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3.63/5 (sur 948 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Florent Oiseau a été pompiste, chômeur, barman, plongeur, réceptionniste de nuit, ouvrier dans une usine de pain de mie, crêpier, et employé de train de nuit. Il est aujourd’hui surveillant dans un lycée de la banlieue parisienne.

"Je vais m’y mettre" est son premier roman.

En 2018, il publie "Paris-Venise".

Florent Oiseau a été pompiste, chômeur, barman, plongeur, réceptionniste de nuit, ouvrier dans une usine de pain de mie, crêpier, surveillant de lycée et couchettiste sur le Paris-Venise. Son premier roman, Je vais m’y mettre (Allary Éditions, 2016), a été désigné « livre le plus drôle de l’année » et a reçu le Prix Saint-Maur en poche. Ses romans Paris-Venise (Allary Éditions, 2018) et Les Magnolias (Allary Éditions, 2020) ont tous les deux été finalistes du Prix Orange du Livre. En 2021, il publie Les Fruits tombent des arbres chez le même éditeur, et reçoit le Prix du roman qui fait du bien.

Bibliographie :
LES MAGNOLIAS
PARIS-VENISE
JE VAIS M’Y METTRE
Les fruits tombent des arbres
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Bibliographie de Florent Oiseau   (5)Voir plus


Entretien avec Florent Oiseau à propos de son ouvrage Je vais m’y mettre :



1/08/2016

Je vais m’y mettre raconte l’histoire de Fred, un quarantenaire alcoolique et flemmard. Pourquoi avoir choisi un antihéros pour personnage principal ? Comment est-il né ?



Il est arrivé comme une évidence, s`est presque imposé à moi. En fait, je voue une affection toute particulière aux personnages peu glorieux. Dans les livres comme dans la vie. Mes proches apprécieront.



Ce personnage est dépendant de tout et de tout le monde. Qu’est ce qui vous intéressait dans ces questions de dépendance et de faiblesse ? Pourquoi les avoir évoquées dans un roman ?



Certes, il ne vit que pour les allocations, mais paradoxalement, je le trouve assez indépendant. Et très libre. Une liberté assez singulière, mais liberté tout de même.



Votre plume est plutôt orale et drôle. L’humour est-il un procédé que l’on maîtrise ou bien qui s’impose ? Pourquoi avoir choisi ce ton particulier ?



L`humour c`est primordial. Je ne fais pas dans le lyrisme, c`est un métier, et pas le mien. J`aime l`argot, les mots simples, les paquets de chips. Ils retranscrivent mieux les sentiments que j`essaye de faire passer. Enfin, je crois.



La majorité des personnages de votre roman est en marge de la société : addictions diverses, magouilles, prostitution...Est-ce votre vision du monde ? Pourquoi un tel cadre à votre histoire ?



Le cadre va avec le personnage. S`il était DRH, j`aurais peut être plus misé sur les zones pavillonnaires, et le rosé pamplemousse. Je n`ai rien contre les DRH et les boissons estivales, soit dit en passant.



Vous êtes beaucoup plus jeune que votre héros. Comment vous y êtes-vous pris pour le rendre crédible et pour imaginer ses attentes par rapport à la vie et surtout par rapport aux jeunes ?



C`est un exercice compliqué, en effet. J`ai justement essayé de ne pas forcer le trait, de le faire parler et penser assez naturellement. J`espère que le rendu est crédible.



Sans dévoiler la fin de l’intrigue, cette dernière sonne comme une sorte de morale. Est-ce volontaire ? Souhaitez-vous faire passer un message particulier à vos lecteurs ? Vous adressez-vous à certains en particulier ?



Non, il n’y a pas de morale ou alors elle est involontaire.



e vais m’y mettre est votre premier roman. Comment avez-vous décidé de vous lancer ?



Fallait s’y mettre, je m’y suis mis !



Avez-vous prévu d’écrire à nouveau ?



Oui. Après ma sieste.




Florent Oiseau et ses lectures :



Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?



Journal d`un vieux dégueulasse, Charles Bukowski.



Quel est l’auteur qui vous a donné envie d’arrêter d’écrire (par ses qualités exceptionnelles...) ?



Franz Bartelt.



Quelle est votre première grande découverte littéraire ?



Une biographie de Zinedine Zidane. A peine illustrée, en plus.



Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?



Le jardin du Bossu, Franz Bartelt.



Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?



Les Misérables I. Surtout qu`on y mentionne Montfermeil, mon lieu de naissance, et sujet de mon premier combat, un pamphlet particulièrement acide intitulé " à quand un RER à Montf` ? ". Disponible dans le Seine St Denis Mag d`octobre 2009.



Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?



Cronopes et Fameux de Julio Cortázar, pour tous les amoureux de l`absurde.



Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?



Avec un peu d`amertume, Martine, tome 08 : Martine à la montagne. Les spécialistes du ski alpin me donneront raison.



Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?



" On cherche parfois bien loin ce que l`on a tout près. C`est une chose qui arrive souvent aux astronautes. "



Et en ce moment que lisez-vous ?



Vos questions.



Entretien réalisé par Marie-Delphine


Découvrez Je vais m`y mettre de Florent Oiseau aux éditions Allary :



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VLEEL 257 Rencontre littéraire Florent Oiseau, Tout ce qui manque, Éditions Allary


Citations et extraits (272) Voir plus Ajouter une citation
Devant mon immeuble, par terre, il y avait une mare de vomi, je l’ai regardée en fumant une cigarette, avec un mélange de dégoût et de fascination et j’ai jeté mon mégot dedans. À son contact, la braise s’est éteinte en libérant un sifflement léger, et je me suis entendu dire : les flaques de gerbe sont les ecchymoses des trottoirs.
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Le mouvement ajoute une dimension encore plus éphémère aux choses. Quand le bus file, il mange et digère les passants, le cerveau agit comme une baleine qui absorbe des milliers de poissons, sans qu’aucun n’apparaisse plus consistant qu’un autre. Et toutes ces personnes qui surgissent et disparaissent en même temps nous rappellent une chose que l’on ne prend pas assez en compte au quotidien : nous ne sommes que ça, des passants.
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- Qu’est-ce que tu aimes chez une femme ?
[...]
- Chez une femme ? J’aime les cernes et le sourire. Les choses sur lesquelles je peux avoir une incidence.
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Dès que tu lui posais une question sur un pays, il répondait toujours la même chose. " La Sierra Leone, ça relève de l'intime." Jamais un détail sur la culture locale, jamais une précision météorologique, gastronomique, anthropologique, jamais une photo de lui dans une forêt tropicale ou devant une pyramide. Que de "l'intime" et des épingles sur son globe terrestre. Il avait cet air de ceux qui sont revenus de tout sans être jamais allés nulle part.
(page 175)
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Le jour s'est levé, et je l'ai regardé faire.
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Je me suis arrêté après quelques arrêts, via Ginnastica, dans le vieux Trieste. Des immeubles aux couleurs chaudes mais usées, des façades qui se cassent la gueule et que personne ne semble vouloir refaire. Des murs roses, jaunes, orange, mais rien de clinquant, aucune trace d'un quelconque ravalement, d'une vaine tentative de rafraîchissement. Trieste se laissait vivre et mourir avec l'insouciance et la résignation de ceux qui ont trop aimé pour craindre de souffrir.

p 207
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Parfois, la vie ne vous donne rien pendant des années, des décennies. Pas un trèfle à quatre feuilles, pas un Noël sous la neige, pas un billet de banque retrouvé dans une vieille veste. Aucune satisfaction, pas la moindre victoire, rien à manger pour l'égo. Elle ne vous donne tellement rien que vous pensez qu'elle vous a oublié. Vous êtes sous le porche d'une gare de province, un soir, et il pleut des cordes. Vous êtes trempé, il fait froid, vous êtes seul, le dernier bus vient de passer. Même un clébard ne viendrait pas vous tenir compagnie. Et alors que vous ne l'attendez plus, elle vient vous éclairer dans la nuit de ses phares emplis d'espoir. Elle fait ça pour tout le monde. Certains sont devant les pleins phares chaque journée, d'autres -la majorité- doivent se contenter de brefs faisceaux, d'éphémères éclaircies. Mais la vie finit toujours par revenir chercher les oubliés sous les porches des gares de province.
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Un clochard remontait la rue, habillé d'une grosse doudoune d'hiver. Le thermomètre de la pharmacie à l'angle de la rue indiquait trente et un degrés. Si les clochards portent leurs manteaux en été, ce n'est pas parce qu'ils ont froid, c'est parce qu'ils n'ont pas d'endroit pour les ranger.
(page 159)
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Quand un couple se défait, qui est encore le plus amoureux ? La personne qui remplace l’autre dans la foulée, ou celle qui ne la remplace pas ? Qui cherche le plus à oublier l’autre ? Qui en a le plus besoin? Nous nous sommes séparés en octobre après quatorze ans d’amour. Le jour de Noël, la même année, elle ouvrait déjà ses cadeaux avec l’urologue. Quatorze ans balayés en une soixantaine de jours. Quatorze ans de promesses, de secrets, une fille, des réveillons heureux, des siestes au bord de rivières à notre écoute, des rires interminables, de la sagesse et du tumulte. Un restaurant rien qu’à nous rue Amelot, des promenades la nuit, du sexe comme de la bagarre, du sexe comme du miel. Des mots et des gestes, des phéromones, des sentiments, des factures payées ensemble, des grilles de mots croisés remplies ensemble, des murs repeints ensemble, l’enterrement de ma mère, celui de mon père. Une séparation. Et soixante jours plus tard, un autre. Un urologue. Parfois, je ne sais plus différencier ce que je vis de ce que je rêve. Ce n’est pas une façon de parler, la frontière est vraiment floue. Un jour, l’amour inonde vos vies, rien ne l’arrête, comme l’eau. Et le lendemain, on ne peut plus l’attraper, il est insaisissable, comme l’air. L’amour, c’est l’eau, le deuil, c’est l’air.
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-Qu'est-ce que tu aimes chez une femme ?
[...]
-Chez une femme ? J'aime les cernes et le sourire. Les choses sur lesquelles je peux avoir une incidence.
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