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Critiques de Olivier Truc (822)
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Les Exilés de Mosseheim, tome 1 : Réfugiés nucléaires

Bon point de départ de ce 1er tome d'un diptyque annoncé, à savoir la survenue, possible, d'un accident dans une centrale nucléaire française. L'histoire se focalise surtout sur la vie dans les camps de réfugiés en Suède où sont évacués français et européens de la zone irradiée. Cette inversion des rôles par rapport aux camps de réfugiés qu'on connaît est intéressante et la tension qui s'installe dans ces camps est crédible. Par contre je trouve dommage de passer totalement sous silence l'organisation des secours sur place, et d'évoquer à peine les conséquences locales de l'accident. De plus aucun personnage vraiment sympathique à qui s'attacher, le dessin, notamment des visages, n'aide pas.
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Les Exilés de Mosseheim, tome 1 : Réfugiés nucléaires

Cette BD joue sur les peurs des gens par rapport à la menace nucléaire qui n'est pas exempt d'un affreux attentat terroriste islamiste. Cela se passe en Alsace dans ma région ce qui me parle encore plus. Mossenheim, c'est en réalité Fessenheim.



5 millions de gens sont obligés de fuir la zone contaminée entre la Suisse, l'Allemagne, la Belgique et notre pays ce qui va provoquer des remous dans toute l'Europe. Direction la Suède qui va accueillir dans un gigantesque camp de fortune des européens de plusieurs nationalités qui rejettent la faute sur les français comme s'ils étaient réellement responsables de cette situation désastreuse. Dans le malheur, on cherche souvent des coupables.



Les tensions vont être à leurs combles dans cette crise migratoire purement européenne. C'est surtout la gestion des conflits de ce camp sur le point de se révolter qui occupera une grande partie de l'album au détriment de l'intrigue principal qui ne nous montre pas réellement ce qui se passe réellement.



Certes, on verra une partie plus politique avec un Président de la République ressemblant comme deux gouttes d'eau à Emmanuel Macron qui ordonne à son Ministre de l'Intérieur de tuer le gêneur afin que la vérité ne soit pas révélée au grand public.



Je trouve que c'est une bonne idée de traiter ce sujet dans une BD pour savoir un peu à quoi s'attendre dans pareil cas. Cependant, l'exploitation de l'idée aurait pu être mieux mené, c'est certain. On tombe dans une absence totale de subtilité notamment au niveau de la réaction des personnages Christophe et Sandra qui font face à cette situation de manière tout à fait exaspérante.



Un mot sur le graphisme pour dire qu'il est réaliste et qu'il rend la lecture assez avenante. Il y a une bonne utilisation de la colorisation qui ne vient rien gâcher bien au contraire. C'est impeccable au niveau du trait. On notera également un découpage plutôt classique.



On va attendre la suite pour se faire une idée plus précise. Tout dépend comment cela va évoluer au juste.

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Les chiens de Pasvik

Certains y trouveront trop de longueurs, je n'y ai vu que des langueurs. Klemet se languit de son identité sami, le berger sami norvégien se languit des pâturages de ses aïeuls pleins d'excellents lichens blancs pour ses rennes affamés, les mafieux russes se languissent que les affaires reprennent et finalement, Nina se languit de son Sami préféré ainsi que de retrouver son papa d'avant. Comme le dit le poète, toutes ses langueurs se doivent d'être un tant soit peu monotones. La poésie D'Olivier Truc, avec sa prose superbe, consiste à nous emporter dans cet hiver du grand Nord comme si nous y étions, de nous faire partager les sentiments de tous ses nombreux personnages. Tout cela en utilisant une documentation très précise. Avec quand même un peu de mystère et de suspense aussi.
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Crimes de sang-froid 2019

Recueil de 11 nouvelles de qualités très inégales.

Mes 5 nouvelles préférées sont celles écrites par F. Thilliez, M. Malte, O. Norek, D. Manotti, et D. Thiéry.

Les autres nouvelles n’ont pour moi qu’un intérêt limité pour ne pas dire nul.

Globalement, lecture assez décevante.
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Les Sentiers obscurs de Karachi

A travers ce roman on découvre Karachi, sa misère, sa corruption érigée en système,sa violence, ses nombreux attentats mais aussi sa résistance à travers les livres et surtout la poésie. Le tout dans le cadre d'une enquête sur l'attentat des rétrocommissions qui a coûtait la vie à de nombreux techniciens français. Olivier Truc n'apporte pas de réelles réponses mais dénonce cette absence de volonté des politiques de rendre justice aux victimes. On est touché par la force de caractère de ceux que le système a écrasé. Un roman très agréable à lire et qui interpelle.

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Les Sentiers obscurs de Karachi

En 2002, un attentat à la bombe a eu lieu au Pakistan tuant 14 personnes dont des Français. Vingt ans après, un jeune journaliste français (proche de certaines victimes) tente de faire la lumière sur les évènements en se rendant au Pakistan.



Bien qu’ayant un thème politique, j’ai beaucoup apprécié ce roman. Le journaliste ne se laisse pas abattre par les différents obstacles et fait la connaissance d’une jeune femme qui prend des risques pour l’aider.



L’explication donnée par l’auteur, bien que fictive (évidemment) pour cet attentat ayant réellement existé, est très bien construite. Elle représente assez bien l’image que j’ai de ce pays.



Je me suis retrouvée à beaucoup apprécier les différents personnages Pakistanais et Français qui ont été victimes de l’attentat. Des non-dits, des divergences d’opinions entre ces amis… un bon roman.



J’ai beaucoup apprécié de découvrir ce pays à travers ce roman.
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Les chiens de Pasvik

Je mets 3 étoile sur 5

Une lecture très bien malgré que je trouve qu' il y a des mots ou j'ai du mal a traduire .

Dans l'ensemble on avait très peu d'action mais une histoire intéressante.

Je pense que je vais le relire et je donnerai un avis convenable.

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Le dernier Lapon

Bien écrit et bien documenté. L’hiver est froid et dur en Laponie. À Kautokeino, un grand village sami au milieu de la toundra, au centre culturel, on se prépare à montrer un tambour de chaman que vient de donner un scientifique français, compagnon de Paul-Emile Victor. Dans la nuit le tambour est volé. On soupçonne les fondamentalistes protestants laestadiens : ils ont dans le passé détruit de nombreux tambours pour combattre le paganisme. Puis on pense que ce sont les indépendantistes sami qui ont fait le coup pour faire parler d’eux.

La mort d’un éleveur de rennes n’arrange rien à l’affaire. Deux enquêteurs de la police des rennes, Klemet Nango le Lapon et son équipière Nina Nansen, fraîche émoulue de l’école de police, sont persuadés que les deux affaires sont liées. Dans une atmosphère à la Fargo, au milieu d’un paysage incroyable, des personnages attachants et forts nous plongent aux limites de l’hyper-modernité et de la tradition d’un peuple luttant pour sa survie culturelle.

Un thriller magnifique et prenant, écrit par un auteur au style direct et vigoureux, qui connaît bien la région dont il parle.
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Le dernier Lapon

Laponie, janvier 2011. Aujourd'hui, le soleil va se montrer pour la première fois depuis 40 jours, pour quelques minutes seulement. Au musée de Juhl, un tambour Sami vient d'être volé et un éleveur de Rennes, Mattis, est assassiné chez lui. Ses oreilles ont disparu, une méthode courante pratiquée sur les rennes volés. C'est à la police des rennes qu'est confiée l'enquête. Klemek, seul Sami de la police du coin, fait équipe avec Nina, une jeune recrue venue du sud de la Norvège pour sa première affectation. Entre traditions ancestrales et tensions communautaires, l'enquête s'avère difficile pour les deux policiers.



J'ai beaucoup aimé ce premier tome qui met en scène une brigade policière atypique. L'auteur nous plonge très rapidement au coeur de la Laponie, complexe étendue géographique au Nord de l'Europe, partagée entre la Norvège, la Suède et un peu de Finlande. Bien loin du Père Noël et de son traineau, les Sami, comme tous les peuples premiers à travers le monde, perdent peu à peu leurs traditions, leurs histoires et bientôt leur identité. Olivier Truc semble assez pointu sur le sujet ce qui donne une réelle épaisseur à l'intrigue et rend ce roman particulièrement intéressant pour ceux qui sont avides d'enrichir leur connaissance du monde d'aujourd'hui. Parce que la Laponie, franchement, ce n'est pas le premier "pays" qui vient à l'esprit quand on évoque la difficile survie des peuples ancestraux.



Sans alourdir pour autant la lecture, le contexte géopolitique est entièrement intégré à l'intrigue et apporte du sens à l'ensemble. Les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont très bien construits, bien qu'on sente que l'auteur en garde sous le coude pour la suite à propos de Nina.

Les paysages lapons, bien que principalement plongés dans le noir, ne sont pas en reste. Très vite, le lecteur peut facilement se représenter le terrain de jeu des protagonistes et donc, s'éloigner de la carte postale.



Enfin, le coeur de l'intrigue permet également une immersion très intéressante dans les rites anciens des Samis et leur évolution à travers le temps.



Bref, un auteur à découvrir et un polar qui, plus qu'un moment de détente, offre à celui qui s'y attarde une belle occasion d'enrichir ses connaissances.
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Le dernier lapon (BD)

J'ai aimé l'ambiance en bleu et blanc, avec ce que ça implique de froid. L'ambiance est posée. Mais j'en ai surtout appris énormément sur la discrimination des lapons, le peuple autochtone Sami qui vit au nord de la Norvège. Il semblerait que le colonialisme s'étende absolument partout, pourquoi cela m'a-t-il encore surpris ? En tous cas, si la suite devait paraitre, je la lirai sans aucun doute !
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Les Sentiers obscurs de Karachi

Ce polar pakistanais est basé sur des faits réels et relate l'attentat de Karachi où des techniciens français ont trouvé la mort dans un car détruit par une bombe en 2002. Il évoque aussi le scandale français des rétrocommissions ayant servi à financer la campagne de Balladur en 1995.

Jef, originaire de Cherbourg, est journaliste. En 2002, un attentat devant un hôtel de Karachi a tué quatorze personnes dont onze ingénieurs de Cherbourg, parmi lesquels Marc le meilleur ami du père de Jef. A l'occasion d'une cérémonie à la mémoire de cet attentat, Jef décide d'enquêter sur place. Là -bas, il va faire la connaissance de Sarah, une femme lieutenant de l'armée pakistanaise pour faire la lumière sur le passé.

Même si l'ambiance anxiogène de la capitale pakistanaise est bien retranscrite je n'ai pas réussi à apprécier ce polar. Il y a trop de lenteurs, peu de suspens. Ce livre ne m'a pas vraiment emballée mais je pense qu'il trouvera preneur auprès de ceux qui désirent en savoir davantage sur la société pakistanaise, ses poèmes en ourdou et ses rickshaws.



Lecture dans le cadre du Prix pour le Meilleur Polar Points

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Le détroit du Loup

Retour de Nina et Klemet. Une enquête qui peut se lire indépendamment de la précédente, mais on comprend mieux les liens qui unissent les deux enquêteurs si on a déjà lu Le dernier lapon. Plus évidente, également, le hiatus entre les éleveurs de rennes, le lien avec la culture sami, et le monde dit moderne.

Verso de l'intrigue précédente, ici on circule dans une période de jour quasi continu, avec l'impact sur les protagonistes de cette lumière permanente, ou presque.

Le récit démarre en douceur, un peu longuet par moments, jusqu'à ce qu'on commence à nouer les divers éléments pour obtenir un fil directeur.

Le tout reste toujours aussi dépaysant, et en même temps si universel (pot de terre contre pot de fer, grandes compagnies au détriment des autochtones). Au final, un polar profondément humain et attachant.
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Les Sentiers obscurs de Karachi

Un roman qui nous invite à nous tourner vers Karachi, capitale économique du Pakistan, qui subit de multiples attentats depuis le début des années 2000 au point que j'en ai ressenti un gros effarement. Ce que subisse les gens là bas est tout simplement une horreur qui fait hélas partie de leur quotidien.

💥Ce roman m'a fait réfléchir et surtout m'intéresser au Pakistan. Des drames qui, malheureusement, sont peu relayés par la presse.

💥Cela commence fort, avec le rescapé d'un attentat que l'on voit s'extraire du bus qui a explosé. Un français à Karachi, et surtout un attentat qui a vraiment eu lieu et qui n'a jamais trouvé sa résolution.

💥Olivier Truc part de cet événement pour nous donner des réponses, fictives bien entendu, et surtout pour nous plonger dans l'histoire de ce pays : la séparation d'avec l'Inde, devenu un ennemi, les djihadistes, la montée des extrémismes, le jeu malsain des grandes puissances, ici la France, qui leur vendent et leur expliquent la fabrication d'armes, le rapprochement avec la Chine ou les États Unis, mais aussi les compromissions et les magouilles des politiques français.

💥Son héros, un journaliste va nous entraîner dans l'atmosphère suffocante et angoissante de Karachi mais aussi apprendre, un peu, à comprendre ce pays. Les extraits de poèmes sont d'ailleurs magnifiques et nous montre le courage d'une nation, ses resistants, sa dureté mais aussi sa beauté.

💥Difficile de rester insensible à cette enquête, à ces personnages et à ce qui se passe dans ce pays.

💥Une plongée dans un pays trop méconnu, une ode à la poésie et à une nation.
Lien : https://www.facebook.com/sea..
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Le dernier lapon (BD)

J'ai lu le roman d'Olivier Truc il y a presque dix ans, et j'en avais gardé un vague souvenir, même si la lecture du second tome il y a quatre ans m'a remémoré la police des rennes... Mais c'était une véritable redécouverte de l'histoire, adaptée en bande dessinée !



Nous sommes en Laponie et la police des rennes, composée du policier lapon Klemet et de la nouvelle recrue Nina, va devoir enquêter sur deux affaires différentes. Mattis, un éleveur de rennes, a été retrouvé assassiné, les oreilles tranchées... Dans le même temps, un tambour chamanique de grande valeur a été volé, et Mattis était étrangement le seul à connaître l'histoire de ce tambour. Avec ces événements, la population se déchire...



Si je ne me souvenais quasiment pas des éléments du roman, j'ai été contente de pouvoir les découvrir à nouveau, au travers du regard de Javier Cosnova, le scénariste, et le trait de crayon de Toni Carbos, l'illustrateur.



D'autres ont reproché à cette bande dessinée sa lenteur, mais j'ai trouvé qu'on ne s'ennuyait pas. Le format d'adaptation a nécessité forcément quelques coupes, bien qu'il soit assez fidèle au roman d'origine, et ça lui a été plutôt bénéfique pour éviter ce rythme un peu lent qu'on pouvait trouver dans le roman.



J'ai beaucoup aimé les illustrations, assez singulières, qui rappellent la brutalité de ce qui se passe dans l'histoire mais qui montre aussi les sublimes paysages et les aurores boréales, toujours en noir, blanc et gris avec des nuances de bleu, couleurs bien adaptées pour rappeler l'atmosphère des pays nordiques.



Au travers de cette enquête, c'est aussi le travail de la police des rennes (trop peu mis en avant dans cette adaptation, malheureusement) et le racisme envers les samis (vrai nom des lapons) que nous allons découvrir. Une plongée dans un univers qui m'est inconnu et qu'Olivier Truc m'avait fait découvrir il y a de cela dix ans.



C'est une très bonne adaptation en bande dessinée d'un roman que j'avais beaucoup aimé. L'ambiance glaciale, les conflits entre éleveurs, le racisme envers les samis... C'est l'envers du décor de la Laponie qui nous est présentée au travers de cette enquête, avec des illustrations originales qui collent parfaitement au récit !
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Les Sentiers obscurs de Karachi

Le 08 mai 2002

Le Tic-tac de la vie précède l’instant

Où le boum de l’explosion résonne

Dans les cris des victimes

Dans les pleurs des vivants.

Suivi du silence assourdissant

de l’omerta et de l’oubli,

De l’injustice et du déni,

Révoltant.



Mai 2022, pour la commémoration de 20 ans de l’attentat Jef, journaliste, part au Pakistan, en quête d’éléments pour son article et dans le but d’aider son ami Marc, ancien de la DCN, victime blessée de l’attentat, à tourner la page et trouver des réponses.



L’attentat de Karachi a donné son nom à l’affaire liée à la vente de frégates à l’Arabie saoudite et de sous-marins au Pakistan, qui aurait donné lieu à des rétrocommissions pour financer illégalement la campagne présidentielle de 1995 de l’ancien Premier ministre français Édouard Balladur.



Un dossier irrésolu, étouffé, bâclé.



Ici, l’attentat oublié de Karachi reprend vie dans les lignes de ce livre, nous livrant à travers cette fiction, une version pakistanaise des événements. Facette oubliée en France pour laisser place au scandale politico-financier. Entre services secrets pakistanais et ISI, l’auteur nous dévoile le pays de « l’homme pur », corrompu par ses dirigeants et son armée.



Sur fond de poésie Ourdou, Olivier Truc nous fait découvrir Karachi, ville aux multiples attentats dont nous n’en retenons qu’un, ses habitants meurtris aussi terrifiés que courageux, ses marchés, ses rickshaws. L’amitié, l’amour et ses convictions vont orienter notre journaliste à découvrir SA vérité.



Un polar d’espionnage, politique, bien ficelé que j’ai pris plaisir à lire, un pan de l’histoire que j’ai aimé découvrir. Une jolie découverte de la plume de cet auteur qui a su m’embarquer dès les premières pages.



"Vous êtes fou depuis toujours et les fous ont ce vice :

Mettre le feu à leur demeure pour illuminer la ville

Mon cher ! Sans force vous êtes,

Qui vous a conseillé de mener ce combat ?

Se faire mater en tentant de mettre en échecs les rois ?"

Poème Ourdou



Le petit plus : la contextualisation de l'auteur, lui-même journaliste, et la présentation des personnages en début de livre.

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Les Sentiers obscurs de Karachi

Grand fan d'Olivier Truc, j'attendais beaucoup de ce polar pakistanais basé sur des faits réels, l'attentat de Karachi qui a coûté la vie, en 2002, à quatorze personnes, dont onze ingénieurs français venant de Cherbourg.

Autant le dire de suite, j'ai été grandement déçu.

Si la documentation sur cette affaire et cette partie du monde inquiétante et peu connue (en ce qui me concerne) semble très sérieusement réalisée, je n'ai à aucun moment été transporté comme dans la fabuleuse série de la police des rennes située en Laponie.

Les raisons sont nombreuses :

- le style, tout d'abord, est radicalement différent. Finies les lentes descriptions majestueuses qui permettaient de s'immerger totalement dans les immenses étendues glacées et désertiques du grand Nord scandinave. Place à un style brut, haché, très (trop ?) rythmé, sûrement de nature à mieux ressentir le danger, la chaleur, la démesure, la fureur, la puanteur et la misère de Karachi. Mais un style dont je ne suis pas friand et qui ne m'a pas accroché.

- le thème, ensuite. Enrober de fiction les investigations criminelles qui ont suivi cet attentat, forcément ultra techniques et sensibles, ne m'a pas, là encore, convaincu. Qu'est-ce qui relève de la terrible réalité ? Qu'est-ce qui, au contraire, relève de la vision de l'auteur, et donc de la fiction ? Documentaire ? Enquête journalistique ? Thriller ? le mélange des genres, ici, est très perturbant.

- Les allers-retours incessants entre Karachi et Cherbourg, entre 2002 et 2022, enfin, ainsi que le lien, un peu facile et superficiel, entre la vérité recherchée et les écrits de poètes locaux, a achevé de me faire décrocher.

Du coup, j'ai vraiment hâte de retrouver Klemet et Nina, de la police des rennes...
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La Montagne rouge

C'est là une enquête délicate où se côtoient, entre autres, des éleveurs, des exploitants forestiers mais aussi des anthropologues, des antiquaires douteux, un procureur ambitieux.



Nous voyons deux communautés qui se confrontent au travers du droit coutumier et d'actes écrits.



Olivier Truc démontre que la Suède doit faire face, elle aussi, à la montée du populisme et aux problèmes d'intégration liés à l'immigration.



C'est le premier livre de cet auteur que je viens de terminer. Il m'a permis de connaître un peu mieux ce peuple que sont les Samis.
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Le dernier Lapon

Olivier Truc, au travers son enquête, nous parle de la Laponie, convoitée pour la richesse de son sous-sol.



Il décrit l’affrontement entre les Samis qui voudraient une reconnaissance, voire une autonomie de la Laponie hors les territoires et l’extrême droite qui les considèrent comme une sous race.



A travers ce livre, j'ai découvert la Laponie avec ses montagnes glacées, mais aussi les Samis, qui ont été évangélisés de force. On voit que le tracé des frontières ont bouleversé les voies de transhumance et donc l'économie locale. J'ai aussi découvert la culture Sami à travers le chant (joïk), le chamanisme.
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Les Sentiers obscurs de Karachi



Entre Cherbourg et Karachi, nous suivons le journaliste Jef Kerral dans sa quête de vérité sur l’attentat de 2002. S’il se sent si concerné c’est parce que son père et Marc, le père de son meilleur ami, travaillaient à la Direction des constructions navales et depuis cet événement tragique dont Marc est l’un des rescapés, les deux hommes ne se parlent plus.

A Karachi, avec l’aide de Sara, il part sur les traces de Shaheen qui s’était lié d’amitié avec Marc pour faire la lumière sur le passé.



J’ai trouvé le style intéressant, l’auteur arrive parfaitement à retranscrire la moiteur et l’ambiance anxiogène de la capitale pakistanaise. Vivre dans cette ville, c’est vivre avec la peur au ventre, c’est vivre au milieu des attentats. Jef parle du ‘mort-kilomètre’, ce qui se passe loin de chez soi à moins d’impact que ce qui se passe à proximité et malheureusement c’est tellement vrai.



L’histoire en elle-même m’a un peu moins emballée, j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs même si le roman ne manquait pas d’action, notamment dans la dernière partie, et j’ai eu un peu de mal avec l’aspect politique du roman.



N’hésitez pas à le lire pour vous faire votre propre avis.

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Le cartographe des Indes Boréales



Roman un peu difficile à suivre et monotone. Je n’ai pas aimé le style.



Le héros est un jeune basque Izko mais l’histoire commence en Suède où il a accompagné son père Paskoal. Le jeune garçon, 13 ans, s'occupe d’une enfant de 2 ans, la future reine Khristina. Rentré au Pays basque au lieu d'accompagner son père à la chasse à la baleine, il est envoyé par Pierre de Lancre, juge au parlement de Bordeaux, étudier la cartographie au Portugal. Il y rencontre les inquisiteurs et les premières esclaves noires de sa vie.

Quelques années passent, Izko a maintenant 18 ans et il doit retourner en Suède. La Suède et la France sont censées être alliées mais le lien est fragile. Izko devra suivre une expédition pour ramener un minerai. Sans vraiment le vouloir, il a souvent provoqué le malheur des autres.





En ce XVIIe siècle, la foi est partout, catholiques ou luthériens se méfient les uns des autres.



J’ai essayé de suivre sur des cartes les voyages du jeune homme mais ce n’est pas facile. Finalement je n’ai pas été envoûtée par ce récit, et il est long ! Mais j’étais motivée par le désir de comprendre quel pouvoir avaient les juges de Bordeaux sur les parents d’Izko.



Je ne pense pas revenir vers cet auteur mais beaucoup ont aimé.





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