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Citations de Olivier Maurel (II) (21)


Bien loin des clichés, nous prenons conscience qu'en prison vivent des hommes et non des fauves.
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En entrant dans l'administration pénitentiaire, on signe un pacte un peu étrange, puisqu'il nous impose de choisir les ennuis à la place de l'ennui.
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mis à part quelques prisons comme la Santé à Paris, les prisons de Lyon, de Poissy et une petite dizaine d'autres, tous les établissements pénitentiaires sont implantés en zone rurale ou en dehors des agglomérations. On sent bien que cette situation géographique reflète la manière dont la société conçoit la prison. Loin des yeux, loin du cœur.
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A chaque seconde, on entend des détenus ou des surveillants hurler : "Rez-de-chaussée, merci !" , "Deuxième étage, merci ! " , "Sous-sol, merci ! "....De temps à autre retentit un coup de sifflet nerveux, suivi d'un sonore "Intervention !!!" Les surveillants se ruent alors vers un même lieu afin de maîtriser un détenu agressif....Malgré cette apparente confusion, tout semble se dérouler selon un mécanisme bien huilé - l'ordre dans le désordre. Je pensais que les détenus passaient le plus clair de leur temps en cellule, or il y en a dans tous les coins, ça monte, ça descend, ça entre, ça sort. Rien à voir avec l'atmosphère presque sépulcrale de la centrale de Clairvaux. Je mesure la différence qui existe, pour les surveillants, entre travailler en centrale et travailler en maison d'arrêt. Exercer en maison d'arrêt revient à gérer des flots humains à jet continu, comme dans un hall de gare aux heures de pointe. A Bois d'Arcy, on surnomme d'ailleurs les surveillants qui escortent et encadrent ces mouvements de détenus les "écureuils" - tant ils passent leurs journées à monter et descendre des escaliers.
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Mon métier consiste à vendre des années de prison à des personnes détenues qui ne veulent pas les acheter.
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Tous les hommes de la famille Slick étaient flics de père en fils, depuis des générations. Tous avaient aussi en commun de voir apparaître des stigmates sur les personnes qui allaient décéder. A quelques secondes de mourir, les yeux de ces personnes devenaient intégralement blancs. Nul ne savait pourquoi les Slick avaient cette faculté. Il s'agissait d'un secret dont personne ne parlait. (p.16)
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Extrait du chapitre 5 :
Le mode opérationnelle du meurtrier trahissait une nature perverse et sadique et probablement une schizophrénie. Il devait lutter contre ses démons intérieurs en se structurant autour d’un but, une obsession meurtrière, comme beaucoup de tueurs sériels. A un moment donné, dans l’histoire du tueur, un enchaînement de circonstances familiales, médicales, psychologiques ou psychiatriques avait dû provoquer une distorsion, un dérapage incontrôlé. L’espace s’était alors replié sur lui pour donner naissance peu à peu à son délire. Il s’agissait d’un monde intérieur où ni la morale, ni la logique n’avaient trouvé leur place et leur signification. Le tueur s’était construit une pseudo cohérence intérieure, probablement sur fond de théories darwinistes. Il utilisait cette logique artificielle comme un masque. Il prenait un plaisir pervers à chosifier ses victimes. Il poussait le sadisme jusqu’à modeler leurs cadavres pour qu’ils ressemblent à des mannequins en plastique.
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Il devait continuer à tuer, encore et encore, pour illuminer sa vie de moments exceptionnels d'intensité, de complétude et de joie sauvage.
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Alors, en ce mois de novembre 1992, en même temps qu'une sévère agression, j'ai pris ma première leçon de pénitentiaire : en toute circonstance, respecter ses interlocuteurs, rester humble, savoir plier comme un roseau pour ne pas rompre comme un chêne, et surtout ne pas devenir un nain qui se prend pour une tour Eiffel. J'ai appris dans la douleur qu'on peut tout dire si on y met les formes et si l'on adopte un ton de compréhension et d'humilité. J'ai appris à reconnaître mes limites dans le rapport à autrui, surtout avec des détenus. Dans un milieu comme le mien, la moindre erreur doit être assumée sans filet et presque sans protection, car tout se passe dans un face-à-face en milieu clos où personne, ni le détenu, ni le pénitentiaire, ne peut échapper à ses obligations ni à ses responsabilités.
Le droit à l'erreur n'existe pas chez nous.
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Individuellement, certains peuvent se montrer attachants, d'une naïveté touchante. Mais, pris dans le groupe, les mêmes deviennent des boules de nerfs et de violence. En prison, les détenus du grand banditisme appellent ces membres de gangs les 'gremlins' ou les 'piranhas', soulignant ainsi l'influence du groupe sur les comportements individuels.
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Les exemples sont là aussi nombreux, depuis les détenus qui maîtrisent l'agresseur d'un personnel pénitentiaire jusqu'à ceux qui cachent des surveillants dans leur cellules ou les protègent physiquement pour les soustraire à une prise d'otages et à d'inévitables agressions - comme ce fut le cas lors de la mutinerie de Saint-Maur en 1987, où les détenus corses empêchèrent un groupe de détenus de s'emparer d'un otage et de mettre à exécution leurs menaces de sévices sexuels.
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Durant la matinée, les détenus vont au parloir pour rencontrer leur avocat, font du sport, descendent discuter dans les cours; certains travaillent dans des ateliers de conditionnement de flacons de parfum pour une célèbre marque de cosmétiques, d'autres sont employés au 'service général', à des tâches de nettoyage, de restauration ou de blanchisserie.
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En 2009, il existe en France 194 établissements pénitentiaires. À la fin de l'année 2008, 7 nouveaux établissements pénitentiaires ont ouvert, permettant de fermer des prisons devenues vétustes et de créer plus de 4500 places supplémentaires. On compte 111 maisons d'arrêt, 62 établissements pour peine, 6 centres pénitentiaires réservés aux détenus mineurs.
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La prison, comme cadre de vie 'extrême', met les individus à nu, face à eux-mêmes, dans une vérité crue et violente.
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Seuls peuvent s’en sortir ceux qui travaillent, s’instruisent, fond des efforts soutenus et réguliers. A l’inverse, ceux qui glandent, cèdent à la facilité de l’oisiveté festive, préfèrent fumer des joints dans les caves d’immeuble plutôt que d’aller à l’école, tous ceux-là, qu’ils soient gaulois aux yeux bleus, ritals, polaks, portugais, maghrébins, noirs, rouges ou autre, seront des losers et se retrouveront dans la délinquance ou le crime – donc, un jour ou l’autre, en prison.
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En prison, à côté d’une immense majorité de détenus « normaux » - de simples citoyens qui ont commis une erreur au cours de leur vie - , on trouve un concentré hétéroclite de loosers systémiques, de bad boys caricaturaux, de récidivistes en série, de garçons immatures et de mauvaise vie, de méchants accidentels, de violents professionnels, de pros de la gâchette ou de la lame de rasoir, de délirants criminels, de voleurs par nécessité ou par réflexe, de toxicomanes en bout de course, d’anciens enfants battus qui n’ont pas réussi à échapper à leur tragique destinée, de tarifeurs de mensonges, d’autodidactes de la transgression, d’agresseurs et de violeurs professionnels…
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