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Critiques de Olivier Barde-Cabuçon (447)
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Hollywood s'en va en guerre

Septembre 1941, quelques mois avant Pearl Harbor, quelques mois d'intenses activités politiques qui opposent deux camps autour de la question de l'entrée en guerre des Etats-Unis : celui des isolationnistes du groupe de pression America fisrt noyauté par un courant antisémite et germanophile ; celui des partisans d'une intervention aux côtés des Britanniques. Pour faire basculer l'opinion publique, le gouvernement Roosevelt décide de mobiliser Hollywood, chargé de réaliser un film de propagande antinazi avec la star Lala comme étendard. Mais voilà qu'on a volé à cette dernière des photographies compromettantes qui pourraient discréditer le film et donc son message si elles sont diffusées. Elle embauche une détective privée, Vicky Mallone, pour les retrouver.



Les enjeux semblent très simples au départ, mais évidemment l'enquête sera beaucoup plus complexe que prévue, avec toute une série de rebondissements, de faux-semblants et de coups de théâtre ... « Une enquête, c'est une anthologie du mensonge » assène Vicky ... phrase percutante que l'intrigue prend totalement à son compte.



Olivier Barde-Capuçon maitrise les codes et clichés du polar hard boiled, rendant hommage de façon évidente aux romans de Dashiell Hammett et Raymond Chandler. On sent son plaisir à manier des personnages savoureux comme la vamp actrice Lala, ou la piquante détective privée ( la narratrice ) grande consommatrice de cocktails, de femmes et de belles bagnoles, ou encore Errol Flynn, le Errol Flynn qui vient prêter main forte à Vicky ( sans doute le personnage le plus drôle ).



On sent également à quel point il maitrise l'histoire du Hollywood des années 30 à 40, époque du Code Hays ( la « ceinture de chasteté de Hollywwod » qui censure les scènes sexuellement trop explicites, sous l'influence des puissantes ligues de vertu puritanistes ) qu'il reconstitue très précisément à coups de détails et d'anecdotes truculentes. C'est bourré de références historiques et cinématographiques qui peuvent faire écho, parfois, au Babylon de Damien Chazelle.



J'ai pris du plaisir à lire ce polar très divertissant mais je ne l'ai trouvé que divertissant. Sans doute parce que tout l'arrière plan historique est amené de façon trop didactique, avec de gros blocs de paragraphes informatifs qui s’insèrent lourdement et trop fréquemment dans la trame polar. En avançant dans l'enquête, je ne pouvais m'empêche de penser à ce qu'en aurait fait James Ellroy. Il m'a manqué du vénéneux, de l'irrespirable pour être totalement embarquée. L'hommage au mythe hollywoodien et au roman noir américain est trop sage à mon goût.
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Le Carnaval des vampires

J’ai beaucoup aimé le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, et son père, le célèbre et sulfureux moine hérétique. Ces deux-là traversent la vie avec élégance. Ils se sortent avec beaucoup d’habileté, fin sourire aux lèvres, des pièges les plus retors tendus par leurs ennemis. Ils savent parler aux femmes, apprécient les bons vins, et n’ont aucune vérité révélée. S’il leur arrive de tuer, c’est presque toujours par inadvertance. Faute de mieux, ils s’arrangent avec leur conscience, et finissent par s’endormir du sommeil du juste. Des héros comme je les aime : aériens, beaux esprits, cavaleurs insouciants, fondamentalement sceptiques, enquêteurs déductifs… Puis le nez dans les étoiles…

Dans cette Venise décadente de cette fin du XVIIIème siècle, cité du plaisir, des reflets et des mensonges, des miroirs brisés et des vagabondages, nos deux enquêteurs ne sont pas de trop pour démêler le vrai du faux dans cet abracadabrant retour des vampires. Le terrifiant peuple de la nuit s’en donne à cœur joie, abandonnant aux quatre coins de la ville terrorisée des cadavres vidés de leur sang… Les sombres légendes des temps anciens refont surface, le peuple se révolte… Pire que tout, les morts-vivants sévissent la veille de Carnaval, période où nombre de riches européens se déplacent dans la vieille cité pour pouvoir s’y encanailler. Un moment particulièrement inopportun pour les vénitiens, commerçants dans l’âme…

Alors ! Ces vampires sont-ils une réalité ? Ou bien s’agit-il d’un vaste complot destiné à ruiner Venise et à lui faire mettre un genou à terre ? Ne comptez pas sur moi pour vous mettre sur la voie. Je peux simplement vous promettre un bon moment de lecture…



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Le détective de Freud

Olivier Barde-Cabuçon place son récit au sein du mouvement qui a donné naissance à la psychanalyse et aux théories soutenues par Freud et son disciple Carl Jung.

Il s'essaie à une forme de littérature aux airs de conte philosophique tout en empruntant les codes du roman policier.

 

L'auteur évoque tout au long du récit l'obsession de Freud à prouver que la sexualité serait à l'origine de toutes les névroses de l'homme.

 

L'Europe du début du siècle et plus particulièrement Paris, est un microcosme en pleine ébullition. Les changements sont définitivement dans l'air.

Les femmes se battent pour leurs droits, les philosophes prêchent les premières théories marxistes, la haute couture tente de donner un « autre corps » aux femmes, les monstres sacrées de la littérature se retrouvent pour refaire le monde dans les cafés bohèmes.



Les vies bouillonnent, se croisent et nous emportent.

Le récit, gorgé d'anecdotes et minutieusement plongé dans les archives, force le respect et fait voyager le lecteur.

 

Mais comme dans tous les romans policiers, lorsqu'un meurtre est perpétré une enquête est exigée et tous nos brillants esprits savants se retrouveront imbriqués dans un chassé-croisé plein d'esprit et de vivacité.



La fiction se mêle au réel, le rêve à la veille et la littérature prend des airs de la petite histoire qui est allée retrouver la grande.





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Hollywood s'en va en guerre

Cinéphiles, amoureux des films en noir et blanc : ce roman est fait pour vous !



Direction Hollywood, qui doit son nom " Bois de houx" à une certaine Mme Wilcox , qui en 1886, baptisa ainsi le ranch californien de son mari, sans se douter que ...

On est en 1941 et le président Roosevelt a du mal à faire fléchir l'opinion en faveur d'une intervention en Europe. Contre lui l'America First ( mouvement antisémite et isolationniste) , mais pour lui, l'incroyable force de frappe que constitue le cinéma qui par le biais du divertissement pourrait bien faire basculer l'opinion. Et pour cela il faut tourner des films qui vont dans son sens. C'est ce qu'il se passe avec le dernier film de la star Lala , en tournage, mais cette dernière , victime d'un chantage pourrait tout gâcher. Elle va faire appel à Vicky Malone ...



Et c'est là que l'auteur a eu un coup de génie ! Créer UNE detective privée femme, homosexuelle, divorcée et mère d'un petit garçon qu'elle ne peut élever et qui ne la connait pas à cause de son orientation sexuelle. On est en 1941 et les lois sont alors différentes. Si les moeurs sont, à Hollywood, en apparence libres, il vaut mieux se cacher pour "commettre le péché".

Ce choix d'héroïne permet à l'auteur de coller à l'époque bien macho, en en respectant les codes policiers : "belle pépée et gros flingues" .

Vicky Malone (quel nom !) est aidée par un homme de l'ombre dont on ne sait trop dans quel service du gouvernement il travaille , Arkel, et aussi par un des grands noms du cinéma, Errol Flynn ,porté aussi bien sur l'alcool que sur les femmes.

C'est savoureux, on y croise des noms connus, on visualise le tout en noir et blanc, tellement on est immergé dans LA. Il y a un hommage réussi aux grands noms Chandler, Humphrey Bogart , mais aussi au film Fedora...

Le seul petit défaut provient du style de Barde-Capuçon qui voulant bien faire , parséme son roman d'anecdotes véridiques sur Hollywood et donne parfois l'impression d'en faire trop, de recopier Wikipédia. Ça instruit mais ça ralentit l'action, point trop n'en faut... Comme j'ai été cinéphile dans ma jeunesse, ça m'a plus fait sourire qu'autre chose et je buvais ses informations comme du petit lait, comme une révision de mes souvenirs, comme un retour sur une période qui n'est plus . Hollywood a bien changé, ça vaut le coup parfois de revenir aux fondamentaux , à la base , à ceux à qui on doit tout.



Un bel hommage, une chouette balade et un chouette personnage qui dépote. Mon petit doigt me dit que cette Vicky Malone reviendra dans un autre tome...
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Le Carnaval des vampires

La suite des aventures et enquêtes du commissaire aux morts étranges Volnay et son moine hérétique libertaire et libertin de père. Volnay qui soit dit en passant est un vin bourguignon réputé, peut-être hommage d'un voisin lyonnais ? 🙂



Suite à leur disgrâce royale française et leur fuite précipitée de Versailles les voilà réfugiés dans leur refuge vénitien, havre particulièrement cheri de l'auteur.



Il s'agit bien sur d'une série, dont les tomes peuvent être lus dans un certain désordre, car l'on comprend vite le rôle des principaux protagonistes, Ci dessus nommés, néanmoins un suivi même approximatif permet de mieux appréhender les personnages secondaires aux retours sporadiques selon les épisodes. La fin ouverte permettra de retrouver ces protagonistes voyageurs.





L'enquête mèle une dose de surnaturel dans une série de morts bien entendu mystérieuses dans l' ambiance crépusculaire d'une Venise dévoyée aux prises de luttes intestines parfaitement décrites. Les dénouements des différentes énigmes sont in fine plus prosaïques, humaines.



L'écriture est agréable, le suspense bien mené bien qu'un peu prévisible, sans trop de temps morts.

Et l'on ressent tout l'intérêt et l'amour de l'auteur pour la Sérénissime et son Histoire, dont beaucoup d'anecdotes et dissections historiques parsèment le roman sans être par trop envahissants.

J'ai un faible pour cette série et son auteur Barde-Cabuçon, écrivain et historien pour le moins plaisant à lire.
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Le Carnaval des vampires

Après avoir dû quitter Versailles, Paris et carrément la France en trombe,( Cf épisode précédent, le moine et le singe-roi ) le chevalier de Volnay et le moine hérétique se retrouvent à Venise.

J’ai retrouvé avec plaisir le duo des enquêteurs que forment ces deux personnages. Leurs dialogues sont toujours plaisants à suivre, surtout avec frère Guillaume et son esprit pétulant. Et il faut dire que contrairement à son dernier passage dans cette ville, cette fois ci, il va se trouver particulièrement en verve. La jeune Violetta, qui avait déjà fait des apparitions dans deux épisodes précédents est elle aussi de la partie, cherchant à trouver sa place au cœur de ces deux hommes…

A peine arrivés, les deux hommes vont être mis au courant des rumeurs qui circulent : Venise semble être devenue un nouveau terrain de chasse pour les vampires… Et leur sagacité et sens du rationnel ne sera pas de trop pour démêler la clef du mystère qui semble s’épaissir au fur et à mesure de leur enquête…

J’avoue que mon intérêt pour cette histoire a été mis à mal plusieurs fois….Déjà le sujet : j’ai horreur des histoires de vampires – réels, supposés ou non- et j’ai trouvé que l’intrigue était oubliée au dépend de tout ce qui gravitait autour des personnages centraux. Oserais-je le dire ? Bon, je l’avoue, je me suis ennuyée par moments….

La description de Venise et de l’ambiance qui y règne en période de Carnaval est fort bien faite et l’on ne peut que saluer le talent de l’auteur, Olivier Brade-Cabuçon….

Je vais m’attaquer assez vite au prochain tome, qui j’espère, me permettra de me remettre de ce sentiment mitigé que m’a laissé cette lecture….





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Challenge séries 2020

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Le moine et le singe-roi

Encore une aventure menée tambour battant par le chevalier de Volnay et son assistant, le très haut en couleurs moine hérétique, alias frère Guillaume.

Apres leur petit intermède en Haute Savoie, les voilà de retour à Paris. Ils vont être très vite sollicités par Sartine (il me manquait un peu celui-là !) car un meurtre assez effroyable a eu lieu dans les jardins du château de Versailles.

Je ne peux que saluer le talent de l’auteur qui a su nous restituer l’ambiance et les mœurs qui régnaient dans le château à cette époque…. La description qu’il nous donne de Louis XV est assez édifiante elle aussi.

S’il y a une personne qui mérite d’être citée dans cette enquête, c’est bien le moine. C’est bien simple, il est partout, raflant la vedette à son fils et ne cachant pas ses opinions sur Versailles en particulier et la royauté en général…

J’ai retrouvé avec plaisir un personnage secondaire que je trouve très attachant : l’Ecureuil…Cette jeune femme qui est la maitresse de Volnay a un tel passé et essaye tellement de s’en sortir que l’on ne peut que l’aimer…Il n’y a d’ailleurs que Volnay qui n’est pas très au clair avec cela !! Un peu compliqué du point de vue sentimental le garçon, il faut le dire !!

Si j’ai beaucoup aimé cette histoire et cette très belle promenade à Versailles, je me dois cependant de relever quelque chose et qui m’a fortement chatouillé tout au long de ma lecture : NON, Louis XV n’est pas le petit-fils de Louis XIV et NON, Diane de Poitiers n’était pas la maitresse de Henri IV !! Je suis assez surprise de ces deux erreurs assez grossières dans un roman que l’on peut catégoriser dans le thème histoire et qui semble si bien documenté sur certains détails comme par exemple en ce qui concerne le château de Versailles. Je dois reconnaitre que cela a indéniablement influencé sur ma notation…. Dommage…



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Humeur noire à Venise

"Humeur noire à Venise " est le quatrième tome des aventures du chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges qui officie sous le règne de Louis XV.

On comprend très rapidement pourquoi ce titre car si nous retrouvons le duo d’enquêteurs en les personnes de Volnay et de son père le moine, on va découvrir quelques changements. En effet, le moine n’est plus que l’ombre de lui-même et est en proie à ce qu’on appelait à l’époque un accès de mélancolie et qu’on diagnostiquerait maintenant comme une solide dépression.

J’ai eu de la peine à reconnaitre le personnage pétillant et pétulant des tomes précédents.

Les deux hommes se rendent à Venise , répondant à l’appel d’une de leur ancienne connaissance croisée dans le 1er tome de la série : la jeune Chiara.

Chiara, avec assentiment d’un procurateur de Saint-Marc, a besoin de l’aide de Volnay. Un de ses parents est menacé de mort et elle craint pour sa vie. De plus, plusieurs victimes de meurtres sont retrouvées pendus à des ponts qui jalonnent la ville.

Volnay va emmener son père avec lui, dans l’espoir que ces mystères vont lui permettre de sortir de sa dépression et son marasme….

Si certes deux mystères sont à éclaircir, en réalité, les deux enquêtes passent en second plan car elles sont occultées par la véritable héroïne de cette histoire : Venise.

En effet, Olivier Barde-Cabuçon a réussi à restituer avec beaucoup de talent la Sérénissime de l’époque et son ambiance avec beaucoup d’art et de talent.

On va suivre les différents protagonistes dans les palais, certaines institutions régissant la ville, la lagune et tout cela en gondole bien sur…

Un beau voyage…





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Casanova et la femme sans visage

73°Ce n est pas encore cette fois que je vais grossir mon score de 1° critique Bouh ! Snif ! .Non sérieusement , mon avis est mitigé sur ce bouquin , l histoire est bien construite , solide ,complexe , mais accouche d une souris anémique , le personnage principal est intelligent , rusé mais naïf et borné comme un coin . Amoureux certes mais maladroit et rongé par la jalousie et l envie . Pour les autres acteurs du drame la Pompadour et Monsieur XV prénom Louis jouent leurs partitions historiques parfaitement . Le Comte de St Germain est érudit , secret mystérieux trop peut-être parfois s'en est lourdingue .Casanova doit , il me semble être le plus proche de la réalité , un peu caricatural , peut-être . Le moine / père du héros à la fois protecteur et boute en train du livre sauve certaines longueurs . L héroïne ( Chiara ) n a pas vraiment d épaisseur , elle est aussi malhabile que Volnay ( le héros ) pour exprimer ces sentiments , et l on se doute très vite qu' elle va tomber dans les bras du bel Italien tout auréolé de sa réputation de séducteur et amant fabuleux . Soyons juste les atermoiements du commissaire font qu ' il l a bien mérité . L ambiance générale baignant dans le vice . l occultisme , l alchimie ( ah cette pierre philosophale et cet élixir d immortalité !!!), une odeur de fin d' un monde m a fait ( un peu ) penser à celle de Joseph Balsamo . Voilà je vais tout de même tenter un second pour avoir une opinion définitive .Ah ! J oubliais un petit clin d oeil a un pote à moi je cite : ( page 154) " un magistrat de l époque des Tang un certain Ti Jen -Chieh" ( ou Tsié) . Référence à Robert Van Gulick et Frédéric Lenormand
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Petits meurtres au Caire

La dernière aventure en date du chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges ainsi que de son fidèle acolyte, le moine hérétique alias frère Guillaume est placée sous le signe de l’Orient.

En effet, comme son titre « Petits meurtres au Caire » l’indique, cette histoire va se dérouler en Egypte. En partance de Venise, le navire des deux héros va être attaqué par des barbaresques et les deux hommes vont survivre à cette attaque, mais pour se retrouver sur des rivages plus très européens.

Volnay va se retrouver esclave de la suivante d’une princesse mamelouke et son père va tout faire pour le retrouver. Il va réussir à avoir ses entrées dans cette maison d’autant plus que (le hasard fait bien les choses n’est-ce pas), un double meurtre vient d’y être commis.

Dans cette maison de femmes, régie par des femmes, les deux hommes vont devoir user de bien des stratagèmes pour mener leur enquête et aussi pour se faire leur place.

Je ne peux que saluer le talent de l’auteur qui a réussi à restituer avec beaucoup de réalisme l’ambiance qui régnait au Caire à cette époque. On se promène avec les héros dans les souks, on y côtoie les marchands, on y respire l’odeur des épices et puis ensuite on va se promener sur les rives du Nil pour rêver aux histoires des Mille et une Nuits…

Le contexte politico religieux est aussi quant à lui bien restitué et cela permet encore plus d’apprécier la singularité de cette « maison de femmes « dans ce monde où règne sans conteste le patriarcat.

Une enquête sympathique, qui me réconcilie avec l’auteur, dont je n’avais pas trop apprécié le tome précédent …

Je suis curieuse de voir où le tome prochain nous emmènera…







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Entretien avec le diable

Je continue tranquillement de découvrir la série mettant en scène le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges assisté du moine hérétique alias frère Guillaume. Ces deux personnages créés par Olivier Brade-Cabuçon ont clairement trouvé en moi une fidèle lectrice qui lit avec gourmandise chacune de leurs aventures.

Il faut dire que j’adore surtout le moine, personnage haut en couleurs et que je me plais à me représenter sous les traits du frère Guillaume de Baskerville alias Sean Connery…

Nous retrouvons nos deux héros sur la route du retour puisqu’ils ont quitté Venise, ville où s’est déroulée leur dernière enquête.

Si le moine hérétique a retrouvé sa verve et son énergie après un gros passage à vide à Venise, cette fois-ci, c’est Volnay qui semble atteint dans son intégrité physique. En effet, il se retrouve momentanément aveugle, ce qui va les obliger à s’arrêter dans un coin perdu de montagne. Si les personnes qualifiées pour le soigner semblent être au rendez-vous comme par exemple un moine herboriste d’une abbaye assez sinistre plantée dans une vallée tout aussi sinistre, la région où nos deux héros se sont arrêté n’est pas vraiment une destination à recommander dans un guide touristique….

Leurs capacités à résoudre des enquêtes et surtout leur pragmatisme va être mis à contribution puisque la fille du bourgmestre du village semble être possédée par le diable et l’abbaye, pour ne pas être en reste, quant à elle, est hantée….

J’avoue que j’étais assez curieuse de connaitre le fin mot de l’histoire et je n’ai pas été déçue par la conclusion qui a trouvé écho et satisfaction dans mon cœur de lectrice n’aimant pas les histoires de satanisme et de diableries….



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Le moine et le singe-roi

Je reviens à l'instant de Versailles...

Oui, le château,  oui sous Louis XV. J'y ai croisé sa cour. J'ai assisté aux rituels. J'ai déjeuné,  dîné  et soupé  à sa table. D'ailleurs, ne soyez point étonné, si vous me croisez, de me trouvez de l'embonpoint, je me suis rempli la panse. J'ai découvert les moeurs, us et coutumes de ce XVIII ième siècle. j'ai mené  l'enquête avec Volnay, le commissaire aux morts étranges et son étrange compagnon d'arme le moine Guillaume. J'ai rencontré des femmes aussi, des jeunes et belles, très jeunes parfois et pourtant peu timide, j'ai même  côtoyé  la Pompadour, entre autre au cours d'un de ses dîners. J'ai aussi eu à faire à  de sinistres personnages, perruquės et poudrés, prétentieux à souhait et terriblement dangereux. Je me suis égaré  dans le labyrinthe des jardins de Lenôtre, comme cette jeune demoiselle qu'on y trouva éventrée un beau matin, entrainant notre policier dans une longue enquête autour de trois principaux suspects.

C'est sous la plume d'Olivier Barde-Cabuçon que j'ai quitté mon cher XXI ème siècle, pour cet agréable voyage dans le temps. J'ai découvert cet auteur, qui maitrise parfaitement son sujet mêlant habilement trame policière et étude de moeurs, avec ce roman. Une fois n'est pas coutume, j'ai pris la série en cours, mais moi, ça ne me dérange pas. Il y avait bien longtemps que je n'avais goûté aux plaisirs d'un roman historique, le moine et le singe-roi a parfaitement rempli son rôle. Je rencontrerai à nouveau, avec plaisir,  son auteur et je retournerai volontier faire un saut dans l'histoire pour y retrouver son duo atypique.

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Les adieux à l'Empire

C'est lors de la bataille d'Eylau (Prusse Orientale), en 1807, que des Ronans, blessé, est sauvé par le Hussard Bussy de Casteljac, dit Beau Geste et soigné par Daphné, l'assistante du chirurgien Larrey. Pendant sa convalescence, della Rocca, hussard également, italien et séducteur, complète le trio de compagnons qui va se suivre pendant plus de huit ans jusqu'à la déroute de Waterloo. Des Ronans, jeune noble, a fait sienne les idées des philosophes des Lumières et a adhéré à l'Empereur - qu'il estime digne de Sun Tzu, célèbre général stratège chinois et auteur de L'art de la guerre - et ses visées universalistes, mais il semble toujours écrasé par une culpabilité qui le maintient dans une humeur sombre, cherchant le danger dans la bataille, défiant la mort comme si celle-ci permettait l'absolution des fautes passées. Les trois hommes vont s'engager dans les campagnes napoléoniennes, les guerres de coalition, puis la guerre d'Espagne, la désastreuse campagne de Russie et la chute de Waterloo. Entre les périodes de conflits, les trois hommes se retrouvent à Venise ou en Bourgogne dans le domaine de la famille de Daphné, pour y profiter du repos et construire des liens amoureux, souvent contrariés.



Roman historique, roman d'aventure et d'apprentissage et roman d'amour, Les adieux à l'empire est un mélange réussi de tous ces genres...Des personnages bien campés, sombres comme des Ronans, charmeur comme della Rocca, compagnon de bataille comme Beau-Geste...la gente féminine n'est pas en reste puisque l'on y trouve une femme libre et indépendante qui soigne les blessés sur les champs de bataille, une jeune comédienne La Lune, Fiorina, une jeune italienne aventurière et un personnage de l'ombre Spalazini qui a l'oreille de l'Empereur. Outre les relations et les aventures des personnages, ce sont les récits des campagnes militaires (avec l'évocation de noms célèbres Davout, Ney, Murat Bessières, Oudinot) qui révèlent les succès puis les échecs des différentes campagnes, mettant à jour la cruauté, les maltraitances en Espagne, les sacs, les viols et les pillages, des conduites inacceptables qui vont signer le glas de l'Empire et précipiter la chute après la désastreuse campagne de Russie.

Même s'il y a quelques longueurs, Les adieux à l'empire est un roman vivant et érudit, très bien documenté, avec des personnages hauts en couleur qui m'ont emportée dans les plaines de Prusse, les palais autrichiens, dans l'Espagne de Goya et son tableau Tres de Mayo, ou sur les bords de la Berezina...

Un roman réussi et à noter, la première de couverture magnifique...
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Tuez qui vous voulez

« Tuez qui vous voulez » est le troisième épisode de la série du commissaire aux morts étranges créé par Olivier Barde-Cabuçon.

Plongez avec moi en plein décembre 1759. A l’époque, ces hivers étaient bien plus rigoureux que les notre et d’ailleurs j’ai quasiment eu froid pendant tout le récit. Les seules exceptions notables ont été quand le chevalier Volnay ou le moine hérétique m’ont proposé de me réchauffer devant un bon petit feu de cheminée….

Les fêtes de Noel sont là, mais Volnay n’a pas vraiment l’esprit à cela. En effet, on vient de trouver pour la troisième fois, un homme égorgé au coin d’une rue. Les trois victimes ne semblaient pas se connaitre et trouver un lien entre elles semble plus que difficile.

Volnay, assisté de son père le moine (qui va se révéler un peu dissipé dans cet épisode ) va essayer de comprendre quel est le lien entre les victimes et les jansénistes. En effet, la victime numéro deux y était indirectement liée. Je n’avais jamais vraiment approfondi mes connaissances au sujet de cette mouvance, je connaissais juste leur opposition aux jésuites. Dans le livre, nous allons avoir affaireà une de leurs branches que je qualifierais d’extrémiste….

Cette histoire va faire la part belle à un personnage historique célèbre pour son ambiguïté : le chevalier d’Eon. Ce dernier, de retour d’une mission à Saint-Pétersbourg va être mêlé à cette intrigue…. Je trouve que l’auteur a bien réussi à faire ressortir le coté ambivalent et ambigu de ce chevalier d’Eon.

J’ai trouvé l’enquête un peu moins captivante que celles des deux tomes précédents… Un rien fouillis aussi, mais ceci n’est que mon ressenti.

Cela ne m’empêchera pas de lire la suite des aventures de Volnay, de sa pie et de son père…





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Messe noire

Messe noire est le deuxième tome de la série écrite par Olivier Barde-Cabuçon mettant en scène le chevalier de Volnay et le moine hérétique.

J’avais lu il y a quelques années le premier tome de la série, » Casanova et la femme sans visage » et j’avais bien aimé… Cependant, ayant tendance à me disperser dans mes lectures, j’avais un peu reporté la lecture des tomes suivants.

On ne peut évidemment s’empêcher de penser à une autre série policier se déroulant quasiment à la même période et mettant en scène Nicolas Le Floch.

Pour l’instant, comme les auteurs ont leur propre style d’écriture qui ne se ressemble pas du tout et que leur vision de cette période est assez différente par moments, cela n’est absolument pas problématique pour ma part. Un personnage qui était présent aussi chez Jean-François Parot est Sartine, qui continue à collectionner les perruques et à vouloir tout maitriser.

Déjà lors de ma lecture du premier tome de cette série, j’avais beaucoup apprécié le personnage du moine, n’hésitant pas me l’imaginer sous les traits de Sean Connery à l’époque du Nom de la Rose. J’ai continué à faire cela avec plaisir d’autant plus que nous apprenons que ce personnage porte lui aussi le prénom de Guillaume.

Avec son caractère extraverti, j’avoue qu’il m’a fait sourire plus d’une fois et il faut reconnaitre qu’il fait un peu d’ombre à son fils qui lui est beaucoup plus rigide et sérieux…. Heureusement qu’ensemble, ils se potentialisent….

J’ai eu peur un moment pendant cette lecture car l’histoire prenait clairement un virage que je n’aimais pas trop avec des fantômes et de l’ésotérisme….. Finalement, avec tous les rebondissements, je me suis retrouvée à bien apprécier cette histoire, ce qui fait que je peux affirmer avec force que j’ai bien l’intention de continuer à lire les autres tomes de cette série.











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Messe noire

Je ne sais pas faire des critiques de quinze pages, ce n’est pas mon style. On aime où on n’aime pas un livre, soit on abandonne la lecture dès le début du roman, soit on arrive au bout en quelques heures, et là, c’est la magie de la lecture.



Ce roman historique est très agréable à lire, l’intrigue est bien construite. Les personnages sont introduits au fil des pages et l’auteur en profite pour nous les présenter de façon claire et précise. Beaucoup de personnages gravitent autour de Volnay, le commissaire aux morts étranges, et beaucoup meurent à son contact. Notre héros, assisté d’un moine enquête sur la mort suspecte d’une enfant découverte dans un cimetière. Meurtre, sorcellerie, ou cela va-t-il les mener ? Il y a plein de suspense dans ce roman qui nous tient en haleine du début à la fin. C’est un roman plein de rebondissements, n’est-ce pas, Madame la Marquise de Pompadour.



On n'a pas envie de s'arrêter de lire ce roman et on souhaite en connaître le dénouement le plus rapidement possible. Trouvez le, lisez le, vous ne serez pas déçu.



Bonne « E » lecture à vous.

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Le cercle des rêveurs éveillés

Nous sommes dans le Paris bouillonnant de 1926 : les premiers musiciens noirs américains s'y produisent, Joséphine Baker a conquis la ville, les femmes se font couper les cheveux à la garçonne, les robes raccourcissent, mademoiselle Chanel a ouvert une maison de couture. de luxueuses maisons closes reçoivent des messieurs de la bonne société. La scandaleuse Tamara de Lempicka affiche sa bisexualité et profite de relations douteuses dans les milieux fascistes pour se faire un nom, nous dit Olivier Barde-Cabuçon. Mussolini a pris le pouvoir en Italie. Un petit monsieur moustachu fait parler de lui en Allemagne : il est sorti de prison et a publié Mein Kampf. Trotski s'oppose à Staline et les Russes blancs qui ont échappé à la tourmente sont devenus chauffeurs de taxi ou portiers de boîtes de nuit, et beaucoup complotent. Les Rouges aussi d'ailleurs, qui viennent les assassiner jusque dans la capitale française. Après Dada, les surréalistes jouent les provocateurs, flirtent avec la psychanalyse et s'essaient aux rêves éveillés. Alexandre Santaroga, psychanalyste lui-même, culpabilise après le suicide d'un de ses patients qui appartenait au Cercle des rêveurs éveillés : Gabriel de la Biole vient de se suicider en s'égorgeant (!). Comment en est-il arrivé là ? Santaroga, trop connu pour enquêter lui-même, va demander à Varya, jeune immigrée russe paumée et fauchée, d'infiltrer le cercle. Voilà qui était prometteur !

***

Olivier Barde-Cabuçon quitte le XVIIIe siècle pour explorer le début du XXe. Peut-être vaudrait-il mieux dire qu'il revient à ses premières amours : son deuxième ouvrage (2009) s'intitule le Détective de Freud et explore la même époque, les mêmes lieux, et déjà, le rôle du détective est tenu par un psychanalyste selon le résumé de Babelio. Un peu déçue par le dernier Commissaire aux morts étranges que j'avais lu (Le Moine et le singe-roi), je me suis pourtant laissé tenter par le Cercle des rêveurs éveillés à cause de l'époque, justement. J'en sors carrément désappointée ! La trame de l'enquête est si mince qu'elle en devient difficile à suivre. Les personnages accumulent les clichés, tant physiques que psychologiques. le final typique des « Whodunit » est ici parfaitement invraisemblable, et il laisse certaines questions sans réponse. Les clichés abondent aussi dans l'écriture. Cette enquête sur fond de psychanalyse, de nationalisme et de fascisme s'annonçait pourtant passionnante. Il me semble que la trame et les personnages ne sont finalement qu'un prétexte au développement du fond historique plutôt que l'inverse. C'est de là que viennent mes deux étoiles et demi : je sais maintenant ce que signifie « une bande d‘arditi », d'où vient le nom du fromage la Vache qui rit, et bien des passages de ce fond historique se sont révélés passionnants. Quel dommage que le reste ne soit pas à la hauteur !

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Hollywood s'en va en guerre

Avant de devenir le lecteur que je suis, j'avais une passion : le cinéma.

Et particulièrement celui de l'âge d'or d'Hollywood et ses stars.

Du cinéma muet, aux années 60.

Qu'est-ce que j'en ai passé des nuits devant le cinéma de minuit, à l'inoubliable générique, embarqué par la présentation de Patrick Brion et sa voix si particulière.

C'est là que j'ai découvert mes premiers polars, en noir et blanc.

Ah ! Bogart... l'incarnation même du détective privé.

Aujourd'hui, les livres ont remplacé les écrans, je ne saurais vraiment dire pourquoi.

Mais je prends un énorme plaisir lorsque je tombe sur un roman comme ce Hollywood s'en va en guerre, que je viens de terminer.

Olivier Barde-Cabuçon, que j'ai connu avec ses romans policiers historiques, m'a ramené dans une Amérique et un genre qui me fascinaient.

Hollywood et ses plateaux de tournage et surtout, ses histoires de détectives privés, qui me régalaient à l'époque.

Ici, pas de chapeau, ni de gabardine.

Puisque le privé est une femme. (Original, d'ailleurs, pour un homme de se glisser dans la peau de cette séductrice déterminée).

Attention ! on y perd pas au change.

Elle garde le charme de ses pendants masculins, qui ont fait le succès des plus illustres auteurs du genre.

Franchement, quel plaisir !

Tout y est.

Y compris dans le rythme.

On reprochera au romancier d'avoir utilisé tous les clichés du polar ?

Moi, je dis tant mieux.

Et j'ai su, dès les premières pages, que ce roman allait me plaire.

Deux mots du scénario ?

Une star embauche une détective privée pour retrouver des photos qu'on lui a volées.

Chantage ?

De l'argent ?

Ou alors, c'est ce film, qu'elle doit tourner, qui dérange ?

En 1941, dans une Amérique partagée entre ceux qui veulent rentrer dans le conflit qui fait rage en Europe, et ceux qui militent, au contraire, pour ne pas s'en mêler (pas loin, pour certains, de partager les idées du dictateur allemand), il y a des sujets qui dérangent.

Vicky Mallone, (avouez que ça claque comme nom de privé), va risquer sa vie pour résoudre une enquête qui s'avèrera beaucoup plus complexe que prévu.

Ses investigations vont l'amener à croiser quelques stars de l'époque, pour notre plus grand bonheur.

Un polar à l'ancienne, maîtrisé et envoûtant, qui ne pourra que ravir les amateurs de films ou  romans noirs.

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Le Carnaval des vampires

Le carnaval des vampires est la 7ème enquête du commissaire aux morts étranges. Cela fait donc un petit moment que je côtoie le moine (Guillaume) et son fils (Volnay, le commissaire aux morts étranges). Si Olivier Barde Cabuçon a su faire évoluer ses personnages principaux de manière remarquable et distiller leurs secrets avec parcimonie j’avoue ne pas les avoir vraiment reconnu dans cet opus.

Le moine est comme toujours amoureux de l’Amour et des femmes là dessus rien d’étonnant mais il semble de nouveau obnubilé par son âge ce qui fait écho à son état d’esprit dans Humeur noire à Venise. C’est un peu redondant mais surtout cela lui fait perdre en force de caractère, il ne faudrait pas que ça dure. Il n’y aurait pas péril en la demeure si le Chevalier de Volnay était resté lui même mais voilà que lui aussi s’y met. Durant toute son enquête il n’aura de cesse de se poser des questions sur son rapport aux femmes et à l’amour. Là, c’est déjà plus agaçant. Une petite amourette par ci par là ne me dérange pas tant que l’enquête reste au premier plan mais là la tendance s’inverse et mon intérêt retombe. Beaucoup de blabla et peu d’action.



L’enquête justement, et bien elle démarre lentement, traîne en longueur et s’enlise dans les états d’âmes du père et du fils. Les longues descriptions de Venise d’abord plaisantes me sont vites apparues comme ennuyeuses car trop récurrentes. La ville de Venise comme allégorie de la femme c’est joli mais à force de le répéter ça perd de son charme. La répétition, c’est là le problème. Les nombreuses et répétitives descriptions de Venise, de l’inquisiteur, de Flavia de Dame Corvinus,... STOP ! La répétition est l’ennemie de la subtilité. Et puis surtout les descriptions en long en large et en travers de Violetta, son charmant petit menton, sa chevelure, ses yeux...pfff... Le personnage en est devenu agaçant. Dans cet opus c’est un personnage central mais elle a été beaucoup trop mise en avant sans que cela ne serve réellement l’histoire. Et encore des répétions quand à tout bout de champs on dit et redit que le moine est le père adoptif de Violetta et que à maintes reprises cette demoiselle fait tout pour être rassurée quant aux sentiments qui les unissent, elle,le moine et Volnay. Tout cela a donné un coté mièvre à l’histoire qu’il n’y a absolument pas dans les autres enquêtes. C’est d’autant plus dérangeant que cela impacte le charisme du commissaire aux morts étranges et change l’image que le lecteur (du moins moi) se fait du personnage.



A contrario, comme d’habitude au niveau historique et culture générale c’est très intéressant. Mais dans l’ensemble j’ai eu beaucoup de mal à suivre le fil de l’enquête, parasitée par les sentiments de chacun. De plus la chute m’a semblée un peu légère et un peu fade. Beaucoup moins structurée que d’habitude et un peu tirée par les cheveux. Me voilà déçue par le dénouement en prime, je proteste !

C’est de votre faute aussi Monsieur Barde Cabuçon, vous m’avez habitué à du haut niveau.
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Casanova et la femme sans visage

A Paris, le jeune chevalier de Volnay, devenu commissaire aux morts étranges, après s'être fait remarqué en déjouant l'attentat de Damiens contre Louis XV, arrive rapidement sur les lieux où l'on a découvert le corps d'une femme dont la peau du visage a été arrachée. le témoin de ce qui semble être une attaque, est le chevalier de Seingalt, alias Casanova. L'identification de la victime, une perruquière au service du roi, oriente d'abord l'enquête dans les activités sulfureuses du monarque, amateur de très jeunes femmes. Une hypothèse qui se renforce quand une deuxième jeune femme est retrouvée au Parc aux cerfs - un domaine proche de Versailles, bien connu pour abriter les turpitudes du souverain, la peau du visage également arrachée. Outre la piste de la suppression de maîtresses gênantes, se profilent également les tentatives de renversement du régime par la Confrèrie du Serpent, le parti dévôt qui veut la chute de la Pompadour et des recherches secrètes mais très convoitées, du comte de St Germain, qui cherche la pierre philosophale qui permet de changer le plomb en or...



Première enquête de Volnay, jeune commissaire aux affaires étranges, Casanova et la femme sans visage nous plonge en 1759, une période qui voit Louis XV, depressif, se livrer à ses penchants sexuels lors de parties fines, organisées par la Marquise de Pompadour, une époque troublée par les mouvements politiques qui veulent remettre en cause la Monarchie et une enquête placée sous les auspices de Sartine mais dans laquelle se mêlent Casanova et le comte de Saint Germain, de quoi faire douter le jeune commissaire qui ne s'est plus à qui faire confiance...Heureusement, un moine défroqué, particulièrement futé et roublard ainsi qu'une pie bavarde, secondent efficacement le jeune chevalier de Volnay.

Une découverte avec cette première enquête pleine de rebondissements, dans laquelle Olivier Barde Cabuçon mêle très adroitement personnages historiques - Mme de Pompadour, Casanova, le comte de St Germain, et les personnages de fiction. Des personnages bien trempés, un contexte historique intéressant, permettent une immersion très vivante dans le Paris du XVIII siècle, autant dans les salons feutrés des courtisanes que dans les rues pavées et peu éclairées des quartiers mal famés.

Une première enquête qui soulève quelques secrets entourant le jeune chevalier et qui donne envie d'en connaître un peu plus sur ce commissaire aux morts étranges.
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