époques et les penseurs pour étayer son cheminement intellectuel.

Cela fait réfléchir, permet de se poser sur la beauté et la grande nécessité de certaines choses plus imperceptibles physiquement mais tellement consistante émotionnellement et intellectuellement.

Cela rejoint aussi une philosophie profonde de la vie et d'autres auteurs, bien éloignés mais qui au final rejoignent les mêmes constats. D'ailleurs, lorsque l'on se penche sur les regrets ou contentements des personnes en fin de vie, l'argent et les choses matérielles reviennent rarement voir jamais.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Ce manifeste défend les valeurs non marchandes, l'indispensable connaissance, l'utilité des savoirs, la liberté de l'esprit, le besoin de culture et la priorité que les pouvoirs publics doivent y accorder, les budgets complémentaires nécessaires que l'Etat devrait y consacrer, surtout lors d'une crise économique grave. L'auteur s'érige contre la suprématie de l'économie, de l'argent, du pouvoir, des richesses qui appauvrissent les esprits et font le lit des fanatismes et extrémismes en tout genre, en s'appuyant sur les travaux d'un éminent chercheur de Princeton, Abraham Flexner, qui a montré que les plus grandes découvertes ont été réalisées par d'insatiables curieux, passionnés, désintéressés, libres, qui se souciaient comme d'une guigne de l'utilité d'applications éventuelles à leurs travaux théoriques. On retrouve dans de nombreux classiques de la littérature le mépris de l'argent et de la propriété qui fourvoient et mènent les êtres et le monde à leur perte et à l'aliénation. Il s'attaque à la logique des chiffres et des statistiques qui gouvernent aujourd'hui dans les lycées et les universités en abaissant le niveau d'exigence et la qualité de l'enseignement, en privilégiant le nombre de diplômés et en sabrant les budgets, dans une pure logique commerciale et économique. Pour étayer ses propos, il fait référence à de grands écrivains, penseurs, philosophes, de diverses époques, dont les écrits résonnent encore d'une incroyable justesse et modernité.

Une saine lecture à mettre entre toutes les mains, pour ne pas oublier que seule la connaissance peut redonner humanité au monde.
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Une année avec les Classiques

Une petite bibliothèque idéale pour nous accompagner dans un voyage fascinant en littérature et en philosophie : Durant toute l'année universitaire 2014-2015, Nuccio Ordine a choisi et commenté un extrait - tiré d'un grand classique (antique, moderne ou contemporain, en vers ou en prose) - pour une rubrique publiée tous les vendredis dans Sette, le supplément hebdomadaire du Corriere della Sera. Une cinquantaine d'oeuvres célèbres ont été sélectionnées pour permettre, à chaque fois, de discuter sur les thèmes qui nous tiennent à coeur : l'amour, la jalousie, la corruption, la liberté, le savoir, la musique, la littérature, le théâtre, la passion de l'inutile, la nature, la solidarité humaine, l'apparence, la vie, l'ignorance, la violence, l'honneur, la misogynie, la possession, la soif de l'argent, la culture, l'instruction, le voyage, la tolérance, l'amour entre des êtres de même sexe, l'amitié, les dangers du fondamentalisme, le souci de l'autre, le racisme, la vérité, la relativité des points de vue.

Après le succès international de L'Utilité de l'inutile - best-seller dans divers pays européens (France, Italie, Espagne, Grèce) et traduit en dix-huit langues -, Nuccio Ordine poursuit donc son combat en faveur des classiques, convaincu qu'un bref extrait (brillant et sortant des sentiers battus) peut éveiller la curiosité des lecteurs et les encourager à se plonger dans l'oeuvre elle-même. Chaque extrait est accompagné en vis-à-vis d'une courte biographie de l'auteur cité.
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Une année avec les Classiques

Un essai intéressant cumulant une centaine de petites publications de l'auteur. Un bon tour d'horizon des classiques choisis par Nuccio Ordine mais c'est peut être cela qui m'a laissé sur ma faim, ce choix, personnel et donc subjectif, de certains classiques au détriment d'autres. Il s'agit bien évidemment d'un choix de tête et de coeur, ce qui ne se critique pas, mais ces choix sont restés assez "froids" pour moi et ne m'ont donc pas parlés plus que cela dans les thèmes abordés.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

A lire et à relire ,

quand on a tendance à oublier que ce qui ne semble pas productif peut être fertile et créateur,

que ce qui n'est pas immédiat peut devenir essentiel,

qu'il faut de la réflexion, du temps, des tours et des détours pour élever l'homme
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George Steiner, l'hôte importun

Fortement déçue par ce livre dont j'attendais autre chose qu'un résumé des entretiens que Laure Adler avait déjà su si bien mener avec George Steiner. Je ne vois vraiment pas pourquoi ce dernier aurait voulu que ces propos ne soient divulgués qu'après sa mort. A part le fait que son journal intime , écrit sous forme épistolaire et toujours adressé à la même personne (une femme?), sera accessible dans 50 ans, je n'ai rien trouvé de neuf.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Ce manifeste de l'éditeur italien Nuccio Ordine est composé d'une réflexion de l'auteur, puis d'une sélection d'auteurs de l'Antiquité au XXIe siècle, puis d'un essai de Flexner de 1939 toujours d'actualité.



Un traité qui va aider les passionnés des humanités et du savoir pour le savoir à formuler clairement une réponse à une question que posent souvent les élèves d'aujourd'hui, A quoi sert l'histoire, les lettres, la philo?



Les savoirs n'ont pas toujours une finalité utilitaire, concrète e immédiate. Par conséquent, ont-ils une utilité?



Le problème, c'est que la logique du conflit conduit souvent les jeunes à rechercher des études utilitaires, plutôt que de privilégier le savoir pour le savoir.



Nuccio Ordine établit un parallèle avec l'histoire: " c'est précisément lorsque la barbarie a le vent en poupe que le fanatisme s'acharne, non pas seulement contre les êtres humains, mais aussi contre les bibliothèques et les chefs d’œuvre".



Alors, défendons la liberté, l'histoire, la philo et les sciences théoriques, le savoir pour le savoir, contre l'utilitarisme, le profit et le consumérisme à tout prix.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

À l'heure où la logique du profit est devenue la valeur absolue d'une société déboussolée, Nuccio Ordine démontre admirablement qu'il existe des choses inutiles qui nous élèvent.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

Un essai profond qui jette un regard lucide sur notre monde en proie au syndrome de l'utilité. Quoi que nous fassions, nous tendons à nous sentir coupable si nous avons le sentiment de "perdre de notre temps". Nuccio Ordine nous montre qu'il n'en est rien, bien au contraire! Pour (re)découvrir Rilke, Bataille et la pensée de grands auteurs sur le sujet. Un livre riche qui génère un souffle puissant sur nos vies pleines à craquer.
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L'utilité de l'inutile. Manifeste

comment opposer l'homme valeur - culture à l'homme matérialiste. Ce livre vise dans le mille et pour ma part m'a permis de découvrir plusieurs philosophe ou de redécouvrir. Livre tout à fait accessible tant au niveau texte qu'au niveau écriture. Un regal je suis d'ailleurs entrain de me renseigner sur les autres livres de l'auteur tellement cela me plait
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