Olivia Leray

"de l'eau dans ton vin" c'est l'histoire d'OLIVIA LERAY qui est chroniqueuse et journaliste.

Dans ce premier roman, elle raconte l'histoire de son père, alcoolique, l'enfance cabossée, comment grandir avec cette addiction , et aussi comment pardonner?



L'auteure raconte tout cela dans ce roman de 156 pages, avec une écriture plutôt banale, elle n'évoque rien d'autre hormis cette relation assez complexe avec son père.



Je l'ai lu et terminé mais je n'en garderai malheureusement pas un grand souvenir.

Olivia Leray prend la plume dans ce très beau livre pour nous parler de son père, celui dont on dit depuis toujours qu'il est en "dépression" , celui qui va en "maison de repos" un peu trop souvent et qui en ressort un peu moins cabossé pour quelque temps seulement...Le mal dont souffre le père d'Olivia est un mal répandu : l'alcoolisme. Mais voilà cette maladie, parce que c'en est une, ne touche pas que celui qui est en atteint. Elle impacte également tout l'entourage, le plongeant dans des sentiments contradictoires en permanence. Entre tendresse et révolte, entre volonté de soutien et rejet, la famille, les enfants se débattent pour garder la tête hors de l'eau (sans volonté de jeu de mots) et pour être là quand même, envers et contre tout et bien souvent contre tous.

Au fur et à mesure du récit, Olivia comprend qu'elle écrit surtout pour elle et que c'est grâce au chemin qu'elle pourra parcourir en revisitant ses souvenirs qu'elle retrouvera son père. Avec beaucoup de sincérité, un style aussi léger que poétique parfois, celle qui fait la "grève de la fin" va pourtant aller au bout de son histoire d'amour envers son père.

Ce livre nous touche par son ton direct, cette absence de faux-semblant qui en fait un "roman-témoignage" poignant. Lu en une soirée (et pas dans un train comme le suggère l'auteure), je me suis laissée transporter par ses accents de vérité. Ce que nous livre ici Olivia Leray, c'est ce que je touche tous les jours du bout des doigts dans le métier qu'est le mien (je travaille en addictologie) mais que je ne pourrais jamais ressentir aussi profondément que quelqu'un qui le vit , le subit (patient comme famille). Je n'ai à présent qu'une envie : le partager avec mes collègues et nos patients. Parce que, lorsqu'on parle d'addiction, on est tous embarqué dans le même bateau : parfois la mer est calme , d'autres fois ça tangue, souvent ça se déchaîne mais il y a toujours une bouée de secours (et elle ne s'appelle pas volonté, qu'on se le dise une bonne fois pour toutes !).

Très beau roman