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3.64/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Auxerre , le 14/09/1851
Mort(e) à : Saint-Cloud , le 31/10/1931
Biographie :

Louis Octave Uzanne est un homme de lettres, bibliophile, éditeur et journaliste français.

Après des études classiques au collège d'Auxerre, il s'établit à Paris pour se consacrer à la bibliophilie. À partir de 1875, il collabore au Conseiller du Bibliophile et fonde ensuite successivement quatre revues : Miscellanées bibliographiques, Le Livre, Le Livre moderne et L'Art et l'Idée.

Il publie des œuvres inédites, avec notices bio-bibliographiques, de nombreux auteurs, tels que Paradis de Moncrif et Benserade, Caylus et Besenval, Sade et Baudelaire. En 1889, avec 160 autres personnes, il fonde une société d'édition d'écrivains français, la Société des bibliophiles contemporains, devenue plus tard la Société des bibliophiles indépendants.

Il publie aussi des œuvres personnelles : romans, ouvrages de fantaisie, études bibliographiques, parmi lesquelles on cite le plus souvent ses ouvrages sur la mode féminine. Ce sont des éditions somptueusement illustrées, à petit tirage, produites en collaboration avec des artistes tels que Paul Avril et Félicien Rops.

Entre deux livres, Uzanne part en excursion à Londres ou Bruxelles ; il fait le tour du monde en 1893.

Il fréquente les milieux de l'art nouveau et du symbolisme et se lie en particulier avec Jean Lorrain, Barbey d'Aurevilly, Remy de Gourmont, Albert Robida. Uzanne collabore avec ce dernier pour écrire un recueil de Contes pour les bibliophiles, qui contient la célèbre nouvelle intitulée La Fin des livres.

Il contribue également à des journaux et à des revues tels que La Plume, L'Écho de Paris, La Dépêche de Toulouse, Le Figaro, Le Mercure de France. Il passe ses dernières années dans son appartement de Saint-Cloud, toujours entouré de livres et toujours écrivant...
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"La fin des livres" d'Octave Uzanne


Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Octave Uzanne
Public ! Généralité inconstante affolée, frivole, fugace et insaisissable !
Public ! - ainsi que l’écrivait Voltaire - monstre énorme qui a tant d’oreilles et de langues, étant privé des yeux !


{Préface de "Son Altesse la femme"}
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Je crois donc au succès de tout ce qui flattera et entretiendra la paresse et l’égoïsme de l’homme; l’ascenseur a tué les ascensions dans les maisons; le phonographe détruira probablement l’imprimerie.
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LE thermomètre marque 35 degrés à l'ombre. Paris est éclaboussé de soleil, le bitume se change en mastic. Adossés aux parapets des quais, les bouquinistes sont somnolents. Les passants font hâte vers leurs affaires, et, chapeau d'une main, de l'autre s'épongent le front. — Ombrelles déployées, les petites femmes, en toilettes admirablement transparentes, passent en voitures découvertes ; d'énormes cohortes d'Anglais annoncent la canicule, un employé municipal inonde la chaussée de torrents d'eau qui sèche aussitôt. — C'est l'été dans toute sa cruauté.
Rien ne résiste à la température ; ce ne sont que soupirs et plaintes, on fait queue aux fontaines Wallace comme jadis à une première de l'Ambigu, les Parisiens halètent comme des forgerons à l'enclume, les cerveaux cuisent au bain-marie dans leurs boîtes osseuses.
... Le long des quais, calmes, allègres, héroïques, quelques bouquineurs ambulent, munis d'un espoir réfrigérant.
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Julius Pollok, un doux végétarien et savant natura­liste, se plut à imaginer ce qu’il adviendrait des mœurs humaines, quand, grâce à la chimie et à la réalisation des recherches actuelles, l’état de notre vie sociale sera trans­formé et que notre nourriture, dosée sous forme de poudres, de sirops, d’opiats, de biscuits, tiendra en un pe­tit volume. Alors plus de boulangers, de bouchers, de marchands de vin, plus de restaurants, plus d’épiciers, quelques droguistes, et chacun libre, heureux, susceptible de subvenir à ses besoins pour quelques sous ; la faim biffée du registre de nos misères, la nature rendue à elle-même, toute la surface de notre planète verdoyante ainsi qu’un immense jardin rempli d’ombrages, de fleurs et de gazons, au milieu duquel les océans seront comparables à de vastes pièces d’eau d’agrément que d’énormes stea­mers hérissés de roues et d’hélices parcourront à des vitesses de cinquante et soixante nœuds, sans crainte de tangage ou de roulis.

Le cher rêveur, poète en sa manière, nous annonçait ce retour à l’âge d’or et aux mœurs primitives, cette uni­verselle résurrection de l’antique vallée de Tempé pour la fin du XXe siècle ou le début du XXIe. Selon lui, les idées chères à lady Tennyson triompheraient à brève échéance, le monde cesserait d’être un immonde abattoir de bêtes paisibles, un affreux charnier dressé pour notre gloutonnerie et deviendrait un jardin délicieux consacré à l’hygiène et aux plaisirs des yeux. La vie serait respectée dans les êtres et dans les plantes, et dans ce nouveau paradis retrouvé ainsi qu’en un Musée des Créations de Dieu, on pourrait inscrire partout cet avis au promeneur : Prière de ne pas toucher.
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Je me base sur cette constatation indéniable que l'homme de loisir repousse chaque jour davantage la fatigue et qu'il recherche avidement ce qu'il appelle le confortable, c'est-à-dire toutes les occasion de ménager autant que possible la dépense et le jeu de ses organes.
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Puisque nous réformons ce soir à notre guise la société future, apportant chacun un rayon lumineux dans la sombre nuit des siècles à venir, éclairez-vous de votre propre phare tournant, projetez votre lueur à l’horizon.
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Pourrait-on vraiment comprendre l'origine ou les progrès du talent, des habitudes intellectuelles et de la méthode de travail du maître, sans être d'abord renseigné sur la société à laquelle il appartenait ?
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 Ce que je voudrais vous voir écrire, ce serait un aimable traité tout personnel et primesautier, sur le goût qu’un amateur doit apporter dans l’habillement et la décoration extérieure de ses livres ; rien de classique ou rien d’orthodoxe, une simple causerie intime en dehors de tout esprit de parti et même de toute technologie terre à terre. Faites litière des idées reçues sur la question, dédaignez le qu’en dira-t-on, et ne vous inquiétez ni des rigoristes, ni des méticuleux. Nous ne nous adressons pas à ces demi-dieux de la Bibliophilie, qui détiennent dans une petite armoire vitrée, de deux mêtres super ficiels au plus, quelques centaines d’exemplaires hors ligne, dont la valeur totale se chiffre par un million de francs ; ces gens-là ont leurs idées très arrêtées et souvent très fausses ; ce ne sont ni des chercheurs, ni des modernes, et plus rarement des artistes ; nous visons plutôt le grand Public des passionnés sincères du Livre, le monde des amateurs modestes, éclairés, studieux, qui ne bornent pas leurs désirs à une collection d’ouvrages uniques à mettre sous vitrine, mais qui aiment à tapisser leurs murs de tous les grands et petits chefs-d’œuvre de l’esprit humain. Là est la vérité, la sagesse, le bon sens, c’est sur ce terrain que je vous attends, car vous avez toutes les chances de faire adopter l’originalité et proscrire la routine… Voyons, est-ce dit, en êtes-vous ?
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Ce que nous appelons l’Art moderne est-il vraiment un art, et le nombre d’artistes sans vocation qui l’exercent médiocrement avec apparence de talent ne dé­montre-t-il pas suffisamment qu’il est plutôt un métier où l’âme créatrice fait défaut ainsi que la vision ? — Peut-on donner le nom d’œuvres d’art aux cinq-sixièmes des ta­bleaux et statues qui encombrent nos salons annuels, et compte-t-on vraiment beaucoup de peintres ou de statuaires qui soient des créateurs originaux ?
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Il reste sous-entendu que nous sommes ici exclusivement cantonnés dans le domaine du livre, borné au Nord par la Science, au Sud par la politique oiseuse qui semble accaparer tout l'horizon français; à l'Ouest enfin, par cette marée montante d'œuvres d'art, d'exposition diverses et d'échos de théâtre qui submerge entièrement la fin du siècle décadent.
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