Un roman authentique et humain, qui mêle rire, joie et larmes. On s'attache vite aux personnages et il devient difficile de décrocher du roman. A lire et à relire !
Un roman tout en humanité, des émotions palpables et une justesse dans la narration. C'est bien écrit, ça se lit tout seul. Dure de décrocher.
La violence des parents, la violence des séparations entre frères et sœurs pour intégrer une famille d'accueil, la violence de l'échec scolaire, la violence de la solitude, la violence de la société qui vous crache à la gueule que votre place n'est pas sur les bancs des grandes écoles car vous n'avez pas les moyens. Il a côtoyé la violence pendant des années. L'espoir aussi. L'espoir de jours meilleurs, l'espoir de s'en sortir. C'est cet espoir pour ces jeunes qu'il n'a jamais lâché. Quand eux-mêmes n'y croyaient plus, il y croyait pour eux.
Il est dur d'échouer mais il est pire de n'avoir jamais tenté de réussir.
C'est cette fois-là que les choses ont vraiment déraillé. On ne sait jamais vraiment à l'avance quand les choses vont partir en vrille. Bien sûr, il y a toujours des signes. Quelques cailloux sur le chemin et ça dérape. Cette fois-là, elle pensait qu'il avait trébuché. Mais elle s'est rendu compte quelques années plus tard qu'il était tombé dans le vide et qu'il l'avait entraînée avec lui. Que la chute ne finissait pas. Elle est venue ici pour y mettre fin. Quitte à s'écraser...
Elle aimerait pouvoir prendre son courage à deux mains et le déposer sur ses genoux, pour que tout le monde le voie. Pouvoir le caresser tout doucement comme un petit chien apeuré qu'on rassure. Mais elle est tétanisée. Elle se répète en boucle la phrase qu'elle aimerait pouvoir jeter au milieu de la pièce. Elle sait qu'une fois qu'elle sera sortie, toutes les autres voudront suivre, comme un fleuve contenu depuis bien trop longtemps par un barrage qui déborderait.
Les premières fois qu'il a remis un livret aux femmes victimes de violences notamment. Le fascicule n'épargne pas les hommes, et c'est bien normal après tout. Mais au début, ça lui donnait presque envie de s'excuser d'en être un. Sa formation n'a pas été très longue, on manquait de temps, l'association croulait sous les demandes et les femmes croulaient sous la violence.
Il semblait que les chagrins faisaient inévitablement partie de la vie. Et l'on devenait tour à tour consolé et consolateur.
"Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part..."
Antoine de Saint Exupéry
Elle désigne une bougie et dit simplement : offrez-la à une femme qui sera plus en détresse que moi et dites-lui que si elle n'a plus de courage, je lui donne une partie du mien.