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3.88/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-Billancourt , le 25/06/1953
Mort(e) à : Paris , le 18/07/2013
Biographie :

Olivier Ameisen est un médecin cardiologue franco-américain.

Né de parents juifs polonais, il est le frère de Jean-Claude Ameisen (1951), connu notamment pour sa présidence du Comité consultatif national d'éthique en France.

Il obtient son baccalauréat en 1968, entame des études de médecine en 1969 après avoir été tenté par une carrière de pianiste.

De 1980 à 1981, il est médecin à Matignon puis nommé professeur en cardiologie au NewYork–Presbyterian Hospital en 1983. Il exerce cette spécialité aux États-Unis jusqu'en 1998.

Après de nombreuses recherches au sein de la littérature médicale, il fait une découverte en 2004 : l'utilisation d'un décontractant musculaire, le Baclofène, pour soigner l'alcoolisme chronique.

Ce médicament, qu’il s’est auto-administré quotidiennement, l'a guéri de son alcoolisme comme il le raconte dans son livre Le dernier verre paru en 2008.

Son traitement sera officiellement reconnu par l'ANSM (Agence Nationale Sanitaire du Médicament) le 3 juin 2013 lors d'une conférence à Cochin.

Il décède le 18 juillet 2013 à Paris d'un infarctus du myocarde.

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Source : Wikipédia
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France 24 - Olivier Ameisen - Baclofène


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" Un alcoolique, c'est un ego démesuré combiné à une piêtre estime de soi."

"Chez tous les animaux, y compris les humains, la fuite, c'est la honte".

"C'était cela, le drame : L'alcool me détruisait, mais rien ne me faisait aller mieux que l'alcool. Il calmait mon anxiété et me donnait confiance, sentiment qui m'était totalement étranger. Et je savais que, le plus souvent, les autres alcooliques et toxicomanes consommaient leur produit non pas par goûtde la transgression mais pour soulager des souffrances émotionnelles antérieures à leur addiction."

"Lorsqu'ils sont à bout, les alcooliques disent souvent des choses épouvantables à leurs amis et à leur famille, c'est inévitable."

"La dépendance crée un isolement, et c'est l'un des aspects les plus cruels de cette maladie."

"Je n'ai d'ailleurs jamais rencontré un alcoolique qui buvait réellement pour se détruire. Ca, c'est l'apparence : on voit la personnese dégrader et on ne comprend pas pourquoi elle n'arrête. On lui attribue donc à tort le désir de s'autodétruire. Si j'avais vraiment eu envie de me détruire, je l'aurais fait vite et bien. Il faut être particulièrement stupide et masochiste pour utiliser l'alcool. L'alcool, c'était pour aller bien, pour aller mieux, pour panser des émotions à fleur de peau et une souffrance morale."

"La dépendance est un vrai cauchemar, et un cauchemar vrai : quand on se réveille, on ne se réveille pas de l'horreur, mais dans l'horreur."

"Tous les alcooliques et toxicomanes savent que leur dépendance peut les mettre en danger ou même les tuer, mais en attendant, la boisson ou la drogue les soulage."

"Cette maladie, l'addiction, est pratiquement la seule pour laquelle existe une double peine : on est malade, et on est tenu responsable de sa maladie."

A ma maman... Pardon !!
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...la dépendance est une véritable prison. Mais une prison unique et différente de toutes les autres : une "prison biologique". Une prison construite par la main de l'homme, on peut toujours, en principe, s'en échapper. Fin de peine, grâce, évasion,effondrement des murs par tremblement de terre, peu importe, il y a toujours un espoir. Dans ma prison biologique, point de faille ! Les AA, les psychologues, les médecins et la littérature médicale décrivent la dépendance comme une maladie chronique et à rechutes. On a pu s'évader de Cayenne, d'Alcatraz, mais personne n'a jamais réussi à s'évader de l'addiction. La prison biologique, c'est perpétuité incompressible...
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Dans l'addiction, [...] les symptômes sont la maladie. Le principal symptôme de la dépendance, c'est la dépendance, c'est-à-dire le craving, l'envie obsessionnelle de fumer, de boire, de prendre de l'héroïne et ainsi de suite. Si le patient refume, reboit, etc., c'est à cause de ce symptôme. Pour dire les choses autrement, si le patient est dépendant de la substance, de la maladie, elle, est dépendante de ses symptômes. Supprimez les symptômes, et vous supprimerez la maladie. Le dépendant qui ne ressent plus une envie obsessionnelle de fumer, de boire, etc., cesse tout simplement de boire, de fumer, etc.
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... comme j'ai fini par le comprendre, toute argumentation intellectuelle avec soi-même est vaine, c'est l'un des pires aspects de cette maladie. Il y a en fait deux personnes, le moi rationnel, celui qui ne veut absolument pas boire, et l'autre, qui vous souffle à l'oreille : "Allez, vas-y juste un verre, tu sais que ça te fera du bien, et tu t'arrêtes juste après !"' Cet autre moi, c'est la maladie. Il a le même QI que vous, puisque c'est aussi vous. Vous ne pouvez donc pas ruser. Et le combat est toujours perdu d'avance.
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Je n'étais jamais retourné au parc depuis mon enfance, et à présent il me semblait aussi loin de moi que mes jeunes années. C'était une belle journée d'hiver, l'atmosphère était féérique, ciel bleu et soleil étincelant. Le temps s'était arrêté dans le jardin de l'insouciance : c'était la vie d'avant, d'avant le destin !
J'ai ressenti alors comme une prémonition, celle d'une existence qui pouvait être la mienne, qui serait un jour la mienne, une vie sans anxiété, ni panique, ni alcool. "Voilà, je viens de mettre un pied dans la vie d'après", ai-je pensé. L'émotion qui m'a saisi sortait droit d'Alice au pays des merveilles ou d'un film de Tim Burton. Elle m'a accompagné pendant toute cette journée, puis durant quelques jours encore, sans que je puisse réellement comprendre ce qui avait déclenché en moi cet étrange sentiment, celui d'avoir réussi à court-circuiter les interminables années de ma maladie, laquelle avait pris le contrôle de ma vie comme un parasite, comme un cancer. On m'avait assuré que c'était irréversible, que je serai toujours malade : pourtant, j'ai eu à ce moment l'intuition qu'un jour la maladie aussi ferait partie d'un avant, qu'il y aurait un après.
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Pour la plupart sinon la totalité des sujets dépendants, le problème n'est pas une incapacité à anticiper les conséquences à long terme, mais une incapacité à supporter le manque, car l'alcool est perçu par le cerveau comme indispensable à la survie.
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Etais-je abstinent ? En rédigeant mon article, je m'étais creusé la cervelle avant de trouver le bon terme. [...] le terme qui décrivait le mieux ma relation avec l'alcool depuis que je prenais du baclofène à hautes doses, c'était l'"indifférence". Dans mon article, j'opposais l'indifférence naturelle de la plupart des gens envers l'alcool et l'abstinence laborieuse de l'alcoolique qui essaie de ne pas boire. L'abstinence implique une impulsion à combattre, donc des efforts ; or, je ne faisais plus aucun effort puisque l'impulsion avait disparu, et avec elle l'envie de boire.
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Le sevrage de drogues comme l'héroïne ou la cocaïne est très pénible, mais l'alcool est la seule drogue dont le sevrage comporte des risques bien plus importants.
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En état de craving, l'alcoolique sécrète la même hormone, la ghréline, que l'on sécrète lorsqu'on a faim, laquelle le pousse à boire. D'après le NIDA (National Institute of Drug Abuse) américain, l'équivalent de l'Inserm pour l'addiction, ce phénomène est tellement puissant que les alcooliques considèrent l'alcool comme plus essentiel que la nourriture ou l'eau.
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Quand on est sous l'emprise de l'alcool, l'euphorie peut être telle que tout paraît possible, même si ce n'est qu'une illusion. Pourtant, il m'est arrivé d'écouter des enregistrements de moi jouant du piano, soûl et mes performances n'avaient rien de remarquable. Mais l'euphorie, tant qu'elle durait, était un grand soulagement.
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