Citations de Oyinkan Braithwaite (49)
Avec Femi, ça fait trois, vous savez. Et à trois, on vous catalogue tueur en série.
La nuit dernière, je n'arrivais pas à fermer l'oeil alors plutôt que de continuer de compter à l'envers, je me suis assise à mon bureau, j'ai allumé mon ordinateur portable et je me suis surprise à taper "Tueur en série" dans la barre de recherche Google. A 3 heures du matin. Et c'était là, écrit noir sur blanc : trois meurtres ou plus... bam ! Tueur en série.
Je déteste les fêtes à la maison. Les gens oublient les règles de bonne conduite qu'ils observaient s'ils venaient vous rendre visite n'importe quel autre jour. Ils abandonnent leurs assiettes sur la première surface plane qui se présente; ils renversent leurs verres et tournent les talons sans se soucier d'éponger les dégâts; ils attrapent les amuse-gueules à pleines poignées et remettent ceux qu'ils n'aiment pas dans la coupe.
Tous ces parents souriants et ces nouveaux nés ? Des criminels et des victimes. Tous sans exception. « Les parents et les proches les plus affectueux perpétuent leur crime le sourire aux lèvres. Ils nous forcent à détruire la personne que nous sommes vraiment : une variante subtile de meurtre. »… C’est une citation de Jim Morrison .
Ayoola m'appelle et prononce ces mots que j'avais espéré ne jamais plus entendre . Korede, je l'ai tué.
I stand up and rinse the gloves in the sink. Ayoola is looking at my reflection in the mirror.
“We need to move the body,” I tell her.
“Are you angry at me?”
Perhaps a normal person would be angry, but what I feel now is a pressing need to dispose of the body.
J'ai toujours estimé qu'il était vain de chercher à masquer mes imperfections. Tout aussi vain que de vaporiser du déodorant dans les toilettes avant d'en sortir - au final, inévitablement, ça sentira juste la merde parfumée.
Le hastag #femidurandadisparu est devenu viral et un message en particulier suscite beaucoup d'attention- celui d'Ayola. Elle a posté une photo d'eux, en se présentant comme la dernière personne à l'avoir vu vivant, et en suppliant quelconque qui l'ait vu qui ce que soit, de se manifester s'il sait quelque chose qui pourrait l'aider."
Je me suis approché et j’ai jeté un coup d’œil au bébé.
Il ressemblait à une pomme de terre cuite au four.
J’aurais voulu pouvoir dire qu’il était mignon mais je ne parvenais pas à déterminer si c’était un garçon ou une fille.
De la musique résonne dans la chambre d'Ayoola. Elle écoute I Wanna Dance with Somebody de Whitney Houston, à fond. Enya ou Lourde, quelque chose de plus solennel ou nostalgique, serait plus approprié que l'équivalent musical d'un paquet de M&M's.
Les étudiantes sont à l'homme fortuné ce que le plancton est à la baleine
Elle ne se réveille que quand son corps est fatigué de dormir
Let’s say for argument’s sake that one knew someone who had committed a gross crime. Someone dear to one. What would one do?
Mon téléphone vibre et je songe à l'ignorer.
C'est Ayoola.
Mon cœur loupe un battement.
" Oui ?
- Korede."
Bizarrement, je ne peux pas l'imaginer se résoudre à poignarder un homme si elle n'avait pas ce couteau-là sous la main; c'est presque comme si c'était lui qui décidait de donner la mort, indépendamment de la volonté d'Ayoola. Cela dit, est-ce si difficile à croire ? qui osera prétendre que derrière tout objet ne se cache pas une intention ? Ou que les intentions cachées de ses anciens propriétaires ne continuent pas à l'orienter vers sa raison d'être ?
Il n’allait pas non plus rester ici éternellement. Il n’était pas un fauteuil, un lit, un stéthoscope, mais un patient, et les patients, ça repart un jour ou l’autre – en vie, ou pas.
Chaque jour, je découvre la quantité de travail nécessaire à la publication d’un livre, (...)
À cette heure de la nuit, il n’y a pas beaucoup, voire pas du tout de circulation sur le Third Mainland Bridge. Comme il n’y a pas non plus d’éclairage le long du pont, c’est presque le noir complet mais, tout au bout, on aperçoit les lumières de la ville. Nous l’emmenons là où nous avons emmené le dernier – par-dessus le pont, et dans l’eau. Au moins, il ne se sentira pas seul.
« Chez les Yorubas, la coutume veut qu’on prénomme des jumeaux Taiwo et Kehinde. Taiwo est l’aîné, celui qui sort en premier, et Kehinde, par conséquent, le puîné. Sauf qu’il est aussi l’aîné, parce que c’est lui qui a dit à Taiwo : « Sors le premier, et va essuyer les plâtres. »
Sa voix est comme des ongles sur un tableau noir.
Dans les pays occidentaux, on peut chanter sous pluie ; ici, on finirait noyé.