La poésie, l’an neuf
Emportez dans vos bras le ciel, les arbres
l’hiver en son entier
La poésie est un manteau d’argent
Je suis allée chercher un livre de poèmes en ville
passant le pont, je l’ai mis dans ma poche
– la poésie aime qu’on la promène –
à petite dose elle infuse dans le corps qui la porte
mais il faut être seul dans sa chair et son sang
seul dans ses pas, seul sur les ponts
tout seul dans l’air unique de la ville
alors il y aura une transsubstantiation
le poème de l’an neuf battra dans les artères
de celle qui transporte avec un espoir fou
une clé pour ouvrir le monde