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3.47/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Olivier Bomsel est ingénieur civil des Mines et professeur d'économie industrielle à l'École des mines de Paris.

Il dirige au Cerna, le laboratoire d'économie industrielle de l'École des mines, les travaux de recherche sur l'économie numérique.

Par ailleurs, Olivier Bomsel produit des programmes audiovisuels (films, séries TV) et a cofondé le site sur les arts numériques Art-netart.



Source : www.eyrolles.com
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Nathalie Sonnac : " La télé est-elle prête pour l'après télé ?" .
"La télé est-elle prête pour l?après-télé ?"Débat avec Olivier Bomsel, directeur de la chaire d'économie des médias à Mines ParisTech, Fabienne Schmitt, journaliste pour le quotidien les Echos et Nathalie Sonnac, membre du CSA.https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/du-grain-a-moudre-du-mardi-13-mars-2018

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans leur description de l'accès ouvert, North et ses coauteurs insistent sur la fonction d'agrégation des groupes d'intérêt dévolue à la démocratie représentative. Leur souci est de montrer que des rentiers ne peuvent bloquer durablement le jeu politique car trop d'intérêts se liguent alors contre eux. Cette coalition fait notamment surgir des « entrepreneurs politiques » capables de fédérer les intérêts sous-représentés. La compétition électorale, qui a pour vocation de refléter et d'entretenir la compétition économique, neutralise in fine le parasitisme des rentiers. Cependant, même s'ils constituent toujours un point de réel, les intérêts économiques sont loin d'être seuls en cause. (…)
Dans la réalité, les croyances s'ajoutent aux intérêts. Le défi des ordres d'accès ouvert est de pouvoir, en permanence, ajuster l'offre politique à la dynamique des systèmes de croyances et des groupes d'intérêt. C'est dans ce contexte qu'apparaissent des offres populistes dont l'essence est de prendre le contrepied des organisations politiques défaillantes. (…) Dans nos termes, le populisme est un discours contre l'ordre l'accès ouvert, ce qui explique qu'il apparaisse aussi dans les États naturels opposés aux ordres d'accès ouvert. Et que ses tenants, dans les ordres d'accès ouvert, soutiennent sans états d'âme les États naturels.
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(…) au vrai, ce n'est pas l'économie mais le cadre institutionnel qui trame la politique des États.
Depuis l'effondrement de l'URSS et l'essor de la Chine, des catégories nouvelles sont apparues permettant de décrire des cadres institutionnels sans recourir aux vieux totems. Ces concepts s'appuient sur la notion d'ordre social dont l'essence est de contenir la violence au moyen d'institutions. Ils opposent deux nouveaux idéaux-types, les ordres d'accès ouvert et les ordres d'accès limité. Les premiers désignent les institutions de l'économie de marché combinée à la démocratie représentative. La propriété ainsi que la liberté d'expression et d'organisation pour tous y sont garantis par l'État de droit. Les seconds, aussi appelés États naturels, conditionnent l'accès aux ressources, aux organisations, aux privilèges, à l'allégeance à un pouvoir politique. Notre propos est d'étendre la théorie des ordres sociaux à l'analyse géopolitique du XXI* siècle en y établissant le lien entre ordres nationaux et ordre international.
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(...) la notion d'ouverture qui caractérise la double compétition économique et politique des sociétés modernes est d'une lisibilité immédiate. Il faut pour cela l'écarter du libéralisme auquel les économistes classiques auront tôt fait de l'assimiler. Celui-ci désigne une vision économique fondée sur le caractère aussi bien naturel qu'efficace des incitations et des marchés. Il s'oppose à l'interventionnisme d'un état protecteur. Or, ni les incitations, ni les marchés ne fonctionnent de manière naturelle. Quant à l'Etat, les ordres sociaux jettent sur son dirigisme un soupçon de clientèlisme, voire de manipulation de l'économie aux seules fins de conservation du pouvoir. Le libéralisme n'a plus de signification lisible dès lors que les marchés sont des construits sociaux et que son contraire, le dirigisme économique, résulte du jeu d'intérêt de factions, le plus souvent rentières.
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La décarbonation qui impose aux producteurs et aux consommateurs de payer pour le carbone, s'ajoute au problème de l'acceptabilité d'un marché plus concurrentiel et d'un partage de moindres gains. Et, si la taxation des producteurs soulève peu de remous, bien qu'ils en reportent le coût sur le produit final, celle du consommateur est très impopulaire. Il importe donc de stimuler et de renouveler les organisations représentatives (syndicats, associations, partis) pour qu'elles suivent les changements auxquels les citoyens sont soumis et orientent les choix redistributifs. Faute de quoi, non seulement la décarbonation est rejetée, mais la représentation politique fédère ses opposants. D'autant que le défaut de représentation fait la part belle aux lobbies, prompts à négocier des exemptions plutôt que l'indemnisation des perdants.
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(...) la division du travail n'est ni naturelle, ni systématique, elle dépend de l'ampleur des coûts de transaction (...). Or ceux-ci dépendent des institutions qui fondent la liberté de l'individu à contracter, garantissent sa sécurité personnelle, ses droits de propriété, le cadre de sa responsabilité, la répression de la fraude, le respect des accords passés, etc. Plus ces règles sont claires et fermement appliquées, mieux est contenue l'incertitude associée à tout type d'accord. En conséquence, plus les institutions réduisent les coûts de transaction, plus la division du travail peut s'étendre et livrer ses gains de productivité. Réciproquement, si les droits de propriété sont précaires, la sécurité mal assurée, la corruption endémique, les incitations à échanger et investir sont inhibées par le risque.
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Après trente ans de vacance, un nouveau siècle (s'ouvre), un siècle dans lequel les ordres d'accès ouvert sont plus nombreux et mieux coordonnés. Dans lequel la mondialisation des échanges a élargi les jeux à somme positive offerts à chaque État, mais aussi les nuisances à endiguer. Dans lequel la Chine, 18 % des habitants de la planète, est entrée en transition. Dans lequel la menace nucléaire s'est propagée, servant des buts expansionnistes. Dans lequel des groupes extra-étatiques sapent des États fragiles et portent la violence dans les ordres d'accès ouvert. Un siècle enfin dans lequel le climat menace l'habitabilité et l'équilibre de régions denses. Aux ordres d'accès ouvert, malgré les outrances populistes, de s'accorder pour contenir cette violence. Ce sont les damnés de la paix.
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(…) c'est bien (l'Europe) qui, par sa capacité inédite à promouvoir ses valeurs et ouvrir les accès jusques et y compris en Ukraine, a bousculé l'ordre mondial. Le tournant politique de l'Allemagne, réclamant après soixante ans de neutralisme, plus de souveraineté pour une Europe appelée à s'élargir à l'Est, prend acte de cette nouvelle donne.
Ce point est devenu un enjeu de ce siècle. Ce qu'écrivaient North et ses coauteurs à propos de la Seconde Guerre mondiale s'applique plus que jamais à l'Europe ouvreuse des accès : « La victoire des ordres d'accès ouvert montre que ces États doivent maintenir leur supériorité économique, militaire et adaptative s'ils ne veulent pas tomber aux mains d'États naturels puissants et agressifs. »
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Cette théorie, dite aussi des ordres sociaux, est le moteur conceptuel de ce libre. Elle s'appuie sur le postulat wébérien selon lequel la vocation du prince n'est pas tant la prospérité de son peuple, que la contention de la violence qui en est une constitution.
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On verra comment le déploiement des plates-formes numériques bouleverse le cadre institutionnel des marchés et suscite, de manière permanente, le besoin de réformes. On verra aussi que ces problèmes ne sont pas entièrement nouveaux et qu'en piochant dans l'histoire de France, on leur trouve des antécédents.
On posera alors qu'en France, comme partout ailleurs dans le monde, le progrès ou la croissance ne tiennent pas tant à l'innovation technique ou créatrice qu'aux conditions institutionnelles susceptibles de les faire émerger. Ce préambule permet d'appréhender les institutions à travers l'influence qu'elles exercent, via les transactions, sur l'organisation économique.
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Les pays d'accès ouvert prennent la mesure de la guerre et surtout, celle de leur naïveté. L'Europe, qui croyait tenir les Russes en leur servant des rentes, se découvre à leur merci. L'Otan est ressuscitée. Elle accueille en urgence ceux qui voulaient s'en passer. Mais au-delà, la guerre montre que l'enjeu du siècle qu'on disait être la concurrence entre les États-Unis et la Chine incarnée par le couple Xi-Trump, est d'une autre nature. C'est la coordination des ordres d'accès ouvert pour contenir la violence, y compris celle couvée par le changement climatique.
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