Si vous passez à coté de cette critique, il n’y a pas mort d’homme… quoi que…
Il y a très longtemps dans un village angevin, un petit garçon perdit l’équilibre et tomba d’une cabane en bois dans la cour de l’école. Etalé de tout son long, il ne donnait plus signe de vie quand la maitresse, morte de peur, vint s’enquérir de son état.
Quelques secondes plus tard, l’enfant se releva mort de rire très content de sa blague. Comme punition mortelle, la maitresse ne trouva pas mieux de l’envoyer au lit tout l’après-midi. Le soir venu, l’enfant jura à ses parents qu’il ne ferait plus jamais le mort.
Pourquoi je vous raconte cette histoire vraie ? En fait, cet album d’Anton m’a immédiatement fait penser à l'anecdote de ce garçon qui était mon petit frère à l’époque. Rassurez-vous, il l’est toujours aujourd'hui.
Ainsi, après avoir aimé les aventures d’Anton le magicien, je découvre Anton jouant la mort dans l'âme à faire le mort. Oui, oui. L’auteur allemand ou l’éditeur français (L’école des loisirs) ont préféré ne pas effrayer les parents en éditant cet album sous un titre plutôt abscons : «Anton et les rabat-joie».
Je vous rassure, même après la lecture, je ne comprends toujours pas le titre.
Pour résumer l’histoire, Anton est un petit garçon très gentil voulant partager ses gâteaux et son jus de pomme avec ses camarades. Malheureusement, ses amis sont trop occupés à bécher, ratisser, biner,…le jardin et le pauvre Anton se retrouve seul et triste dans un silence de mort.
A partir de ce moment-là, il décide de s’allonger par terre et de faire le mort…
Mais que vont faire ses amis ? Le petit Anton va-t-il craquer ? A vous de le découvrir…
Des textes courts, des dessins clairs et expressifs, un récit cohérent et drôle.
Quelques passages même géniaux avec notamment le coup de la pelle pour creuser une tombe (voir la citation).
Bref, une recette gagnante pour captiver les enfants, signée d’un auteur et illustrateur allemand Ole Konnëcke.
A découvrir impérativement ! Un album mortel évidemment !
Commenter  J’apprécie         464
Bill, c'est la terreur du quartier, il fait flipper tout le monde, petits et grands.
Il se sert sans payer, fait des blagues douteuses, chaparde les goûters et les jeux des enfants.
Il n'a peur de rien, se permet tout, et personne n'ose l'affronter, le recadrer, parce qu'il est grand, méchant, et costaud. Les adultes sont même contraints de rire de ses plaisanteries, sinon...
Jusqu'au jour où l'on comprend pourquoi il est comme ça...
Il y avait deux issues possibles pour cette histoire :
- on fait un gros câlinou au monstre pour lui montrer que le monde n'est pas a priori hostile et qu'il n'a donc aucune raison d'être agressif,
- on lui donne une bonne leçon, attaquant son talon d'Achille.
Cette intrigue m'a rappelé 'Le petit Blaireau malicieux', un des albums qu'on me lisait quand j'avais 5-6 ans, tandis que je savourais les images.
Les aventures de ce méchant Bill devraient susciter les mêmes sentiments chez les jeunes lecteurs que celles de 'mon' Blaireau des 70's : compassion pour les victimes, révolte, jubilation et mansuétude...
Le dessin simple est agréable, et les couleurs orangées rappellent celles des vieux 'illustrés' des années 50.
Commenter  J’apprécie         312
Dans ce récit qui laisse une belle part à l'illustration, le lecteur fait la connaissance de deux amis très différents : Lester, une oie populaire et adulée par tous et Bob, un ours beaucoup plus discret et naïf.
Sur la page de gauche Ole Könnecke nous raconte les aventures très drôles de ces deux personnages complémentaires tandis que sur la page de droite se trouve une illustration aux lignes claires et aux couleurs vives, encadrée d'un fin trait de crayon noir. Le texte et les images collaborent, se complètent afin d'amener le lecteur à une meilleure compréhension du texte.
Car dans ce récit, tout est finement sous-entendu. L'auteur a vraiment écrit un texte d'une grande intelligence qui prend ses lecteurs au sérieux, qui s'attache à les faire rire tout en leur apprenant à lire entre les lignes.
Le registre de l'humour est employé de manière assez vaste : humour de situation (Bob est naïf et cette naïveté donne lieu à de nombreux quiproquos), comique visuel (différence entre les habits chics de Lester et le déguisement de Bob lors de la soirée de remise du prix Nobel), jeu sur les mots amenant des interprétations diverses et ridicule de certaines scènes (Lester se trouve bien attrapé après avoir fait le fanfaron auprès de quelques crocodiles).
L'amitié (et la gourmandise !) qui lie nos deux héros est prégnante et donne lieu à de très beaux passages, à l'instar de la cinquième aventure dans laquelle Lester essaie de remonter le moral de son ami Bob. C'est mon aventure préférée car elle est bien plus profonde qu'il n'y paraît, interrogeant le lecteur sur les notions de dépression, de masque et de l'image que chacun donne de soi aux autres.
Une bien belle découverte que je vous conseille et qui sera très appréciée des tout jeunes lecteurs (dès 7 ans).
Commenter  J’apprécie         162
Trois vautours dans le désert s'ennuyant ont l'idée 'lumineuse" de faire de la musique pour passer le temps.
Passent par-là deux vaches, que viennent-elles faire dans cette galère, on n'en sait rien sauf pour la suite de l'histoire, qui trouvent que l'idée des vautours de faire de la musique est divertissante.
Tout le monde s'amuse jusqu'à ce que les vaches comprennent su quoi elles sont en train de faire des percussions ... si j'en dis plus je révèle l'intrigue, mais :
Des vautours
Un désert
Des percussions de provenance douteuse... vous aurez sans doute compris le désarroi des vaches.
Commenter  J’apprécie         150
Un court roman illustré qui raconte la rencontre d'un jeune garçon avec la lecture. La découverte d'une caisse remplie d'histoires différentes est l'occasion de s'intéresser -ou pas- aux différents genres : conte, animalier, polar, SF...
Un bon moment passé avec ce petit livre joliment illustré et intéressant !
Commenter  J’apprécie         140
C'est l'automne, le temps de rassembler les feuilles pour en faire de jolis tas. Sauf si une feuille récalcitrante s'échappe.. Et qu'Anton et ses amis la poursuivent pour l'attraper.
Une mini aventure tourbillonnante à la fin inattendue, portée par un vent malicieux.
Un album pour rire fidèle à la série de Ole Könnecke.
Commenter  J’apprécie         80
Nous découvrons, ici, six petites histoires, des aventures assez simples, vécues par deux amis ayant des caractères complètement opposés. Lester est un leader alors que son compagnon paraît plus réservé et gentil. Ce dernier a toujours la bonne résolution de se rebeller et de ne plus se laisser faire, mais sa gentillesse prend toujours le dessus.
Commenter  J’apprécie         70
Lu il y a plus d'une dizaine d'années, et un peu oublié à part le thème, je l'ai ressorti récemment en recherchant en urgence des albums à lire à une classe. Je n'ai relu qu'ensuite mes premières impressions, mais elles se confirment : Le thème est bien (et revient hélas d'actualité) l'histoire est plutôt sympa, mais je m'attendais à quelque chose de plus fort, de plus fouillé. En outre le format s'adresse aux plus petits, et je trouve que si on en donne pas des explications supplémentaires, l'enfant peut risquer de s'arrêter au mot à mot du texte "Ils sont nombreux .... ils sont partout ... ils sont sales ... bruyants" Evidemment "mon" enfant ou le vôtre comprendront le deuxième degré. Mais ceux qui entendent cela déjà chez eux (c'est bien pour eux que le livre est important non ?) peuvent le prendre au pied de la lettre il me semble. Sans que le revirement du père ne soit très bien expliqué. Et d'autant plus que les dessins sont très caricaturaux : le père en veston cravate, et la tribu africaine déboulant avec musique et costumes. Le passage sur la rumeur, et les renseignements qui s'amplifient à mesure que les informations circulent, m'a bien amusée, mais là aussi, une explication s'est imposée pour les enfants, du moins les plus jeunes. Dommage donc, pour un album plein de bonnes intentions.
Commenter  J’apprécie         60
A réserver aux moins de 3 ans, comme beaucoup de livres de l'auteur... les illustrations leurs sont destinées en priorité, et l'histoire aussi.
Anton fait le fier à bras devant les filles, mais elles ne sont jamais jamais impressionnées... que faire ?
La réponse mystère est tellement simple qu'il n'y aurait jamais pensé !
Commenter  J’apprécie         60