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Critiques de Olivier Jacquemond (16)
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Personne ne veut de ton amour

La 4 éme de couverture, mentionnant un livre à la construction progressive, au cours de séances où les lecteurs assistent à la création, m'avait séduit.

Disons le tout de suite, je n'ai pas ressenti la fascination qu'elle mentionne!

Le rassemblement en un livre de texte plutôt destinés à être lu y contribue certainement.

Cela n’empêche pas d'y glaner quelques jolies formules:

" le manque d'amour l'asphyxie. Devenir fou pour ne plus souffrir du manque?"

" dans le code de Lys, être libre signifie dominer; et aimer, faire souffrir"

" depuis le plus jeune age, il n'aspire qu'à devenir adulte et se débarrasser de cet enfant qui l'entrave et l’enchaîne par sa demande incessante d'amour".
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Un amour sous la guerre

Olivier Jacquemond écrit une histoire d'amour entre deux personnes qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Lui, Français exilé au Liban. Elle d'une riche famille chrétienne qui aurait dû épouser un fils d'une autre riche famille chrétienne. Ils sont différents. Elle enjouée, vivante, sociable et lui taciturne. Leur histoire n'est déjà pas facile sur le papier, mais la guerre s'en mêle. Ce petit pays aux multiples communautés se déchire. Une guerre complexe marquée par des tensions entre communautés mais aussi au sein des mêmes communautés. Tout cela, Olivier Jacquemond l'explique en toile de fond de son roman, et certains noms reviennent en tête qu'on entendait souvent dans les années 80 : les familles Gemayel, Chamoun... Puis les interventions des pays voisins : Syrie, Palestine, Israël...



Ce roman, inspiré de la vie des parents de l'auteur est construit en courts chapitres, dans lesquels, la guerre et le Liban sont omniprésents. Même lorsque les deux jeunes gens sont en France. Le pays vit en eux et la guerre aussi. Il y est question d'exil, le pays d'accueil, la France, n'est pas à la hauteur des espérances d'Esther, non pas qu'il soit question de racisme, mais plutôt de déclassement social -adieu la riche famille avec des serviteurs- et de jalousies et d'habitudes de vie : "Sur le quai, ils attendent parmi une multitude d'hommes renfrognés. Personne ne se sourit. Personne ne se salue. Le métro approche. Les pneumatiques, l'ébranlement des wagons, lui rappellent la guérilla, les abris, les caves où ils se réfugiaient lorsqu'une pluie d'obus s'abattait sur Beyrouth. Le train libère ses passagers par grappe. 5 millions de personnes utilisent le métro chaque jour, deux fois la population du Liban. Chaque jour, deux Liban, toutes confessions confondues, circulent dans ces voies souterraines. Une vie sous terre, pour Esther c'est pire que la guerre." (p.105) Colette, la mère d'Antoine n'accepte pas volontiers sa belle-fille au contraire d'Ivan le grand frère, éternel rival qui s'empresse, au risque de provoquer des tensions et des jalousies. La famille française d'Antoine n'est pas la famille unie et soudée libanaise d'Esther. On n'est pas encore dans le "Famille, je vous hais !" d'André Gide, mais pas non plus dans un cocon protecteur et rassurant. Et lorsque l'envie de retourner vivre au Liban reprend le jeune couple, c'est la situation géopolitique qui joue les trouble-fêtes.



Ce roman très prenant évoque tout ce que j'ai écrit plus haut, l'exil, l'arrachement au pays, aux siens au nom de l'amour certes, mais aussi parce qu'il y a une guerre. Il fait écho aux réfugiés qui tentent par tous les moyens d'arriver en Europe pour fuir la violence, la guerre... Et notre accueil n'est pas meilleur qu'il y a 40 ans, il a même sans doute empiré. Et le Liban, ce petit pays meurtri duquel il semble si difficile de se passer, d'en vivre éloigné. Un amour sous la guerre est un roman original bien qu'il évoque des sujets maintes fois abordés aux personnages très marqués, volontaires et forts et des relations entre eux pas toujours saines -notamment entre Antoine et Ivan-, bien décrites par Olivier Jacquemond. Un roman à découvrir, toujours du bon chez Intervalles.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Paris happening

Ce livre évoque deux vies différentes. Il traite du parcours et de la personnalité du musicien célèbre Soul Lehmann. Mais ce musicien est aussi le prétexte pour inventer la vie fictive d'un jeune écrivain, recruté par son détestable beau-père, éditeur orgueilleux et méprisant, pour écrire les Mémoires de ce chanteur. Ce récit est très intéressant, dans la mesure où il pose la question de savoir jusqu'où peut-on aller dans le récit biographique d'une célébrité. Faut-il se contenter d' une description sommaire et objective, au risque d'ennuyer le lecteur? Ou bien faut-il "se mettre dans la peau du personnage", au risque d'être dans la caricature, voire dans l'erreur?

Ce livre est captivant, et se lit d'une traite. Par une écriture simple et efficace, l'auteur dégage les thèmes et les idées essentielles de son roman. Cependant, la fin est trop rapide, trop bâclée, ce qui est dommage. Mais ce livre mérite d'être connu. Je remercie les Éditions Mercure de France de m'avoir donné l'occasion de le découvrir.
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Un amour sous la guerre

La Canopée littéraire !

« Un amour sous la guerre » est magistral et puissant. Nous ne sommes pas dans un lyrisme romantique, mais dans une grande oeuvre capitale et maîtrisée, sérieuse, qui mérite la plus grande attention. Ce genre de roman qui persiste dans le temps et assigne la notion d'un classique ardent. Une épopée familiale, le génie contemporain.

Ce livre est un socle et son exemplarité est une leçon de droiture.

Olivier Jacquemond déambule dans les grandes capitales du monde. Ici, il dévoile une fiction d'ombre et de lumière. Entre le Liban et la France, l'ubiquité, les cultures inversées, les prononciations géopolitiques si fidèles et apprenantes, qu'elles prouvent la capacité d'un auteur d'écrire avec l'intelligence aiguë, le regard affûté, le monde en exactitude.

L'électrochoc de deux pays qui vont rassembler l'épars. Ce roman est une valeur sûre.

1970, le Liban lève son voile. Antoine est un jeune homme, français, juste arrivé à Beyrouth. Son enjeu, développer la maison de décoration Roche Bobois dont le siège est en France. Il sera conseiller décorateur dans une boutique à Beyrouth.

« Le Liban est la fiancée du Proche-Orient ». 1976, les affrontements sont récurrents. « Tout étranger et enthousiaste qu'il était, il n'était pas naïf, et avait eu vent de l'existence de tensions profondes que la nourriture n'apaiserait pas ». le Liban est en ébullition. Les faux-frères longent les murs. Les duperies deviennent des complicités. le vacillement d'un pays ployé sous les affres des disparités et des enjeux politiques. Il aime le Liban comme une tasse brûlante entre ses mains.

« C'est un beau pays pour mourir ». « Soudain, le retour à une langue universelle, le silence ».

Il va rencontrer Esther. Une jeune femme emblème d'un Liban empreint de coutumes et de morale conservatrice. L'approche comme une biche aux abois, « une femme, lui expliqua-t-elle, ne s'appartenait pas. S'il souhaitait l'épouser, dit-elle en plaisantant, il ne le pouvait pas. Sa candidature ne serait même pas examinée ».

Ils vont contrer les habitus, les conformités. Tout en sachant que les frontières sont mentales, imposées et noria d'oiseaux noirs en pleine nuit. Antoine doit quitter le Liban, seul. Trop de risques, de troubles, et « le Français fait bien de partir, conclut Ghassan. Il est resté trop longtemps ». « Une guerre de susceptibilités, une mosaïque de contentieux, avec des raids punitifs, des embuscades, des prisonniers, et des morts, plus qu'il n'en faut ».

Il reviendra au Liban. Aimanté par Esther, par sa promesse d'un retour. Rejoindre les meurtrissures et les filatures. Risquer son corps, mais ouvrir son coeur . « Il épousera Esther. Culturellement cela va de soi ».

Antoine le sombre, Esther l'immaculée, l'un mélancolique, l'autre enjouée, battante et voluptueuse. Les vents contraires, peuvent-ils s'assembler ? Sans doute, il y aura des épreuves,. La loyauté vaincra. Ils reviendront en France. L'expérience des migrations refoulée du pied. La mère d'Antoine, Colette, odieuse et hautaine, méprisante et jalouse cherchera la faille. le colibri gardera le sourire coûte que coûte. « Mari et femme. Dans son mariage, il cherche la perfection. Il se veut exemplaire. Sans se le formuler vraiment, il sent qu'on frôle la première fausse note. Là-bas, dans son environnement, Esther était sublime, parfaite. Ici, elle est exotique ».

Ils rejoindront et pour toujours le Liban. Malgré les bombes et les flammes, l'insécurité et la peur. La passion est un garde-fou. « Et en les écoutant, en les observant, Antoine se remémore tout ce qu'il a aimé chez ce peuple. Cet envoûtement par la parole, les gestes, cette poésie qui glisse au bord du gouffre ».

Ce récit est une mappemonde sentimentale et de bravoure. Le devoir d'équité, l'empreinte qui somme la liberté. Vivre en absolu et en quintessence. Ce livre est le porte-voix des ténacités. « Dans un conflit, la vraie question n'est pas qui gagne la guerre mais à qui profitera la paix ». Les familles qui percent l'abcès des différences culturelles et religieuses. L'étrange (er), l'étrange (ère), un livre émouvant qui prouve que le courage est gagnant. Saisir le jour présent, garder son libre-arbitre. L'amour comme une couronne d'olivier. Les obstacles comme des défis. L'épi de blé de la foi en l'autre, son frère et sa soeur en humanité. Ce livre est la preuve des possibles, une lutte à la vie. Les résistances souveraines. Magistral, l'éthique et son modèle. Publié par les majeures Éditions Intervalles. Ce livre est une fierté éditoriale. En lice pour le prix Hors Concours des Éditions Indépendantes 2023/2024.

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Paris happening

J’ai été agréablement surprise par ce roman. C’est le troisième d’Olivier Jacquemond et je n’avais encore jamais rien entendu sur lui. Je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre. Néanmoins, le résumé proposé par l’éditeur m’avait attirée.



Le portrait que nous dresse Jacques Dolence de Soul Lehman est relativement complet : on s’aventure, par étapes, à travers toutes les grandes périodes de sa vie, sans vraiment d’ordre chronologique, suivant le fil des rencontres que fait Jacques et des anecdotes que daigne distiller Soul. De fil en aiguille, Olivier Jacquemond nous rédige les Mémoires de Soul Lehman telles qu’ils auraient dû être publiés dans son roman. On retrouve les idéologies des années 60-70, de cette jeunesse en pleine rébellion qui souhaitait faire entendre sa voix et faire changer les choses. Ici, Soul Lehman remet en question l’image qu’on a toujours eu de cette période de revendications.



Par contre, le récit va parfois très vite (le roman est assez court – à peine 130 pages) ce qui nous empêche de vraiment sentir la relation qui s’installe entre Soul et son coach littéraire. Il est vrai que, dans le roman, le personnage se plaint lui-même de ne pas voir où il va suite à ses rencontres avec le chanteur, qui ne répond pas vraiment à ses questions et qui ne semble pas concerné par leur entreprise. Donc, je suppose que par cet aspect « artificiel » de la relation, l’auteur a voulu rendre compte de ce manque de liens entre les personnages. Toujours est-il que cela m’a parfois dérangée dans ma lecture.



En ce qui concerne le traitement des personnages, j’ai trouvé qu’on tombait un peu trop dans le stéréotype en ce qui concerne la relation entre François Delors (le méchant éditeur, cynique et sans pitié) et Jacques Dolence (le pauvre petit auteur en mal de reconnaissance). Cela est d’autant plus accentué par le fait qu’en plus de cette relation professionnelle, les deux hommes sont beau-père et beau-fils. En outre, François Delors est tout bonnement exécrable ! Macho, misogyne, cynique, querelleur, il ne donne vraiment pas envie de faire plus ample connaissance ! La maison Factions fait penser aux Editions de Minuit, par sa naissance et sa mission. On peut donc se demander, quid de l’éditeur ?! (oui, j’aime imaginer que les personnages de roman ont une grande part de réalité)



La fin de ce roman est assez inattendue et m’a beaucoup plu ! J’imaginais une fin à la Harry Quebert où le romancier réussi un tour de force en écrivant le Best-Seller qui le sauve d’une situation financière critique (oui, les récits d’écrivains à succès ont la cote en ce moment, que ce soit en littérature ou en série [je pense à Castle]. Ici, c’est plus complexe et, surtout, beaucoup plus étonnant ! Je n’en dirais pas plus, je ne veux pas vous gâcher la surprise…
Lien : http://maghily.wordpress.com..
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Un amour sous la guerre

L’une des raisons pour les quelles j’ai bien aimé lire ce livre est qu’il aborde le contexte de la géopolitique du Liban, un pays qui vient d’avoir sa décolonisation dans les années 50.Le Liban était sous mandat français et son emplacement géographique le situe au cœur de plusieurs conflits internes et externes, comme par exemple entre les chrétiens et les musulmans dans le pays ou encore la guerre israélo-arabe.On voit aussi certaines conséquences de l’ancienne présence française à travers les habitants du pays.



Le livre aborde aussi une histoire d’amour intéressante entre 2 personnes issues d’une éducation et culture différente. Ils déménagent touts deux dans le pays d’origine de Francois qui est la France. la femme Esther devra s’adapter à son nouveau pays avec l’aide de son compagnon.

Le livre utilise un français plutôt beau et pur qui donne un certain charme au livre et le rend donc agréable à lire.
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Un amour sous la guerre

Un amour sous la guerre est un livre que j’ai beaucoup aimé lire. Il ne parle pas seulement dune histoire d’amour mais de l’exil d’Esther en France et de la guerre au Liban qui complique la relation entre Antoine et Esther. La différence culturelle qu’ont ressentie les deux personnages en rencontrant les familles de chacun lors de la premières rencontres est très amusante. Je vous recommande fortement de lire.
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Paris happening

Dans ce livre, on fait connaissance avec les deux personnes principaux Jacques et Soul.



Deux personnages différents, l'un aimerait rencontrer le succès dans l'écriture, l'autre chanteur mystérieux à la renommée internationale.



D'un point de vue global , j'ai trouvé le livre un peu long, la description de la vie de Soul ne se termine qu'à la 90 ème page.



Par contre, la fin du livre est un peu précipité et va très vite.



Un livre conseillé pour les personnes qui aiment les descriptions et les relations humaines. Il n'y a pas forcément d'intrigue.
Lien : http://wp.me/p15SuB-IG
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New York fantasy

"New-York Fantasy" c'est l'histoire de ce type: jeune parisien paumé avec peu d'objectifs dans la vie, qui décide de se rendre à New-York, la ville où que ce soit en bien ou en mal, la vie de chacun prend de la hauteur.

A New-York ce sera la découverte de grands rêveurs, de magnifiques et tendres prostituées; mais surtout de l'illustre Léonard Cohen et de ses textes qui rythmeront sa vie... Et malgré tout, ce sera la découverte de lui-même, à travers la sensibilité artistique à laquelle la grande Pomme le sollicite, et l'écoute des autres.
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Le choeur des tristes

Résumé :



Maxence rencontre Julie à Paris. Une rencontre à laquelle il ne croyait plus , une rencontre que l'on dit providentielle. Cependant, une recontre a beau être providentielle, si on n'a pas fait le deuil du passé, réglé ce qui nous empêche d'avancer alors cette rencontre reste une simple rencontre. Mais Julie, sans le savoir, appuie sur le petit bouton qui va permettre à Maxence d'avancer, de pardonner, de comprendre. Julie va permettre à Maxence de retourner dans ce Berlin d'aujourd'hui pour clôre définitivement un passé et ses souvenirs plus encombrants qu'entrainants.







Mon avis :



Berlin, Paris, deux villes que j'aime, deux ambiances que j'apprécie. Olivier Jacquemond a réussi à faire de cette petite histoire d'amour aux apparences simplettes et classiques, un beau voyage, un beau chemin digne de celui de Compostelle !



Un roman en trois parties qui nous fait vaciller entre le quotidien de Maxence et Julie, la hantise de replonger dans ce passé tumultueux, énigmatique et une sensible libération. Dans le style d'Olivier Jacquemond, la germaniste que je suis a cru reconnaître des petits accents bien allemands qui me plaisent tant. Quant au contenu ,même si j'ai peu aimé la descente dans les travers de sa vie berlinoise, j'ai apprécié la tournure des événements relatés dans ce roman que je pourrais cataloguer de nouvelle. Une nouvelle pleine d'espoir qui confirme une fois de plus que pour avancer, certes il ne faut pas oublier, mais il faut apprendre à se détacher.


Lien : http://blogdadelie.canalblog..
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Le choeur des tristes

Les regrets, l’amour, la rencontre providentielle, l’exorcisation du passé… Le sujet du « chœur des tristes » d’Olivier Jacquemond a tout du sujet « casse-gueule ». Déjà traités des milliers de fois, ces thèmes font partie des légendes de la littérature et ont été brillamment nourris par les plus brillants de nos écrivains.

Mais avec le culot et l’enthousiasme de ses 30 ans, Olivier Jacquemond n’a à rougir d’aucune comparaison : « le chœur des tristes » est un roman qui démontre le talent d’un écrivain qui laisse déjà sa trace, démontre un vrai style et une réelle différence.

Celle-ci s’exprime d’entrée par l’auteur choisi pour le prélude du roman : l’immortel mais parfois décalé Jean Clair avec un extrait de « la tourterelle et le chat-huant » paru chez Gallimard et qui se termine par cette jolie phrase : « on appartiendra à ceux qu’on a aimés »… Sur cette criante vérité, le roman démarre. Sur les chapeaux de roues. Immédiatement séduisant, vif, captivant.



L’histoire est très simple. Maxence a 32 ans et vit à Paris. Par hasard, il rencontre Julie, plus jeune que lui mais qui « lui réchauffe le cœur » par le regard qu’elle porte sur lui, l’attention et le respect de son attitude, sa générosité, sa maturité aussi… Même s’il refuse de s’engager vraiment dans cette histoire, il sait que c’est peut-être grâce à elle qu’il oubliera son passé, sa vie tumultueuse d’avant marquée notamment par une tentative de suicide, un soir de déprime, à Berlin, capitale qu’il avait rejoint pour suivre un photographe « aux allures de gourou...

Et un jour, Julie qui a aussi des envies d’un couple normal, lui propose en toute innocence un petit week-end amoureux… à Berlin… pour aller voir une expo d’un certain photographe.

Électrochoc, signe du destin… avec la compréhension douce de Julie, Maxence décide de partir seul à Berlin. Pour enfin tirer un trait ?



« Jusque-là, l’amour providentiel avait résolu pas mal de choses comme par enchantement. Mais justement, un enchantement ne rompt pas un maléfice»



C’est bien un maléfice en effet que va exorciser Maxence à Berlin. Et même s’il s’y rend sans Julie, il y va avec son aide. C’est Julie qui a lu l’article sur l’expo. C’est Julie qui lui suggère le week-end à Berlin. C’est encore Julie qui le laisse partir et qui lui concocte une liste de ses chansons préférées à écouter dans le train sur son i-pod. En mode aléatoire, comme un symbole de celui qui n’assume pas responsabilités.

Et dans cette seconde partie du roman, Julie n’est plus présente... ni même par téléphone, sms ou e-mail, à peine une carte postale qui partira tardivement. Elle est absente du décor, mais elle est là, le soutenant dans ses démarches, l’accompagnant dans ses rencontres. On la sent omniprésente à travers la volonté de Maxence de se réconcilier avec la part de lui-même qui est morte dans cette cité.



Et l’auteur donne un formidable élan à cette escapade berlinoise. Il nous laissait à Paris avec un rythme calme, des chapitres plutôt courts, une ponctuation régulière. Il nous emmène à Berlin à un rythme effréné, avec des chapitres beaucoup plus longs qui ne laissent pas respirer le lecteur. Et c’est là, dans ce Berlin douloureux que, paradoxalement, il retrouve la paix.



« Plus rien ne s’oppose à ma peine. Je me mets à pleurer et, entre ces larmes, dans ma tristesse, j’entrevois, c’est idiot, la possibilité du bonheur ».



Cette possibilité du bonheur, on le sait, c’est Julie qui revient dans les toutes dernières lignes. Elle est le symbole de la puissance des sentiments, le signe que tout le monde peut mourir et renaître après une rencontre. On le savait, on nous l’avait déjà écrit, mais Olivier Jacquemond le fait avec une délicatesse, un romantisme et un souffle qui nous laissent beaucoup d’espoirs. En la vie. En l’amour. En lui.



Découvrez mon blog : http://lesbottesrouges.hautetfort.com/

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New York fantasy

New York Fantasy est un livre assez court (120 pages) que j'ai dévoré! J'ai tout d'abord cru à une autobiographie, c'est pour dire, avant de m'apercevoir vers la moitié du livre que le personnage principal n'avait pas le même prénom que l'auteur!

J'ai adoré partir avec Eric, à la recherche de ses rêves et de son histoire surtout, à New York... Partir pour se découvrir. Suite à la mort de son père, il va tout faire pour retrouver le passé de ses parents pour se construire soi-même.Dans cette ville, il va rencontrer différentes personnes qui auront tous plus ou moins un impact sur son histoire, surtout deux, très différents l'un de l'autre, qui vont le pousser à "s'instrospecter". Malgré tout, ces recherches auraient pu être développées; beaucoup de "peut-être" et pas vraiment de réponses digne de ce nom; ainsi que le caractère des personnages. Mais c'est un premier roman, il faut savoir être indulgent!



Et New York Fantasy, c'est surtout tout une culture musicale et cinématographique, que je ne connais malheureusement que trop peu. C'est Leonard Cohen, Kerouac, Lynch... Un beau petit monde que je ne connais pas, ce qu'il aurait fallu pour que j'apprécie à leurs valeurs les références que cite l'auteur...
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New York fantasy

Quant l’opération "Masse critique" de Babelio de mai a été lancée, j’ai sélectionné plusieurs livres, par leur résumé, leur couverture, leur éditeur. Et finalement, le « destin » (alias l’équipe de Babelio) a choisi de m’attribuer celui-ci. Merci à eux et à Mercure de France pour la découverte de ce livre. J’étais ravie, car New-York et moi c’est une grande histoire d’amour depuis des années. Depuis que je dévore les séries télévisées qui s’y passent et surtout depuis que j’y suis allée quelques jours à Pâques dernier. Ça a été un vrai coup de cœur, une révélation. Cette ville est faite pour moi. À défaut de pouvoir y vivre, je la vis en film et en littérature
Lien : http://breakfastatlucie.cana..
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Un amour sous la guerre

J’ai beaucoup aimé ce livre mais la différence est grande entre la première partie et la deuxième.



La première partie est très intéressante puisque l’auteur nous explique les conditions du Liban, on est donc pas désorienté face à la situation. En revanche, il y a beaucoup d’informations et on peut vite se perdre dans les noms, les partis politiques, etc… En effet même si on n’est pas désorienté quant à la situation du Liban, il faut s’accrocher pour la comprendre. La première partie est donc quelque peu lassante si on n’arrive pas à se mettre dans la situation des personnages.

J’ai bien aimé le fait que l’auteur mélange une histoire personnelle voire fictive à une situation qui concerne tout le monde. Je trouve que la situation du Liban est donc allégée par l’histoire d’amour entre le français et la jeune libanaise. Je pense que c’est un bon point car ça nous permet de rester dans l’histoire.



J’ai trouvé la deuxième partie beaucoup plus captivante que la première. En effet, l’histoire entre Antoine et Esther est davantage développée. On suit vraiment le ressenti du français et de la jeune libanaise, l’auteur arrive à nous mettre à la place des deux personnages. Ce que j’ai beaucoup aimé c’est quand l’auteur montre tous les aspects de la vie d’Esther en France. L’histoire entre les deux personnages est très captivante puisque comme ils viennent tous les deux de pays différents, ils n’ont pas les mêmes habitudes dans le pays de l’autre.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Esther, cette femme pleine de vie qui essaye de ne pas perdre ce qui la rattache au Liban est vraiment intéressante.

Je recommande le livre Un amour sous la guerre mais je conseille de faire attention à ne pas se perdre dans la première partie.







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Un amour sous la guerre

J’ai moyennement aimé un amour sous la guerre. J’apprécie de suivre le protagoniste tout au long de son histoire d’amour au milieu de la guerre du Liban.

Cependant je trouve que ce livre a certains défauts. Je m’explique, on revient souvent sur la même chose car on nous parle en détails de la guerre et de la situation sociale sauf que cela gâche cette partie et la rend longue et de plus en plus inintéressante . On nous parle plus de la guerre et de détails difficiles à comprendre que de l’amour entre les deux personnages.

Quand on atteint enfin la partie deux, on peut comprendre et visualiser leur amour, cela devient plus facile à lire et on peut enfin apprécier cette histoire. On remarque aussi les difficultés qu’ils ont franchies. C’est dommage car l’histoire en elle-même est vraiment intéressante à lire, car on voit différentes cultures et une autre vision de la guerre. En conclusion, je suis un peu déçue car je pensais que l’histoire n’allait pas uniquement se concentrer sur la guerre mais sur l’histoire de deux personnages qui luttent pour leur amour malgré une situation très tendue causée par la guerre cela n’est pas le cas.

Je vous recommande donc ce lire, mais je vous conseille de sauter quelques détails pour ne pas vous perdre dans l’histoire.

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Paris happening

Je retrouve dans ce 3ème livre d'Olivier Jacquemond un univers profond, complexe, aux relations humaines ambiguës. Intéressant, auteur à suivre.
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