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Critiques de Odile Bouhier (97)
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Vive la Commune !

Un cri du cœur.



Rassemblant plus de 20 plumes contemporaines, ce recueil de nouvelles mettant en scène des acteurs majeurs ou anonymes de la Commune de Paris est un très bel hommage en forme d'initiation à cet événement capital de l'histoire de l'émancipation humaine.



Souvent des femmes, les personnages mis en scène à travers des poèmes ou des textes courts redonnent vie à ces quelques semaines où plus que jamais l'espoir a eu droit de cité entre les murs de la capitale... avant la derniere, la "Semaine sanglante" et son anéantissement dans un bain de sang.

Agrémenté de gravures et de reproductions d'époque, un livre agréable et nécessaire.



Publié en 2021, à l'occasion des 150 ans de la Commune.



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On ne meurt pas la bouche pleine

Ce que j’ai ressenti:



***A savourer…



Le Japon a un charme fou, c’est un pays qui m’attire énormément, alors faire cette incursion en lecture, grâce à ce thriller, une sélection Prix Nouvelles Voix du polar, j’étais en joie! Cette alliance de polar/cuisine est une innovation qui révèle toutes ses saveurs, au fil de ses pages. J’ai apprécié la destination entre audace culinaire, poésie immersive et mafia japonaise. Un cocktail épicé qui m’a fait découvrir un duo d’auteurs plutôt atypique, mais qui fonctionne à merveille pour: On ne meurt pas la bouche pleine. Une écrivaine de polar, Odile Bouhier et, un chef étoilé, Thierry Marx, qui rapproche la littérature et la cuisine moléculaire, dans une enquête, oú la mort se joue autour des plus grandes tables…Exquis!



« -Pensez-vous que la cuisine est un acte aussi politique que la littérature? »



***Notes amères et douceurs japonaises…



Le gros point positif, c’est la destination vers le Japon. Nous avons toute une série de petits bonheurs de lecture , entre plaisir et culture, qui rendent le cadre de ce thriller, intensément dépaysant . On en apprend plus sur leurs coutumes et en cela, c’est un polar qui se déguste avec délice . Mais, en ce qui concerne l’intrigue et surtout, l’introduction des personnages, j’ai trouvé trop de maladresses et de précipitations qui empêchent un certain attachement avec les personnages…Sans doute, parce qu’il ne fait que 300 pages et foisonne d’informations, il y a des raccourcis que j’ai regretté…Mais ce ne sont que des petits bémols, largement contrebalancés par cette immersion dans l’univers de la communauté yakusa, de la science futuriste et des douceurs poétiques, comme les haïku. A découvrir pour l’originalité!



« Il n’y a pas de honte à reconnaître ses fragilités et les travailler, les améliorer. »



***De Paris à Tokyo …



Même s’il m’a manqué quelques facteurs Émotion , j’ai trouvé que ce mélange des cultures était très intéressant. Il y a un travail de recherche et de passion culinaire qui fait vraiment plaisir à lire, et donne l’eau à la bouche. De Paris à Tokyo, on se rend bien compte que le crime n’a pas de frontières et qu’il pourrait devenir quasi parfait…Vous ne regarderez plus jamais pareil, vos assiettes au restaurant, après cette lecture! Bon appétit, bien sûr !



« L’intelligence et la créativité humaines ne l’avait jamais déçu, surtout quand elles se mettaient au service du crime. »







Ma note Plaisir de Lecture 8/10
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On ne meurt pas la bouche pleine

De Paris à Tokyo, ce livre écrit à quatre mains (Une auteure et chef cuisinier) nous entraîne au coeur des Yakusas, de la culture japonaise et de la cuisine moléculaire. Alors, j'ai eu beaucoup de mal au début de ma lecture à cause des noms, de la présentation des personnages (qui est ultra rapide et condensée) et de la quantité d'événements en si peu de pages. J'ai eu l'impression d'être dans une spirale infernale qui va à 100 à l'heure et dans laquelle je me suis faite aspirée. Mais peu à peu, j'ai aimé l'enquête qui nous plonge dans deux cultures différentes et j'ai apprécié le dénouement. C'est un thriller vraiment déroutant. (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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On ne meurt pas la bouche pleine

Une intrigue qui n’est pas spécialement surprenante, mais le cadre l’est vraiment : un soupçon de cuisine moléculaire, un soupçon de traditions japonaise pour un assaisonnement savoureux qui relève le tout avec brio. L’originalité ne vient pas du personnage principal ; enquêteur doué, martyrisé par la vie, revenu de tout et franc-tireur c’est un peu du déjà-vu. Non, c’est plutôt cette façon qu’ont les auteurs de ne pas réellement enfermer leur intrigue dans un cadre. Ce qui peut être déstabilisant pour les uns – des bouts d’enquêtes secondaires qui parfois n’aboutissent pas- ne m’ont pas gênée : signe d’une vision réaliste du quotidien des enquêteurs. Et l’univers intrigant des Yakuzas est décrit beaucoup plus finement que ce qu’on en apprend en trois lignes dans les articles de presse. Il constitue une toile de fond parfaite. Un Japon ni idyllique ni trop noir, avec juste ce qu’il faut d’explications pour qui ne connait pas les coutumes ancestrales, ce qui permet de s’y retrouver et donne envie d’en savoir un peu plus.

Un roman qui sort du lot de mes lectures policières et que j’ai beaucoup apprécié.

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Le sang des bistanclaques

Première enquête pour le commissaire Kolvair, reprenant son poste dans la police après son retour de guerre avec une jambe en moins et une addiction à la cocaïne;

En ce sens, il sera aidé par le laboratoire de police scientifique de Lyon qui en est à ses balbutiements mais déjà très performant.



Plusieurs meurtres font penser au commissaire, au procureur et aux autres protagonistes qu'un tueur en série opère sur de vielles femmes âgées mais c'est sans compter la perspicacité d'une aliéniste qui va aider à confondre le coupable.



Deux autres titres de l'auteur font , une nouvelle fois, intervenir les personnages que nous connaissons et avons plaisir à retrouver.





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On ne meurt pas la bouche pleine

Après avoir lu un polar nature writing, je me suis tourné vers un polar plus ou moins culinaire qui parle beaucoup de la culture japonaise également.



C'est un récit plutôt court d'un peu plus de 300 pages je n'en attendait donc pas énormément de profondeur ou d'attachement aux personnages principaux mais je ne m'attendais cependant pas à rester autant hermétique à ce récit de bout en bout.



Un roman policier qui effectivement sort du cadre complétement comparé aux autres auteurs et aux autres titres mais cela n'a pas fonctionné du tout avec moi et c'est dommage car au final l'arme du crime était vraiment différente et aurait tout eu pour me plaire. Mais j'ai trouvé le récit décousu et je n'ai pas de mon côté voyager au Japon.







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De mal à personne

De mal à personne est le troisième livre de l'auteur Odile Bouhier après : "le sang des bistanclaques" et "la nuit, in extrémis", sur les prémices de la police scientifique à Lyon au service des enquêtes policières.

Dans cet opus, la science prend moins de place que dans les précédents ouvrages.

L'enquête suivie par le commissaire Kolvair aurait mérité d'être plus développée car le sujet abordé sur les enfants placés dans des institutions aussi appelés bagnes pour mineurs ne sont pas souvent abordés et c'était le moment d'en apprendre plus.
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La nuit, in extremis

C'est le troisième roman de cette jeune écrivaine et scénariste (après Le sang des Bistanclaques et De mal à personne), que j'ai découverte grâce à Gérard Collard, et à mon avis, le plus abouti.

On y retrouve le commissaire Victor Kolvair, le professeur Hugo Salacan et son brillant assistant Jacques Durieux, Bianca Serragio l'aliéniste féministe, le terrible procureur Rocher et ses ambitions politiques, le légiste homosexuel Damien Badou, l'inspecteur des brigades du Tigre Julien Legone, cinéaste porno à ses moments perdus … dans l'atmosphère de brume glacée et poisseuse d'une nuit sanglante.

Moi, j'adore ces sagas avec des héros que l'on finit par connaître, aimer ou haïr ...

Lyon, novembre 1921. Les séquelles de la Grande Guerre s'imposent aux survivants. Le commissaire lui-même y a laissé sa jambe et, pour calmer sa douleur, recourt à la cocaïne. Totalement accro, il cesse quelques minutes de surveiller un jeune suspect, Anthelme Frachant, tout juste libéré de prison après s'être mutiné en 1917 au Chemin des Dames.

Cependant, Kolvair le soupçonne aussi d'avoir découpé en morceaux, sur le champ de bataille, un de ses camarades et de ne pas tarder à récidiver. Peu de temps après son élargissement, le jeune Anthelme apparaît en effet être l'auteur d'un effroyable carnage : trois cadavres atrocement suppliciés sont retrouvés dans la pension de famille où il loge. Les preuves scientifiques sont accablantes, alors que l'auteur des crimes se rend spontanément, en état de démence apparente, à la police.

Toute la question est de savoir si Anthelme simule la folie pour échapper au châtiment ou souffre réellement d'une maladie mentale. Le procureur insiste pour le faire déclarer responsable, Bianca Serragio le considère comme schizophrène, obéissant à des voix qui lui imposent ses crimes. Est-ce un syndrôme post traumatique (comme on dirait aujourd'hui) ou était-il malade avant la guerre dans laquelle il s'est volontairement engagé à l'âge de 15 ans ? Est-il susceptible de tuer à nouveau, de se suicider ?

La psychiâtrie est encore balbutiante, comme les analyses de la police scientifique, mais l'on cotoie ici Edmond Locard, père de la théorie de l'échange, également expert en graphologie, ainsi que le suisse Rorschach et ses célèbres tests tout juste publiés. Une documentation sérieuse – en particulier sur le front du Chemin des Dames – étaye le propos et l'actualité - tout le monde se passionne pour le procès Landru à Paris - apprend une foule de notions au lecteur.

C'est une intrigue bien construite en épisodes brefs, un peu foisonnante en digressions cependant savamment orchestrées (chantage, intervention d'un corbeau imitateur, infiltration dans les milieux anarchistes, attentats, recherche médicale …). L'analyse, sombre mais réaliste, des ressorts psychologiques des protagonistes plonge dans l'enfer de ces années de deuil. Les ravages de la guerre sont indélébiles et le resteront encore longtemps.



Un excellent roman qui fournira matière à une excellente série télé – c'est du moins ce que j'espère !



Une petite réserve cependant : pourquoi l'auteure persiste-t-elle à affubler ses personnages de noms ridicules ?
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La nuit, in extremis

Un bon polar historique, avec des thèmes à la fois proches et loins des meurtres commis dans une pension de famille de Lyon.

l'auteur s'intéresse et nous intéresse à la psychiatrie où comment faire la distinction entre meurtrier et coupable circonstancié,

(L' article 64 du Code pénal de 1810 qui impose aux tribunaux de « juger la folie » et de définir la frontière qui sépare le fou du criminel. Pour faire face à cette gageure, droit, médecine et justice réfléchissent ensemble et évoluent tout au long du XIX e siècle.), mais aussi aux horreurs du champs de bataille et des tranchée de la première guerre mondiale, ainsi qu'aux prémices, voir aux balbutiements de la police scientifique.



Troisième tome qui donne envie d'aller lire les deux premiers
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La nuit, in extremis

Troisième volet des aventures de Victor Kolvair, « La nuit, in extremis » peaufine encore la personnalité des personnages que nous suivons depuis le début. Que ce soit le commissaire Kolvair, Hugo Salacan le scientifique et Durieux son assistant, Damien Badou, le légiste ou encore Bianca la psychiatre, chacun dévoile un peu plus ses sentiments, ses passions, sa famille... Même Legone prend de l’épaisseur et se dévoile. Des personnages plus vrais que nature.



Outre l’enquête qui nous replonge dans la Grande Guerre et évoque les traumatismes vécus par les soldats, l’attrait du roman vient aussi des données historiques et scientifiques que l’auteure glisse finement dans son récit. On sent ce roman plus abouti que les premiers, l’intrigue plus fouillée et l’atmosphère rendue avec beaucoup de détails subtils. On croise Edouard Herriot, des anarchistes, on évoque le conflit des Canuts, la découverte de l’insuline, le procès de Landru et les avancées scientifiques d’Edmond Locard. On y parle d’entomologie, d’étude des traces papillaires, d’analyses graphologiques... ainsi que des découvertes en psychanalyse et de l’inférence de celle-ci dans l’étude des comportements criminels, des tests de Rorschach à l’hypnose.



Bref, un excellent roman policier à l’intrigue bien construite et ancrée dans une réalité géographique et historique qui le rend intéressant autant que distrayant. Vivement le prochain.

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De mal à personne

Voilà un registre de polar qui m'a séduit tant par son originalité (fond historique réel celui des lendemains de la première guerre mondiale, Brigade du Tigre entre autres), par son cadre lyonnais que par une riche galerie de personnages ; le riche industriel (coureur de jupons après ses domestiques, des enfants illégitimes), un procureur très prompt à condamner, un inspecteur au passé sombre, un journaliste prêt à tout pour faire avancer sa carrière, des films très litigieux, des relations homosexuelles très peu admises et surtout deux héros atypiques se basant sur les récentes découvertes scientifiques et un solide bon sens pour résoudre un meurtre pour lequel on a trop vite désigné le coupable.

Histoire sordide et polémique sous certains aspects avec des foyers de redressement pour mineur plus qu'inhumains, la venue du bourreau pour l'éxécution d'un condamné à mort avec le cortège de manifestations populaires voyeuses et tapageuses.

Une seule victime mais de nombreux rebondissements qui font de cette histoire un livre dont on veut connaître le dénouement. Touche sensible avec ces hommes / vicitmes de cette immense boucherie que fut la première guerre mondiale,revenus lourdement handicapés obligés de reprendre une activité professionnelle et personnelle à l'armistice sous le regard le plus souvent désapprobateur des autres, forcément très humains.

Découvrir ainsi les premières adaptations des découvertes scientifiques (étude des cheveux, utilisation de chimpanzés, première réflexion aliéniste....) est très crédible, et reste à vérifier d'un point de vue chronologique mais j'ai bien aimé cette nouvelle approche dans le domaine du polar.

Un livre que je conseille fortement et dont je vais suivre l'évolution en commençant par son premier volet. Ecriture soignée, documentée et équilibrée.
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Le sang des bistanclaques

Le bistanclaque est le nom donné par les canuts à leur métier à tisser, Bis – Tan – Claque, le bruit de la navette entre les fils de soie et du métier à tisser à l’œuvre.



Lyon, au sortir de la première guerre mondiale, le corps putréfié et atrocement mutilé d’une vieille femme est découvert. Le procureur de la République confie l’affaire au professeur Hugo Salacan et au commissaire Victor Kolvair, vétéran des tranchées où il a perdu une jambe. Bientôt de nouveaux corps sont découverts, il semble y avoir un sanguinaire tueur en série dans le monde des tisserands et soyeux.L’intrigue policière, assez simple et prévisible au demeurant, n’est ici que prétexte à nous entrainer dans le Lyon des Années folles afin de découvrir la naissance de la police scientifique. Paris a ses célèbre Brigades du Tigre, Lyon est le berceau de la police scientifique prémices de la guerre des polices et des méthodes ?



Autopsies, analyses scientifiques, introduction de la psychologie et prémisse du profilage, tiennent le pavé haut de ce roman extrêmement documenté et précis. Une grande part du récit s’attarde également sur les séquelles physiques et morales des gueules casés de la guerre ainsi que leurs réinsertions dans un monde en paix.
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Le sang des bistanclaques

il s'agit d'un polar historique, premier tome d'une trilogie , dont l'action se situe à Lyon, après la première guerre mondiale .

Une vielle femme est retrouvé assassinée, le visage si abimée que son identification va s'avérer longue et difficile . C'est le commissaire Kolvair , qui est revenu de la guerre une jambe en moins, qui va mené l'enquête qui va le mener dans le milieu de la soie. Il sera aidé une aliéniste mais surtout par le professeur Salacan, dévoué à son métier , à sa femme , et à ses enfants , qui dirige le laboratoire de la police scientifique , qui en est au tout début de son existence .Et il va falloir prouver leur efficacité face à la concurrence des Brigades du Tigre .

en parallèle de l'intrigue, on assiste à la genèse de l'assassin, de sa naissance à ses actes meurtriers, et forcément on arrive à éprouver de l'empathie au regard de ce qui lui est arrivé , une histoire terrible .

Les personnages sont bien travaillés, je me suis attachée aux 3 personnages principaux, une équipe qui fonctionne malgré des caractères et des parcours de vie différents . Il y en a un par contre qui est abject , et malheureusement policier .

une intrigue qui m'a vraiment passionnée, avec une écriture fluide .

La ville de Lyon occupe aussi une grande place, on apprend aussi beaucoup de choses sur les métiers de la soie, mais aussi sur des aspects plus généraux ( par exemple sur la naissance des conseils des prudhommes ) . Intéressant mais parfois un peu trop longs , un côté didactique qui coupait un peu le rythme de l'intrigue .En tout cas , j'ai les deux autres tomes dans ma PAL : de mal à personne , et La nuit, in extremis , et je suis bien contente de les avoir

Je suis une grande fan des polars historiques, celui ci ne m'aura pas déçu
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Le sang des bistanclaques

Personnages sympathiques, intrigue intéressante, ancrage dans le Lyon d'après la Grande Guerre, rivalité entre la police scientifique balbutiante et les brigades du Tigre vieillissantes : voici le menu de ce polar passionnant.



La ville de Lyon tient ici une grande place. Elle dépasse très rapidement le simple cadre géographique. Odile Bouhier nous propose de découvrir les quartiers de la Croix-Rousse, la place de Bellevue, le centre-ville, le palais de justice, un lupanar et tant d'autres lieux... Les métiers de la soie jouissent ici d'un coup de projecteur particulier à côté d'autres professions, notamment dans le milieu judiciaire ou médico-légal.



Les habitués des Compagnons de la Croix-rousse (mais si souvenez vous, la bibliothèque verte : Gnafron, le Tondu et tous les autres...) auront du quoi être surpris. Il est ici question de tueur en série, de violences d'abord décrites pour être mieux suggérées ensuite. Pour ne rien arranger le contexte n'est vraiment pas à l'optimiste. Il faut dire que les cicatrices des combattants sont inscrites dans le quotidien de tout un chacun. Quant au récit parallèle il est tout aussi dérangeant que les meurtres évoqués...



Assurément il s'agit ici d'un polar avec des personnages sombres. Chacun a sa part d'ombre. Personne n'y échappe, sauf peut-être Salachan. Malgré tout, nous avons plaisir à les suivre. L'attachement est naturel et l'on songe à les suivre plus longuement. Le récit est très bien écrit. Le style est agréable, fluide et nous mène vers des rebondissements osés, pas toujours heureux (un "mystère" flirte avec le ridicule). En tout cas le récit est bref et efficace.



Voici donc un très bon polar, bourré de bonnes idées qui ne demandent qu'à être approfondies. Une lecture indispensable avant ou pendant une visite dans la capitale des Gaules...
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Le sang des bistanclaques

Ce roman est intéressant sur le plan historique puisqu'il aborde l'histoire de Lyon et de la médecine légale/police scientifique.

Toutefois, à trop vouloir insérer de développement historique, certains passages paraissent un peu sortis du contexte.

L'intrigue est assez classique.

Une lecture rapide et agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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De mal à personne

De mal à personne me laissera d'abord le souvenir d'un joli cadeau reçu dans le cadre de Masse critique, cadeau pour lequel j'adresse un grand merci à Babélio et aux éditions Presses de la Cité.



Dans un deuxième temps, je garderai de cette lecture le sentiment d'avoir été surprise: alors que je m'attendais à un polar au suspense haletant, ce n'est pas l'intrigue qui m'a le plus intéressée.



Nous sommes en 1920. Firmin Dutart, riche industriel lyonnais, est retrouvé assassiné à l'arme blanche dans la cour d'un grand hôtel de la capitale des Gaules. Le commissaire Kolvair et le professeur Salacan sont chargés de l'enquête. Très vite, il s'avère que le meurtrier pourrait être un enfant.



L'assassiné n'étant pas, c'est le moins qu'on puisse dire, très sympathique, je n'ai pas trouvé que c'était la découverte de son assassin qui était la plus intéressante. Comme l'auteur le dit, le statut de victime ne rend pas l'âme plus jolie...



Non, ce qui m'a plu, c'est d'abord l'ambiance du début du XXème siècle à Lyon, l'époque des Brigades du Tigre, auxquelles il est d'ailleurs fait allusion à plusieurs reprises: on est alors juste après la première guerre mondiale, qui a laissé des séquelles très présentes, notamment chez Kolvair, amputé à cette époque, et au tout début, passionnant, de la police scientifique. Les expertises criminologiques, les analyses génétiques en sont encore aux balbutiements et aux mains de passionnés qui pressentent que leur spécialité pourrait révolutionner la résolution des futures énigmes judiciaires.

C'est aussi l'époque où l'on réfléchit à la justice des mineurs. La découverte des centres de détention pour mineurs est terrifiante.



Le plus de cette enquête policière réside aussi, selon moi, dans la richesse des personnages. La psychologie de chacun est approfondie, les relations entre les uns et les autres sont intéressantes, tout en finesse pour ce qui est de celle qui réunit Kolvair et Bianca, tous deux blessés par la vie.



Bref... si, néanmoins, l'écriture un peu "tarabiscotée" de l'auteur m'a parfois un peu déroutée, ce n'est qu'un détail qui ne m'a pas empêchée de dévorer ce livre d'une traite!...

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On ne meurt pas la bouche pleine

Les personnages sont attachants et le style est fluide. Ne connaissant rien au Japon et tout ce qui touche aux yakusa, ni à la cuisine moléculaire, ce livre m’a documentée mine de rien sur ces domaines sans plomber la lecture. Un livre dépaysant et distrayant.
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On ne meurt pas la bouche pleine

On va se plonger dans une véritable enquête en France et au Japon au cœur des manipulations, de la cruauté et de la vengeance. Les pages se tournent assez vite mais c’est dommage que trop d’indices vont nous être laissé. J’avais trouvé l’identité du criminel dès sa première évocation. Le suspens était moins intense pour arriver à la fin. Et j’ai été dérangée par les explications qui sont plusieurs fois donnés sur des personnages ou des moments précis. J’avais l’impression de regarder une émission type « Top chef », où on voit l’action mais on doit quand même nous la décrire dans la voix off puis celui qui a fait l’action nous le réexplique. Au cas où le spectateur n’aurait pas compris au bout de deux descriptions. C’est peut-être une tendance qui arrive également dans la littérature. J’espère que non.

Il y a un aspect assez scientifique puisqu’il est question de poison et de traire des plantes vertes. La cuisine moléculaire, dada  de Thierry Marx est abordée avec beaucoup de précision. La pâte du cuisinier ne doit pas être très loin. En tout cas, cela a piqué ma curiosité car j’ai noté toutes les informations citées et j’ai hâte de savoir ce qui est véridique ou non. La science est au cœur d’une histoire de meurtre préparé, réfléchi et adapter à chaque cible. Intelligent et malin d’autant plus que l’auteure a laissé une fin ouverte. Si le roman rencontre son public, je pense que nous pourrons retrouver une nouvelle enquête de Simmeo au Japon. L’avenir nous le dira.



Malgré quelques répétitions, le roman reste agréable et se dévore d’une traite. Un parisien au Japon qui mène l’enquête sur des meurtres de yakuzas au poison, cela vaut le coup d’œil.








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Le sang des bistanclaques

J’ai beaucoup aimé le côté historique de ce polar qui nous plonge dans le Lyon de la fin du 19e siècle jusqu’à celui de l’entre deux guerres. La ville de Lyon s’urbanise, de grands travaux sont effectués pour sécuriser les berges des fleuves et contenir les inondations, la population s’insurge contre le plan de réhabilitation du quartier St Jean menacé de destruction, les chantiers sont nombreux en ville pour faire place aux automobiles toujours plus nombreuses et ériger de nouvelles écoles et universités laïques… La Fabrique marche bien et les soyeux sont la fierté de la ville…



La police scientifique prend du galon, après l’installation du premier laboratoire scientifique français dans la ville par Edmond Locard en 1910. La dactyloscopie, l’entomologie et l’anthropométrie donnent leurs premiers résultats concrets dans des affaires complexes. Les Brigades du Tigre n’ont plus à démontrer leur utilité et même si les relations entre ces deux polices ne sont pas toujours au beau fixe, elles ne peuvent se passer l’une de l’autre.



Rien que cette plongée dans le passé lyonnais fut un vrai bonheur pour moi qui connais et aime cette ville. Quel plaisir de retrouver la description de quartiers connus et arpentés avec mon amie lyonnaise et d’en découvrir leurs petite et grande histoire. La plume d’Odile Bouhier est d’une précision sûre sans emphase ou pesanteur. Les descriptions s’imbriquent dans l’intrigue avec beaucoup de naturel.



J’ai un peu moins goûté la mise en place de l’intrigue car il m’a fallu un peu de temps pour situer les différents protagonistes. Ce livre est un premier roman et l’auteur installe ses personnages et leur psychologie, parfois en ayant peur de trop en dire, quelquefois en étant trop prolixe. Il m’a fallu un certain temps pour bien fixer chacun dans son rôle et je le regrette. Par contre, j’ai apprécié découvrir la genèse de la personnalité du tueur en série, dramatique et originale à la fois, et le suspens qu’a pu installer l’auteur tout au long de ces 250 pages. Le rythme soutenu et l’écriture fluide entrainent la lecture de cette narration non linéaire sans que l’on s’en rende compte et l’on passe un très bon moment.



Je mettrais 3,5 étoiles si le site acceptait les demis.
Lien : http://argali.eklablog.fr/le..
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De mal à personne

Lyon, septembre 1920.



Dans la ville où fut créé en 1910 (par Edmond Locard) le premier laboratoire de police scientifique de France, le commissaire Victor Kolvair et le professeur Hugo Salacan travaillent en étroite collaboration. Les techniques que nous connaissons aujourd’hui n'en sont pourtant qu’à l’état embryonnaire : les fichiers anthropométriques inventés par Alphonse Bertillon sont largement utilisés, mais on commence à peine à travailler sur le génome.



En fait, toute la ville est en attente d’un spectacle alléchant : le bourreau Deibler doit bientôt venir de Paris pour procéder à une exécution capitale. On organise des « soirées guillotine ».



Un important industriel vient d’être retrouvé dans l’arrière-cour d’un grand hôtel, transpercé de violents coups de couteau dont l’angle d’attaque semble prouver que l’assassin ne mesure qu’un mètre vingt-huit … Un enfant ? Un nain ? Comment, pourquoi ?



Le commissaire Kolvair ne répète jamais ses questions : il laisse le temps à ses interlocuteurs d’y répondre. Il a appris de son père que rien ne servait de courir. Plus tard, sa jambe en moins, tribut à la Grande Guerre, lui a confirmé que l’existence était une épreuve de fond.



Le procureur, lui, a hâte de boucler cette affaire et le premier suspect correspondant aux premières conclusions des experts sera le bon. Pour lui, le jeune criminel, qui a signé d’une croix des aveux, n’attire pas la compassion. C’est un enfant de l’Assistance, déjà épinglé pour de menus larcins et il n’a que onze ans. La France, depuis l’Armistice, ne considère pas comme prioritaire la délinquance des mineurs. Encore moins sa protection. Depuis 1912 existe pourtant une loi qui prévoit la constitution de tribunaux pour enfants. Mais il n’en existe pas encore à Lyon. Cette triste affaire va au moins permettre au juge Puzain d’en initier un. Sombre victoire !



Au cœur de ce roman ramassé, l’enfance saccagée et la peine de mort. La plongée dans l’horreur de ce temps est décrite sans fioritures inutiles. Il y a les « gentils », ceux qui mettent au service de la manifestation de la vérité toute leur énergie et les ressources les plus récentes de la science mais aussi les « méchants » : ceux qui forcent les aveux de personnes fragiles, qui punissent des enfants en les plaçant dans des colonies pénitentiaires qui sont de véritables bagnes, des patrons qui abusent de leurs domestiques, des journalistes prêts à toutes les compromissions pour publier un papier sensationnel.



Et puis il y a toujours la splendide Bianca : aliéniste, pulpeuse, subtile … amoureuse de Victor, elle éclaire de son regard les recoins les plus sombres de cette histoire aussi haletante que « Le sang des bistanclaques », premier roman de l’auteur, que j’avais trouvé un peu bâclé. Je révise donc mon jugement dans le sens positif.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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