« Il faut marquer notre singularité », martelait-elle en 2015, lorsqu'elle remplaça Olivier Poivre d'Arvor (dont elle était l'adjointe) à la tête de France Culture. Sandrine Treiner, ex-journaliste et passionnée de littérature aussi autrice du roman L'Idée d'une tombe sans nom , a voulu rendre la chaîne, souvent perçue comme élitiste, accessible au plus grand nombre. En rajeunissant et féminisant ses producteurs, en évitant les spécialistes trop pointus, leur préférant des passeurs plus généralistes. Et voilà que la station bat des records d'audience : elle affiche fièrement 1 472 000 auditeurs par jour (selon Médiamétrie). Rencontre avec une directrice qui cherche obstinément à atteindre les oreilles des curieux.
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L'amnésie antérograde a cela de bon qu'elle économise bien des tracas. Du jour de l'accident qui l'a provoquée, on ne fabrique plus aucun souvenir. Arrivé a un certain moment de la vie, c'est parfois préférable.
« Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. »
Antoine de Saint-Exupéry
"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit."
Oscar Wilde
J'estime que j'ai eu de la chance d'être né dans une période de découvertes remarquables, et peut-être plus encore d'inventions merveilleuses.
Minuit sonne a l´horloge. Je suis née en ce jour ou j´ai failli mourir. Maintenant, je vais enfin pouvoir dormir. Manger encore, ne plus peser, trier, cacher, restituer. Le crime est accompli, je vais renaitre. Jouir, me satisfaire, me donner sans retenue, vivre simplement.
Là où désormais Lawrence reposerait en paix parmi les siens, poussière sans le désert.
(page 367)
En retournant la tête de Barbe Noire vers lui, le matelot a une vision d’horreur. Deux yeux, énormes, globuleux, farouches et cruels, deux yeux qui se fixent sur lui et qui esquissent un très léger mouvement des paupières. Tout le visage est effrayant : cette barbe noire immense, immensément crasseuse, qui monte jusqu'aux yeux et recouvre la poitrine. Des tresses faites dans la poussière et la graisse du temps et des rubans dans la chevelure tournés autour des oreilles pour effrayer l’ennemi. Tout comme, placées dans son chapeau, ces deux mèches encore allumées qui encadrent le visage. Un regard de furie. Le tout dans le nuage de fumée blanche procuré par les mèches de chanvre enduites de salpêtre.
Barbe Noire l’illusionniste.
Si Maman s'est intéressée à Desnos, c'est parce qu'avec Kampa, on ne peut y échapper.
C'est même comme ça qu'il a fait parler de lui, la première fois. Il avait vingt ans tout juste, il était infirmier lors de la libération du camp de Terezin par l'armée soviétique.
Il aimait déjà la poésie. Il connaissait les surréalistes, les poètes français. Desnos, il en savait par coeur des passages entiers.
Le 3 juin 1945, Pavel Kampa soignait les rescapés du camp de Flöha que l'on venait de déplacer dans celui de Terezin.
C'est ainsi qu'il a rencontré Robert Desnos.
Une amitié de quatre jours.
1945-1995 : cinquante ans après, on en parle encore.
Enfin, moi.
Voilà comment j'ai osé un jour téléphoner à Kampa. "Je suis une étudiante française qui prépare une thèse sur "L'inachevé chez Robert Desnos". J'aimerais que vous puissiez me parler de lui, de Terezin, de son dernier poème."
Les mots, quand je me laisse faire, sont comme des miroirs que je pose sur la table, et qu’importe que je les façonne ou qu’ils m’échappent, ils finissent par me renvoyer, sinon une ou des images, à tout le moins des fragments de vérité, des morceaux reflétés dans ce verre épais, sans transparence, sans tain non plus, de cette glace dans laquelle je ne finirai jamais de me regarder. En formulant le mot « contracter », en ayant voulu un instant revenir dessus, pour le remplacer par « nouer », s’agissant des amitiés avec des hommes, un mot qui manifestait pourtant trop en quoi ce nœud était intime et contraignant, je m’aperçois combien le sentiment que j’ai porté à des garçons était fort, depuis ma rencontre avec Frédéric, d’une autre nature certes que celui que j’ai adressé aux femmes de ma vie, mais non moins engageant.
Réflexion d’Oexmelin qu’il a retenu de Charles Bellamy…Lisez bien! on dirait qu’il s’adresse à nous en nous parlant de nos politiques et de ce qu'ils nous font subir !!!!
« Que le diable t’emporte, espèce de marionnette rampante, toi et tous ceux qui acceptent d’être gouvernés par des lois faites par les riches pour assurer leur propre sécurité, car ces bandits sont des poltrons qui n’ont pas le courage de défendre autrement ce qu’ils ont bien mal acquis...ils nous condamnent, ces crapules, alors que la seule différence entre nous, c'est qu 'ils volent les pauvres sous couvert de la loi..."