Pour l'Anglais que j'étais, exprimer un fait ou un sentiment, c'était le neutraliser et le maîtriser. Mais le Russe en moi pensait autrement : il comprenait que la vérité peut se révéler dangereuse et blessante, lourde de honte et de déshonneur. Mieux valait le silence, le silence profond des Russes, tellement plus éloquent que tous les bavardages érudits du monde.