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Citations de Olivier Barrot (35)


Le dernier cours est toujours un peu mélancolique. Demain, vous ne serez plus des élèves, vous serez des premiers prix. Vous irez, les uns au français, les autres sur les Bouleverds. Ceux qui n'ont pas de talent iront au cinéma.

Lambertin (Louis Jouvet) à ses élèves dans "Entrée des artistes" , 1938.
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Comme klee, avec qui il s'adonne volontiers au violon, Feininger ressent intuitivement l'absolue supériorité de la musique sur les autres arts, peinture comprise, son immanence. Il parle d'une "soif de sons". (p. 52)
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On ne sort pas indemne de la fréquentation précoce de la littérature. Dans une de ses pièces les plus noires, -Un sujet de roman-, Sacha Guitry dit à peu près que la littérature rend fou parce que c'est ce qu'il y a de plus beau. Fou, je ne sais. Mais qu'elle soit ce qu'il y a de plus beau, j'en ai la conviction. (p. 17)
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De ce milieu du monde, agité, frénétique, innombrable, le livre m'isole le temps que je lis. Il me coupe du monde pour me le redonner. (p.10)
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Ils se sont tant aimés, ces deux-là. Lucien Guitry et son fils cadet, Sacha, se ressemblaient fort, ne plaçaient rien au dessus du travail et du Théâtre. Mimétisme, influence, identité même. Les deux sont de grands gaillards ; le père, plus sanguin, le fils, plus ironique.
Des natures l'un et l'autre, cependant.
Le premier interprète aussi bien le répertoire que les contemporains, l'autre ne jouera jamais que ses propres pièces.
Entre eux, une admiration réciproque, un éclat héréditaire.
(présentation de "Le fils", premier chapitre du volume paru aux éditions "Gallimard" en 2007)
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Mesure-t-on suffisamment l'étendue de liberté que confère la lecture ? Daniel Pennac a très bien dit qu'entre les mains de son lecteur, le livre devient le réceptacle du libre arbitre, de l'imaginaire, de la fantaisie de celui qui le tient. (...)De ce milieu du monde, agité, innombrable, le livre m'isole le temps que je lis. Il me coupe du monde pour me le redonner. Des milliards d'êtres alentour et un lecteur unique, seul, nécessairement. Quel voyage ! Et quelle éloquente parabole de la condition humaine ! (p.11)
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Bellissime et succulentissime Simone ! Impératrice des fortif's, des bastringues et des guinguettes, sa sensualité, semblable à un fruit parvenu à sa parfaite maturité transforme la vraie Casque d'or en un objet adorable et violemment disputé.
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Les acteurs de l'avant guerre ? Une troupe, unie par le souvenir qu'ils nous ont laissé, et l'ombre de leurs films toujours visibles. Un demi-millier de noms... Certains sont des vedettes encore illustres, d'autres des silhouettes entrevues mais remarquée. Des amis proches.
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Des centaines de pages de texte et d'illustrations, c'est un demi-siècle de fréquentation des oeuvres, des gens et des lieux de cinéma qui les a inspirées, et à défaut d'une omniscience encyclopédique, on m'accordera je l'espère un enthousiasme manifeste.
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Un des "grands" rôles de Marcel Pérès fut celui du directeur des Funambules dans "Les Enfants du Paradis".
Revêche, bourru, de mauvais poil, il a la méréchaussée dans le sang.
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Frédérick Lemaître a tâté de la pantomime chez Debureau. À l'Ambigu qui, à l'instar de la Porte-Saint-Martin sacrifie au mélodrame, son succès est éblouissant tant il déploie de verve en dynamitant son rôle lacrymal de L'Auberge des Adrets. Il décide d'adopter une tenue de "vagabond dandy". La Porte-Saint-Martin l'engage aussitôt pour donner la réplique à Marie Dorval dans Trente ans ou la vie d'un joueur de Ducange et Goubaud. Le critique Jules Janin encense les deux artistes dans son feuilleton : "Il avait la violence, elle avait le charme, elle était aimable, il était terrible." Le Romantisme montre le bout de l'oreille. Marie Dorval crée avec éclat Antony. L'auteur, Alexandre Dumas, s'extasie : «Elle fait oublier l'illusion à force d'illusion, [...] ne laisse pas respirer un instant le spectateur, l'effraie de ses craintes, le fait souffrir de ses douleurs et lui brise l'âme de ses cris, au point qu'elle entende dire autour d'elle : "Oh, grâce, grâce, c'est trop vrai !"»

Chapitre Premier - Les boulevards, le Boulevard : 1815-1862
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Lyonel n'enseigne plus mais conserve sa qualification de Formmeister, de "maître". Au reste, ses lettres l'attestent, il se considérait davantage, lui l'introverti, comme le Soul Doctor, le "médecin des âmes" de ses étudiants, qui l'avaient surnommé "Papileo", que comme le dispensateur d'un savoir. "Extraordinaire impression qu'il faisait sur les élèves grâce à ses qualités humaines, écrira Gropius, modestie de l'attitude, empathie aimante mettant en mouvement leurs forces créatrices" (p. 63)
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Trois photographes américains contemporains, Steiglitz, Steichen, Feininger. Le dernier, résidant en Allemagne, ne connaît pas les deux autres, qui vivent aux Etats-Unis. La ville, la nuit surtout, en noir et blanc, leur offre une inspiration commune, qui s'impose d'évidence (...) (p. 65)
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Noël Roquevert ne fut jamais mieux servi que sous l'Occupation; la Continental allemande sut lui donner les rôles qu'il attendait: boiteux dans l'Assassin habite au 21, il est manchot dans La Main du diable et dans Le Corbeau.
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Il faudrait être Jacques Dufilho lui-même récitant un texte de Françoise Dorin elle-même, pour dire, sans brusquerie, avec gentillesse, pourquoi L'Intoxe dans son ensemble, tout compris, n'est pas un sommet de l'art du théâtre. Laissons cela. Françoise Dorin a son public, un public si courtois, si affable, si fidèle, qu'il n'ose même jamais demander à Françoise Dorin de se forcer quand même un peu les méninges, parfois, pour donner dans la soirée, un peu plus que deux ou trois bonnes scènes bien gaies, bien braves. L'indulgence elle aussi a ses mauvais côtés.
Michel Cournot, Le Monde du 09/11/1980 [à propos de la pièce L'Intoxe de Françoise Dorin]

Témoignages et documents
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L'automne, bien improprement appelé "fall", la "chute", en anglais, est le contraire d'un renoncement. Il existe à coup sûr de par le monde des peuples qui reconnaissent sa souveraineté et le placent en tête du calendrier. Oui, les feuilles tombent alors, mais le dénouement originel qui se prépare ne figure-t-il pas le vrai commencement du monde ?
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On ne sort pas indemne de la fréquentation précoce de la littérature. Dans une de ses pièces les plus noires, "Un sujet de roman", Sacha Guitry dit à peu près que la littérature rend fou parce c'est ce qu'il y a de plus beau. Fou, je ne sais. Mais qu'elle soit ce qu'il y a de plus beau, j'en ai la conviction. (p. 17)
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On l'a entrevu, Feininger aime les gares, les quais, les signaux, les convois. Il fabrique des modèles réduits de locomotives en bois avec assez de passion pour commencer d'en faire un métier et un commerce, et lors de ses passages à Paris, il ne manque pas de se rendre à Arcueil, dont il a souvent représenté le viaduc du chemin de fer, celui-là même qu'a photographié Robert Doisneau. (p. 38)
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Comme Chateaubriand, comme Proust, Canetti érige une cathédrale de la mémoire édifiée contre l'oubli, lui-même vécu comme une défaite de la conscience.
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"Les enfants du Paradis", le film de Carné, grâce aux décors de Trauner, retrace remarquablement la frénésie du temps pour ces spectacles où domine le mélodrame, et qui enchantent la jeune génération intellectuelle de 1830, celle des romantiques.
Si "la bataille d'Hernani" a lieu à la Comédie-Française, c'est à la porte Saint-Martin que triomphent "Anthony" de Dumas, "Marion Delorme" de Hugo.
Quand à Théophile Gautier, qui arbore un gilet rouge resté célèbre au soir de la "bataille", il ne dédaignera pas de livrer des vaudevilles aux Variétés, eet publie en 1842 un Shakespeare aux Funambules....
(extrait de "Ciel, mon mari ! Le théâtre de Boulevard" paru aux éditions "Gallimard" en 1998)
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