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4.2/5 (sur 174 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Duras , le 20/05/1907
Mort(e) à : Garches , le 08/04/1990
Biographie :

Jean Orieux est un romancier et biographe français.

Professeur de lettres à Bourges et à Beauvais jusqu’en 1937, puis inspecteur de l’enseignement, Jean Orieux reçoit en 1946 le Grand Prix du roman de l'Académie française pour son roman Fontagre écrit en 1941. S’ensuivra une trilogie du même nom.

L’Aigle de fer, les Ciseaux d'argent et le Lit des autres forment la trilogie de Langeval (1964).

Outre son œuvre romanesque, Orieux s’est également attaché à de nombreuses biographies : celle de Bussy-Rabutin en 1957, de Voltaire en 1966, de Talleyrand, La Fontaine et Catherine de Médicis.

Il reçoit en 1998 le Grand prix de littérature Paul-Morand.

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Bibliographie de Jean Orieux   (19)Voir plus

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Video et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo

Pour ou contre La fontaine
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Cependant, à seize ans, quand on est seul devant une conspiration aussi générale, on faiblit. C'est ce qui arriva : il est plutôt de la nature du roseau que de celle du chêne. "Après un an de séjour à Reims, voyant que je ne pouvais éviter ma destinée, mon esprit fatigué se résigna. Je me laissai conduire au séminaire". Comme à l'abattoir.

page 92

En l'étouffant sous une soutane, on avait fait de lui un apprenti révolutionnaire!

Page 94
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On voyait régulièrement, dans les salons de la rue Saint-Florentin, l'ancien précepteur en habit de soie avec ses souliers à boucles et ses boutons de strass, l'almanach de la cour sous le bras. Ses mollets maigres dans ses bas noirs, agitant une tabatière grosse somme un sucrier et un immense mouchoir à carreaux dans lequel il éternuait son savoir aussi léger que la poudre de sa perruque.

(Langlois fut un des précepteurs de Talleyrand qui ne lui enseigna que des balivernes) - page 84
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En juin 1778, quelques jours après la mort de son oncle (Voltaire), Mme Denis fit visite à Mme du Deffand... (qui) nota les paroles de l'héritière au sujet des livres et des papiers de Voltaire : "C'est en effet bien précieux, disait Mme Denis. Je vendrais tout mais je suis résolue à ne pas m'en défaire." C'est la première chose qu'elle vendit ! Il est vrai que l'acquéreur s'appelait Catherine II, impératrice de toutes les Russies. La bibliothèques de Ferney n'était pas très considérable, de 6 000 à 7 000 volumes, mais tous annotés, truffés de corrections, de réflexions les plus vives. Ce n'étaient pas des ouvrages de bibliophiles mais des instruments de travail et traités comme tels. Fort curieux à étudier, non pour eux-mêmes, mais pour celui qui les avait utilisés ; déchiquetés, refondus, Voltaire avait fait de ses livres des sortes de "digest". Il lisait avec des ciseaux et de la colle et réduisait un volume énorme à quinze, ou vingt ou cinquante pages essentielles qu'il faisait relier. Rabelais était ramené au dixième de son volume. La bibliothèque était une sorte de "Temple du Goût". Il griffonnait dans les marges et les interlignes ; parfois, il intercalait des feuillets avec du pain à cacheter.

880 - [Le Livre de poche n° 5377, p. 916]
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M. de Chateaubriand devient sourd, dit la rumeur.
" C'est qu'il n'entend plus parler de lui !" réplique
Talleyrand.
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Jean Orieux
une merveilleuse biographie de"Voltaire ou la royauté de l'esprit". Comme le disait avec juste raison Monsieur ORIEUX""six années passées dans la meilleure compagnie qui ait peut être jamais existé", dit il dans le résumé de couverture à propos de cette biographie de Voltaire.
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... De sa retraite, Diane écrivit toutefois à la reine. Ce n'était plus l'altière et l'insolente rivale, c'était une humble sujette demandant pardon de ses offenses passées. Elle connaissait à merveille la dure loi du pouvoir, elle l'avait appliquée sans pitié, aux autres et à Catherine d'abord. Cette loi, la voici : le plus puissant se doit d'écraser le plus faible. Le moment était venu de s'y soumettre à son tour. Elle s'y soumit. Elle pouvait s'attendre à tout, même à perdre la vie. A la place de Catherine, elle se serait vengée à mort. Elle prit soin de joindre à sa lettre la cassette contenant les bijoux de la couronne qu'elle détenait indûment. Cela donnerait du poids à sa contrition.

Catherine n'appartenait pas à la même espèce et elle le montra. Elle laissa à Diane sa vie et ses biens, sauf un, Chenonceaux, parce qu'il était du domaine royal et inaliénable. Elle reprit donc Chenonceaux mais, en échange, elle eut un geste, elle lui offrit Chaumont, avec ce commentaire : "Elle faisait les délices de mon cher mari," dit-elle, "J'ai honte de lui reprendre Chenonceaux, je lui donne Chaumont." C'est une perfidie mais elle est royale. Le caractère de Catherine s'y révèle. Contrairement à l'histoire romantique et romancée qui a recréé son personnage mélodramatique, elle n'a que très rarement voulu se venger et anéantir ses ennemis. Quand ils étaient trop forts, elle s'inclinait et les amadouait. Quand elle les avait abattus, elle essayait de se les concilier en ménageant l'avenir. Avec Diane, totalement neutralisée par la disparition du roi, elle joua la clémence d'Auguste. La haine ne fait pas partie de son arsenal, elle est trop intelligente et calculatrice pour ignorer que la haine est mauvaise conseillère dans l'art d'exercer le pouvoir politique, le plus incertain, le plus fluctuant qui soit. L'ennemi d'aujourd'hui sera peut-être l'indispensable allié de demain. La fille des banquiers n'aimait pas jouer perdante ; or, la haine est un mauvais numéro. ...
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Le meilleur de cette folie italienne fut l'accessoire , l'inespéré,l'impalpable , l'éternel, ce fut la révélation d'une pensée nouvelle : les auteurs grecs , romains redevenus vivants , vivifiants, les arts d'une beauté et d'une richesse éclatantes dans la lumière d'un ciel plus bleu.La France connut une sorte d'expansion de l'intelligence et de sa sensibilité qui valait toutes les expansions territoriales avortées. Ce fut la Renaissance . Voilà ce que les armées royales rapportèrent d'Italie. Ajoutons la manière de manger avec une fourchette et , s'il faut tout dire , parmi les chefs-d'oeuvre antiques , elle rapportèrent aussi la vérole nouvelle.
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Elle avait jugé mon père aussi mais elle le laissait parler;Lui avait la sagesse de paraitre autoritaire devant le monde mais docile et meme veule,dans le privé.Grace a quoi notre maison évita la ruine en 1920 et put attendre l'ascension de Hitler et la mienne.
Puis,tout s'écroula pour toujours.
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[portrait physique de Talleyrand] La marche lui était pénible mais moins pénible que le sentiment qu’il avait qu’elle paraissait disgracieuse ; avec une force de volonté entretenue dès l’enfance, il se tenait guindé pour n’être pas tordu. Plutôt que de boiter en clopinant [ ], il avait réussi à mettre au point, par un effort douloureux et constant, une sorte de démarche ondulante qui le faisait non pas marcher, mais glisser sur les parquets, par un mouvement savant et étrange, qui n’était pas sans inquiéter. Beaucoup de ses contemporains déjà ‘romantiques’, se crurent, en le voyant, en présence d’un être très mystérieux, très insolite et – le mot vient tout seul – diabolique. [ p307]
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... Henri IV porta sur elle un jugement de roi pour rappeler à l'ordre les courtisans qui dénigraient Madame Catherine : "Mais je vous prie, qu'eût pu faire une pauvre femme ayant par la mort de son mari quatre petits enfants sur les bras et deux familles, la nôtre [les Bourbon] et celle de Guise, qui pensaient d'envahir la couronne ? Fallait-il pas qu'elle jouât d'étranges personnages pour tromper les uns et les autres et cependant garder comme elle l'a fait ses enfants qui ont successivement régné par la sagesse d'une femme si avisée ? Je m'étonne qu'elle n'ait pas fait encore pis." Jugement d'un ennemi et d'un connaisseur. ... [...]
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