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4.39/5 (sur 84 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 20/11/1959
Biographie :

Orlando Figes, né en 1959 à Londres, est un historien britannique, spécialiste de l'histoire de la Russie et professeur au Birkbeck College de Londres. Il contribue régulièrement au journal The Guardian et aux revues London Review of Books et New York Review of Books.

Orlando Figes est le fils de l'écrivain féministe Eva Figes et frère de l'éditrice Kate Figes. Il étudie l'histoire à l'université de Cambridge, au Gonville and Caius College dont il sort major de promotion en 1982. Il est chercheur à Cambridge de 1987 à 1999, année à partir de laquelle il occupe la chaire d'histoire du Birkbeck College.
Orlando Figes a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire de la Russie, qui ont connu un grand succès dans le monde anglo-saxon. On peut notamment citer A People's Tragedy: Russian Revolution 1891-1924 et Natasha's Dance: A Cultural History of Russia, livres dans lesquels il combine des qualités d'historien et d'écrivain. Ses travaux présentent un style historiographique novateur et sont souvent rattachés à l'histoire culturelle. A People's Tragedy est considéré comme une référence dans la nouvelle école de l'histoire narrative.
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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Les dirigeants du gouvernement provisoire comparaient la situation de la Russie à celle de la France à la veille de la guerre contre l'Autriche en 1795 : il leur semblait qu'une guerre révolutionnaire donnerait naissance à un nouveau patriotisme civique, tout comme la défense de la patrie avait inspiré l'appel aux armes des citoyens dans La Marseillaise.
Ils décidèrent que le lancement d'un offensive galvaniserait l'esprit combatif des troupes et prédisaient que les pertes russes seraient de 6 000 hommes : elles furent de 400 000 et le nombre de déserteurs plus grand encore...
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C'est en étranger que Lénine arriva en Russie en 1917.
Il avait passé les dix-sept années précédentes en exil. L'homme qui allait devenir le dictateur de la Russie n'avait aucune connaissance direct de la façon dont vivait le peuple. Il n'avait jamais eu d'emploi sauf deux ans avocat, vivait à l'écart de la société et ne connaissait pas les couches populaires.
Selon Gorki, c'est cette ignorance du travail quotidien et des souffrances qu'il impliquait, qui avait nourri chez Lénine une totale absence de pitié pour le petit peuple.
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Pour un Etat parti qui visait à contrôler toute la société, la bureaucratie soviétique gonfla de manière spectaculaire au cours des premières années du régime Bolchevik.
De 1917 à 1921, le nombre d'employés de l'Etat passa de 576 000 à 2 400 000.La Russie comptait deux fois plus de bureaucrates que d'ouvriers. Telle était la base sociale du régime : il ne s'agissait plus d'une dictature du prolétariat mais d'une dictature de la bureaucratie.
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Il vivait hors du champ des lois de l'Etat. Des siècles de servage avaient nourri chez le paysan une profonde méfiance envers toute autorité hors de son village. Ce qu'il voulait, c'était la "volia", la vieille notion paysanne de liberté et d'autonomie sans contrainte exercées par quelque pouvoir que ce soit.

C'est dans cette subjectivité morale que s'enracinait l'anarchisme instinctif du paysan.
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A la veille de 1917, l'ouvrière passait une quarantaine d'heures par semaine en queues diverses pour ses provisions. Les queues pour le pain devinrent une sorte de forum ou de club politique. c'est là que la rue commença de s'organiser en vue de la révolution imminente.
La révolution de Février est née dans les queues pour le pain!
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Ce n'est pas le marxisme qui fit de Lénine un révolutionnaire, mais Lénine qui rendit le marxisme révolutionnaire.
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La prochaine révolution, la chose paraissait acquise, ne serait pas une célébration sans effusion de sang sur le thème Liberté, Egalité, Fraternité. Ce serait une terrible tempête, une explosion violente de colère et de haine refoulées de la part des dépossédés, qui emporterait l'ancienne civilisation.
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Pour Lénine comme pour la plupart de ses partisans, la guerre civile était une étape vitale de toute révolution sociale et n'était jamais qu'une forme violente de lutte des classes.
Lénine avait toujours admis la nécessité d'employer la terreur pour "défendre la révolution". D'emblée, il avait prôné la terreur de masse des classes inférieures contre les riches et les privilégiés avec le slogan : "Piller les pillards".
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L'orthodoxie était la base de la nation russe, les Ukrainiens et les Biélorusses n'étaient pas des peuples séparés mais des Petits-Russiens" ou des Russes "Blancs".
Les tenants de l'autocratie étaient donc privés de tout moyen conceptuel de traiter les problèmes du nationalisme car le simple fait de reconnaître la validité des prétentions de non-Russes revenait à miner la base raciale de leur idéologie dominante.
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Les classes possédantes parlaient des instincts " sombres" et "sauvages " du peuple.
Autrement dit, seules les prétentions sociales de ceux qui se jugeaient "civilisés" et "respectables" qualifiaient d'"anarchique" la violence de la foule.
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