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Critiques de Olivia Gometz (61)
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

D’habitude, j’évite de faire des critiques négatives sur des livres sortis en autoédition ou dans de petite maison d’édition. Mon objectif n’est pas de ruiné les ventes de quelqu’un surtout lorsqu’on voit à quel point il est dur de se faire une place dans ce milieu. Je tiens donc à préciser que je ne suis pas ici pour déverser une soi-disant haine gratuitement mais parce qu’il me semble nécessaire de pointer certaines choses qui n’allaient pas dans ce roman ; je vais y aller point par point parce que j’ai vraiment beaucoup de choses à dire. Je pense que c’est important de prendre conscience de nos biais et d’apprendre de nos erreurs pour faire mieux la prochaine fois.

Tout d’abord, comme beaucoup de personnes, j’ai connu ce livre par les réseaux sociaux de l’autrice, elle nous l’a vraiment vendu comme une romantasy féministe qui ne ressemblerait pas à tout ce que l’on a pu déjà lire. Ce qui fait, que j’avais évidemment des attentes sur ce sujet et malheureusement ce livre n’y a pas répondu.



Le premier point que je souhaite aborder, sont les biais racistes de l’autrice. Son personnage principal, Priya, est racisée, elle évolue dans un monde patriarcal où les femmes sont condamnées à mourir lorsqu’elles donnent naissance à un garçon fils d’un mage. L’histoire prend place dans un monde inspiré de la renaissance italienne, mais l’autrice a expliqué avoir créée un monde sans racisme car en tant que personne blanche elle ne le vit pas et par extension ne maîtrise pas suffisamment ce sujet, soit c’est compréhensible. Malheureusement, nous, nous ne vivons pas dans un monde dépourvu de racisme, et l’autrice nous montre bien qu’elle a assimilé de nombreux biais racistes. Il y a de nombreuses choses disséminées un peu partout dans le récit qui auraient pu être évitées en demandant une relecture sensible (sensitive reader). L’autrice s’inspire de cultures existantes pour créer son monde, par exemple, Priya semble être inspirée de la culture indienne pourtant l’on ne retrouve aucun élément dans le récit qui permette d’identifier sa culture (que ce soit celle là ou une autre), l’autrice s’est contentée de construire un personnage blanc en la décrivant comme racisée. De plus, il y a de nombreuses inexactitudes à propos du sultanat (qui apparait dans la dernière partie du livre). Je ne suis pas concerné mais j’ai tout de même relevé des détails qui m’ont semblé incohérents et qui auraient pu être évités tout simplement en faisant des recherches sur google (à défaut d’engager des lecteur.ices sensibles) par exemple (je me base sur ce que j’ai trouvé étrange mais également sur les différents retours de personnes arabes/maghrébines que j’ai vu passer) les personnages du sultanat ont « une peau foncée » alors que les personnes Turcs ont généralement la peau clair (il est évident que des personnes Turcs ayant la peau foncée existent, le problème c’est qu’on sent que l’autrice considère qu’il y a un physique type de personnes arabe/maghrébines et renvoie à l’idée que ces pays sont un bloc interchangeable), il y a des descriptions de couleur de peau assez étrange (olivâtre, péjoratif rien que dans sa construction mais qui en plus ne correspond à rien de concret / « la peau foncée par le soleil et les origines »), il y a également des incohérences culturelles (le noir n’est pas la couleur du deuil, une djellaba n’est généralement pas une tenue pour les cérémonies…). Enfin, même si créer un monde sans racisme est quelque chose de complétement compréhensible, j’ai eu l’impression ici qu’il y avait un sous ton « color blind » ; l’objectif du livre est de dénoncer le patriarcat et l’oppression vécue sauf que les femmes ne sont pas toutes égales face à ces discriminations, et les femmes blanches peuvent également être racistes et oppresser les femmes racisées. Il n’y a aucune intersectionnalité dans ce livre et ça me semble vraiment dommage et réducteur, parce que le féminisme doit inclure de multiples vécus ce qui n’est pas le cas ici, et surtout, il faut que les femmes blanches prennent conscience de leurs responsabilités vis-à-vis du racisme, de ces biais et agissent.



Mon 2e point concerne le féminisme, le roman est assimilé aux tags « sororité » « féminisme » sur les sites d’avis et c’est comme ça que l’autrice en parle. J’ai été d’autant plus perplexe quand j’ai lu ce livre et surtout quand je l’ai refermé parce que je n’ai absolument pas retrouvé le message qu’il était censé faire passer. Le worldbuilding m’a semblé incohérent sur certains points, je m’attendais à découvrir un groupe de femmes soudées qui vivent en marge de la société et luttent pour leur libération. Je pensais que les « recluses » vivaient recluses, justement. Mais l’on apprend qu’en réalité elles participent à la vie de la société (elles s’occupent d’une imprimerie), qu’elles sont même soutenues par le gouverneur de leur province ? pourtant l’on passe une grosse partie du livre à nous expliquer qu’elles sont détestées, qu’elles seraient une sorte de symbole d’émancipation en dehors du patriarcat, qu’elles sont utilisées pour faire peur aux enfant et qu’elles seraient vues comme menaçante, je me répète mais l’on insiste vraiment dès le début sur le fait que la société les déteste, pourtant Priya semble choquée quand son père se met à critiquer les recluses, le mec a saccagé l’ordre il y a 25 ans et a détruit toutes vos machines ET vous a menacé, et tu avais besoin qu’il dise à quel point il vous déteste pour t’en rendre compte ? En réalité, Priya semble détester être une femme, elle passe son temps à rabaisser les femmes «je ne suis qu’une simple femme qui ne peut rien faire », elle est méprisante envers les autres femmes, celles qui vivent à la cour, qui sont selon elle « soumises », je veux bien que l’on parle de misogynie intériorisée, c’est même quelque de chose de super intéressant et important mais il faut l’exploiter, la mettre en lumière pour mieux la dénoncer par la suite. Ici, ce n’est pas le cas. En réalité les femmes sont constamment représentées comme des choses fragiles nécessitant un homme pour les protéger (les recluses sont protégées par les hommes, je croyais qu’ils les détestaient ?) leur impuissance ne vient pas de leur identité de femme mais bien de l’oppression patriarcale, c’est leur condition de femmes sous cette domination qui pose problème. Je trouve également très dommage qu’on ait aussi peu de relations entre femmes importantes et visibles. Dans les faits, les personnages masculins importants sont légion tandis que du côté des femmes on n’en compte même pas trois, je trouve que c’est vraiment dommage d’accorder autant d’importance aux relations qu’entretient Priya avec les hommes sans montrer des moments de sororité. D’ailleurs, l’autrice utilise ce mot à plusieurs reprises mais sans nous le montrer, l’on ne ressent absolument pas l’attachement de Priya pour ses « sœurs » tout simplement parce qu’elles sont à peine développées, l’on a leur prénom au début du roman mais ça s’arrête là, rien nous les rend attachantes, rien ne vient leur donner de la profondeur. Tout au long du récit Priya répète qu’elle se sacrifie pour ses « sœurs » sans qu’elles soient mieux développés, elles n’ont pas de réelles caractéristiques, pas de personnalité, ce sont simplement des noms jetés sur la page. Il y a une autre femme relativement importante dans l’histoire mais non seulement leur amitié semble sortie de nulle part mais en plus, elle ressemble plus à un faire-valoir pour Priya qu’à une véritable amie. Le dernier personnage féminin mentionné, venu du sultanat d’os, sert simplement à accélérer l’intrigue, aucun lien n’a eu le temps de se former entre elles. Il m’est également difficile d’envisager que Priya ait pu accéder à la cour, je veux bien qu’il y ait peu de femmes puisqu’elles meurent toutes en donnant naissance, et surement encore moins qui viennent d’une lignée de mages puissants mais Priya n’est pas la seule poule pondeuse prometteuse de ce monde ? je ne comprends pas comment une femme qui est censée représenter ce que les hommes, et surtout les mages, répugnent a pu rentrer dans la cour. Ce n’est pas son choix, on lui impose, certes, mais à mes yeux, Priya n’avait pas suffisamment d’importance pour qu’on envoie des soldats la chercher dans son ordre et qu’elle soit utilisée de la sorte. Enfin, il y a tout un discours (blagues ?) sur l’hymen qui est censé être égal à virginité. En 2023 il serait temps d’arrêter de partager ce genre de désinformation, il y avait plein de façon de parler de la virginité de Priya.



3e point : cis/hétéronormativité de l’univers, le worldbuilding repose sur la séparation homme/femme et rien n’est fait pour la nuancer. La magie différencie les deux sexes, les femmes ne peuvent pas avoir de magie tandis que les hommes l’ont ce qui semble justifier leur domination, cette distinction porte un sous-ton transphobe et essentialiste. J’ai également été gêné par l’utilisation incessante du terme « contre-nature, abomination, monstre… » l’idée que les personnes qui commettent des crimes (en l’occurrence misogyne) seraient des monstres, les déshumanise et fait d’eux des personnes rares que l’on ne retrouve pas et qui seraient facilement identifiable. C’est faux, puisque c’est un système dans lequel on vit et que l’on assimile tous.tes. C’est leur retirer le poids de leurs responsabilités. C’est également sous-entendre que les hommes sont mauvais par nature, que c’est inévitable alors que le problème n’est pas la masculinité mais le système patriarcal qui fait de cette masculinité un danger pour les femmes et qui met les hommes en position de force. Je ne vais pas disserter sur le fait que c’est également un terme insultant envers la communauté LGBTIA+ puisque c’est évident. En parlant de personnes LGBITA+, je trouve dommage (et c’est un message général que l’on retrouve dans une grosse partie de roman de ce genre, pas une critique propre à ce livre) de présenter un monde dont le fondement repose sur le patriarcat et la dichotomie homme/femme, pour ne pas une seule fois parler de lesbianisme. Dans un monde patriarcal, l’exclusion des hommes des relations (en l’occurrence amoureuses) c’est un acte politique mais également logique. Parce que la relation entre Priya et Ezio me parait hautement improbable compte tenue de tout ce qu’il s’est passé entre eux. Je devance les personnes qui vont me parler de contexte historique, premièrement, l’autrice n’écrit pas une fiction historique, le réalisme n’est pas son objectif premier, l’autrice maîtrise son monde, elle CHOISIT : elle a décidé de ne pas mettre de racisme (et tant mieux), et surtout, les personnes LGBTIA+ ont toujours existé même si elles ont du vivre cachées.



Ce 4e point concerne les personnages masculins, je l’ai dit et répété, l’on est dans un monde dominé par les hommes, vous pouvez me remercier pour ce rappel. bien qu’au départ l’on ait l’idée de société patriarcale, au fil du récit cette idée semble s’étioler. Pendant tout le livre on cherche à rendre le love interest attachant, parce qu’il est moins pire que les autres (entendre, qu’il n’a pas envie que sa femme meure, quel prince charmant !).

Justement, on y vient à ce dénouement puisque c’est mon 5e point.

Je termine sur quelque chose de positif, mon 6e et dernier point : le style d’écriture est agréable, je l’apprécié c’est indéniable. J’ai lu rapidement ce livre parce que l’écriture est bonne

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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Ebook reçu en partenariat @betapublisher mais pour vous dire à quel point j'ai aimé, j'ai décidé d'acheter le livre en papier 🤣. Pourtant j'avais peur au début de pas aimer avec la politique.



Passé les premiers chapitres qui sont les plus complexes à cause de tous les noms de familles, les clans, les territoires,... j'ai été concquise ! D'ailleurs je n'ai pas su lâcher le livre de la journée et l'ai fini en 9-10h (oui j'ai flâner et papoter parfois).



L'univers fait très fort pensé à celui de GoT en même temps c'est devenu une référence dès que ça parle politique, guerre et pas dans du contemporain donc clairement on fait la comparaison. Je peux vous dire qu'il en est au même niveau sauf que j'ai pas réussi à lire les GoT et ici ça se lit tout seul.



Impossible de ne pas s'attacher aux Carmidor, dès le premier chapitre qui parlent d'eux, notre cœur bat à l'unisson avec le leur. C'est une très mauvaise idée d'ailleurs parce qu'il va souffrir ! Ce roman n'est pas un long fleuve tranquille, il sera clairement rempli de sang et de terreur. On ne s'ennuie pas un instant !



Les personnages sont tous très travaillés, la psychologie qu'il y a derrière a été réfléchie et bien construite. Certains personnages évoluent et de façon très cohérente avec les événements qui se passent. J'adore le personnage de Giorda ❤️. D'ailleurs on aimerait que parfois ils gardent leur insouciant et que la vie leur fasse des cadeaux mais on sait que ce ne sera jamais le cas. Par contre, il y a des personnages qui m'ont fait bouillir ! Je ne suis pas quelqu'un de violent mais il y en a un particulièrement à qui je ferais subir toutes les tortures possibles !



De nombreuses thématiques sont abordés parfois directement et parfois de manière très subtiles. C'est une des beautés du roman, parler de choses importantes sans en avoir l'air et réussir à ce que les lecteurs s'offusquent et vivent le roman.



En plus, @oliviagometz m'a accompagné tout au long de la journée par message, c'était génial. Merci à toi 🥰.



Un chouette coup de ❤️ inattendu !
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

💫Plongez au cœur des ombres et des vapeurs dans un récit qui fusionne avec brio l'essence envoûtante de Kushiel et les intrigues sournoises des Borgia. "Les Noces d’Ombre et de Fumée" érige un monde où la magie, fatale aux femmes, imprègne chaque page d'un mystère insaisissable.



🌙Le wordbuilding, d'une finesse exquise, tisse une toile complexe d'intrigues et de rebondissements, englobant la République de Fumée. Un univers dont les détails captivent, les nuances enchanteuses s'entrelacent.



🌹Le rythme, envoûtant et palpitant, orchestre une danse incessante d'événements, écartant tout ennui. Chaque page dévoile une symphonie inattendue, tandis que les scènes de passion embrasent l'histoire, de manière à la fois ardentes et essentielles.



🔥La relation entre les personnages est magnifiquement construite , un lent slow burn qui nous fera brûler de désir et d’impatience. Pour moi, c’est une représentation magistrale du trope ennemis to lovers et de l'ardente construction des sentiments.



👑À travers cette fumée, surgit la voix du féminisme, puissante et inoubliable. Un récit où les femmes brisent les chaînes imposées par une société patriarcale, sculptant leur propre destinée avec courage et audace.



❤️‍🔥C'est un coup de cœur littéraire, une épopée envoûtante qui emporte dans les méandres d'une histoire que le cœur ne saurait oublier. "Les Noces d’Ombre et de Fumée" est bien plus qu'un livre, c'est une expérience qui laisse une empreinte ineffaçable dans l'âme des lecteurs.

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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

J'ai découvert Olivia Gometz non pas sur Wattpad comme les vrais, mais sur Instagram lors de mes pérégrinations confinementesques. Il était une fois une maison d'édition qui organise des lives pour parler des genres de la littérature. Assidue en tant que stalkeuse professionnelle de Beta Publisher, j'assiste donc à une séance très intéressante (de ce que j'ai entendu, j'épluchais en même temps des carottes) qui nous raconte un peu l'histoire de la fantasy. Nos interlocuteurs, Damien Mauger (auteur des Trois Gardes), Camille de Decker (aka le couteau suisse, graphiste-autrice-éditrice et encore plein d'autres qualificatifs) ainsi qu'Olivia Gometz m'en mettent plein la vue et je découvre cette femme très drôle et très cultivée qui a écrit une saga fantasy (en plus, genre du talent à revendre kwa). J'ai donc suivi de loin son aventure (et surtout les séances de correction via les stories, toute une histoire, c'était très drôle), et puis j'ai acheté le bouquin. J'ai bien fait.

Lectrices, lecteurs, on n'est pas dans de la fantasy dentelle. Si vous êtes la pour du fairy fiacos (ou fairy porn, fiacos pour fiac) et des arcs-en-ciel pailletés, passez votre chemin. On traite ici de fantasy de moeurs (comme déjà dit plus haut mais radoter c'est ma passion), avec meurtres, complots, amputations, viols et autres joyeusetés. le résumé pose l'ambiance de manière univoque et sans langue de bois : une dynastie s'effondre, remplacée par une autre, mais la descendance s'échappe et compte bien venger le régicide. Profitant du conflit politique, deux religions s'affrontent : les anciens Dieux contre Nepéïdon (le dieu de l'Océan, le cousin de Poséïdon dans un monde parallèle si on me demande mon avis). Chacun veut donc assoir sa dominance, et les stratagèmes utilisés sont peu ragoutants.

C'est dans ce système très patriarcal (et même le patriarcat trouve qu'ils abusent) qu'évoluent nos héros et héroïnes, enfin si on peut les qualifier comme tels. Car ce qui fait le grand intérêt de ce livre, c'est qu'on ne peut pas choisir de camp. Olivia Gometz m'a dit lors de sa séance de dédicace qu'elle aimait les personnages gris, et elle l'a très bien retranscrit dans Les Carmidor ! Personne n'est le gentil puritain qui sauve tous ses concitoyens avec des paillettes et un peu de conviction (surtout beaucoup de paillettes). Patricide, régicide (grave redondante again), tout est bon pour sauver l'honneur d'un clan ; et les insulaires Carmidor ne sont pas les derniers en besogne (c'est des zouz un peu bronzés avec un cormoran sur l'épaule si vous visualisez mal).

Olivia Gometz maitrise son intrigue du bout de la plume: elle offre à ses personnages une identité propre qui les ancrent dans une atmosphère plutôt historique. Évidemment, les femmes ont une place très importante et sont le moteur de l'histoire (les hommes ne savent que couper des têtes et faire ouin ouin quand ils n'ont pas ce qu'ils veulent) dans ce conflit politique sans précédent. J'ai adoré l'univers que l'autrice a créé, et je le dis à chaque fois, mais ce que j'attends d'une fantasy réussie c'est qu'elle soit une fantasy image : le décor se dessine dans mon cerveau et les scènes prennent vie devant mes yeux tandis que je dévore unes à unes les pages du Carmidorosor. Carton plein pour Olivia !

Le point final de cette chronique voudrait mettre en exergue (on connaît des mots savants par chez nous oui) la jolie écriture de l'autrice qui nous fait voyager au gré de ses envies. L'intrigue est cohérente (n'en déplaise à certains), les détails sur l'univers sont parfaitement dosés pour nous imprégner sans pour autant nous assommer d'informations inutiles, et chaque information donnée a son importance. À dans 2023 pour la suite, et surtout...

À lire ou pas ? Bien sûr ! Melting pot d'horreurs sanguinolentes, de membres arrachés et de bestioles effrayantes, cette fantasy de moeurs saura ravir son public ! Et même si vous n'êtes pas habitués au genre, rassurez-vous, ce n'est pas aussi trash que ça en a l'air. Laissez-vous donc tenter...
Lien : http://thereadingsession.fr/..
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

ALERTE COUP DE CŒUR !



De la jeune et innovante ME BetaPublisher, ne ratez surtout pas cette fantasy de mœurs pépite que sont les Carmidor. Tout d’abord… Est-ce que vous avez vu cette couverture sublimissime ??? Jusqu’à ma lecture, je n’en avais entendu que du bien et je comprends maintenant pourquoi : je me suis absolument régalée ! Ca faisait longtemps qu’une lecture ne m’avait pas à ce point obnubilée, dès la moindre pause je voulais y revenir, j’en ai même rêvé, enfin bref. Mais de quoi ça parle me direz-vous ?



La famille Carmidor, maitresse de Corance, cité insulaire au large du royaume de Rubisie, se retrouve impliquée dans un conflit politique contre la famille régnante, les Arvagna. En s’alliant avec les Virdemis, a-t-elle fait le bon choix ? Mais en était-ce vraiment un ? Jeux de pouvoir, de séduction, traitrise, revanche et conflits familiaux, tout est réuni pour en faire un cocktail explosif. Le tout saupoudré d’un voile de fantasy qui pimente l’ensemble.



Certain.e.s l’ont comparé à du GoT, je dirais que ça va bien au-delà. L’intrigue ne va jamais là où on l’attend, elle surprend toujours, les décisions sont purement humaines, de même que les personnages qui ne tombent jamais dans le manichéisme, tantôt acteurs de leur destin, tantôt ses victimes. L’écriture est superbe, juste, parfaite, c’est une plume vraiment ultra agréable à lire.



En bref, je dirai qu’il s’agit d’un mélange de l’histoire des Borgias, dans un royaume imaginaire aux reflets de monde méditerranéen, dans une période intermédiaire mêlant des éléments de Moyen-Age/Renaissance et d’Antiquité Tardive et ponctuée de tensions politiques et religieuses.



Amateurs/trices de fantasy de mœurs originale et bien ficelée, lisez Les Carmidor !
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Fermez les yeux et imaginez la mer ou l'océan, les vagues qui montent et qui descendent. Pas une mer calme et paisible,non, mais celle dévastatrice. Maintenant imaginez que sur la plage se trouve une brindille, la brindille représente les personnages et vous aussi d'ailleurs... À présent, je ne pense pas avoir besoin de vous guider plus pour la suite des événements...



Ce roman est incroyable ! Je l'appréhendais un peu, il est vrai, mais c'est purement (hum hum) et simplement (hum hum hum) un coup de cœur !



On se retrouve dans un univers complexe et terriblement bien construit, la seule règle c'est celle du pouvoir et tous les coups sont permis entre coup d'état et trahison (tiens c'est le titre du tome) votre esprit ne sera jamais tranquile. Attachez votre ceinture, les premières vagues secouent un peu mais on prend vite connaissance des personnages (comment les oublier) et il y a un joli récapitulatif des familles et une carte au début, pour mon plus grand plaisir !



En parlant des personnages, on y retrouve un doux mélange de fortes personnalités et de co... de rustres. Des rustres qu'on rêve de voir mourir de la plus cruelle des façons (Olivia qu'as-tu fait de moi ? 😂)



Parlons maintenant des émotions qu'on ressent... Une véritable montagne russe ! De la joie, de la tristesse, de la colère du dégoût, de la haine, de la cruauté et j'en passe ! À chaque fois qu'on se remet d'un événement, on se prend une nouvelle vague en pleine face !



Vous laisserez vous vous faire submerger par cette histoire ?
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Aaahh, les Carmidor… J’avais eu la chance il y a deux ans de lire la version Wattpad de ce formidable roman de politico-fantasy. Déjà à l’époque, j’avais énormément aimé ces quelques heures passées en compagnies de personnages tous plus tordus ET attachants les uns que les autres. La seconde lecture ne m’a pas déçue, elle a même été encore meilleure ! Olivia Gometz avait publié un diamant brut, la version polie est un véritable bijou, pour poursuivre dans le thème.



De toute évidence, le roman attire une comparaison évidente, l’incontournable Game of Throne de Georges R. R. Martin. Mais la comparaison est franchement à l’avantage des Carmidor. Là où – mais peut-être la faute de la traduction – GoT m’a semblé long et inutilement compliqué ou trash, les Carmidor sont une vraie révélation pour le genre.

L’intrigue est incroyablement bien menée. Ayant la chance d’avoir déjà lu l’histoire je ne me suis pas du tout perdue entre les différentes familles et j’ai suivi tous les retournements de situation avec grand plaisir. Et des retournements de situation… je peux vous assurer qu’il y en a ! J’en avais oublié certains et je suis certaine que j’ai été aussi surprise que la première fois quand je les ai lus ! Olivia Gometz nous a concocté un formidable panier de crabe politique où ce que vous croyez acquis ne l’est jamais tout à fait et où les plus fidèles alliés peuvent se révéler les pires traîtres. Complots politiques, alliances dans tous les sens, questions matrimoniales, velléités d’indépendance, religion… Il ne manque rien à ce merveilleux cocktail. Si vous êtes fans d’intrigues complexes (mais pas lourdes ou imprécises !), foncez ! Vous allez adorer.



Une autre force immense de ce roman ce sont ses personnages. Ah, Giorda, Aron, Dorio, Dista, Rehard et tous les autres… vous allez adorer les détester, et rarement cette phrase a aussi bien collé à la situation. Ils ont beau appartenir à un autre univers, ils sont tout aussi humains que nous, et sont capables du pire comme du meilleur. Olivia évite avec brio le piège du manichéisme, et je vous assure qu’il n’y en a pas un seul dont on peut dire avec certitude qu’il est un ange ou un démon. Tous ont leur part d’ombre et de lumières, leurs secrets, leurs motivations cachées, des désirs impérieux… Tous sont uniques, mémorables, et j’ai adoré ce voyage de quelques heures en leur compagnie. Là encore, certains peuvent prêter à comparaison avec GoT (le parallèle Daenerys/Dista vient vite à l’esprit), mais franchement n’ayez aucune crainte. Les personnages ont leur vie et leur chemins propres, et puis en vrai, c’est beaucoup mieux que Game of Throne, je vous jure. Le livre, du moins. Mais j’attends avec impatience de voir les Carmidor en série.



Enfin, comment clore sans évoquer le style de ce roman ? Olivia emploie un langage soutenu mais qui se fond parfaitement dans l’histoire. Tous les mots sonnent juste, toutes les phrases sont efficaces, et l’on sent un vrai travail stylistique. Ce qui, dans le paysage de la fantasy est fortement appréciable. Parce que de fait, vous lisez un bon livre, et un beau livre. Mention spéciale à la couverture, d’ailleurs, qui me donne très fortement envie d’acheter le roman en papier pour qu’il vienne compléter ma bibliothèque.



En quelques mots pour clore : foncez, vous ne serez pas déçus, et Olivia dépêche-toi de nous pondre la suite s’il te plaît !

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Les Noces d'Ombre et de Fumée

Un gros coup de cœur de mon côté, pour une lecture que j'ai eu l'immense chance de découvrir en avant-première !



C'est une romantasy pour adultes pleine de féminisme et bourrée de rebondissement surprenants. Un livre de ceux qui vous tiennent éveillés jusqu'à 3 heures du matin alors que le lendemain, par exemple, vous avez rendez-vous au labo pour une réunion à 8 heures avec votre maître de thèse... pardon, je m'égare.



Franchement, soutenez les auteurs français : lisez de la qualité, lisez Olivia !



Par contre, j'ai vu passer 2 commentaires mensongers qui concerneraient d'éventuelles "fautes" dans le manuscrit. Lisez tranquille, plus de 20 bêta-lectrices sont passées sur le texte et une correctrice très qualifiée à travaillé sur la forme. Le texte est nickel chrome (bien plus que certains textes parus dans des maisons d'édition).

Quand on connait les récents évènements survenus dans la carrière d'Olivia, les questions quant à l'identité des deux personnes malhonnêtes deviennent presque des affirmations. (Et c'est pas joli de saboter la sortie d'une autrice de talent de la sorte). ;)

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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Les Noces d'Ombre et de Fumée

J'attendais avec impatience la sortie des Noces et je n'ai pas été déçue, j'ai dévoré ce roman d'une traite (ce qui ne m'arrive pratiquement jamais) tout en ayant l'appréhension de le terminer car je savais que je ne retrouverai certainement pas tout de suite un roman qui me tienne à ce point là en haleine.



On est sur un univers inspiré de la Renaissance italienne avec une République (appelée République de fumée) et un doge, ce qui change des royaumes en fantasy (même si j'adore ça).



J'avais peur qu'une fantasy one shot ne soit pas complète mais tout était merveilleusement bien ficelé de A à Z et j'ai été bluffée par la qualité d'écriture. Les personnages sont complexes, nuancés et connaissent une vraie évolution, l'univers sombre et cruel peut se réfléter au nôtre, le système de magie est très abordable et on suit une héroine au caractère bien trempé décidée à tout faire pour sauver sa famille.



J'ai eu un gros coeur de coeur pour le personnage de Priya, j'ai adoré la romance bien bien slowburn ennemies to lovers (vraiment slowburn pour le coup) et les thématiques abordées dans le roman. Si vous aimez les héroines badass et intelligente, les intrigues bien ficelées et l'empowerment des femmes, ce roman est fait pour vous.



Un gros coup de coeur pour ma part et petit regret qu'il n'y ai pas de tome 2 !
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

C'est une des sorties que j'attendais le plus cette année. J'ai dévoré et savouré cette romantasy addictive, inspirée de la renaissance italienne. Je retardais la fin pour ne pas la terminer.



𝑃𝑟𝑖𝑦𝑎 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑅𝑒𝑐𝑙𝑢𝑠𝑒 : 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑜𝑟𝑖𝑡𝑒́ 𝑎𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝘩𝑖𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑙𝑜𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑡𝑟𝑖𝑎𝑟𝑐𝑎𝑙𝑒𝑠. 𝐻𝑒́𝑙𝑎𝑠, 𝑠𝑎 𝑙𝑖𝑏𝑒𝑟𝑡𝑒́ 𝑣𝑜𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑡𝑠 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑒̀𝑟𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑎̀ 𝐸𝑧𝑖𝑜 𝑑𝑒 𝐶𝑖𝑎𝑣𝑖, 𝑙𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑔𝑒𝑟𝑒𝑢𝑥 𝘩𝑒́𝑟𝑖𝑡𝑖𝑒𝑟 𝑑𝑢 𝑑𝑜𝑔𝑒. 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑡𝑒́𝑔𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑒𝑢𝑟𝑠, 𝑙𝑎 𝑅𝑒𝑐𝑙𝑢𝑠𝑒 𝑛’𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑐𝘩𝑜𝑖𝑥 : 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑝𝑒𝑟𝑝𝑒́𝑡𝑢𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒́𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑛𝑒𝑚𝑖𝑠, 𝑑𝑢̂𝑡-𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑢𝑟𝑖𝑟.



Ce roman m'a prise aux tripes tant je vivais chaque moment et émotions avec Priya. J'ai été emportée par sa force de caractère et sa fidélité envers ses sœurs. L'injustice que subissent les femmes est extrêmement bien développée, tout comme la psychologie des personnages. Elle nous rappelle parfois ce que nous vivons aujourd'hui ou ce que les femmes ont subi dans le passé. J'ai ressenti la même haine et colère que Priya.



Je ne me suis pas ennuyée un instant et impossible de prévoir ce qui va arriver. Le roman avance à un bon rythme et tout comme Priya, nous découvrons au fur et à mesure des éléments importants du passé des mages alors qu'elle doit trouver comment survivre. Quant à Ezio, il m'a surpris à bien des égards et il est plus complexe qu'on ne le croit. Lui aussi est prêt à de grands sacrifices pour atteindre son objectif. Cybelle m'a aussi beaucoup touché, elle a su me surprendre. Les descriptions des lieux et de l'ambiance sont très immersives.



Dans les derniers chapitres, tout s'enchaîne entre trahisons, manipulations, mensonges, complots et révolution. J'ai retenu mon souffle… Le tout mené par la magnifique plume d'Olivia.



Un gros coup de cœur.



Je ne peux que te conseiller cette romance engagée si tu aimes la fantasy, le féminisme (si c'est pas un sujet qui t'intéresse, tu n'en seras pas du tout gêné), la magie et les ennemies-to-lovers comme on les kiffe. Qu'attends-tu pour foncer l'acheter ? C'est vraiment une de mes meilleures lectures de cette année !

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Les Noces d'Ombre et de Fumée

Je ne peux pas dire que je sois très friande des romans avec un gros message féministe d'habitude, mais là, j'étais vraiment intriguée par le nouveau livre d'Olivia ! Et j'ai eu raison de le lire (merci d'ailleurs pour le SP, ça m'a vraiment touchée) car c'était incroyable.

On est ici sur de la romantasy et je le savais en commençant, donc j'ai pas mal apprécié la romance, ce enemies to lovers rudement bien mené, mais aussi les quelques scènes explicites ! Olivia a toujours une plume super belle, tranchante, qui ne fait pas de cadeau, même si dans ce one-shot on est plus soft que pour Les Carmidor. On reste tout de même dans de la fantasy adulte qui aborde des thèmes assez sensibles.

J'ai adoré le système de magie, l'univers aux inspirations italiennes, toute la politique, la manipulation, la mythologie et l'intrigue menée avec brio par l'auteure ! Honnêtement, je ne savais pas trop où l'histoire m'emmenait, mais j'y allais sans me poser de questions.

En plus de cela c'est un livre qui se dévore. J'ai même fini par le lire jusqu'à 2h du matin et sans m'en rendre compte, il est dur à lâcher ! Parce que les chapitres sont courts et qu'il se passe toujours quelque chose, on ne s'ennuie jamais, on a toujours envie d'en apprendre plus.

J'ai beaucoup aimé les personnages dans l'ensemble, mais je ne me suis pas forcément attaché à tous. J'ai surtout apprécié Prya et le fait qu'elle soit une femme forte et dévouée, clairement pas toute blanche, elle a ses convictions et on sent qu'elle a un avis biaisé sur les mages (même si elle a de bonnes raisons) et ça peut parfois être un peu agaçant. Mais heureusement, les autres personnages amènent de la nuance, j'ai adoré Cybelle notamment, et évidemment Ezio.

Et le seul truc qui m'a un petit peu fait tiquer, c'est une résolution que j'ai trouvé un tout petit peu trop facile à mon goût. Même si ça ne se fait pas en un claquement de doigt, j'aurais aimé un peu plus de développement sur cet aspect-là ! Mais je ne peux pas trop en dire, évidemment.

Sans surprise, une fois arrivée à la fin j'en voulais encore plus, mais je vais attendre patiemment qu'Olivia nous écrive une nouvelle histoire incroyable, et pendant ce temps je vais continuer à partager autour de ce super roman !
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Je ne sais pas ce que vous pensez de cette couverture, mais à mes yeux, elle claque, vraiment !





Le roman aurait pu commence avec l’accroche « il était une fois » et finir par « ils eurent beaucoup d’enfants et ils vécurent heureux ». Mais non ! C’est bien plus compliqué !





Huit familles, un trône. Des alliances, des mésalliances, manipulations, déshonneur, famille, secret, vengeance façonnent le roman. Des intrigues dans les intrigues, des retournements de situations épiques, une menace divine, du sang, beaucoup de sang et une famille en pleine déroute. Les Carmidor règnent depuis toujours sur leur île, plaque tournante du commerce en transit vers le continent. Un duché en plein essor qui ne connaît pas la famine et autres désastres. Une famille puissante et riche où l’honneur est le maître mot. Mais le déclin arriva comme un mauvais et sournois fléau. Un couperet fatal qui décimera lentement les Carmidor.





Une guerre létale, manipulatrice, tuant peu à peu ce qui défini l’homme, sa bonté.





Ce premier tome pose les bases d’un monde édifiant régi par des codes érigés par chaque famille. Les Carmidor sont au cœur de l’intrigue et les maîtres d’œuvre d’une histoire qui va dépasser l’entendement. En toute bonne fantasy, ce premier tome nous plonge dans un monde empli de mystères et de rebondissements. Olivia Gometz m’a captivée même si elle m’a perdue par les nombreux personnages (mais ça, c’est mon plus gros point faible : ma mémoire de poisson rouge).





Connaissez-vous la fantasy de mœurs ? Et bien moi non. C’est mon baptême (pas de l’air !?) ! Imaginez un réseau complexe où les désirs de chaque famille sont le Graal. Imaginez tous les complots possibles pour atteindre ce but sans état d’âme. Imaginez toute la force de persuasion que vous disposez et de tous vos pions que vous pouvez bouger à votre guise. Imaginez que le monde sous vos pieds est votre échiquier. Imaginez. Et là vous aurez tout compris. Ce roman est constitué de venelles alambiquées qui se rejoignent ou non, se disloquent, se multiplient pour accéder, quoiqu’il en coûte, à leur ultime but.





Cette première expérience inédite a été magnifique malgré le nombre important de personnages. Ce premier tome est immersif et addictif. Un monde unique et impressionnant, des intrigues à la pelle et des personnages charismatiques. Un premier tome qui pose les bases et dévide son fil rouge. J’ai adoré suivre cette famille atypique et détruite dans tout cet imbroglio. Olivia Gometz a de l’imagination à revendre et un talent certain d’oratrice. Je suis impatiente de lire le second tome avec lequel, je l’espère, je serais davantage à l’aise et avide de savoir la suite.





Vous avez adoré Games Of Throne ? Alors vous allez succomber à Olivia Gometz !
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Ce fut une longue lecture et je pense que je vais avoir un peu de mal à digérer tout ce qui s’est passé dans la dernière partie du texte. J’ai pris pas mal de temps sur cette lecture, mais c’est aussi parce que c’est tellement bien écrit qu’on n’a pas vraiment envie d’aller vite. Prendre son temps, c’est bien aussi, d’autant plus que le texte est très complexe et que le résumer sans spoiler l’intrigue est déjà bien complexe.



Nous nous trouvons donc dans de la fantasy dynastique, ou de mœurs comme l’a appelé l’autrice. Derrière ce nom compliqué se cache en vérité un type de fantasy bien connu qui prend pour approche la politique et les jeux de pouvoir bien avant la magie, les créatures, les combats, bref, ce que l’on retrouve de manière traditionnelle dans l’heroic, l’epic ou même la dark fantasy. Typiquement, c’est le cas du Trône de Fer de G.R.R Martin. C’est donc un choix plutôt original qu’on ne retrouve pas très souvent à cause des réticences des lecteurs vis à vis de lire de la fantasy sans magie.



Dans Les Carmidor, nous suivons plusieurs grandes familles de rois, reines, ducs, duchesses qui tournent toutes autour du pouvoir et qui veulent toutes étendre leur influence pour que le futur leur soit le plus profitable possible. Bien sûr, qui dit atteindre le pouvoir à tout prix, dit que la moralité, ce n’est pas forcément le plus important. La fidélité non plus. Ni la loyauté. Bref, tous les trucs qui finissent en -té. Le texte joue donc avec des tonalités sombres, et peut devenir très violent, très rapidement. Les avertissements en début d’ouvrage sont à prendre en compte.



Nous suivons trois grandes familles principales : les Virdemis, qui viennent de s’emparer de la couronne, les Arvagna, qui ont tous été massacrés à l’exception de Dista, et bien sûr, les Carmidor, qui ont un peu les fesses entre deux chaises. Ils veulent à la fois s’assurer le soutien du nouveau roi, mais en même temps, s’ils peuvent s’en tenir un peu éloigné, c’est bien aussi. C’est d’ailleurs une grande partie de l’intrigue, entre rapprochements et coups bas, je t’aime mais en fait je t’aime pas, je veux bien me marier mais en fait pas avec toi et autres joyeusetés.



Au niveau des personnages, nous nous focalisons beaucoup sur les hommes puissants au début du roman, et petit à petit, ils s’écartent pour laisser la place à des personnages féminins forts et puissants, qui en viennent parfois à les éclipser complètement. Giorda Carmidor reste la plus frappante. Unique héritière légitime de la famille Carmidor, son fort caractère et ses tendances à l’indépendance en font un personnage que l’on cherche à séduire et à faire taire, sans succès. Le personnage de Dista Arvagna est également très chouette, et nous montre une jeune femme qui a tout perdu et qui doit se débrouiller presque toute seule pour reconquérir son royaume. On sent les points de ressemblances entre les deux femmes, et les points de tension, ce qui en fera, j’en suis persuadée, de grandes opposantes dans la suite de la saga.



J’ai beaucoup aimé le travail sur la place des femmes dans le roman. Même si la société présentée est majoritairement patriarcale, on y croise des personnages qui, sans forcer, trouvent une sorte d’indépendance que l’on cherche à étouffer, à plusieurs niveaux. Le droit d’avoir un royaume, le droit de choisir un mari, le droit de prendre des décisions… Les messages derrière le texte seraient vraiment intéressants à étudier plus en profondeur, parce qu’il y en a beaucoup. Elles ont également des discours, des dialogues qui sont ultra-marquants et qui incitent le lecteur à s’attacher à elles très, très vite.



J’ai également beaucoup apprécié le travail sur le reste de la famille Carmidor, avec le père très paternaliste mais juste, le frère aîné qui paraît juste mais avec des milliers de défauts, le frère cadet qui paraît avoir des milliers de défauts mais est plus juste que son aîné et Idissa, bâtarde royale, qui ne cherche qu’à se faire entendre et accepter, mais à qui l’on refuse sans cesse tout du fait de sa position. Beaucoup de personnages qui se ressemblent et s’opposent sur les mêmes points, s’envient parfois, ce qui leur donne beaucoup de présence et d’impact dans l’histoire. On veut qu’ils réussissent tous dans leurs objectifs, mais en même temps, on sait que ça aurait de grosses conséquences sur les autres, ce qui rend l’intrigue extrêmement tendue, tout le temps.



J’ai bien accroché aux Virdemis également, et notamment aux jeux entre Rehard et Giorda, qui se tournent autour et s’attirent, mais à la façon d’aimants. Ils ne peuvent jamais vraiment se toucher. Cela permet de faire intervenir notamment les notions de fatalité et de destinée parfois, avec des histoires dignes des tragédies grecques tellement ça va loin. Il y a aussi de sacrées enflures dans leur famille, mais ça ne fait que rajouter un peu de piquant !



De manière plus générale, j’ai beaucoup aimé l’intrigue et ses nombreux retournements de situation. Même si on évolue dans un milieu noble, et avec donc beaucoup de conflits qui se résolvent par la discussion, cela n’empêche pas plusieurs scènes d’action qui prennent vraiment aux tripes, des scènes d’exécution vraiment effroyables (mention à la scène des cormorans, qui est aussi jubilatoire qu’effrayante), et même des scènes qui dépassent carrément les personnages, comme tout ce qui se passe dans l’arc final et qui laisse un milliard de questions en suspens pour la suite.



Pour les amateurs de fantasy plus classique, oui, il y a des mentions de surnaturel, même si elles restent pour l’instant discrète. Tout est à l’arrière-plan, et quand ça explose, vous comprendrez pourquoi certains éléments étaient importants. Je me demande comment cette partie va évoluer par la suite. Elle va clairement prendre de l’importance, mais jusqu’à quel point ? C’est la grande question.



J’aimerais enfin saluer la qualité du style littéraire de l’autrice, à la fois tranchant, poétique et très humain et engagé dans certains de ses traitements, c’était vraiment très chouette et il y a clairement des phrases qui résonnent encore, ce qui est assez rare !



Vous l’aurez deviné, c’est un gros coup de cœur. Je ne peux que vous recommander d’aller le découvrir par vous-même, parce qu’il y a tellement de choses que je ne peux pas vous dire, mais qui m’ont fait HURLER, et que c’est vraiment texte qu’il faut lire sans savoir dans quoi on s’embarque pour vraiment l’apprécier. J’ai beaucoup aimé cette lecture et serait bien évidemment au rendez-vous pour la suite !
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

La romantasy c'est pas mon truc mais ce roman me faisait de l'œil et ses retours aussi, alors je me suis laissée tenter.

La romantasy c'est toujours pas mon truc - encore moins quand il y a des scènes spicy - mais j'ai passé un très bon moment à la lecture de ce roman. J'ai dévoré une très grosse partie de l'histoire d'une traite, un vrai page turner. La plume est superbe, très riche en vocabulaire mais sans être lourde et je me suis prise d'intérêt pour le destin de Priya.

Le caractère féministe du roman est un vrai plus et rend certaines répliques de personnages excellentes. Je regrette seulement qu'il n'y ait pas plus de personnages féminins à l'histoire. La question de l'avortement lié à la magie était franchement original , je n'ai jamais lu une fantasy qui traitait le sujet ainsi. C'est d'ailleurs à mon sens le sujet principal de l'histoire bien avant sa romance.

Néanmoins j'ai trouvé le dernier quart de l'histoire un peu plus précipité avec quelques facilités de scénarios et un enchaînement prévisibles.

Honnêtement, j'ai eu peu d'intérêt pour la romance, et si j'ai aimé Priya je ne m'y suis pas particulièrement attachée ni à elles ni aux autres persos. C'est peut être ce qui ma manqué durant ma lecture et qui me laisse un peu cette impression d'inachevée avec le récit. Malgré tout ça ne m'a pas empêcher d'apprécier le roman dans sa globalité.

C'est une fantasy one shot efficace et divertissante, bien écrite, qui arrive à nous saisir dans ses enjeux et à qui nous guide à travers des complots politiques de cour. Un roman qui reprend le scénario d'un mariage forcé sous un angle féministe et c'est très appréciable.
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

Je ne comprends pas certains avis négatif qui soulignent le manque d'originalité de ce roman que j'ai trouvé plus innovant dans son genre !



Je n'ai pas réussi à lâcher ce livre ! La tension de la romance était à son comble et les personnages tellement complexes et réalistes ! Priya est une héroïne forte aux côtés de qui on a envie de se battre !



La plume est exquise et les rebondissements incroyables !



Une autrice talentueuse que je connaissais déjà grâce aux Carmidor, et qui ne m'a pas déçue avec son deuxième roman.



Soutenons nos autrices francophones bourrées de talent !
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Les Noces d'Ombre et de Fumée

Un bijou francophone de fantasy adulte !



Entre complots, féminisme, magie et romance.



L'autrice a su reprendre la vague romantasy tout en retournant les codes du genre. La romance est un slow-burn bien bien slow mais c'est ce qui permet de nous tenir en haleine tout du long !



L'univers, inspiré de la Renaissance italienne, est riche et tout en détails subtiles qui ont su combler l'historienne en moi. L'autrice a crée une ambiance propre à cette époque. Le système de magie est incroyablement bien pensé et les complots d'une intelligence folle ! Je me suis faite avoir plusieurs fois en tentant de démêler l'intrigue, mais l'autrice avait toujours deux pas d'avance.



Et cela, tout en dénonçant le patriarcat et les biais sexistes au travers de personnages féminins forts par leurs différences. On retrouve ici la féministe engagée qu'est l'autrice, qui nous sert dans son roman une émouvante ode à la sororité et nous pousse à nous questionner sur notre propre monde et la place que la femme y occupe.



Si vous voulez sortir des schémas "classiques" (et souvent clichés) de la romantasy, je ne peux que conseiller ce roman dont l'originalité n'est plus à faire !



La plume est d'une poésie à couper le souffle et les personnages (Ezio, Priya, Cybelle, Yemeni) sont profondément ancrés dans mon cœur.





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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Bienvenue au milieu des terres émergées, où différentes familles règnent sur leurs terres. Le roi, vient de mourir et là tout s’accélère. ⚔️ Chacun va y voir une opportunité pour créer la meilleure alliance pour ou contre le nouveau roi, Rehard Virdemis. 
Quant à Arvagna - la fille de feu le roi Todvis - va tout faire pour se venger des assassins de son père.



Voilà un scénario qui ressemble à une série mondialement connue : #gameofthrones. Et je vous rassure, on s’y rapproche totalement. Après quelques pages, vous allez complètement entrer dans cet univers, où tout n’est qu’une question d’alliances, de faux-semblants et de guerre entre les différentes familles. 💥

 Au début, ça peut paraître dense, puisque Olivia Gometz, va vous présenter tous les personnages principaux en très peu de temps. Mais soyez rassurés, il ne vous faudra que 3 ou 4 chapitres, pour vous laisser porter par l’histoire. 

J’ai vraiment adoré l’écriture de l’autrice ; elle est fluide et rythmée. A aucun moment vous n’aurez envie de lâcher votre roman à cause des rebondissements qu’elle aime glisser dans chaque chapitre. 
Il me tarde de lire la suite et de découvrir ce qu’il va advenir aux Carmidor !
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Les Carmidor, tome 1 : Trahir & survivre

Moi qui n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman je suis agréablement surprise ! La fantasy de mœurs connaissait pas. Et puis j'ai rencontré Olivia à la remise des prix betapublisher et je me suis dit "pourquoi pas ?"

Cette épopée familiale m'a transportée et m'a aussi retourné le cerveau ! Je passais de l'amour à la haine pour les personnages, Olivia a très bien su retranscrire la nature humaine à la fois faibles et forts ses personnages sont très bien pensés. Et tout ces retournements de situation!



Attention public averti certaines scènes sont très dures mais nécessaires pour l'intrigue ! Certains passages m'ont émue aux larmes. Et puis comme je lui ai dit un roman n'a aucun intérêt pour moi s'il ne me fait rien ressentir, que ce soit du bon ou du mauvais. J'ai hâte de lire la suite vraiment ! La seule chose qui me sépare du coup de cœur est que je suis fleur bleue et que j'ai manqué d'espoir, je m'attendais toujours au pire c'était une catastrophe.



Petit big up a nos personnages féminins qui sont tout simplement magnifiques ! Fortes et vaillantes malgré le contexte et l'époque, elle m'on beaucoup inspirés
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Les Noces d'Ombre et de Fumée

Bien que ça soit un roman imparfait, j’ai adoré lire les Noces d’ombre et de Fumée !



Etant donné que je suis allée loin de ma zone de confort, je me suis détachée de plein de choses pendant ma lecture. Beaucoup de choses auraient pu me déranger, mais j’me suis laisser emporter par la plume d’Olivia qui est une pépite !



J’me suis pas attardée sur la romance du bouquin. Je l’ai laissé couler, mais j’dois bien avouer que j’ai eu du mal à y croire. Le mec représente tout ce qu’elle méprise, et bien que Prya est une femme forte, elle finit par accepter des trucs qu’elle a combattu tout le roman. C’est pas encore aujourd’hui qu’on me convaincra d’adhérer à la Romantasy, même si les scènes de fesses sont très bien écrites. Dans le sens où c’est pas lourd, ni gênant. Et je trouve vite ce genre de descriptions malaisantes, sache-le.



Au niveau du message féministe du roman, on y est pas vraiment (d’où ma recommandation de l’année de grâce en slide). On comprend ou l’autrice veut nous emmener, on comprend le message qu’elle souhaite faire passer, mais il se perd dans le comportement lunatique de sa protagoniste principale. Puis le manque de développement du clan des Recluse à aussi contribué à ce sentiment je pense.



MAIS SOIT.



J’ai kiffé cette lecture pour tout l’aspect politique du roman. J’étais à fond dedans. Les complots s’enchaînent au même rythme que les pages se tournent. Olivia a une plume diablement efficace et qui facilite l’immersion. Ce roman est un véritable page-turner, et quand on le quitte, on a qu’une seule envie, c’est y retourner !



Le système de magie est peu développé, mais il n’est pas incompréhensible. D’ailleurs, j’aurais aimé qu’il soit plus approfondi et que l’histoire joue plus sur cet aspect-là. Par contre, j’ai pas souvenir d’avoir lu une magie similaire, et ça c’est le feuuuuu.



Les noces d’Ombre et de Fumée, est une chouette lecture que je recommande à celleux qui veulent s’essayer à la romantasy et à celleux qui veulent une intrigue politique efficace et prenante sans être alambiquée.

Puis, juste pour la plume d’Olivia Gometz, tu devrais t’y intéresser. Perso, j’ai envie de découvrir ses autres romans. J’ai hâte d’être à la fin du mois pour faire péter la moula.

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Les Noces d'Ombre et de Fumée

Je m’attendais à beaucoup, j’ai été servie.

Dévoré en trois jours, ce livre se lit tout seul tant son histoire pleine de suspense et de révélations est addictive. Mais il n’y a pas que ça.

Il y a la plume, riche et soignée comme une enluminure, sans être lourde, capable d’évoquer les pires horreurs comme les plus nobles sentiments.

Il y a cet univers inspiré de Venise qui sent bon la Renaissance, les pourpoints, le brocart, les gondoles, les fresques dans les basiliques.

Il y a ces personnages : la redoutable Priya, attachante dès la première page, parfois vulnérable mais toujours déterminée. L’affreux Georg, la douce Jaya, le sinueux Nério, la touchante Cybelle et le ténébreux Ezio dont on découvre avec plaisir ce qui se cache derrière ses écrans de fumée.

Il y a cette romance tout en slow burn, qui prend son temps juste comme il faut pour être convaincante et séduisante. La fascinante alliance de la sorcière et du tyran.

Et il y a bien sûr ce beau thème de la sororité, des femmes et de ceux qui n’ont pas de privilèges en colère contre l’oppression, du droit à contrôler sa propre vie.

Bref, une excellente lecture qui m’a régalée jusqu’à la dernière page. Mon seul petit regret : ne pas en avoir appris plus sur la vie de Priya chez les Recluses, son quotidien d’imprimeuse, les rêves d’avenir qu’elle y avait avant qu’on lui arrache tout. J’ai plus qu’à croiser les doigts pour que l’autrice ait envie d’écrire un prequel.
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