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Critiques de Octave Mirbeau (316)
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

J'ai toujours aimé les romans et nouvelles policières. Ce livre audio regroupe d'excellentes histoires à travers neuf classiques du genre à part du meurtre en espace clos.

Je vais commencer par les histoires que je connaissais. Le Double assassinat de la rue Morgue d'Edgar Alan Poe est un texte fondateur du genre, les différentes aventures de Sherlock Holmes sont toujours un plaisir à relire et je reste une fan des texte de Maurice Leblanc.

Par contre, j'ai découvert Maximilien Heller d'Henry Cauvain, un roman, dont j'avoue n'avoir pas entendu parlé avant mais que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir. Un texte qui a probablement servi de base à Conan Doyle pour inventé son grand détective. Les bouches inutiles d'Octave Mirbeau est un texte interpellant, qui déploie avec un grande simplicité une horreur domestique effrayante. Quant à Le Jardin secret de GK Chesterton, c'est celui que j'ai le moins apprécié, sauf par sa conclusion, assez surprenante quant au coupable.

Loïc Richard est un très bon narrateur. Il arrive à s'effacer derrière le texte offrant à notre écoute une diction impeccable et une intonation neutre pour permettre au texte de se déployer.

Un très bon recueil audio, fait de texte intéressant que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ou à redécouvrir.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

J'ai toujours eu une petite fascination pour ce qu'on appelle les énigmes de chambres closes. Meurtre à huis clos propose 9 histoires sur ce thème, C'est avec délectation que je me suis replongé dans l'univers de plusieurs histoires que j'avais déjà lues. Mais entrer dans cet univers en version audio apporte une nouvelle approche grâce à l'interprétation du lecteur, et ça m'a beaucoup plu.



Le charme a opéré tout de suite, car cela commence avec la merveille de Poe, Le double assassinat de la rue Morgue.



Foncez, c'est passionnant dde découvrir l'ingéniosité des auteurs à penser à de telles intrigues



Merci NetGalley

#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Quand j'ai vu cet audiolivre rassemblant 9 huis-clos d'auteurs classiques connus, je n'ai pas résisté !!!

Ce recueil contient les œuvres suivantes :

- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Allan Poe

- La Bande mouchetée, Arthur Conan Doyle

- L'Homme à la lèvre tordue, Arthur Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain

- La Vallée de la peur, Arthur Conan Doyle

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, G.K. Chesterton

- Le Malade à demeure, Arthur Conan Doyle

Grande fan de Sherlock Holmes, j'ai écouté avec plaisir ces 4 récits, même si ce ne sont pas les meilleures enquêtes de mon détective préféré !

Je ne connaissais pas le récit de Maurice Leblanc, ni celui d'Edgar Allan Poe, et j'avais envie de découvrir ces auteurs. J'ai beaucoup aimé ces huis-clos intelligemment menés, même si j'ai trouvé le style daté. Dans une chambre ou dans une hutte sur la plage, même seul, on n'est pas à l'abri d'un assassin !

J'ai découvert Henry Cauvain dans un huis-clos captivant !

Par contre Octave Mirbeau ne m'a pas convaincu. Cette nouvelle n'est pour moi pas un huis-clos et il n'y a pas d'enquête, juste un récit assez glaçant.

Je suis contente d'avoir pu découvrir des huis-clos tous différents, et leurs résolutions tortueuses à souhait.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

9 Meurtres à huis clos, Les enquêtes cultes par Conan Doyle, Maurice Leblanc, Edgar Alan Poe, Octave Mirbeau, GK Chesterton, Henry Cauvain, lu par Loïc Richard, VOolume, 2023



Ce recueil comprend des nouvelles ou des romans brefs, certains célèbres, d'autres un peu oubliés, mettant en scène des meurtres commis dans des lieux hermétiquement fermés.



Je connaissais déjà la plupart des récits proposés, mais j'avoue avoir aussi fait de belles découvertes.



Sir Arthur Conan Doyle est l'auteur le plus mis en lumière avec trois nouvelles et un roman court. J'ai trouvé ces textes de qualité inégale…

Ma préférence va à « L'Homme à la lèvre tordue », une histoire où l'on se déguise beaucoup, où les apparences sont trompeuses, une enquête sans vraiment de coupable, une illustration des addictions et des difficultés financières d'une société bourgeoise qui s'encanaille dans les bas-fonds londoniens…

« La Bande mouchetée » propose le schéma habituel dans les enquêtes de Sherlock Holmes : une jeune fille en détresse, une visite des lieux, un potentiel coupable qu'il faut piéger, un dénouement moral où le meurtrier est puni par là où il voulait frapper.

« le Malade à demeure » est une histoire de vengeance crapuleuse un peu capillotractée… le déroulé des évènements, une fois déduit et énoncé par Sherlock Holmes, est logique mais un peu plaqué sur un récit sans véritable suspense.

La Vallée de la peur pourrait être une enquête rondement menée au dénouement très intéressant…Mais la construction de ce court roman est trop déséquilibrée. En effet, si la première partie, « le drame de Birlstone », est consacrée à l'enquête proprement dite, elle est suivie d'une deuxième, intitulée « Les Écumeurs » nous expliquant longuement pourquoi la victime craignait pour sa vie. Cette construction narrative, trop binaire à mon goût, m'a perturbée. Les évènements passés sont plaqués sans effort de lien avec le reste et ce, malgré le mobile évident de la vengeance. L'épilogue replace la deuxième partie au rang de récit enchâssé mais sa longueur et ses détails nuisent à la fluidité de l'ensemble.



Encore une belle découverte : le Jardin secret de Gilbert Keith Chesterton. Cet écrivain anglais a créé le personnage du père Brown, le confrontant, dans une série de nouvelles, à des énigmes policières toujours résolues avec brio et humour.



Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe raconte une enquête basée sur la seule déduction, sur la puissance de l'analyse avec de longs développements dans le récit pour mettre en avant la supériorité du raisonnement sur les apparences et les idées vite faites…

Une narration aux accents parfois gothiques pour frapper les esprits, les entrainer dans des excès imaginatifs avant de livrer une solution finalement très pragmatique… Un petit côté « tout ça pour ça… ».

Une volonté didactique de l'auteur de montrer l'ordre derrière le chaos, de mettre en avant la raison et non les passions…



Maximilien Heller de Henry Cauvain est une excellente découverte. Ce roman est mon préféré du recueil.

Maximilien Heller est un avocat en rupture de barreau et redresseur de torts, qui vit à Paris dans une rue de la Butte Saint-Roch. Il applique à ses enquêtes une méthode faite d'observations et de déductions, s'attachant essentiellement aux faits.

Une histoire d'héritage et de poison où les apparences sont trompeuses… Un coupable à la personnalité complexe.

Un récit captivant, sans trop de longueurs dont j'ai beaucoup apprécié les dialogues et le cheminements déductif.



Je ne connaissais pas « Thérèse et Germaine » de Maurice Leblanc… le Prince Rénine, un séduisant aristocrate, amateur d'énigmes, se rend à Étretat en compagnie de la gracieuse Hortense Daniels, dans le but d'empêcher un meurtre. Après le décès mystérieux de Monsieur d'Imbreval, deux femmes se déchirent… le dénouement dévoile le côté gentleman de Rénine.



« Les bouches inutiles » d'Octave Mirbeau est plus un conte cruel qu'une nouvelle policière. Une femme encore jeune laisse mourir son vieux mari, sans soin et sans nourriture.

Je ne suis pas certaine de la pertinence de faire figurer ici ce très court récit : en effet, la mort intervient dans le dénouement et ne fait pas l'objet d'une enquête mettant en avant des qualités de logique et de raisonnement.



Même si je salue la posture des éditions VOolume qui rééditent en version audio des textes à connaître du XIXème siècle, je trouve que ce recueil manque de cohésion avec une surreprésentation de Conan Doyle et, surtout, par l'absence d'une préface ou postface explicative, replaçant les oeuvres dans leur contexte et dans la chronologie littéraire.

Ainsi, il aurait été judicieux de préciser que le personnage du détective Maximilien Heller, créé par Henry Cauvain, aurait inspiré Sir Arthur Conan Doyle pour celui de Sherlock Holmes. Publié 16 ans avant la première enquête de Holmes, ce roman enlève un peu de panache à Conan Doyle…

De même, donner quelques précisions sur le parcours de réflexion spirituelle personnel de G.K. Chesterton aurait éclairé son choix de créer un personnage de prêtre catholique pour faire passer un message d'apologie du christianisme dans ses nouvelles policières, toujours résolues avec brio et humour.

Quant à la nouvelle de Maurice Leblanc, extirpée du recueil Les huit coups de l'horloge, plaquée ici sans la moindre explication, elle perd tout son intérêt si les lecteurs ne sont pas avertis que, sous les traits du Prince Rénine, se profile le héros emblématique Arsène Lupin…



La version audio n'est pas désagréable à écouter mais Loïc Richard, le narrateur, possède un timbre juvénile qui ne s'accorde pas vraiment avec la tonalité des textes choisis.



En conclusion, une anthologie pas inintéressante mais un peu trop fourre-tout.

J'attribue seulement 3 étoiles au recueil lui-même. J'ai récemment publié des gloses plus détaillées pour la plupart des oeuvres citées que vous retrouverez sur Babelio.



#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance#lesglosesdelapiratedespal


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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Audio livre – Lu par Loïc Richard : 18h48



- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Alan Poe

- La Bande mouchetée - L'Homme à la lèvre tordue - La Vallée de la peur - Le Malade à demeure, Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, GK Chesterton



Tout est dans le titre : 9 meurtres dans des lieux fermés par 6 auteurs du 19ème siècle et début du 20ème, connus ou pas pour leurs écrits de romans policiers.



Je ne connaissais pas les titres d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau et G.K. Chesterton pas plus que je ne savais qu’ils avaient des écrits de ce genre. Je n’ai pas beaucoup de souvenir de ces 3 meurtres mais la narration de Loïc Richard arrive à me faire écouter et apprécier des histoires qui ne retiendraient pas mon attention dans d’autres circonstances !



J’avais déjà lu, relu et même écouté les autres titres mais le petit plus pour les faire vivre pleinement est la lecture du narrateur qui sait mettre toute la vie nécessaire, en s’adaptant à chaque personnage et à chaque circonstance, dans ces textes qui sont maintenant des classiques du polar !



En audio, je préfère les romans policiers anciens plutôt que contemporains. Les textes sont plus descriptifs, ils se prêtent mieux à une lecture à voix haute et l’accent n’est pas seulement mis sur l’intrigue et son dénouement !



#9Meurtresàhuisclos #NetGalleyFrance



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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Cet audio-livre regroupe neuf histoires de meurtre à huis clos écrites par d'éminents auteurs. Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions VOOLUME pour m'avoir permis de les découvrir en version audio.



L'avantage de ce format, c'est qu'il peut être écouté en plusieurs fois, puisque les nouvelles et courts romans sont bien séparées en chapitres. L'inconvénient, c'est que les chapitres de la version que j'ai reçue en service de presse ne sont pas intitulés sur l'application NetGalley, difficile donc de s'y retrouver. D'autre part, cela représente presque 19 heures d'écoute, ce qui est plutôt très long, de mon point de vue.



Je ne vais pas résumer ici les textes que j'ai écoutés : chacun d'entre eux doit faire l'objet d'une présentation sur Babelio. On y retrouve des auteurs populaires, grands classiques du genre (Edgar Alan Poe, Arthur Conan Doyle, Maurice Leblanc) mais aussi des auteurs moins connus (que j'ai en tout cas découverts) : Henry Cauvain, Octave Mirbeau et GK Chesterton.



J'ai aimé le timbre de la voix de Loïc Richard et je salue son interprétation et sa diction sans défaut. En revanche, j'ai trouvé cette lecture parfois un peu monotone (pour La vallée de la peur, par exemple). Même s'il fait l'effort de modifier sa voix en fonction des personnages qui parlent et d'essayer d'adapter l'intonation la plus juste selon l'action, sa voix grave m'a parfois un peu perdue.

J'abandonne provisoirement cette écoute pour y revenir dans quelques semaines, espérant pouvoir mieux me concentrer sur la narration après une petite pause auditive.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Un recueil original composé de deux courts romans policiers et de sept nouvelles d'auteurs célèbres sur le thème des meurtres à huis-clos !

A découvrir chez @VOolume grâce à l'interprétation de Loïc Richard !



Les différentes intrigues mettent en scène des meurtres commis dans des lieux hermétiquement fermés. Ces 9 énigmes sont autant de défis aux capacités de déduction et d'imagination de l'audiolecteur.



Ce recueil contient les œuvres suivantes :

- Thérèse et Germaine, Maurice Leblanc

- Le Double assassinat de la rue Morgue, Edgar Alan Poe

- La Bande mouchetée, Conan Doyle

- L'Homme à la lèvre tordue, Conan Doyle

- Maximilien Heller, Henry Cauvain (Roman)

- La Vallée de la peur, Conan Doyle (Roman)

- Les Bouches inutiles, Octave Mirbeau

- Le Jardin secret, GK Chesterton

- Le Malade à demeure, Conan Doyle.



Je remercie @VOolume et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de (re)découvrir ces classiques enquêtes policières en version audio.



J'ai tout particulièrement apprécié les quatre œuvres d'A. C. Doyle, le maître du suspense, et plus précisément son court roman "La Vallée de la peur". Son intrigue complexe laisse planer le doute jusqu'au dénouement de manière très efficace. Sa structure narrative est composée de deux parties dont la première nous dévoile le crime et la seconde, son mobile.



L'interprétation très vivante de Loïc Richard, qui prête sa voix aux différents personnages, facilite la compréhension car il change son timbre de voix en fonction de la personnalité de chacun d'entre-eux. Son flux narratif, ni trop rapide, ni trop lent, permet de suivre le fil de l'intrigue sans aucun problème. J'ai trouvé l'écoute très agréable et j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ces classiques en version audio.
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Un livre audio qui regroupe 9 enquêtes sur des crimes en huis clos. J'en connaissais 3 et j'ai donc découvert les 6 autres.



J'ai passé un très bon moment avec ces enquêtes (toujours un plaisir de retrouver Sherlock Holmes et Watson). Je me rends compte à quel point j'adore ces vieux récits, parfois oubliés, ils ont un charme particulier qui me réjouit.



C'est une excellente idée de proposer des nouvelles version "crime" en livre audio ?



Je ne peux que vous encourager à tenter l'aventure 💜



J'ajouterai que le narrateur est parfait 👍
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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

On retrouve des auteurs classiques célèbres dans des nouvelles ou courts romans.

Le format est donc très agréable, on peut écouter une histoire complète en 40 minutes ou une heure. Parfait pour un trajet en voiture, un peu de relaxation le soir ou du ménage.... Toutes les histoires ne se valent pas, je n’ai pas accroché avec Maurice Leblanc par exemple. Mais la plupart de ces textes ont bien vieillis et restent très agréables. Un grand plaisir pour moi de découvrir ces classiques ! Arthur Conan Doyle est toujours une référence et on retrouve dans ce recueil plusieurs aventures de Sherlock Holmes. Gros coup de cœur pour La vallée de la peur.

La lecture, la voix et l’intonation de Loïc Richard sont parfaites. Il nous immerge bien dans les récits.

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9 Meurtres à huis clos : Les enquêtes cultes

Si vous êtes amateurs d'enquêtes policières d'une ancienne époque et que vous courrez après le temps, cette écoute est faite pour vous ! Les éditions VOolume nous proposent de nous plonger dans 9 nouvelles ou courts romans célèbres où une affaire de meurtre à huis clos sera de la partie.



Pour ce voyage dans le temps, j'ai eu la joie de retrouver la voix Loïc Richard que j'associe depuis quelque temps à la lecture de romans historiques et qui a su encore m'offrir un très bon moment d'écoute. J'ai pris plaisir, en sa compagnie, de découvrir ou de redécouvrir des auteurs qui ont marqué une époque comme ce fut le cas de Maurice Leblanc, Edgar Allan Poe, Arthur Conan Doyle, d'Henry Cauvain, d'Octave Mirbeau ou encore de G.K. Chesterton.



🎧J'ai apprécié ce format où j'ai pu écouter plusieurs histoires d'un temps assez court ce qui permet de les découvrir d'une traite sans devoir s'arrêter si on a une bonne heure devant nous.



Je tiens à remercier les Éditions VOolume et Netgalley France pour ce moment d'écoute que j'ai beaucoup apprécié en compagnie de Loïc Richard.



Si vous avez peur de vous lancer dans la découverte de livres audio et que vous aimez les enquêtes policières d'époque, c'est peut-être un bon compromis pour tenter l'expérience 😉
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Bruxelles : Récit

Dans le train confortable qui me conduisait à vive allure de Bruxelles à Gand, un vieux voyageur racontait à son ami que son épouse hôtesse de gare et néanmoins belge annonçait avec cet imitable accent :

« Les voyageurs sans bagages prennent la porte de gauche. Les voyageurs avec bagages prennent aussi la porte de gauche ». Je ne me doutais pas que cet homme avait lu Mirbeau.

Mais La collection « Heureux qui comme… » publiée par Magellan et cie et Géo a eu la bonne idée de présenter des textes d'écrivains célèbres et voyageurs. Et donc, ce « Bruxelles » d'Octave Mirbeau qui est extrait de son livre « La 628-E8 » numéro d'immatriculation de son automobile avec laquelle il parcourut l'Europe.

Mirbeau avec son ironie vacharde mais son immense talent, son style brillant mais ici salement galvaudé se « paye » Bruxelles. Il exagère toujours mais parfois la pique tape juste comme lorsqu'il décrit le Palais de Justice : « C'est tellement laid que cela en devient beau… »

Mais l'ouvrage n'a d'intérêt que lorsqu'il dénonce les atrocités commises par les colons belges au Congo et il nous semble lire avant l'heure Albert Londres évoquant les bagnes ou les asiles de fous ou cette même Afrique dans "Terre d'ébène". Courageux Mirbeau.



Il s'excuse toutefois avec cette phrase savoureuse d'avoir tant moqué Bruxelles :



« N'avons nous pas l'esprit de Toulouse qui caricature l'esprit de la France, au moins autant que l'esprit de Bruxelles celui de la Belgique ? »
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Bruxelles : Récit

"Heureux qui comme Octave Mirbeau..." ou plutôt malheureux ai-je pensé au début. Il est très critique et assez féroce envers les belges et les bruxellois dont il égratigne l'orgueil. Je devais néanmoins reconnaître qu'il y avait du vrai dans son récit - que cela le soit à l'époque où il écrit ou encore aujourd'hui en partie - et qu'il excelle véritablement dans l'art de la satire et du pamphlet. Il sait choisir les mots justes et incisifs dans ses critiques et entraîner le lecteur à sa suite dans la narration de ses histoires et anecdotes. A la fin du récit, il fait preuve de remords et reconnaît qu'il s'est montré "bien français envers les belges", c'est-à-dire très critique et injuste: il relativise ses paroles précédentes et avoue apprécier certains artistes et villes belges. Une fin qui "sauve" en quelque sorte l'ensemble et le rééquilibre.
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Cause animale, luttes sociales

Merci à Babelio et aux éditions le passager clandestin pour l’envoi de cet ouvrage en échange d’une chronique honnête.



J’avais vu passer cette publication qui m’intéressait et j’étais donc ravie de pouvoir la sélectionner dans le cadre d’une Masse critique ! Étant donné que je m’intéresse à la fois à la cause animale / l’antispécisme et à l’anti-capitalisme, c’était l’ouvrage parfait pour avoir un aperçu des publications sur le sujet en France à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième. Si je connaissais certain⋅es auteur⋅ices présent⋅es dans le recueil auparavant, comme Louise Michel et Élisée Reclus, c’était seulement de nom et c’était très intéressant de découvrir leurs écrits.



Ce qui m’a le plus surpris dans ces textes, c’est à quel point ils sont encore d’actualité cent, voire cent cinquante ans plus tard. On retrouve des arguments encore tout à fait valables aujourd’hui – ou à présent valables, notamment sur la non-nécessité de consommer des produits d’origine animale depuis que la vitamine B12 peut être synthétisée.



Et même des contre-arguments tels que le fameux « cri de la carotte » qui consiste à reprocher aux personnes qui ne mangent plus d’animaux de ne pas s’inquiéter du sort des plantes alors que « potentiellement », elles souffrent. Louis Rimbault cite Han Ryner qui répond à la perfection à ce faux argument.



Différents sujets de la cause animale sont abordés, qu’il s’agisse de la corrida, de la vivisection ou encore du végétarisme – autant de sujets pour lesquels il est encore nécessaire de se battre aujourd’hui. L’intérêt de ce genre de recueil c’est qu’il rassemble des textes qui se font écho mais aussi qui se complètent, par exemple en terme de genre : on trouve des essais, des pamphlets plus théoriques mais aussi des descriptions extrêmement détaillées d’abattoir (par Léon Tolstoï).



Si j’ai un reproche à faire à ce recueil, c’est qu’il présente plus d’auteurs que d’autrices (seulement quatre sur douze) et qu’en plus les textes de ces dernières sont particulièrement court – il aurait pu être intéressant de viser la parité. Autrement le recueil est très bien fait, avec une préface qui resitue la période et le contexte, mais aussi une présentation de chaque écrivain⋅es avant leurs textes, ce qui est tout à fait bienvenu.



J’ai en tous cas beaucoup accroché à certains textes et je ne manquerai pas de lire plus longuement certain⋅es des auteur⋅ices présenté⋅es ici, notamment Élisée Reclus !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Cause animale, luttes sociales

C’est un livre très tranché. Je pense que ça ne correspond pas à quelqu’un qui se questionne encore sur sa consommation de la viande et sur ses pratiques quotidiennes. Cependant, ce livre est très documenté et très bien expliqué, parti par parti. Et apporte des arguments, certes tranchés, mais très réaliste et très bien écrit.



Ce ne serait pas le premier livre que je recommanderai à quelqu’un qui veut réfléchir à la condition animale mais j’ai appréciée ma lecture. Je le recommanderai à pas mal de mes amis déjà au fait sur la condition animale pour étayés leurs propos ! En tout cas je remercie Babelio pour leur envoi suite à la masse critique !

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Cause animale, luttes sociales

J'ai lu cette semaine cette anthologie de textes d'auteurs et de militants de la cause animale. Ils / elles étaient anarchistes, libertaires, féministes, néo-malthusiennes, suffragistes, antivivisectionnistes, socialistes défendant la cause ouvrière. Elles / ils connurent le bagne, l'exil, et tous firent le lien entre oppression des humains et celle multimillénaire des animaux, leurs frères en oppression. Dénonçant la chasse, les courses espagnoles (corridas), témoignant des abattoirs, et faisant leur révolution personnelle en renonçant à manger de la chair animale. Depuis que l'humanité s'est dressée sur ses pattes de derrière, tuer pour manger n'est jamais allé de soi. Il y eut aussi bien des cueilleurs que des cannibales. Nous sommes les descendants de ces cueilleurs végétariens, de la tradition pythagoréenne antique, ainsi que d'un courant libertaire socialiste et féministe. " Les végétariens sont une utopie active, l'honneur de l'humanité " dit la philosophe Elizabeth de Fontenay.
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Contes cruels

A la manière de Maupassant, mais encore plus cynique et noir...
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Contes cruels

. Hé oui , c’est certain ,ce type là n’est pas politiquement correct ne serait-ce que par sa misogynie qui ferait passer Maupassant pour une « Femen » . Mais quelle puissance dans la dénonciation de la société de son temps ! Que dis-je de son temps , dénoncer les puissances d’argent et leurs valets politiques ,médiatiques , judiciaires , l’oppression des faibles , l’abrutissement par la religion et le travail déshumanisant , c’est aussi de notre époque . Ces contes sont des cris qui font passer par la puissance du verbe les contestations de nos jours pour des vagissements.
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Contes drôles

Il n'est pas si courant, qu'après m'être jeté avec gourmandise sur un livre, lassé et déçu, j'en abandonne la lecture avant que l'auteur n'y ait lui-même apposé son point final.

"Contes drôles" est un recueil.

Mais le "conte" dont il va être question ici ne se raconte pas à la veillée.

Il est le genre roi du journalisme de la Belle-Époque.

Il est l'ancêtre de la chronique de presse et de radio d'aujourd'hui.

Et Jean-François Nivet, dans une précieuse préface, nous l'assure :

"Octave Mirbeau est l'un des grands engueuleurs charismatiques de la Belle- Époque".

Ce qui faisait de ce petit ouvrage un livre bien prometteur !

Le recueil s'ouvre sur "La justice de paix", un conte rural, une farce grotesque hors de toute nuance qui, par son outrance, n'augure rien de bon pour la suite ...

"Les élections", le texte suivant, est plutôt une fable qu'un conte.

Mais, pas plus que le premier, il n'arrive à être drôle.

A propos du troisième texte, "Le duel de Pescaire et de Cassaire", Octave Mirbeau écrivit, le 5 octobre 1885, à Paul Hervieu :

"Je crains bien, par exemple, qu'il ne fasse pouffer que moi".

Je crains bien, moi, qu'il ait raison ...

"Le sous-préfet", quatrième texte, est un conte cruel égaré parmi les contes drôles.

La verve d'Octave Mirbeau, dans cette charge efficace, retrouve un peu de souffle.

Mais pas assez cependant pour empêcher que le texte suivant, "Le père Gibory à confesse" ne me fasse définitivement poser le livre au coin d'une table.

Le temps, parfois, pour un livre se fait impitoyable.

Il jaunit ses pages, il ternit ses phrases et vieillit ses mots d'une manière telle qu'aucune réédition ne puisse jamais les rajeunir.

Le rire de Mirbeau est un rire assassin.

"Il corrode, il attaque, il provoque", nous dit Jean-François Nivet. "C'est un ingrédient du pamphlet et de la satire sociale".

Mais sorti de son contexte et de son époque, qu'en reste-t-il ?

Peut-être "Scrupules", le dix-septième texte de ce recueil dont Mirbeau a tiré une pièce en un acte représentée, le 2 juin 1902, au théâtre du Grand-Guignol.

La plume de Mirbeau y retrouve toute sa verve ...

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Contes drôles

Octave Mirbeau dont je n'avais sans doute jamais lu une ligne est étonnant de justesse dans ces saynètes courtes mais acides à souhait pour son époque. La classe politique est etrillee, le mode de vie prend des tacles dignes des meilleurs critiques. Les textes ont certes près de 150 ans, mais non presque pas pris de ride. Un humour parfois grivois, mais une peinture ciselée de son époque.
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Dans le ciel

Un bourgeois parisien reçoit une lettre d’un vieil ami qu’il n’a plus revu depuis quinze ans. Cet ami le supplie de venir lui rendre visite. Il habite dans une abbaye désaffectée perchée sur un pic solitaire au milieu des plaines. En haut de ce pic on ne voit que le ciel, l’immense ciel écrasant. La visite est un fiasco car cet homme solitaire n’arrive pas à expliquer à son ami parisien le mal-être, et en même temps la fascination, que lui inspire ce ciel. Il lui remet cependant un manuscrit où il prétend expliquer tout ce qu’il aurait voulu lui dire. Le reste du roman se compose de ce manuscrit où l’auteur raconte sa vie, sa jeunesse et sa rencontre déterminante avec un artiste peintre. J’aime bien Octave Mirbeau, il écrivait plutôt bien et il n’avait pas son pareil pour la critique sociale. La caricature qu’il fait des hommes et des femmes est vraiment excellente, c’est souvent acerbe, drôle et cynique. Un écrivain raté, un peintre inspiré de Van Gogh, la quête d’absolu, tous ces sujets auraient dû me plaire. Mais ce roman est quand même mauvais. Ce n’est pas un roman d’ailleurs mais plutôt un feuilleton. Au dix-neuvième siècle beaucoup de romans étaient d’abord publiés en feuilleton dans les journaux et ça implique, parfois, quelques incohérences. La plupart du temps elles passent inaperçues, mais là c’est trop gros. On sent bien que Mirbeau n’avait pas de plan prédéfini et qu’il naviguait à vue. Il commence son histoire par un narrateur qu’il abandonne très vite et continu avec un manuscrit qui raconte la jeunesse d’un écrivain raté, puis ensuite fait surgir dans l’histoire un peintre qui, je suppose, aurait dû être le narrateur du début. Sauf que ce n’est pas le cas. Du coup, rien ne colle. Le bourgeois-narrateur du début disparaît de l’histoire, alors qu’il est censé être le grand ami de jeunesse de l’écrivain raté, et tout ce qu’il révèle dans les premiers chapitres ne concorde pas du tout avec le récit qui suit : le pic n’est pas hérité d’un « vieux parent », la seule maîtresse de l’écrivain n’est plus « une marchande de tabac » mais une concierge et ce n’est pas le bourgeois qui lui a chipé cette fille (puisqu’il n’existe plus) mais c’est l’écrivain lui-même qui s’en est désintéressé. Le préfacier, Pierre Michel, qui a fait beaucoup pour diffuser l’œuvre de Mirbeau, parle, au sujet de ces incohérences, de modernité romanesque. Bon… je veux bien, mais moi je n’y ai vu que de la désinvolture. Voilà un livre qu’on aurait mieux fait de laisser tomber dans l’oubli, pour le bien de tout le monde et en particulier d’Octave Mirbeau.
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