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Citations de Olivier Dorchamps (202)


La vie. Tu as beau retourner les choses dans tous les sens, il y a toujours un truc à l’envers, comme quand tu tiens un livre devant un miroir. Sauf qu’un bouquin tu peux le relire si tu as du temps à tuer. Ce sera toujours un peu différent. La vie quand  c’est foutu, c’est foutu.
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Il (mon père) lisait peu et mal et en souffrait. Ça ne l’empêchait pas d’être philosophe, un philosophe sans mots mais pas sans vérités. Combien de Voltaire finissent mécaniciens parce qu’ils sont nés plus près d’un garage que d’une école ?
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Olivier Dorchamps
J’ai souri et elle a annoncé qu’on se séparait. Elle a dit «on», comme quand elle lançait et si on allait au cinéma, ce soir? ou bien on devrait se faire un petit week-end à Barcelone ou encore on n’est pas allé au resto depuis des semaines. Puis le sempiternel on n’est pas fait l’un pour l’autre, tu comprends? a guillotiné tout espoir, alors j’ai répondu d’accord. Pas parce que j’avais envie de rompre, mais parce que ses «on» sonnaient comme des «je» et qu’elle avait déjà pris sa décision. p. 12 
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Claire a raison, le temps embellit les souvenirs ; Les souvenirs heureux en tout cas. Mais quand il n'en reste presque aucun et qu'aucune photo n'est là pour nous les rappeler, a quoi se raccroche-t-on ? Aux souvenirs malheureux, ceux-là même qu'on crève d'essayer d'oublier. Personne ne photographie le malheur après tout, ou alors celui des autres.
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Dans une société où l’arrivée d’un fils est toujours fêtée et celle d’une fille est maudite, la virginité exerce une dictature à laquelle les femmes n’ont d’autre choix que de se soumettre. La tradition a la vie dure, et si le Coran recommande à tous l’abstinence jusqu’au mariage, celle-ci n’est imposée qu’aux femmes. Dans une paradoxale ironie, rester pure permet aux jeunes filles de manipuler le joug des hommes et de s’élever socialement même si, la plupart du temps, leurs pères ou leurs frères se chargeront de négocier leur virginité au plus offrant. C’est la seule richesse qui ne se préoccupe ni de la naissance, ni de la fortune de celle qui la possède. Même si les filles ont moins de scrupules à la perdre de nos jours, elles savent que leurs chances de trouver un mari en dépendent. Aujourd’hui, bien sûr, une simple opération chirurgicale permet de redevenir vierge et celles qui peuvent se l’offrir n’hésitent pas à se faire recoudre l’hymen à grands frais. Pour les autres, la majorité miséreuse, on trouve sur les marchés de petites poches de sang de poulet que la mondialisation importe de Chine. Une seule, judicieusement placée, suffira à donner le change. Elle crèvera sous l’acharnement plus ou moins expert du jeune marié, libérant la précieuse goutte de sang, honneur des deux familles, que les draps nuptiaux auront vite fait d’absorber. Pas de pitié cependant si la supercherie est découverte ! À peine épousée, la jeune mariée finira battue, répudiée et endossera la hchouma1 pour le reste de son existence.
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«  L’enfance reste l’enfance .
Qu’on la chérisse ou qu’on la maudisse, elle détermine notre destin. »
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«  Tâchez de garder toujours un morceau de ciel au - dessus de votre vie » .

MARCEL PROUST .
Du côté de chez Swann.
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Et puis il fallait gagner sa vie. L'université, c'était pas pour les manoeuvres. La bibliothèque non plus, mais Kabic avait été mordu par la passion de la lecture. Il ne s'est jamais laissé dissuader par les railleries des autres blouses grises à la cantine de l'usine. Pourtant, les commentaires fusaient tant et plus lorsqu'il sortait un livre et s'isolait dans un coin pendant les quinze dernières minutes de la pause déjeuner. (...)
Lui qui a traversé la vie sans diplômes, sans carrière et sans le sou ; Diogène marocain échoué à Clichy. Il a pourtant guidé mes pas, ceux de mes frères et ceux de mes parents qui n'auraient jamais quitté leur destin si Kabic n'avait, le premier, creusé un sillon d'espoir vers la France. (p. 88)
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Le temps peut atténuer nos tragédies, pas nous en débarrasser.
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- Tu veux dire que mes frères et moi ne saurons jamais ?
Quand tu m'as demandé tout à l'heure, je t'ai dit que j'étais de la génération qui a besoin de vérité. Pas de celle qui hérite des secrets ! (p. 111)
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Ce jour là, grâce à mon frère jumeau, j'ai réalisé que la plus grande honte, ce n'est pas d'avoir dit ou fait quelque chose que l'on regrette. Ce n'est pas non plus l'embarras que l'on peut ressentir pour ses parents et ses origines.Non. C'est celle que l'on éprouve pour soi même. La plus grande honte c'est avoir honte de qui l'on est.
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(...) la barre d'immeubles au fond de l'impasse, c'est chez moi. (...) J'habite au treizième étage avec ma soeur Lauren et l'autre. 'Eden Tower', mais tout le monde ici dit l'Eden.
Les mecs ne manquent pas d'humour parce que c'est loin de ressembler au paradis. Il y a un panneau derrière les grilles, avec un croquis et les dimensions du bâtiment. Sous les tags, on peut lire sa chronologie jusqu'à l'année où il a été classé, il y a vingt ans, sans doute pour remercier l'architecte d'avoir si bien embrigadé la misère. Après, plus rien. Ça lui fait une belle jambe cette reconnaissance. Il est mort depuis belle lurette d'après le panneau.
Classé, ça ne veut pas dire que c'est beau, ni même entretenu, juste qu'on interdit aux habitants de faire quoi que ce soit qui pourrait contrarier la "vision artistique de l'architecte", qui n'en a sûrement rien à foutre depuis son cimetière.
(p. 12)
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Il y a deux sortes de souvenirs, Marwan, ceux que l'on a de quelqu'un et ceux qu'on a avec quelqu'un. Les plus importants sont des deuxièmes.
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Jusqu'à récemment, lorsque je fermais les yeux, la face blême de ma mère surgissait du noir. Aujourd'hui le noir domine, alors j'observe Lauren. J'ai décidé qu'en superposant en pensée les visages de ma sœur et de ma grand-mère, celui de ma mère me reviendrait plus nettement que sur la photo floue de ses seize ans.
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- Mais tu es un Arabe.
- Non. Je suis un Français avec une gueule d'arabe. Et encore, ça dépend à qui je parle ! (p. 163)
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- Pour toi et tes frères (...) Le deuil, plus on le partage, moins il est lourd. Il faut évoquer les morts, il faut rire et être mélancolique ensemble à leur mémoire, écouter les autres en parler, partager des histoires sur eux que personne d'autre ne connaît. (p. 166)
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Llâ, llâ ! Non ! tu dois la garder. C’est toi que ton père a choisi pour rentrer chez lui. C’est ton héritage. De l’avoir revue me suffit. De l’avoir touchée et respirée, ça me rappelle de bons souvenirs. Toi, tu vas avoir besoin d’elle pour t’en forger de nouveaux. Et parfois, toi aussi tu l’ouvriras pour retrouver des odeurs oubliées, celle du Maroc ct celle de la France qui s’y mélangent si bien. Et celles de ton père aussi. Tu en as plus besoin que moi, Marwan. Elle me sourit sous l’œil protecteur de Kabic qui s’est assis à ses côtés sur le petit canapé près de la fenêtre, dans la caresse bienveillante du soleil. Quand je parle, même en arabe, Kabic traduit à l’oreille de ma grand-mère. C’est la première fois que je ressens à ce point la barrière de la langue comme un handicap. Je ne peux ni partager ma peine, ni prendre sur moi celle d ema petite grand-mère dont la fragilité m’émeut. p. 169
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«  Les larmes, qui glissaient le long de ses joues, s’évaporaient en pâles auréoles au contact du tissu brûlant . »
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«  Je voudrai rentrer dans le mur, je pousserai le mur avec le dos de toutes mes forces , et le mur résistera, comme dans les cauchemars » .
JEAN -PAUL SARTRE.
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Les deux vieux parents orphelins qu'il sont désormais, mélangent leurs larmes comme des amants échangeraient un baiser. Le chagrin, comme l'amour, sait se passer de pudeur.
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