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Critiques de Ousmane Sembène (56)
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Les bouts de bois de Dieu

Un grand roman qui montre les vrais valeurs des africains,leur capacité à faire face à leur révendications,et la solidarité des femmes, mères et des enfants à soutenir et supporter la faim et la soif pour des jours meilleurs.

Alors que les colons étaient des voleurs des indésirables chez eux qui n'ont jamais aimés l'afrique et les africains,seule le désir de faire fortune les ont poussé à afrique.

Quand ils parlent d'eux :

" Intègres? Vous me faites rire,vous etes jeune à la colonie ! On peut tous les acheter,les nègres,vous m'entendez,tous ! des sauvages.

Un roman qui parle le français de l'afrique et le wolof traduit en français,très valorisant.

Nous ne sommes pas des animaux la preuvre : " votre ignorance d'au moins d'au moins une de nos langues est un handicap pour vous ,nous emploierons le français,c'est une question de politesse".

Notre civilisation c'est ce que notre sous sol regorge,nos langues,norte nourriture notre façon de nous habillés
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Les bouts de bois de Dieu

En 1947, les cheminots africains engagèrent une lutte, de Dakar à Koulikoro, afin d'obtenir les mêmes droits que les cheminots français. Cette lutte dura 5 mois, et, progressivement, toute la population africaine s'y impliqua. La direction des chemins de fer et l'administration coloniale répondirent très durement à cette grève, engageant un bras-de-fer intraitable. Malgré les difficultés, la répression et la faim, les africains, mêmes illettrés pour beaucoup, même soumis à la religion et aux coutumes, trouvèrent en eux-mêmes la force de faire plier l'autorité coloniale. D'économique, puis politique, cette lutte fut aussi celle de la dignité retrouvée. C'est finalement la marche des femmes, de Thiès à Dakar, qui leur permettra de gagner la partie. Sembene Ousmane relate donc ici le récit d'une prise de conscience collective, une grande expérience, enrichissante et profondément humaine.
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Les bouts de bois de Dieu

Un grand roman qui montre les vrais valeurs des africains,leur capacité à faire face à leur révendications,et la solidarité des femmes, mères et des enfants à soutenir et supporter la faim et la soif pour des jours meilleurs.

Alors que les colons étaient des voleurs des indésirables chez eux qui n'ont jamais aimés l'afrique et les africains,seule le désir de faire fortune les ont poussé à afrique.

Quand ils parlent d'eux :

" Intègres? Vous me faites rire,vous etes jeune à la colonie ! On peut tous les acheter,les nègres,vous m'entendez,tous ! des sauvages.

Un roman qui parle le français de l'afrique et le wolof traduit en français,très valorisant.

Nous ne sommes pas des animaux la preuvre : " votre ignorance d'au moins une de nos langues est un handicap pour vous ,nous emploierons le français,c'est une question de politesse".

Notre civilisation c'est ce que notre sous sol regorge,nos langues,norte nourriture notre façon de nous habillés
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Les bouts de bois de Dieu

Les "bouts de bois de Dieu".....ce sont ces hommes du Sénégal et du Soudan ( le Mali d'aujourd'hui) travaillant sur la ligne de chemin de fer Dakar-Niger. Une voie ferrée de 1500 km. "Une superstition veut que l'on compte les «bouts de bois» à la place des vivants pour ne pas abréger le cours de leur vie" .

En 1947, ces "Bouts de bois" déclenchèrent une grève afin d'obtenir les mêmes droits que les salariés originaires de France : retraite, allocations familiales, primes aux roulants, application des conventions signées en 1936... Cette grève dura près de cinq mois....cinq mois pendant lesquels la «Fumée de la Savane» ce circula qu'une fois par semaine, conduite par les Français

En s'appuyant sur ces faits de l'histoire de l'Afrique et de la France coloniale, Ousmane Sembene écrit un roman fort en émotions et révoltant par bien des aspects... Un roman qui sur de nombreux points rappelle d'autres romans sociaux de Zola. On y retrouve le personnage de Lantier, Etienne Lantier extrayait le charbon, Ibrahima Bayakodo quant à lui le brûle dans sa locomotive.

Nous suivons le mouvement dans trois lieux emblématiques de la ligne : Dakar, Bamako et Thiès, dépôt d'entretien et de réparation du matériel

Leur peine, la chaleur, la poussière, leur sueur sont les mêmes. Lantier luttait contre la société minière, Ibrahima Bayakodo lutte aux côtés des autres roulants contre la société de chemin de fer et surtout contre le système colonial qui faisait de ces roulants africains des sous-hommes n'ayant pas les mêmes droits que les roulants coloniaux...

Femmes et enfants se mobilisent à leurs côtés, se privent de tout, auront faim, il ne fallait pas baisser les bras. Enfants et épouses seront déterminants. La troupe tirera, tuera, mais le mouvement tint bon, pendant cinq mois dans la poussière et sous la chaleur africaine.

Cinq mois contre curés et imams qui leur demandaient de reprendre le travail !

Ce mouvement social était également un mouvement contre le système colonial.

On ne peut s'empêcher d'être indigné par l'attitude de la France coloniale, par le racisme de ses représentants et des cadres de la société de chemin de fer, par la violence de son armée coloniale, y compris des tirailleurs sénégalais qui seront chargés de mater ce mouvement social. Il y aura des morts, des femmes et des enfants.

On n'allait quand même pas donner à ces "Nègres" des droits identiques à ceux des coloniaux, ces "Nègres" ayant plusieurs épouses, qui avec l'argent gagné achèteraient d'autres épouses pour faire encore plus d'enfants, qui couteraient encore plus cher...

Ce deux poids, deux mesures est abject.

Ce regard sur cette France coloniale est dérangeant : la France des Droits de l'Homme est restée en métropole. Cinq longs mois de souffrances et de peines pour faire descendre la France de son piédestal, ou plutôt pour donner de la grandeur à ces hommes, femmes et enfants africains...

Un roman coloré aux personnages multiples sur l'Afrique, sur ses habitants, sur la force de sa population. Un roman sur ces traditions et coutumes...c'était il y a soixante-dix ans...

Au hasard d'une balade sur Recyclivre, j'ai fait cette belle rencontre, cette découverte écrite en 1960.


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Les bouts de bois de Dieu

Ousmane Sembène , est une figure emblématique , une icone de l' Afrique .Il est à la fois un autodidacte ,un syndicaliste en carté à la CGT ,syndicat de gauche en France ,cinéaste de talent ,scénariste ,écrivain et souvent il adapte ses propres romans au cinéma tels :La Noire de...,Le Mandat ,Le Camp de Thioroye ...

C' est un anticolonialiste , un défenseur de la liberté et il est contre toutes les injustices .Il dénonce les injustices faites aux Noirs ,à l' époque coloniale Il lutte inlassablement contre le colonialisme , en évoquant les souffrances et les drames endurés par les Africains .

"Pendant des siècles ,l' Europe occidentale a exploité ,opprimé ,colonisé ,les autres peuples de la terre .Elle a méprisé ,arrêté dans leur développement ou nié en les déclarant barbares ou inhumaines ,les cultures des peuples ,dont elle mettait les ressources en "coupe réglée",disait Léonard Sainville .

C 'est dans ce contexte colonial que se situe ,le roman ,Les Bouts-de-bois-de-Dieu .L' oeuvre citée , est publiée en 1960 à Paris .L 'auteur ,inspiré par la gréve des cheminots et par le souffle des Indépendances africaines, pose le problème de la discrimination raciale , de l' inégalité entre Blancs et Noirs sur le plan professionnel .Dédié aux syndicalistes du monde ,particulièrement aux hommes et aux femmes qui ont pris part à cette lutte pour une vie meilleure , comme le souligne l' auteur dans l' exergue de son livre , ce roman évoque la grêve des cheminots de la ligne Dakar-Niger en 1947 .Nous suivons les activités des grévistes dans trois villes :Thies ,Bamako et Dakar .

Les grévistes sont soutenus par les femmes et tous sont solidaires pour le même combat . A la fin , ils finiront par avoir gain de cause .

" Les Bouts-de-bois-de-Dieu " , est un chef-d' oeuvre !

N;B : les bouts de bois de Dieu signifie ou évoque les cheminots en Afrique Sub-Saharienne .













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Xala

Sembene Ousmane est à la fois cinéaste et écrivain engagé .Il est très critique envers le colonialisme .En 1973 ,témoin oculaire des réalités quotidiennes de son pays natal ,le Sénégal,après son accession à la souveraineté nationale , il écrit et publie , son ouvrage intitulé Xala .Dans ce livre , il décrit les méfaits du néocolonialisme et critique la nouvelle classe bourgeoise, née après l ' indépendance .

Dans Xala ,il s 'agit d 'El-Hadj Abdoukader Bèye .Ce dernier est un enseignant .Il est , aussi ,un syndicaliste zélé ce qui provoque sa radiation du corps enseignant .Pour vivre , il se lance dans la vente des vivres . Courageux ,entreprenant et boute-en-train , il est utilisé par les hommes d ' affaires .Après un laps de temps , il accumule malhonnêtement des terres et devient ,ainsi, un grand homme d 'affaires .Exploiteur des affamés,il reçoit des miettes du pillage néocolonial, après avoir combattu l'oppression coloniale et lutté pour le bien-être de tous les hommes .El-Hadj est marié à deux femmes .Ces dernières sont installées confortablement dans deux villas avec leurs enfants chacune .Insatiable ,imbu de lui-même ,fier de son opulence et de son rang social , il décide d 'épouser une troisième femme .Il porte son choix grâce à une marieuse sur N 'Goné .Une jolie et belle femme , "la jeune femme qui a la saveur d 'un fruit ".

La cérémonie nuptiale est organisée par la tante de la mariée .Après la fête, le richissime El-Hadj prend sa jeune épouse .Mais le hic : la nuit des noces est désastreuse car El-Hadj se découvre incapable de satisfaire ou d'honorer

sa femme : il a la Xala ,c' est-à-dire l' impuissance sexuelle .

Commence alors le calvaire , la descente aux enfers d ' El-Hadj lui qui se croyait avoir atteint le sommet de la société

On peut croire dans ce cas précis : qu' il existe une justice immanente .











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Ô pays, mon beau peuple !

Ô pays , mon beau pays : est un roman de l 'écrivain sénégalais Ousmane

Sembene .Il fut publié en 1957 à une époque où l' auteur était docker au port de Marseille .Le récit se déroule en Casamance , Sénégal .Un Sénégalais ,Oumar Faye débarque avec sa jeune épouse blanche .L 'arrivée de ce couple mixte sème le trouble parmi la population locale .Les traditions et les mœurs des habitants font obstacle à la présence de couple mixte parmi eux .Les ragots et les rumeurs courent sur les arrivants .Ousmane Sembene en écrivant ce livre , a voulu dénoncer à sa façon cette tradition obsolète et aliénante qui veut s 'immiscer dans la vie privée des gens et la régenter .

Ö pays ,mon pays : est un classique qui évoque le combat d 'un homme seul ( Oumar Faye ) pour arracher son pays à une longue hibernation .

L 'auteur évoque "l 'Afrique tourmentée , révoltée ,qui veut se construire en rejetant une tradition aliénante ".Un beau livre sur l 'Afrique à une époque révolue .











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Le docker noir

Ce livre de Sembene Ousmane m'a laissé un goût amer, d'indignation. Le docker noir, c'est Diaw Falla, un immigré africain qui mène une vie misérable à Marseille, dans les années 1948-1952 (l'auteur ne le précise pas). Ce qui est terrible, c'est la solitude de cet homme, et – dirait-on aujourd'hui – l'extrême précarité de sa vie. Heureusement, il existe deux lueurs d'espoir dans son morne quotidien : une femme l'aime (Catherine), et il projette son futur, si incertain, dans l'écriture d'un roman. Mais le destin d'un homme noir semble inéluctablement voué à l'échec et au plus grand malheur, quand les préjugés racistes s'en mêlent.

L'injustice dont il est victime n'en est que plus révoltante, et ce sentiment amer demeure longtemps après avoir rangé le bouquin sur une étagère.
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Le docker noir

Le Sénégalais , Ousmane Sembene est une figure emblématique de l' Afrique .C ' est un autodidacte .Il est écrivain , réalisateur de cinéma , acteur et scénariste .En 1946 , il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille .

Il est docker durant une dizaine d' années au port de cette ville . Son premier roman ,"Le docker noir"est pour une large part autobiographique et où il relate son expérience de docker .Le héros du livre ,Diaw Falla est le narrateur : il est docker le jour et écrivain la nuit . Il nous décrit sa pénible vie ,les difficultés auxquelles il fait face et les privations qu' il endure .Mais il est ambitieux et a un rêve : réussir dans la vie comme cinéaste et écrivain .

Grâce à sa ténacité , il arrivera à réaliser son rêve .

Un très bon et beau livre du charismatique , Ousmane Sembene .





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Ô pays, mon beau peuple !

Quelque part au début des années 50, alors que le Sénégal est encore une colonie française, Oumar Faye revient au pays, dans sa Casamance natale. Âgé d'à peine 30 ans, il a passé plusieurs années en France, dont quatre à faire la guerre contre l'Allemagne, et le reste à fréquenter des cercles progressistes (lire : « bolcheviques », comme disaient certains à l'époque). Il y a rencontré Isabelle, jeune Française, qu'il a épousée.

Or donc, Oumar revient maintenant au pays pour s'y installer définitivement avec Isabelle. L'arrivée de ce couple mixte provoque rumeurs et réactions en tous genres, pas vraiment positives, et suscite surtout l'incompréhension générale. Un Noir qui épouse une Blanche, voilà qui est trop inédit pour l'entourage d'Oumar, baigné de traditions immuables et de religion.

Comme si cette défiance n'était pas suffisante, Oumar décide de bâtir sa propre maison à l'écart de celle de ses parents, et de se lancer dans l'agriculture. Son dynamisme heurte l'immobilisme ambiant, incompatible avec toute idée de développement et d'émancipation. Les aspirations au changement d'Oumar sont également mal vues par l'administration coloniale, à qui le statu quo convient parfaitement.

Cruel, ce roman raconte le combat d'un homme progressiste mais trop seul et trop en avance sur son temps, et dresse le portrait d'un pays qui commence très lentement à se sentir tiraillé entre fatalisme et besoin de changement, entre soumission aux colons et frémissement indépendantiste. Il est aussi question de racisme, de machisme, de religion, de conflits entre générations.

Publié en 1957 (soit trois ans avant l'indépendance du Sénégal), ce roman n'est donc pas une relecture a posteriori du processus de décolonisation. Malgré une narration qui m'a semblé parfois confuse, et des personnages peu incarnés, et même s'il parle d'une époque révolue, il reste intéressant sur les plans historique et sociologique.



En partenariat avec les Editions Les Presses de la Cité via Netgalley.

#Ôpaysmonbeaupeuple #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Xala

Je viens de passer un agréable moment de lecture avec ce petit roman, bien écrit, avec humour, Ousmane Sembene nous parle d'une Afrique après le départ du colon, d'une Afrique plongée dans des spéculations mystérieuses, Xala en est une. En effet, Xala est un mauvais sort dont la conséquence est de frapper sa victime d'une impuissance sexuelle. Et de plus curieux dans ce livre est que le Xala peut être jeté, ôté et replanté comme si l'on s'amusait à s'envoyer des passes d'un ballon. Les personnages ne sont pas aussi fameux que ça mais ils nous font vivre l'éminence de la culture africaine, la polygamie et ses méfaits, on voit El Hadji, ayant trois épouses et trois villas mais qui préfère se rendre dans un hôtel quand l'urgence s'impose à lui de méditer sur des questions essentielles, le respect hypocrite des co-épouses, publiquement elles s'acceptent, au fond elles se haïssent. L'auteur aborde la question de la mauvaise gestion des affaires après le départ des blancs, plus l'homme s'enrichit, plus il devient un panier percé à la folie, il peut épouser tout ce qui bouge mais quand El Hadj épouse sa troisième femme, non seulement qu'il sera frappé de Xala mais aussi, c'est toute sa vie qui va brinqueballer de partout.

C'est un réel et bon souvenir, ce livre!
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Le docker noir

Un Sénégalais arrive en France pour vivre de petits boulots et loger dans une chambre étroite et sordide. Heureusement l'écriture le maintient en vie, son roman lui semble-t'il est sur le point d'être publié. Hélas il se fait gruger et cela finira mal.

Ce roman africain est à la fois daté (écrit en 1970 il situe l'histoire en 1950) et d'actualité. Le racisme est présent plus que jamais, les ravages du colonialisme résonnent encore aujourd'hui.

La ville de Marseille, personnage à part entière du roman, s'anime sous nos yeux, ses habitants exubérants et de toutes couleurs aussi. L'auteur dépeint la misère des dockers du port, la naïveté de certains, la colère qui s'empare parfois de ces personnes déconsidérées et victimes d'injustice et la grande amertume du héros.

Cependant, j'ai trouvé ce récit un peu décousu, on passe rapidement d'un protagoniste à un autre.

La lettre finale d'un homme brisé mais qui conserve malgré tout son sens de l'honneur est fort émouvante.
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Xala

Un excellent souvenir de lecture, fait à l'université, grâce à une U.V de littérature comparée, consacrée à la littérature africaine, enseignée par un spécialiste, très passionné, ayant fait de nombreux séjours en Afrique, Jacques Chevrier. C'est ainsi que j'ai découvert, parmi d'autres auteurs, Sembene Ousmane.



Dans ce texte, il s'agit de corruption généralisée... à l'image des rapports hommes-femmes, où les rapports sont aussi inégaux qu'entre les africains et les colons..." Nous voulons la place de l'ex-occupant. Nous y sommes. Cette Chambre en est la preuve. Quoi de changé, en général comme en particulier ? Rien. Le colon est devenu plus fort, plus puissant, caché en nous, en nous ici présents. il nous promet les restes du festin si nous sommes sages. (p.139)
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Vehi-Ciosane, ou, Blanche-Genèse: Suivi du Ma..

" le mandat " est au départ un film .Le réalisateur , Ousmane Sembene en a fait un roman( ou une nouvelle ) en 1968 . Ousmane Sembene est un fils de pêcheurs et fut tour à tour , maçon ,mécanicien ,tirailleur et enfin docker à Marseille durant dix ans .Pour cette dernière activité , il l' a bien décrit dans son premier roman ,"Le Docker noir".L' institut du cinéma soviétique , VGIK ,lui offre une bourse ce qui lui permettra d' assimiler les techniques du cinéma car il est à la fois réalisateur , scénariste ...En tant que réalisateur , il réalisa de beaux films tels que ." La Noire de...", "Le Mandat " et tant d'autres films .

Ousmane Sembene est un homme charismatique . Il est apprécié aussi bien en tant que cinéaste et que comme écrivain .C' est un militant anti-colonial et il est un grand défenseur des libertés et contre toutes les injustices .Il ne rate aucune occasion pour pourfendre le colonialisme et ses séquelles et elles sont nombreuses .

"Le Mandat" est un roman qui a pour toile de fond l'argent .Le récit se penche principalement sur les problèmes affectant une société en pleine mutation qui tâtonne face aux nouvelles réalités qu' elle doit confronter . En effet , l' histoire se déroule à Dakar ,capitale du Sénégal , pays récemment devenu indépendant et ancienne colonie française .Après plusieurs décennies de colonisation brutale , les habitudes et les coutumes des populations se trouvent bouleversés , non seulement par l'imposition de mœurs et habitudes étrangères et étranges ,mais également par le rôle joué par la ville et le chômage ,de même que par le manque d' instruction et des

débouchés économiques .

l''auteur jette un regard attentif et sans complaisance sur les années d' indépendance des anciennes colonies françaises .

Dans "Le Mandat",les deux éléments qui donnent son impulsion au récit son le mandat et l' acte de naissance .La réception d' un mandat venu de Paris est l' acte qui déclenche le récit et sert de prétexte qui permet d'exposer la pauvreté et l' exploitation du peuple . Ce mandat dont l'encaissement sera le but de toutes les démarches de Dieng , un des principaux protagonistes , sera aussi à l' origine de tous ses déboires .

L' autre élément -clé est l' acte de naissance , un document que ,dans le Sénégal post-indépendance , seule une infime minorité possède et dont l' impact sur la vie des populations locales est capital, sa possession ouvrant les portes à maints services administratifs .Ce mandat est une manne qui causera néanmoins toutes sortes d' ennuis inimaginables à Dieng ,ce dernier n' ayant aucune pièce d' identification officielle pour la toucher

Ousmane Sembene nous donne à voir les difficultés auxquelles sont confrontées les populations locales après le départ des colons et dans quel état , ils ont laissé le pays colonisé .

Il faut voir le film , si c' est possible , et lire roman dont la lecture est prenante et intéressante à plus d' un titre .

N.B : Cette critique ne concerne que la nouvelle :"Le Mandat "









































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Niiwam

"Niiwam" est un livre qui comporte deux nouvelles et dans les deux cas l'action se situe au Sénégal. Comme avec le "Mandat" ou le "Xala", Sembène Ousmane nous dresse un portrait réaliste et contemporain de la société sénégalaise.



Ainsi, dans le premier texte éponyme, il relate la destinée d'un père (ancien villageois) qui souhaite inhumer dignement son fils au cimetière, dans une ville qu'il connaît si peu. Grâce à l'aide salvatrice d'un chiffonnier, il emprunte un bus avec la dépouille, qui ne doit être sue des passagers. C'est le début d'un périple fait de craintes, à chaque halte de l'autocar.



Le second "Taaw" revient sur un thème cher (entre autres) de l'auteur ; la polygamie et les distorsions qu'elle génère au sein d'une cellule familiale : violence parentale, défaillance éducative, soumission des épouses ...



Des récits denses et déroutants, notamment le second qui en abordant plusieurs thèmes, finit par brouiller le (s) message (s).





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Xala

Xala, prononcé Hâla est un roman sénégalais qui m'a permis de découvrir cette littérature. La plume d'Ousmane Sembene est agréable à lire et assez caustique. Ici il dénonce la corruption, les nouveaux riches qui s'enrichissent au détriment de la population. Rien n'est épargné à El Hadji, l'impuissance, la moquerie, la pression de sa nouvelle belle famille, les mesquineries de sa deuxième femme et la faillite.

Si j'ai supprimé des étoiles c'est que l'édition de 1973 a une erreur de 30 pages. C'est bien dommage. Mais ce fut un plaisir de découvrir cet auteur.

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Les bouts de bois de Dieu

Dakar –Niger en 1947



3 Dépôts : Dakar, Thiès, Bamako.



4 mois de grève très dure.



On pense à Zola.



Toute la population est impliquée. Si le début de la grève est une affaire d’hommes et les revendications syndicales, celles d’une égalité de traitement entre les cheminots noirs et les européens, mêmes pauses, droit à la retraite, aux allocations familiales, salaires… très rapidement femmes et enfants se trouvent au centre de la lutte. C’est la force de ce livre que de montrer la mutation et la prise de conscience de l’ensemble d’une population illettrée, profondément religieuse et soumise à l’autorité coloniale. Au départ de la grève, la seule qualification politique des militants est de savoir lire et écrire. Bakayoro, le meneur, a lui seul, une vision vraiment politique. Les autres apprendront sur le tas. La réaction des colons radicalisera l’ensemble de la population. Non contents de les affamer, la grève très longue a épuisé les réserves, (l’aide de la CGT de France et la solidarité de cheminots n’a apporté que quelque répit). On a coupé l’eau des bornes fontaines. Les femmes se trouvent à court d’eau. Ce sont elles qui auront les premières réactions violentes et qui trouveront aussi les moyens de lutte les plus originaux : la marche de Thies à Dakar qui marquera les foules. Les enfants marcheront aussi en première ligne et seront les victimes du contremaître blanc exaspéré. C’est le sacrifice de ces enfants et la marche des femmes qui permettra les négociations que la direction refusait aux syndicalistes



Les Petits bouts de bois de Dieu, c’est une expression imagée qui désigne les cheminots. On mesure au cours du roman la conquête de la dignité de ces hommes et de ses femmes qui n’imaginaient pas la force de leur résistance et de leur grève.



Livre militant ? Pas seulement ! C’est un formidable roman qui raconte très bien une histoire, qui fait vivre des personnages, évoque une époque, une ambiance.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Les bouts de bois de Dieu

"Les bouts de bois de Dieu", c'est ainsi qu'on compte les habitants d'une maison dans l'Afrique coloniale des années 40. Peut-être qu'on compte toujours en "bouts de bois de Dieu", peut-être qu'il n'y a pas qu'en Afrique que cela se fait ou se faisait.... je suis très ignorante de l'histoire de cette région à cette époque précise. J'ai donc tout découvert en lisant le livre.



On suit tout au long de longues semaines de grève des cheminots de Dakar, Thiès et Bamako. Des cheminots, leurs femmes, leurs familles. Les tentatives de conciliation avec les dirigeants blancs, les "oreilles rouges", les échecs et les espoir, la peur de perdre leur dignité en abandonnant la grève sans avoir eu gain de cause. Que voulaient-ils ces cheminots de la grande grève? Salaire égal aux blancs, allocations familiales, retraite assurée. Tout cela leur est refusé en bloc, sous les prétextes vaguement colonialistes de l'époque...



J'ai aimé suivre les personnages et découvrir cette époque, qui a probablement été le tournant de l'Afrique colonialiste et la porte ouverte aux indépendances. L'écriture du roman est vieillotte, ça passe avec plus ou moins de réussite; en tous cas, ce n'est pas pour la plume de Sembène que je recommanderais la lecture du roman. Ce qui en fait l'attrait, c'est bien sûr la galerie de portraits, et plus particulièrement les femmes, qui sont à mon avis au centre du roman, comme elles ont été au cœur de la grève, sans pour autant être sur le front de façon visible. Des femmes de toutes générations qui résument à elles seule le tournant qu'a connue l'Afrique, entre tradition et modernité.



Un livre à lire, pas indispensable, mais une porte ouverte si on découvre le sujet.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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Xala

Cet écrit ressemble plus à un scénario et des dialogues de cinéma qu'à un véritable roman. Les préoccupations semblent essentiellement scéniques. Quant au fond, il s'agit d'un homme plutôt en haut de l'échelle sociale qui a trois épouses suivant sa religion et que son impuissance entraîne vers la chute. Très sincèrement, je n'ai guère trouvé d'intérêt ni à la forme choisie pour le récit ni sur le fond (très matérialiste) de l'écrit. (simple opinion)
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Le docker noir

Le docker noir - Sembène Ousmane –



J’ai lu ce livre dans le cadre du challenge multi-défis 2018. Je ne connaissais pas cet auteur, qui m’a été conseillé par un collègue fin connaisseur de littérature africaine. Il semblerait que cet auteur et ce livre en particulier soit un classique de la littérature africaine.



L’histoire se passe dans les années cinquante, à Marseille. Un jeune africain travaille comme docker sur le port, dans des conditions très difficiles. Le racisme est omniprésent dans le travail, dans la société. Mais son rêve c’est de devenir écrivain...



Ce livre empli d’injustice, d’amertume et de violence mais où l’amour et la tendresse ne sont pas absent relate une histoire très dure. Mais l’écriture sobre et le sujet du roman font que l’on ne lâche plus ce livre avant de l’avoir fini même s’il laisse un goût de révolte.



A lire
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