Olivia Recasens

Beaucoup de bruit pour pas grand chose...



Si comme moi vous aimez les livres politiques, passez votre chemin et ne tombez pas dans le panneau du buzz médiatique.



Bienvenue place Beauvau est plus un livre sur la guerre des services - et des egos - au sein de la police, de la gendarmerie et des services de renseignements français qu'une plongée au coeur des secrets de la République.



On n'y apprend pas grand chose et en plus, c'est assez mal écrit. Allez, lecture suivante.

Une véritable investigation menée de front par trois journalistes du Point qui permet de redécouvrir entre autres Pasqua et ses célèbres affaires et d'en apprendre beaucoup sur la manipulation des mass medias, les dérives, les RG, la DST, les rapports au pouvoir politique et quelques portraits passés au crible de hauts fonctionnaires.

Finalement la face cachée de la police, c'est surtout celle de politiciens.



Même s'il n'est plus d'actualité aujourd'hui, ce livre est captivant et didactique. L'argumentaire est étayé et nous permet d'avoir une vision de "l'intérieur".

C'est un bon ouvrage sur le système policier et la main-mise de son ministre. L'on peut déplorer parfois le manque d'objection et le parfum de scandale qui flotte dans l'air ambiant. Il reste toutefois très crédible.

Une enquête judiciaires parlementaire doit être faite car les faits relatés dans ce livre et les allégations sont trop graves et troublants.

Soit elles sont fausses soit elles sont vraies.

Leur gravité extrême doit voir une enquête s'ouvrir.

Les Français ont droit à la vérité.

Si les faits sont livrés aux lecteurs, il faut savoir pour eux si ce qu'ils ont sous les yeux est invention ou non, et on doit arrêter d'écrire pour faire vendre.



Le fait n'est pas de savoir si l'expression CABINET NOIR figure dans le livre mais de savoir si les accusations reposent sur des sources fiables ou pas.

Ces effractions relevées dans le livre, même si elles mettront du temps à être vérifiées ou non, finiront par lever un jour tous les voiles.

La France est devenue le pays au monde qui se méfie le plus des vaccinations. C’est aussi l’un des rares pays qui a rendu obligatoire onze vaccins pour les nourrissons dont certains contre des maladies éradiquées et des MST. La variole a disparu, la poliomyélite est sur le point d’être éradiquée, la rougeole est maitrisée, le tétanos et la rubéole sont sous contrôle. Seule exception, la tuberculose qui est responsable de la mort d’un million de personnes chaque année dans le monde, mais dont le vaccin date d’un siècle et reste de faible efficacité. Quant au paludisme et au sida, toutes les recherches d’un vaccin sont restées illusoires. Pour certaines pathologies, l’amélioration des conditions d’hygiène ont plus apporté que les vaccins. Et pourtant ceux-ci sont toujours imposés ou interdits sans réelle concertation avec les professionnels de santé. On n’est plus dans le scientifique, mais dans le politique et même dans la croyance quand, en agitant les peurs, on en arrive à faire basculer les gens dans la névrose collective. Pour Raoult, il faut savoir raison garder et rester dans l’observation des faits au cas par cas.

« La vérité sur les vaccins » est un essai de vulgarisation médicale sur un sujet brûlant qui déclenche les passions surtout depuis les dernières crises sanitaires (H1N1 et Covid 19). Le livre datant de 2012, cette dernière n’est pas abordée. Il n’en demeure pas moins que beaucoup d’analyses restent pertinentes. Le lecteur découvrira que contrairement à ce qu’ont pu avancer les médias, Raoult est un farouche défenseur des vaccins, mais de façon intelligente. Il s’oppose à l’obligation vaccinale qui ne fait qu’exacerber les passions, dresser vax contre antivax, alors qu’il faudrait laisser les médecins s’informer et prescrire. Pour lui, la question de savoir si l’on est pour ou contre la vaccination n’a aucun sens. Il vaut mieux envisager chaque cas de figure, pouvoir peser sereinement le rapport bénéfices-risques et bien apprécier les situations sanitaires réelles pour chaque pays ou continent. Il est toujours préférable de convaincre plutôt que de contraindre. Un livre intéressant, loin des polémiques stériles, plein de bon sens, mais qui reste quand même à la surface des choses dès qu’on aborde le problème de la puissance de corruption de Big Pharma. Pour Raoult, la production de vaccins ne rapporterait que 11% du chiffre d’affaires des multinationales et serait plus source d’ennuis que de profits pour elles. Naïveté ? Angélisme ? Ou complicité ? Le lecteur pourra se perdre en conjectures sur ce point précis. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire…
Lien : http://www.bernardviallet.fr

Didier Raoult. La vérité sur les vaccins. 2021 Michel Lafon. Poche. 217 p. 3,5 *

Attention : acheter l’édition de 2021 (qui traite aussi du covid) et non celle de 2018.

Le Pr. Raoult, on aime ou on n’aime pas. Clairement il fait un peu hippie des années 68 😊.

Donc ça peut déplaire. Mais quand on lit sa biographie ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Raoult )

, si on a un gramme de bon sens, on écoute ce que l’un des plus grands scientifiques de son époque peut nous apporter.

Clairement ce n’est pas un grand écrivain… 😊 mais ce qu’il dit est intéressant.

Il dit les vaccins qu’il faut prendre en considération aujourd’hui pour les enfants, pour les adultes. Et aussi ceux qui sont nocifs pour la santé et toujours obligatoires.

Bref il dresse le bilan de la politique sanitaire en matière de vaccination…Très intéressant pour savoir ce qu’il faut faire…

Le style littéraire laisse un peu à désirer, surtout les retours en arrière pour compléter des infos sur des chapitres précédents : à lire avec un petit carnet à côté de soi pour noter les conseils pratiques.

Personnellement, je préfère ce qui est plus structuré…

C’est le second livre que je lis après ses « carnets de guerre » du covid qui en début de crise sanitaire 2020-2021 m’a beaucoup aidé (e.a. : indication du traitement contre le covid) et à y voir plus clair sur…l’aveuglement du politique et la gabegie économique qui découle de leurs décisions (que chaque citoyen participe à payer…) et ça, c’est aussi lamentablement scandaleux. Il est temps de se réveiller… !

Intéressant, instructif, éclairant, bref, un bon livre sociétal sur le système policier en France et toute l'importance de sa maîtrise par son ministre. Documenté et argumenté, j'ai bien aimé car on apprend tout de même certaines choses seulement pressentie ou deviné avant cette lecture.

Ecrit par trois journalistes du Point, ce livre relève de la vraie enquête d'investigation à l'anglo-saxonne. Les auteurs ont interrogé des centaines de policiers, rencontré les anciens ministres de l'Intérieur, leurs directeurs de cabinet, les grands patrons des principaux services, étudié les dossiers, fouillé dans les archives et réétudié nombre de vieilles affaires. Ah, on en apprend de belles sur ce Ministère placé à deux pas de l'Elysée, symbole du tremplin qu'il peut représenter pour celui qui par certains côtés a plus de pouvoir que le Premier Ministre lui-même. Le lecteur découvrira ou redécouvrira les réseaux Pasqua (ex-SAC) et toute la saga du personnage émaillée d'innombrables « affaires » et connexions avec le milieu corse. Il apprendra que le Ministre de l'Intérieur peut sortir des affaires ou les étouffer en fonction des besoins de la vie politique et des guerres de clans. A l'Intérieur, les franc-maçons dans la hiérarchie et les syndicats à tous les niveaux font la loi au point d'avoir la haute main sur promotions et nominations. Des valises d'argent liquide, officiellement pour « frais d'enquête » circulent toujours même si officiellement les fonds secrets ont disparu. On en découvre encore beaucoup sur la manipulation des médias, la caste des commissaires, les RG, la DST, la Préfecture de Paris (un état dans l'Etat, Beauvau en étant déjà un lui-même), les indics, sans oublier quelques portraits au vitriol de certains grands flics ou hauts fonctionnaires comme le très controversé Roger Marion ou le relativement trouble Yves Bertrand.

Et le plus hallucinant ne se situe pas dans les hautes sphères, mais plutôt dans les arrière-cuisines : coups tordus, coups montés, magouilles en tous genres, tortures d'islamistes à l'électricité (Affaire Kelkal) et grande misère du poste de police de base avec ses hommes démotivés, son matériel obsolète et ses dizaines d'emploi-jeunes illettrés et incapables transformés d'un coup de baguette administrative en adjoints de sécurité puis en gardien de la paix suite à un « examen adapté ».

Si vous voulez tout savoir sur la police de la République, il faut lire ce livre. Vous ne serez pas déçus du voyage... Et vous risquez de ne plus jamais dire bêtement : « Je fais confiance à la Police de mon pays qui veille nuit et jour sur ma sécurité. »

A quand le même genre d'ouvrage sur notre belle Justice ?
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

Interessant

Explosif mais…



Il est clair que les auteurs, tous 3 journalistes d’investigation au journal Le Point, ont fait une enquête de fond réellement impressionnante sur l’état de la police française. Grandeurs et servitudes, ses rapports au pouvoir politique, son syndicalisme, ses combines et autres passe-droit.



Mais une fois de plus, dans un ouvrage réalisé par des journalistes, je ne peux que constater la dérive suivante : ...



.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/p..

Quand un service de renseignement se soucie plus de politique que de son champ de compétences et les nominations politiques et de copains pleuvent malgré le bon sens de la tâche, on en arrive à des impossibilités d'efficacité.



Tous les secteurs de compétences sont balayés, de même que l'historique de la maison et ses regroupements de personnel, les batailles internes, les copains Corses et les cafouillages de certains dossiers.



Il n'y a pas à dire mais au plus je m'informe sur la France, au plus je me dis qu'elle a vraiment tous les traits d'une République bananière quelle que soit son époque, mais c'est probablement du aussi aux journalistes d'investigation qui continuent d'exercer leur métier tant que le pouvoir les laisse faire.