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3.6/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Ex : ParSverdlovsk (aujourd'hui Ekaterinbourg)is , le 23/10/1957
Biographie :

Originaire d’Ekaterinbourg, Olga Slavnikova a d’abord été journaliste avant de se consacrer entièrement à la littérature. Romancière, critique, elle a aussi contribué à la naissance du prix Début qu’elle coordonne.
L’immortel, histoire d’un homme véritable sort en français en 2004 chez Gallimard. Olga Slavnikova est un des auteurs majeurs de sa génération, elle est lauréate de nombreux prix, dont, en 2006, le Booker russe pour 2017.

Source : librairie globe
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
- Savez-vous pourquoi Dieu protège la Russie ? ...
- Pourquoi donc ? ...
- Parce qu'à part Dieu la Russie n'a vraiment personne pour la protéger....

(page 81).
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Guennadi semblait fabriqué à base de matériaux recyclés. Il avait hérité de son grand-père un gros nez poreux, ses petits yeux couleur bouton de cuivre verdi appartenaient à l’oncle Nikolaï et ses cheveux secs tirant sur le roux à la tante Natalia, quant aux petits grains de beauté pareils à une poignée de lentilles qui couvraient le corps replet du colonel, ils lui venaient directement de sa mère, décédée trop tôt. Tout ce qui composait Zabeline avait déjà été porté par autrui, ces éléments étaient cousus grossièrement mais solidement,....
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Et il avait découvert qu’il est impossible de se préparer à un retournement du destin, pas plus qu'à la mort.
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À moi tout seul, je défends les droits de l’individu humain contre la machine de l’État. Et du point de vue de ces droits-là, savoir si cet individu est un héros, un génie ou un être lambda n’a aucune espèce d’importance. Si ça se trouve, vous êtes trois fois Héros de la Fédération de Russie, mais moi, je m’en contrefous. La liberté d’un individu tient au fait qu’il est pour lui-même la valeur suprême.
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L’argent qu’il s’était tant échiné à gagner semblait avoir perdu son pouvoir d’achat. Tout ce qu’il désirait auparavant était devenu accessible, mais il avait découvert que quatre-vingt-quinze pour cent des objets de luxe servant à marquer le statut des plus fortunés étaient de pures illusions. L’éclat trompeur de son rêve réalisé s’était révélé plus effrayant que le désir insatisfait de posséder qui l’avait tourmenté durant tant d’années......L’argent l’avait escroqué. Dans le domaine des affaires, il n’était qu’une matière première, comme le lait ou le cacao (Moukhine produisait du chocolat d’assez bonne qualité et d’assez bonne marque). Pour Moukhine lui-même, l’argent s’était réduit à néant. Il existait essentiellement sous forme virtuelle, constitué d’unités d’information qui ne reflétaient en rien la personnalité de celui qui le possédait. Ses euros et ses roubles ne se distinguaient en rien de ceux des autres. Moukhine avait l’impression de sonner creux et avait parfois du mal à croire en sa propre existence.
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Auparavant, à l’époque paisible et morose de l’Union soviétique, la ville était encore dotée d’un certain charme ténébreux, lié au brouillard, à la pluie et à la bruine incessante des jours de vacances. Plus tard, quand survint la perestroïka et qu’un petit groupe extrêmement restreint de citoyens se gava soudain d’argent dans cette capitale régionale, l’inauthenticité de l’endroit devint patente. Un cactus en plastique gigantesque semblable à un sapin boursouflé vint poser une tache verte à l’entrée du restaurant mexicain ; au-dessus du seuil du restaurant chinois, on fixa un fragment de toit recourbé à plusieurs niveaux, qui pointait, telle une branchie, du mur de béton usé. Une nouvelle curiosité fit son apparition : le casino. La nuit venue, des filets d’électricité colorée dessinaient dans l’obscurité un bâtiment surmonté d’une sorte de coupole et flanqué de deux petites ailes semi-circulaires, tandis qu’une fois le jour levé, on découvrait que toute cette beauté était miraculeusement supportée par l’ancien cinéma, si laid et si délabré qu’il avait à peine survécu au retapage cosmétique de sa façade.
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Le pilotage d’un train ultra-rapide supposait le contrôle de tout l’espace ambiant : trajectoires innombrables et multiples liens de cause à effet. Et encore, l’Ohio comme les autres États nord-américains ainsi que l’Europe, où le TGV français roulait à des vitesses provisoirement inégalées, reposaient sur la paume de Dieu, dirigés par sa volonté omnisciente. Mais la Russie, selon Goloubev, était dotée d’une dimension supplémentaire. Elle était pareille à un océan de terre à la profondeur insondable, à une Atlantide dont le processus d’immersion se prolongeait depuis des siècles. Comment contrôler manuellement la moitié de la Russie durant les quelque six heures que le train du même nom était censé mettre pour rejoindre Irkoutsk ?
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J’ai usé mes Fonds de culottes dans le saint des saints
de la littérature russe.
J’ai fait la tournée ventre vide
des meilleurs théâtres

J’ai vu des génies indigents
qui n’avaient pas de quoi se payer leur tabac

Je leur ai offert une cogarette.

J’ai même découvert que mon voisin
c’était Dieu en personne

Que demander de plus ?

Vladimir Kotchnev, né en 1983 à Tchaïkovdki
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—Mon peuple m’a trahi, .....Le peuple est fautif. Seulement, on n’a pas moyen de le lui démontrer. Au début de la perestroïka, on a essayé, ça n’a pas marché et on est passé au concept de la culpabilité des hommes de pouvoir. Et en Occident, ce serait beaucoup mieux ? Là-bas, on fait un meilleur lavage de cerveau aux citoyens que chez nous à l’époque soviétique. Les gens ne veulent entendre parler de rien qui ne confirme leurs certitudes confortables. Liberté, liberté ! Il n’y a pas de liberté sans pensée indépendante, sans la capacité de réfléchir par soi-même ! On ne la trouve nulle part. Et par ailleurs, la liberté, c’est une chose malcommode, notre cher Individu Commun ferait bien de se rentrer ça dans le crâne !
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Maxime T. Ermakov proposa plus d’une fois à Choutov l’alcoolique de prendre une vodka de bonne qualité, à quoi celui-ci, visiblement incapable de comprendre comment on pouvait dépenser plus pour le même degré et la même quantité d’alcool, se contentait de secouer ses boucles en bataille d’où pointaient des mèches grasses d’un gris de plomb.
—De toute façon, on boit pas de la vodka pour soigner sa santé, expliquait-il à son voisin malavisé. C’est même tout le contraire.
Ce en quoi il avait bien raison.
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