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Citations de Orhan Pamuk (592)


Orhan Pamuk
Qui sommes-nous ? Voulons-nous être Européens ? Ou venons-nous d'Asie ? Sommes-nous musulmans ? C'est quoi être Turc ? Je refuse qu'on impose à un individu ou à une société une identité homogène, basée sur une seule source. Je suis contre toute forme de fondamentalisme. (…) Je préfère ce qui vient de sources diverses. Et, comme dans mes livres, je défends l'idée que tout cela peut se côtoyer sans conflit.
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Dieu ce n'est pas une question d'intelligence ou de foi, c'est une lucidité rappelant que toute vie est une énigme.
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Aussi dois-je avouer que, hormis les belles femmes comme ma mère, je n’aimais pas plus que ça les adultes. Ils étaient laids, poilus et grossiers. Ils étaient par trop lourdauds, pesants et réalistes. Ils avaient bien vu à une époque qu’il existait un monde parallèle au sein de ce monde, mais ils avaient perdu leurs facultés de s’étonner et d’imaginer.
(page 39)
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Il ne fait aucun doute que le pouvoir des objets dépend autant des souvenirs qu'ils renferment que des caprices de notre mémoire et de notre imagination.

Chapitre 58 : Tombola.
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- [...] Le meilleur commencement pour une bonne amitié, c'est un secret.
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Après avoir terminé mon service militaire, je dénichai un poste à bas salaire dans l'agence stambouliote de la Direction générale de la recherche et de l'exploitation minière. Mes camarades d'université avaient coutume de plaisanter en disant qu'un ingénieur géologue surdiplômé devait ouvrir un restaurant de kebab ou travailler dans le bâtiment s'il voulait gagner sa vie en Turquie. Trouver ce travail était déjà une aubaine, d'après eux.
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«Que fais-je dans ce monde? se demanda Ka. Ma vie est aussi misérable que le paraissent de loin les flocons de neige. L'être humain vit, s'érode, disparaît.» Il se dit que dans un sens il avait déjà disparu, mais que dans l'autre il existait encore : il aimait à se penser en flocon de neige, et suivait avec amour et tristesse la voie que prenait sa vie. Il se rappela l'odeur de son père quand il se rasait. Il se souvint de ses pieds froids dans les pantoufles de sa mère qui préparait le petit-déjeuner à la cuisine, d'une brosse à cheveux, du sirop couleur rose, sucré, qu'on lui faisait boire à son réveil après une nuit passée à tousser, de la cuillère dans sa boucher, de tous ces petits riens qui font la vie, de l'ensemble de ces choses, du flocon.
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Je sentais qu’elle m’aimait beaucoup plus que je ne le croyais, et ses tremblements pendant l’amour et les larmes sur son visage augmentaient la souffrance accumulée dans mon cœur et la puissance de cette douleur qui m’envahissait me rendait incapable de faire quoi que ce soit.
(page 404)
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Cependant, ce qui est important pour un peintre, ce n’est pas la réalité des objets, mais leurs formes, pour un romancier, pas la chronologie des événements, mais leur articulation, et pour un écrivain qui écrit ses souvenirs, ce qui importe, ce n’est pas la réalité du passé, mais sa symétrie.
(page 351)
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De même qu’autrefois en Amérique latine on désignait par « Turcs » les Arabes, on appelait « Arabes » les quelques Noirs d’Istanbul.
(page 47)
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Face au parfum de défaite, d’effondrement, d’humiliation, de tristesse et de dénuement qui pourrit insidieusement la ville, le Bosphore est profondément associé en moi, aux sentiments d’attachement à la vie, d’enthousiasme de vivre et de bonheur. L’esprit et la force d’Istanbul viennent de lui.
(pages 66-68)
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À cette époque, j'avais déjà compris que les pensées nous viennent à l'esprit par le biais des mots ou des images.
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Tout l’univers, je le percevais, mais le penser m’était plus difficile. C’est la raison pour laquelle je voulais devenir écrivain. Je pourrais réfléchir et coucher par écrit toutes les images et les émotions que je n’arrivais pas à exprimer.
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C’est surtout à Istanbul que les voyageurs doivent oublier qu’une ville n’est pas seulement faite de ses paysages, mais aussi des scènes qui se produisent à l’intérieur des maisons.
(page 332)
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Orhan Pamuk
Le coeur du métier d'écrivain, c'est la capacité à comprendre les souffrances de ceux qui sont différents de soi. Pas seulement la souffrance des jeunes filles voilées. La comprendre reste facile, mais comprendre le radicalisme profond, la pensée politique d'un islamiste, d'un fondamentaliste… Je n'adhère absolument pas, mais il faut que je comprenne : pourquoi est-ce qu'il est si en colère ? pourquoi il est si furieux , pourquoi il peut aller jusqu'à tuer pour certaines valeurs de sa culture.
Il est facile de critiquer et de rejeter en bloc l'islam politique. Mais faire l'effort de comprendre et d'expliquer pourquoi les gens embrassent ce programme a plus de valeur à mes yeux. Finalement, l'art du roman repose sur une base humaine fondamentale : la compassion.
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- Il y a des choses que l'on saisit immédiatement avec son coeur.
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Le vrai problème du vrai poète est toujours le même. S’il est heureux pendant une longue période, il devint ordinaire. S’il est malheureux pendant une longue période, il ne peut plus trouver en lui la force de tenir en vie sa poésie… (p.149)
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L'essentiel de nos fonds passait dans l'achat de terrains ou de vieux immeubles dans des zones vouées à prendre de la valeur, soit pour investir, soit pour obtenir de nouveaux chantiers. Et lorsque j'achetais des parcelles vides en banlieue, j'avais le sentiment d'être comme ces sultans qui tâchent de tromper leur douleur de ne pas avoir d'héritier en annexant de nouvelles provinces à leur empire.
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Ce qui voulait dire que les émotions étaient en réalité autant d'images, à l'instar de ce ciel lumineux et scintillant en face de moi. Tout l'univers, je le percevais, mais le penser m'était plus difficile. C'est la raison pour laquelle je voulais devenir écrivain.
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La lecture éveillait en moi le désir de parler, mais la conversation se déroulait surtout entre les livres eux-mêmes dans ma tête. Je remarquais parfois que les livres que je dévorais l'un aprés l'autre à cette époque se chuchotaient des choses entre eux ; que ma tête devenait ainsi une fosse d'orchestre où des instruments de musique résonnaient de toutes parts, et je réalisais que j'arrivais à supporter la vie grâce à cette musique qui m'emplissait la tête.
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