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Critiques de Olivier Babeau (18)
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La tyrannie du divertissement

A l’époque des chasseurs-cueilleurs, les journées étaient divisées entre la recherche de nourriture et le repos. Puis l’homme s’est sédentarisé et, selon les classes sociales, passait son temps au labeur ou à tenir son rang et se cultiver. De nombreuses fêtes ponctuaient l’année, permettant des trêves fréquentes dans le rythme quotidien. Le 19ème siècle avec l’industrialisation de la société a vu les rythmes du travail augmenter de telle manière que les travailleurs ont été engloutis dans cette machine à broyer les vies. Le divertissement a disparu – ou presque - pour les classes populaires.



Puis peu à peu avec l’amélioration des conditions de travail et le développement des machines, on a gagné du temps libre, ce qui a permis un accès plus large à la formation, à la culture, aux loisirs studieux, à la possibilité de progresser. Mais peu à peu le temps libre, avec le développement de la société de consommation et de l’individualisme, l’avènement du règne des écrans, non seulement a augmenté mais s’est mué en une véritable « tyrannie du divertissement ». Au détriment du loisir studieux, du temps pour les autres, de la construction de soi, on préfère la fuite en avant dans le plaisir immédiat des réseaux sociaux, des séries télévisées, des jeux vidéos, des loisirs prêts à consommer, du tourisme de masse. Et malheureusement, à l’image de la mal-bouffe, ce sont les classes sociales les plus défavorisées, se noyant littéralement dans des divertissements infinis qui condamnent toute possibilité de s’élever, qui en souffrent le plus. Les classes mieux éduquées gardant mieux le contrôle sur cette tyrannie des écrans. D’autant que les enfants y sont soumis dès le plus jeune âge.



Olivier Babeau nous propose une réflexion très intéressante sur notre façon de vivre et de gâcher ce qui pourrait être une chance, profiter de façon constructive de notre temps libre. Et nous livre quelques pistes notamment sur l’éducation de nos enfants. Prendre le temps de réfléchir, de méditer, retrouver le sens de l’effort, le goût du sport, le rythme lent du livre, de laisser mûrir le savoir, de comprendre avant de juger, de rencontrer l’autre. Et savoir oublier son portable et l’enfer de ses notifications perpétuelles.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette lecture très enrichissante.

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L'horreur numérique

Un ouvrage bien documenté sur le processus d'asservissement à la technologie numérique. Son titre a changé. L'horreur a cédé la place au désordre. Les chefs d'entreprise du monde entier craignent que le numérique soit de plus en plus fragmenté et éclate en différents univers. Il en résulte une menace sous-jacente : des désordres sociaux immenses et un effondrement politique dérivant d'un chômage de masse et d'inégalités qui explosent. Nous entrons dans le monde du tout ou rien, de ceux qui sont tout et ceux qui ne sont rien.

Le numérique représente un quart du PIB mondial, dominé par cinq grandes sociétés qui accumulent des données sur nous et les monnayent à bon prix dans notre dos. Ce sont les seules à avoir engrangé des bénéfices durant le confinement, on ne pouvait se passer d'elles. Les GAFAM s'emploient actuellement à consolider les avancées des derniers mois en poussant le télé-travail, l'enseignement à distance et le commerce en ligne.

L'ouvrage nous aide à ne pas être dupe, fait de la résistance à la dictature du numérique un combat politique et citoyen.

La multiplicité des sources (littéraire, scientifique, philosophique, études, enquêtes, actualité) matérialisent l'emprise des technologies de l'information et de la communication sur nos vies.

L'originalité de l'approche réside dans la référence répétée à l'histoire de l'humanité, y puisant des figures inspiratrices, des modèles politiques ou des récurrences comportementales.

L'auteur nous enjoint à devenir des spartiates de l'intelligence, à marier cette détermination avec l'ouverture athénienne. Un regret, des affirmations à l'emporte-pièce sur l'écologie et l'homéopathie.








Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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La nouvelle ferme des animaux: Fable politi..

Je n’ai pas été vraiment conquise par cet essai. Une ferme des animaux de Orwell à la sauce d'aujourd’hui, un copié collé tant au plan des idées, des personnages que du scénario (j’ai pris la peine de le relire en parallèle et c’est frappant, jusque dans certains détails).



Une critique de l’état providence, de sa tendance à étendre sa bureaucratie pour accroître son pouvoir, et ce aux dépens des libertés individuelles ; la réglementation à outrance, le prélèvement fiscal, la déresponsabilisation des individus, les théories égalitaires, mais surtout collectivistes, le rejet de l’étranger et l’idéalisation de l’autoritarisme fascisant, clientélisme et démagogie, les trafics en tous genres, l’endettement, la servitude, cynisme et manipulation des élus, contrôle de l’information, etc. etc. l’énumération complète serait longue. Au final : quel état avons-nous, et quel état voulons-nous ?



Bref, Je ne suis pas certaine que d’aucun ait eu besoin d’attendre ce digest pour poser le triste constat des dérives de nos régimes représentatifs et se demander comment nos sociétés qui ont chéri et nourri des idéaux de démocratie, peuvent aussi facilement accepter de sombrer dans une misère économique, sociale et morale, au point d’envisager pour tout remède de sacrifier ses libertés et d’accepter le joug de despotismes qui ne disent pas leur nom.



Enfin, ça se lit facilement et peut constituer une alternative à la ferme de George Orwell pour ceux qui n’auraient pas le goût de la lire.

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La tyrannie du divertissement

Le titre est suffisamment évocateur pour comprendre où l'auteur souhaite nous amener. Il poursuit la réflexion initiée dans ses précédents ouvrages en nous amenant sur le sujet du temps libre et comment nous l'utilisons. Lui-même comme nous tous sommes happés par les écrans, les notifications, le contenu sans fin auxquels nous résistons difficilement. Il remet cette constatation dans le temps long avec toute l'érudition que nous lui connaissons et qui rende la lecture très agréable et prenante. Il termine par quelques conseils de discipline de soi à s'appliquer ainsi qu'à nos enfants qui sont emportés dans ce tourbillon sans y être préparés.
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Éloge de l'hypocrisie

À votre avis, qu'est-ce qui menace notre société. Le réchauffement climatique? l'impuissance des gouvernements face au monde des affaires? La fracture sociale? Eh bien non, vous n'y êtes pas. Olivier Babeau à la réponse: ce grand danger auquel il faut faire face, c'est... L'ultra-féminisme!

Scoop: les femmes et les hommes sont différents, mesdames et messieurs! Et Babeau n'hésite pas à affirmer que si les femmes délaissent les jobs de l'informatique, c'est parce qu'elles préfèrent les métiers qui favorisent les contacts.

Donc, plutôt caissière par plaisir qu'informaticienne par compétence? En tant qu'informaticien, je crois pouvoir affirmer qu'il n'a jamais mis les pieds sur un plateau de développement de logiciel. L'image du geek coincé dans un sombre sous-sol entre deux batteries de serveurs, cela n'existe que dans les films.

Pour en avoir recruté et managé un certain nombre, je peux vous garantir qu'un job dans l'informatique ouvre beaucoup de contacts, aussi riches si ce n'est plus que ceux d'une postière ou d'une infirmière. Et que beaucoup de femmes s'y éclatent, et y apportent beaucoup.

Mais je m'égare... Revenons au fond. Olivier Babeau a une théorie: il y a la mauvaise hypocrisie, et la bonne. On dirait le sketch des Inconnus: les bons et les mauvais chasseurs.

La bonne hypocrisie est celle qui permet la vie en société. Rien de moins. Dans un style wikipedesque, 40% du bouquin est consacré à nous donner des exemples édifiants de bonne hypocrisie: cela va des promesses électorales dont on sait qu'elles ne seront pas tenues, à des truismes aussi évidents que "l'art n'est pas là pour dire la vérité". J'ai beaucoup apprécié le passage sur le mariage d'antan, dont Babeau semble regretter la disparition: depuis que les gens se marient par amour, le nombre de divorces a explosé, nous révèle-t'il. Sans blague? C'est sûr, c'était mieux avant!

Ce livre a pris un sérieux coup de vieux depuis la COVID -19. Il est surtout révélateur des silences de Babeau: pas question de remettre en cause le libéralisme. Affirmer qu'il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi, pour lui, est-ce de l'hypocrisie bénigne, de la duplicité, ou une foi quasi religieuse? on aurait aimé le savoir...
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La tyrannie du divertissement

Balayant l’histoire du “temps libreˮ depuis le néolithique jusqu’à la période récente, l’auteur montre la fluidité du concept suivant les classes sociales. Il montre comment dans les classes dites “populairesˮ, le loisir s’est transmué en divertissement, largement “industrialiséˮ et manipulatoire. L’asservissement des dites classes populaires, comme l’obésité, devient le nouveau clivage social des temps actuels. Garder sa liberté de penser va devenir un combat de tous les instants, pour ceux qui veulent mener cette bataille. On ne peut que penser au “Discours sur la servitude volontaireˮ de La Boétie, encore plus d’actualité. L’avenir n’est pas plus radieux que dans l’ex URSS….
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La tyrannie du divertissement

Olivier Babeau constate chiffres, citations et expériences à l’appui que nos temps de loisirs, contrairement à ce que l’on croit souvent, ont énormément augmenté.Et que, finalement, nous ne savons pas qu’en faire.

Nous en faisons un objet de consommation immédiate alors que devrions l’épargner pour nous cultiver. (Tout tout de suite !)

Pour l’auteur, c’est l’utilisation intelligente, voire studieuse, de ce temps libre depuis l’enfance et tout au long de la vie qui fait en grande partie les différences sociales.

Par ailleurs, nous nous laissons manipuler par les divers remplisseurs d’écran qui exploitent notre ennui et notre plaisir immédiat pour nous amener à consommer.

Livre passionnant et clair, étayé et argumenté. J’ai rêvé d’un résumé de cent pages.
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La tyrannie du divertissement

Ce livre est brillant, le propos est servi par une bibliographie fouillée et la démonstration est imparable!

En revanche, je trouve que le titre est réducteur car l’auteur nous livre bien plus que des considérations sur le divertissement, notamment en parcourant l’histoire pour éclairer les enjeux du présent et en partageant une analyse sociologique assez stupéfiantes permettant d’éclairer les relations existant entre le déterminisme social et le bagage socioculturointellectuel familial, qui semble être ignoré par ceux qui voudraient (pourtant) s’atteler à augmenter l’efficacité du modèle de la méritocratie.

A lire absolument pour, notamment, les parents soucieux de réfléchir à ce que doit être, fondamentalement, l’éducation.
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La tyrannie du divertissement

Voici bien un livre, une étude, à mettre dans toutes les mains, pour une prise de conscience vitale, de ce vers quoi la société nous mène. Et elle nous mène par le bout du nez si nous n'en prenons pas conscience justement !

Un énième livre sur le danger des écrans ? Non, pas que. Là, nous parlons bien de divertissement en général, même si les écrans en ont une part hégémonique. C'est d'ailleurs quelque chose que j'ai apprécié dans ce livre : ne pas évacuer la technologie comme étant le grand Satan, mais de remettre oes choses à leur place.

Trouver un équilibre, pour que l'Homme grandisse tout au long de sa vie, sans s'épuiser mais aussi sans s'affadir. Sans succomber à la tyrannie du divertissement donc, tel est notre lutte quotidienne.

Ce livre ne donne pas de recette pour bien faire mais nous donne des clefs, maintenant en lumière les tenants et les aboutissants de notre société de loisirs. A nous de trouver notre chemin, maintenant qu'il est éclairé.
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La tyrannie du divertissement

Un livre très intéressant, j'ai apprécié que l'auteur remonte dans le temps pour expliquer la place qu'avait le loisir et les divertissements à une époque où l'oisiveté était un synonyme de richesse. Les propos sur l'époque que nous vivons, et sur la place de l'école et de l'éducation en général son très intéressants. Je me demande d'ailleurs toujours pourquoi nos élites qui gouvernent le pays ne lisent pas plus ce genre d'ouvrage, car il semble que le pays glisse tranquillement vers la médiocrité pour tous les aspects de la vie. Nous sommes dans un pays où il fait bon vivre, mais les choses semblent se dégrader sans que personne ne se soucie vraiment d’agir pendant qu’il est encore temps. Et pourtant… il y aurait des choses à faire. J’ai apprécié dans ce livre que l’auteur soit justement constructif et propose humblement des pistes, sans se poser en moralisateur. Il ouvre des voies de réflexion ; mais comme il le dit virgule nous sommes dans un pays où l'état commande des rapports, et Pendant ce temps on se dit que les choses avancent puisque le sujet est en cours d'études, mais à la sortie des rapports il n'y a souvent aucune action, si ce n'est de relancer un autre rapport.
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La tyrannie du divertissement

Olivier Babeau, professeur d'université et fondateur de l'Institut Sapiens, nous propose ici un ouvrage ultra-référencé, non pas seulement sur le divertissement comme l'indique le titre mais surtout sur les grands enjeux du XIXeme siècle face aux nouveaux loisirs et notamment notre rapport aux écrans.



Il aborde de façon très détaillée les différentes utilisations du temps libre du paléolithique à nos jours et évoque les nouveaux défis de notre monde moderne, notre rapport au travail, les inégalités sociales...



Sur cette base, il part du principe que c'est justement l'utilisation que l'on fait de notre temps libre qui va déterminer notre niveau de culture, notre résistance à l'effort et nos capacités cognitives et que c'est ça qui va déterminer notre place dans la société. Malheureusement une grande partie de ce temps est perdue, captée par les écrans et les nouvelles technologies, et ce de façon beaucoup plus marquée dans les classes populaires, creusant par là les inégalités déjà en place..



Clairement pas du même bord politique que l'auteur, j'ai pu parfois un peu "tiquer" sur certaines conclusions sur les classes sociales. Cependant, j'ai trouvé toute l'argumentation extrêmement bien menée et claire, très bien référencée et j'y ai trouvé de nombreuses pistes de réflexions à approfondir par moi même..



Par ailleurs, déjà très convaincue moi-même par les dangers de l'utilisation non contrôlée des écrans et notamment pour nos enfants, je n'ai pu qu'être d'accord avec lui sur ce point.

A diffuser aux écoles et jeunes (ou moins jeunes) parents!



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Éloge de l'hypocrisie

Selon Olivier Babeau, la volonté de vivre ensemble a déserté notre société. Mais se demande t'il seulement à qui incombe cet état de fait? Qui a intérêt à développer l'individualisme? Pourquoi des crises comme celles du Covid ou des gilets jaunes ont elles déclenché des élans de solidarité parmi les populations (car Babeau n'emploie évidemment pas le terme de classe) les moins favorisées, pourtant indispensables au fonctionnement de la société?



Pour lui, les responsables en sont les médias et leurs contenus insipides, renforcés par la puissance du numérique. Dont il est pourtant un bon client. On n'échappera donc pas à la charge - convenue - contre les GAFA et contre ceux qui ne nous font lire que ce qui nous intéresse. Rien de vraiment neuf ici: si vous cherchez dans ce livre des solutions, vous perdrez votre temps. Car elles seraient probablement anti-libérales, contraires aux croyances quasi-religieuses auquel Babeau s'accroche.
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La tyrannie du divertissement

Que voilà un ouvrage réaliste et passionnant, quoique un peu désespérant !

Olivier Babeau n'aborde véritablement la tyrannie du divertissement qu'à partir de la 142ème page.

Il n'empêche que cette première partie qui peut paraître un peu longue est nécessaire pour comprendre l'évolution de la notion de loisirs vers la notion de divertissement.

Pendant des millénaires (le paléolithique), l'existence était encadrée, dominée par la chasse, la cueillette, l'itinérance, le groupe et une natalité limitée (les femmes avaient un enfant en moyenne tous les quatre ans du fait des déplacements réguliers des peuplades)

Lors de la sédentarisation (le néolithique) la natalité a beaucoup augmenté et les enfants sont devenus une force de travail supplémentaire.

Sédentarisation = plus de nourriture = plus d'enfants = plus de bouches à nourrir = besoin de plus de force de travail.

Puis, jusques et y compris le XIXème siècle, le loisir était principalement destiné à "l'élite" aristocratique ou des grands bourgeois pour la formation intellectuelle (le Grand Tour, par exemple).

Le temps des loisirs a été initié pour que l'ensemble des individus puisse se cultiver .

Aujourd'hui nous n'avons jamais eu tant de temps libre, mais qu'en faisons-nous ?

L'utilisation des écrans est désormais la principale occupation, nous y passons un temps considérable, au détriment des autres.

Conséquence : dépendance, baisse de l'attention dramatique, inintérêt pour la culture, effondrement du niveau scolaire.

Le problème et il est alarmant, est que l'école devient inaudible et impuissante.

Si les enfants (et leurs parents) n'ont d'intérêt que pour les écrans, l'école leur parait ennuyeuse, vide, demandant des efforts et une attention qu'ils deviennent incapables de fournir.

Mais et c'est le paradoxe, fournir des écrans en classe est une fausse solution, d'ailleurs il est à remarquer que les patrons de la Silicon Valley ont tendance à mettre leurs enfants dans des écoles sans écrans !

Le niveau baisse, les exigences baissent, la méritocratie devient une vieillerie réactionnaire.

Pendant ce temps, d'autres pays investissent (et pas seulement financièrement) dans l'excellence.

Il n'est qu'à remarquer les résultats assez calamiteux des écoliers français dans les enquêtes PISA.

En conclusion, l'auteur tente de donner des pistes pour résister à l'envahissement et à la dictature des écrans et des réseaux sociaux.

Oui, il tente...
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La tyrannie du divertissement

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique. Je l'avais sélectionné car j'avais trouvé le sujet vraiment intéressant.



Comme l'indique ce livre, nous traversons, sans nous rendre compte, une crise du loisir.



J'ai trouvé la première partie du livre un peu longue pour poser la situation. Cependant, l'analyse de la situation reste juste.



Les chiffres qui nous sont exposés sont hallucinant.



J'ai passé un bon moment pendant ma lecture, même si je ne lirais pas ce genre tout les jours.
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La tyrannie du divertissement

Un essai très dense, copieux. On part des chasseurs cueilleurs pour aller jusqu'à la réalité virtuel. Olivier Babeau, fait rare, ne prend pas ses lecteurs pour des imbéciles et tente de les tirer vers le haut avec un essai qui se veux facile d'accès tout en étant très érudits.
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La tyrannie du divertissement

Pas totalement convaincu par cet essai d'Olivier Babeau, sur un thème que je trouvais intéressant.



Principal reproche : on peine à comprendre le "genre" du livre : essai historique ? économique ? sociologique ? réflexion personnelle ?



L'auteur brasse surtout une analyse économique du temps libéré et mobilise parfois quelques auteurs socio/philo mais je trouve que ça manque de hauteur de vue, de recul, de pertinence dans le propos.



L'auteur a l'air de croire qu'il est le premier de l'Histoire a avoir cette idée du loisir devenu divertissement pur (génération écrans, avec Netflix, TikTok) mais c'est loin d'être le cas selon moi (ex : Adorno en parlait déjà me semble-t-il dans les années 70), comme tout Gérald Bronner beaucoup plus récemment (essai brillant, au passage).



Enfin, malgré le sérieux de l'analyse (nombreuses sources, etc.) et la culture de l'auteur, je suis resté sur ma faim sur la partie "Et alors ? Que fait-on ?", avec très peu de pistes, uniquement traitées dans la conclusion du livre.
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La tyrannie du divertissement

Dans la majeure partie de cet essai, l'auteur retrace l'histoire du temps libre, comment l'être humain occidental l'appréhendait et le définissait, les différents usages qu'il en faisait selon son éducation et sa classe sociale… Ensuite l'argument du livre réside dans le constat que le temps libre à explosé, le temps consacré au travail a baissé et l'usage du temps libre n'est plus dédié qu'au divertissement vide de sens. Les écrans nous engloutissent et nous détournent de nous-mêmes, nous éloignant d'un certain enrichissement culturel. Le divertissement moderne nous isole et nous enferme et même nous désocialise. Il est important de résister et de donner aux enfants les armes pour apprendre à ne pas devenir complètement dépendant, leur donner le goût d'apprendre et le plaisir de l'effort pour un résultat différé mais ô combien plus gratifiant que l'éphémère dopamine des réseaux sociaux.
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La tyrannie du divertissement

Olivier Babeau s’attaque à notre temps libre et à nos loisirs !

Il en fait d’abord l’analyse et en extrait une typologie en 3 parties : le loisir studieux pour la construction de soi, le loisir aristocratique (c’est-à-dire social) et le loisir populaire, le divertissement.

Devant le constat que le temps libre explose de nos jours, il remarque également que le divertissement prend toute la place du temps libre aujourd’hui et il en analyse les conséquences.



Un livre très critique et très intéressant sur la manière dont nous utilisons le temps libre de nos jours. La réflexion est fouillée et étayée et nous amène à réfléchir sur notre propre utilisation de notre temps libre et finalement sur notre rapport à la vie.
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