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Citations de Otto Rank (75)


Le mépris que l’homme affecte pour la femme est un sentiment ayant sa source dans la conscience ; mais dans son inconscient l’homme craint la femme.
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Freud formule alors le concept de traumatisme « comme l’état où les efforts du principe de plaisir échouent », le danger n’étant plus la blessure mais la modification qu’elle est capable de provoquer dans la vie psychique.

[Postface de Claude Girard]
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Chaque génération successive de conteurs laisse des traces de son niveau culturel et de son stade de refoulement sur le corps du mythe.

[préface]
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Ferenczi compare la technique de Rank avec celle de « l’analyse sauvage qui néglige la superstructure historique de la personnalité du patient et aborde directement les traumatismes infantiles ». Cette technique orientée vers une expérience émotionnelle est à l’opposé de la maïeutique socratique dont se réclamait Freud.

L’évolution de ses conceptions amena Rank à délaisser la psychanalyse pour s’attacher aux problèmes d’éducation et de développement de l’enfant et à l’enseignement de travailleurs sociaux et de psychiatres.

[postface de Claude Girard]
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Le médicament dont se sert la psychanalyse n’est autre que l’homme qui, tel l’homme-médecine avec ses pratiques magiques, exerce son action en faisant appel directement à l’inconscient du malade.
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La mort, interprétée à la lumière de la tendance au retour, se révèle comme une réaction passionnément désirée au traumatisme de la naissance.
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L’attitude des lèvres que [l’enfant] adopte en prenant le sein constitue l’attitude la plus favorable à la formation de la syllabe universellement humaine ma. Ici nous pouvons saisir in statu nascendi la formation du son à partir du symbole […].
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La phase mélancolique, dont le terme dépression exprime d’une façon frappante la nature la plus profonde, est caractérisée par des symptômes somatiques qui rappellent tous la situation intra-utérine, tandis que le sentiment de tristesse correspond au post natum omne animal triste est. La phase maniaque qui succède à la phase mélancolique se distingue, au contraire, au point de vue somatique, par la vivacité et la mobilité post-natales, tandis que le sentiment du bonheur et de béatitude correspond à la satisfaction prénatale de la libido.
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Certaines analyses laissent l’impression très nette que le « choix » ultérieur de la forme de la névrose est déterminé d’une façon tout à fait décisive par l’acte de la naissance, par les points qui ont subi d’une façon toute particulière les atteintes du traumatisme et par la réaction de l’individu à ces atteintes.
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Puisque l’infans […] est un dieu ou, tout au moins, le représentant de dieu sur la terre, roi ou pape […], on en conclut : une fois au moins, chacun a été lui-même un dieu et est à même de le redevenir s’il est capable et pour autant qu’il est capable de se replonger dans l’état primitif […].
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L'idée du diable est devenue la dernière émanation religieuse de la crainte de la mort.
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Tout révolutionnaire est au fond primitivement un fils désobéissant, un insurgé contre le père.
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Dans les mythes de la naissance du héros, cette relation érotique avec la mère, qui domine encore dans d’autres cycles de mythes, se trouve reléguée à l’arrière-plan, tandis que la lutte contre le père y est suraccentuée.
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Le fantasme du roman familial apparaît donc simplement réalisé dans le mythe, à travers un audacieux renversement des situations réelles.
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Le mythe doit être comparé à un rêve collectif.
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Les personnages du mythe sont toujours en train de devenir autrui ; la vie du héros est une série de séparations des mois dépassés.

(préface)
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Le châtiment manifeste [de la crucifixion] représente alors, par son contenu latent, la réalisation idéale du désir ayant pour objet le retour dans le sein maternel, tandis que l’idéalisation artistique du sauveur crucifié, avec toute l’ornementation qu’elle comporte, exprime, par son sens latent, le châtiment de l’enfer proprement dit, c’est-à-dire l’impossibilité de recouvrer la position embryonnaire.
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Lorsqu’on perd une personne proche, quel que soit son sexe, cette séparation réveille le souvenir de la séparation initiale d’avec la mère ; et la tâche douloureuse, qui consiste à détacher la libido de cette personne et dont Freud a reconnu l’expression dans le deuil, correspond à une répétition psychique du traumatisme de la naissance.
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La conscience nous apparaît comme un problème temporel en ce sens que le temps représente la forme de la conscience et que c'est ce facteur temps qui rend agréables ou désagréables ses divers contenus. La volonté, force active constante, cherche à prolonger par la conscience son affirmation éprouvée comme agréable, à la rendre durable, autrement dit à transformer le sentiment de bonheur en délivrance. Si cette prolongation réussit, elle devient pénible parce qu'imposée et l'individu cherche à se débarrasser des esprits qu'il avait évoqués. Ainsi le sentiment d'amour devrait rendre constant le plaisir sexuel qui supprime le conflit de la volonté par la jouissance de sa réalisation ; mais cette dépendance affective, l'individu l'éprouve comme une contrainte et cherche à s'en délivrer par un effort conscient de volonté ; le voilà donc ramené au sentiment de culpabilité auquel il cherchera à échapper par l'inconscient. C'est ici que se placent toutes les idées de rédemption dans l'éternité, depuis le nirvana bouddhique jusqu'à la croyance chrétienne à l'immortalité ; efforts qui ne visent, en somme, qu’à délivrer l'être de la torturante conscience de soi et ont aussi peu de rapport avec la véritable mort biologique que « l'instinct de mort » de Freud. Car la pénible réalité, dont l'individu veut se débarrasser, c'est la conscience personnelle sous forme de lancinante conscience de soi. La délivrance, on la cherche dans la domination de la forme temporelle de la conscience dans des symboles de durée et d'éternité ; parmi ceux-ci la procréation et la mort ont toujours eu la préférence parce qu'elles sont des phases du cycle biologique.

L'homme s'est senti immortel, tant qu'il n'a rien su du temps, tant qu'il n'en a pas eu conscience. Tel est le sens du péché originel, symbole qui fait de la fatalité accablant l'homme une conséquence du péché de connaissance, tandis que le mythe grec, en une formule psychologique, rattache à l’apparition de la conscience du temps la transition qui s'est faite du dieu immortel à l'homme mortel. Ouranos, l'éternel dieu céleste, est châtré par Kronos, symbole du temps et de la durée qui, depuis lors, domine le monde et l'homme. Si Freud avait désigné le complexe qui est au fond de ce mythe d'après le héros et non d'après le contenu, il aurait compris que le « complexe de Kronos » est peut-être, pour l'humanité actuelle, le plus important et le plus puissant. C'est avec lui que le problème du temps devient un problème psychologique et fait irruption dans la conscience humaine en développement ; c'est par lui que l'éternel principe biologique de la procréation, dont le mythe de l’union amoureuse du ciel avec la terre est la représentation cosmique, est brisé par la conscience humaine devenue consciente du temps. A partir de ce moment, les idées humaines de rédemption prennent le caractère d’éternité, qui atteint sa forme extrême dans la vie bienheureuse du royaume céleste des chrétiens. La connaissance psychologique du problème du temps, comme forme de la conscience humaine, conduit donc à la fois de l'éphémère satisfaction instinctive que donne le bonheur à la paix éternelle de la béatitude, au salut. (chapitre VI)
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L'artiste ne crée pas, avant tout, dans le but d'accéder à la renommée ou d'atteindre à l'immortalité ; sa création doit être un moyen d'accomplir sa vie présente en l'aidant à dominer son angoisse.
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