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3.12/5 (sur 582 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1965
Biographie :

Olivia Rosenthal est née à Paris en 1965. Depuis 1999, elle a publié sept récits aux éditions Verticales et a obtenu le prix Wepler pour On n'est pas là pour disparaître (2007). Sa première pièce, Les Félins m'aiment bien, a été créée en janvier 2005 à Saint-Denis, dans une mise en scène d'Alain Ollivier avec Valérie Crunchant (Cérès) et Florence Payros (Marianne). Depuis, elle a écrit Les Lois de l’hospitalité qui a été mis en scène par Marie Vialle aux Subsistances à Lyon en avril 2008.

Par ailleurs, elle réalise régulièrement, en collaboration avec des cinéastes (Olivier Ducastel, Laurent Larivière), des écrivains (Denis Lachaud, Michaël Batalla, Patrick Chatelier), des chorégraphes (Julia Cima) ou des metteurs en scène (Robert Cantarella) des performances pour divers lieux et festivals (festival d’Avignon ou de Manosque, Ménagerie de verre, Subsistances de Lyon, Lieu Unique à Nantes, Scène nationale de Poitiers, Théâtre National de Bordeaux Aquitaine…).

En 2008, elle achève une pièce sonore intitulée Viande froide pour le Cent-Quatre, lieu culturel (ouvert à l'automne 2008 à Paris) où elle a été accueillie en résidence en 2006/2007. Elle est auteur invitée au Grand R (scène nationale de La Roche-sur-Yon), durant la saison 2008-2009 où elle présente ses travaux en cours.
Olivia Rosenthal travaille dans son œuvre, de manière volontairement humoristique, sur le rapport entre l’individu et les communautés auxquelles il appartient. Ses livres suivent le parcours intérieur de personnages qui sont toujours sur le point de rompre leurs liens et de transgresser ainsi les interdits qu’eux-mêmes se sont forgés pour rester dans le rang.

"On n’est pas là pour disparaître" aux Éditions Verticales reçoit le Prix Wepler 2007.
"Que font les rennes après Noël ?" lui est couronné par les Prix Alexandre-Vialatte 2011, Prix du Livre Inter 2011, Prix Ève Delacroix 2011.
"Ils ne sont pour rien dans mes larmes" sort en 2012 et "Mécanismes de survie en milieu hostile" en 2014.

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Source : Wikipedia
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Lecture par l'auteure accompagnée de Ruppert Pupkin & Benoît Perraudeau Lecture musicale Elle part au Japon avec un projet bien précis : enquêter sur les attentats au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995. Mais rien ne se passe comme prévu. Les individus interrogés (et tous les animaux énigmatiques qu'elle croise) la conduisent peu à peu vers des questions on ne peut plus existentielles. Des questions belles et remuantes. Un singe à ma fenêtre est un miroir qu'Olivia Rosenthal se tend et nous tend. Elle en lira ce soir des reflets, accompagnée à la voix par Ruppert Pupkin et à la guitare par Benoît Perraudeau. À lire - Olivia Rosenthal, Un singe à ma fenêtre, Verticales, 2022.

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Citations et extraits (213) Voir plus Ajouter une citation
C’est trop compliqué
d’être un homme
de travailler de dialoguer de s’étonner de sourire
d’encaisser sans rien dire
de ne pas douter
de soi
des autres
c’est compliqué
d’être curieux d’être ouvert d’être attentif d’être prêt
au meilleur comme au pire
de supporter
la douleur l’abandon la déception la jalousie
c’est compliqué
d’aimer
d’être sûr de soi
d’être rassurant
d’être fort
c’est compliqué
de ne pas en vouloir aux femmes
à toutes les femmes
d’éduquer des enfants
de rester là
de regarder la télé
d’un air détaché
de réprimer ses désirs
de faire comme si c’était normal
comme si c’était normal de vivre
et de mourir
comme si ce n’était pas révoltant
humiliant
désespérant
comme si on n’avait rien de mieux à faire
qu’attendre
c’est compliqué
d’accepter la mort
de ses parents
de ses amis
et bientôt la sienne
de ne pas succomber à la panique
à la lâcheté
c’est compliqué
d’être propre bien habillé correct présentable
de se contrôler
de se maîtriser
de se contenir
de se respecter
de manger avec des couverts
de boire dans des récipients
de se lever
de se coucher
de chier aux bons endroits
et à heures fixes
de se raser
de bricoler
d’être tolérant d’être indulgent
d’être humain
c’est compliqué
de comprendre ou de cacher quand on ne comprend pas
d’être ingénieux ou de cacher quand on ne l’est pas
de s’habituer ou de cacher quand on ne s’habitue pas
d’être furieux sans le montrer
d’être triste sans le montrer
d’être seul sans le montrer
d’être là plutôt qu’ailleurs
d’être prisonnier
c’est si compliqué
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Il n'y a pas
de silence qui tienne
Il n'y a pas
de négation qui tienne
Il y a
cette question
trop ancienne
qui se débat
comme un insecte aux mille pattes
retourné sur le dos
et tout entier agité
par la peur de ne pas retrouver la terre ferme.
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Vous savez maintenant ce que font les rennes après Noël. Le désenchantement est une forme comme une autre d'émancipation intellectuelle.
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Il y a trop de maladies, beaucoup trop. Et il y a aussi trop de médecins. S'il y avait moins de médecins, certaines maladies ne porteraient pas de nom. On ne les connaîtrait pas. Elles flotteraient dans l'univers vague des maladies non identifiées et on pourrait ainsi être sûr de ne pas en être atteint.
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C'est bizarre d'éprouver le manque de quelque chose qu'on ne connait pas. D'habitude, quand quelque chose manque, on sait ce que c'est, c'est d'ailleurs pour ça qu'il ou elle manque. Le manque, c'est quand on me retire une chose dont je sais qu'elle m'est nécessaire et dont l'empreinte reste en moi vivace. Mais là, c'est autre chose, un manque flottant, un manque profond que je ne peux pas circonscrire. C'est pire, bien pire, parce que j'ai beau réfléchir, je ne sais pas ce qui me manque.
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Je ne vois pas trop comment démarrer parce que je sais bien que commencer par le commencement ça ne sert à rien, c’est improductif, contrairement à ce qu’on pourrait croire ça embrouille tout, commencer par le commencement embrouille tout, il faut toujours connaître la fin pour pouvoir raconter une histoire, donc on ne peut pas raconter d’histoire et surtout on ne peut pas raconter sa propre histoire
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Vous essayez de vous contenir, de manifester le moins possible, d'être parfaitement lisse, de ne donner aucune prise. C'est la première fois de votre vie que vous aimez vraiment quelqu'un d'autre que votre mère.

On vous a dit que le bonheur avait un coût, vous acceptez cette idée, mais malgré vos faibles compétences en arithmétique et en économie, vous avez parfois l'impression que le coût est supérieur au bénéfice. Vous n'arrivez pas à distinguer avec certitude ce que vous devez et ce qui vous est dû, vous avancez à l'aveugle, vous êtes lié par un contrat dont vous ne connaissez pas les termes exacts et qui s'applique à vous de l'extérieur.

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c’est vrai que dans l’amour la nouveauté peut avoir des effets euphorisants, je découvre que j’aime quelqu’un, j’en ai pour la première fois la conviction, l’expérience, la certitude, puis je découvre que j’ai envie de faire des enfants avec la personne que j’aime, que nos enfants seront, comme dans les contes de fées, le fruit de notre amour, et en réitérant l’expérience, l’expérience de l’amour et l’expérience de la conception, je ne renouvelle pas le plaisir à l’identique, je l’ancre et l’approfondis, et l’épuise, donc il y a du plaisir et même toujours plus de plaisir dans la répétition, dans l’habitude, dans la confirmation.
page 69
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Car le plaisir exige la répétition et qui dit répétition dit victoire sur le temps. Les films que l’on voit à différents âges de la vie compriment ou dilatent la chronologie, s’en emparent, en dé font l’enchaînement, le déroulé, on est pendant, avant et après, adulte et enfant, tous les états qu’on a traversés en regardant les images à neuf ans, quinze ans ou vingt ans, sortent du néant et s’agrippent à telle couleur, telle réplique, telle posture, tel acteur, un film est un immense lieu de mémoire.
page 79
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La gestation et la reproduction atténuent-elles la peur ou au contraire la démultiplient-elles ? C’est un autre sujet. L’autre est-il plus désirable s’il devient parent, ou au contraire perd-il son aura en accédant au statut de père ou de mère ? C’est une autre question. Comment les amants maintiennent-ils entre eux la peur, la peur érotique, dès lors qu’ils ont une connaissance absolue l’un de l’autre ? C’est un autre problème. Comment font-ils pour aller l’excitation spéciale que la peur engendre quand leurs enfants sont autour d’eux ? Ca ne nous regarde pas. A quel moment la peur d’avoir des enfants ou la peur de ne pas avoir des enfants entame-t-elle le désir au sein du couple ? Est-ce que les femmes doivent devenir des mères ? Est-ce que les mères mettent bas des monstres ? Est-ce qu’elles aiment les monstres qui naissent d’elles ?
page 102
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