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3.45/5 (sur 355 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alsace , 1969
Biographie :

Né en Alsace en 1969, Olivier Maulin vit et travaille aujourd’hui à Paris. Après des études sur l’histoire du Brésil à la Sorbonne et avoir exercé divers métiers – employé de banque, barman, conférencier, vendeur de sapins de noël ou facteur -, il écrit aujourd’hui pour la presse notamment sur l’écologie.

Avec "En attendant le roi du monde" qui a reçu le prix Ouest-France du festival Étonnants voyageurs en 2006, son premier roman à la fois surprenant, drôle et désespéré, il s’est imposé d’emblée comme un auteur à suivre de près.

Depuis, il a publié trois nouveaux livres, dont "Petit monarque et catacombes" (L’Esprit des Péninsules, 2009), un nouveau roman très prometteur.

Olivier Maulin anime depuis 2011, avec Romaric Sangars, le Cercle cosaque, cercle littéraire et œnologique

En 2011 et 2012, Olivier Maulin fut invité en résidence d'écriture en Mayenne, à l'initiative de Lecture en Tête. Ce séjour lui inspira "Le bocage à la nage" paru en mai 2013.
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Le temps des loups


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- Pareil pour les mails. C'était censé nous faire gagner du temps sur les lettres. Sauf qu'avant on avait une ou deux lettres par semaine ; maintenant on a cent mails par jour. Là encore, c'est raté. Tout s'accélère, je te dis. C'est pourquoi je dis que, si ça se trouve, on vivait mieux au Moyen Age.
(p. 100)
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- Je tiens la civilisation pour le grand fossoyeur de l'humanité, déclara-t-il avec emphase. Le civilisé vit certes plus longtemps qu'auparavant, mais dans quel état ! Coupé de la nature et de ses instincts, il a perdu son énergie vitale et végète dans les villes pestilentielles et bruyantes, névrosé, faible, débile, aveuglé de lumière électrique, décérébré d'informatique, abruti de viande, de vin, de chimie, de travail absurde et de loisirs infantilisants, bercé par le rythme infernal de l'accumulation sans fin, baignant dans une orgie de science dont il se délecte sans même savoir pourquoi, et tout cela pour le plus grand profit des exploiteurs et des vandales gouvernementaux ! L'Etat est une prison, camarades ! La société, un asile de fous où la police monte la garde au profit des capitalistes ! La civilisation est consubstantielle à la terreur !
Il reprit son petit panier et se remit à tresser ses lianes de chèvrefeuille.
(p. 76)
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– Prenons l’exemple de la bagnole, continua Velasquez. Quant on l’a inventée, tout le monde s’est dit que ça nous ferait gagner du temps. T’es d’accord ?
– Ouais.
– Eh ben, t’as tout faux, ça nous en a fait perdre.
Il but une gorgée de sa bière.
– Toutes les distances se sont immédiatement agrandies, tout le monde s’est mis à avoir sa bagnole, il y a eu les bouchons, et maintenant on passe plus de temps dans sa bagnole qu’avant à pied. Tu piges ?
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- Bonjour messieurs, je me présente, docteur Hippolyte Hourra. Mes collègues m'appellent Hip Hip Hip Hourra mais c'est pour déconner.
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Dès qu’il bâfrait, il évoquait la Corse. La Corse par-ci, la Corse par-là, son maquis de merde, ses femmes en noir, son honneur chatouilleux à la con, tout le toutim ! D’ailleurs, il avait du mal à supporter tout ce qui était au sud de la Loire, Martin. La volubilité, les médailles en or sur les torses velus, les hommes qui s’embrassent, les larmes, les accolades, tout ça le révoltait. Le commandant Martin était du Nord. Du pays des taiseux. Chez lui on se serrait la main entre hommes et on ne faisait pas tant de chichi.
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[à propos de la publicité] Contents de bouffer de la merde de cheval surgelée! Ravis de s'empoisonner de raviolis aux os broyés, nerfs et tendons! Guillerets de préparer des purées en flocons! Éplucher une patate? Plus le temps! Trop de boulot! (...) J'abandonne mes enfants tous les jours à des nourrices inconnues, (...) je donne du poison à mon bébé, mais je suis bien plus épanouie qu'au treizième siècle (...)!
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C’est pourquoi je te dis que, si ça se trouve, on vivait mieux au Moyen Age.
[…]
– Eh, Velasquez, espèce d’espingoin, t’oublies juste un truc : au Moyen Age, y avait l’Inquisition.
– Et alors ? Qu’est-ce qu’on en a à foutre de l’Inquisition… Tant qu’on disait pas de conneries, y avait pas de problème.
– Ouais, c’est vrai ça, admit Berthelot. Que maintenant, y en a même qui proposent de greffer des utérus aux hommes pour qu’ils soyent enceintes, rapport à l’égalité ! Probable qu’avec l’Inquisition, ils auraient fermé leur gueule !
– Pardi. A double tour encore ! La vue d’un bûcher rend modeste !
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Totor haussait les épaules. Il était assis au centre de la banquette, le bas toujours sur la tête, avec la petite houppette au sommet du crâne. Le trou au niveau de la bouche le faisait ressembler à un merlan.
- Tu peux enlever ton bas, Gengis Khan, j'ai dit.
- Je préfère pas au cas où on croise des gendarmes, il a répondu.
- Si on croise des gendarmes, il vaudrait peut-être mieux précisément ne pas avoir le visage masqué, non ?
- Je ne suis pas de ton avis.
- Comment ça, tu n'es pas de mon avis.
- Si on croise les gendarmes, je pense qu'il vaut mieux avoir le visage masqué.
- Ah bon, et pourquoi ça ?
- Comme ça, ils ne pourront pas me reconnaître.
- Si j'ai bien compris, tu gardes ton collant sur la tronche pour ne pas attirer l'attention ?
- Voilà, c'est ça.
Elle s'est mise à sourire. ça y est, elle commençait enfin à comprendre qui était Totor. le genre de type qu'on envoie chercher du lait dans une étable et qui se met à traire le taureau. (p.133)
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- J'préférerais mille fois être clodo que flic ! lança un gros rougeaud qui avait passé la moitié de sa vie devant un Franprix du Xe arrondissement de Paris et qui n'avait évidemment rien eu à choisir du tout.
(p. 224)
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Quel désastre ? Celui de la chimie et de la mécanique, pardi ! Celui du soi-disant progrès qui ravage tout ! Celui du commerce et de l’argent roi ! Celui de la civilisation qui a dénaturé les hommes et les a rendus faibles, malades, chétifs, cancéreux, informes, dépravés, onanistes, sodomites et parkinsoniens !
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