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Citations de P.D. Viner (17)


« Les véritables monstres ne se cachent pas dans les armoires. » (p. 15)
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-Les monstres n'existent pas, lui dit-il.
La petite fille fronce le nez.
-Regarde quand même. S'il te plaît.
-D'accord.
Elle sert très fort le lapin Galipette tandis que son père se glisse au bas du lit et s'agenouille par terre, soulève la couette d'un côté et fouille les ombres du regard.
-Il n'y a rien.
-Tu es sûr ?
Même à cinq ans, elle sait qu'on ne peut pas se fier aux adultes pour ces choses là. Ils ne font pas très bien la différence entre ce qui se trouve dans le noir et ce qui ne s'y trouve pas.
-Je suis absolument, parfaitement, certain qu'il n'y a rien sous ton lit.
-Regarde dans l'armoire.
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Patty entre dans le café, percevant tout du long le sang de l'homme qui l'appelle. Il n'y a qu'un seul client, un chauffeur de taxi, assis dans un coin. Patty l'étudie. Observer les gens reste un de ses passe-temps favoris et elle ne peut résister à l'envie de deviner son histoire. Leurs regards se croisent un instant. Il a une expression hagarde, comme un homme sur qui l'on a fait pression ou qui l'a fait lui-même. A-t-il besoin de cet argent pour financer une accoutumance ? Ou éprouve-t-il simplement le besoin de bouger sans cesse, de rester éveillé comme un requin, mû par l'irrésistible besoin d'avancer, sans prendre le temps de réfléchir ? Et lui, que verrait-il en elle : est-ce qu'elle empeste le désespoir ?Perçoit-il qu'elle ne vit que pour la vengeance, qu'elle n'a survécu que dans un seul but : attraper l'homme qui a pris la vie de Dani et les a tous précipités dans ce rude hiver éternel de perte et de chagrin ?
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Il l’a vue tressaillir pendant qu’il lui mentait – de toute évidence, c’était une femme qui avait entendu beaucoup de mensonges et savait les reconnaître (...)
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Va-t-elle attendre jusqu’à geler sur place ?
Elle observe la neige et guette les premières rumeurs d’un moteur. Elle a la sensation qu’on vient de la placer dans le cabinet d’un magicien et qu’elle attend qu’on la scie en deux.
Puis, dans les ténèbres, un peu plus loin, le halètement d’un moteur. Elle tremble un peu, mais sa maladie n’est pas en cause. Elle n’a pas besoin de ses médicaments : c’est le trac.
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Un jour, il s’éteindra. Sera-t-elle là à ce moment précis ? Pour entendre le corps prendre sa dernière inspiration, les poumons se dilater puis s’arrêter, si bien que l’air s’échappe et qu’il n’y a plus rien ? Plus rien. Cette idée l’effraie. La solitude la terrifie.
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Elle s’enveloppe de ses deux bras. Il fait froid dans la chambre, mais elle ne le remarque pas, elle aime simplement sentir des bras autour d’elle. Elle voudrait tellement se souvenir de cette enfant, se revoir toutes ces années auparavant. Quel âge avait-elle, cinq ans ? Ce sérieux, cette confiance en elle, quand tout ça a-t-il disparu ? Mais bien sûr, elle connaît la réponse.
– Dani… appelle-t-il dans son sommeil.
– Chuut, dors tranquille. Je suis là.
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Dani regarde cette version plus jeune d’elle-même se fondre dans les ombres de la nuit. Son père reste encore quelques instants figé dans le passé. Elle sourit de le voir si jeune, si séduisant. Un sourire triste. Lentement, les cheveux noirs, le visage lisse, les vêtements élégants s’effacent. Seul reste, étendu sur le lit, son double plus âgé. Ses cheveux sont poivre et sel désormais, son visage anguleux et ridé. Il dort, mais pas du sommeil du juste. Ses nuits sont hantées par des visions. Plus de vingt années de terreurs nocturnes, et elle en est la cause.
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– Les monstres n’existent pas, lui dit-il.
La petite fille fronce le nez.
– Regarde quand même. S’il te plaît.
– D’accord.
Elle serre très fort le lapin Galipette tandis que son père se glisse au bas du lit et s’agenouille par terre, soulève la couette d’un côté et fouille les ombres du regard.
– Il n’y a rien.
– Tu es sûr ?
Même à cinq ans, elle sait qu’on ne peut pas se fier aux adultes pour ces choses-là. Ils ne font pas très bien la différence entre ce qui se trouve dans le noir et ce qui ne s’y trouve pas.
– Je suis absolument, parfaitement, certain qu’il n’y a rien sous ton lit.
– Regarde dans l’armoire.
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Il scrute la foule des corps en mouvement sur la piste de danse. Ils ont tous l’air de bien s’amuser. Certes, une grande partie des femmes sont payées pour ce faire, et pour donner du bon temps aux hommes riches qui rôdent autour d’elles. Tant de choses sont une illusion. C’est le temple du plaisir et il est son gardien.
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Il est peut-être l’homme le plus recherché de Londres, voire le plus détesté. Il est connu sous le nom de « Loup noir » et certains l’ont surnommé « le Diable ». Il n’arrive pas à se souvenir de tous les hommes qu’il a tués. Telle est la prérogative des monstres : la faculté d’oublier.
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Elle lui manque depuis le jour de sa naissance, il regrette de ne pas avoir été plus présent, de ne pas avoir été davantage qu’un père du dimanche. Mais les regrets ne servent à rien et les rêves ne se réalisent pas.
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Le tueur nettoie les zones qu’il a mordues à l’aide de produits à base d’eau de Javel. Il est prudent, ces actes sont prémédités. Il ne laisse pas de place à l’improvisation.
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En fait, ce qui l’excite vraiment, son seul intérêt dans la vie, est d’arrêter un assassin et de faire en sorte qu’il ne fasse plus jamais de mal à personne. Cet instant où le coupable se retrouve pris au piège, où le désespoir se lit dans ses yeux, emplit Tom d’une euphorie qui peut durer des mois.
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D’une certaine manière, les victimes d’autopsies ont l’air plus mortes que les autres. Mais c’est absurde. Comment peut-on être plus mort que mort ?
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Il aimerait demeurer silencieux, laisser le temps s’écouler, comme du sable entre ses doigts, mais, s’il veut reprendre du service, il doit jouer le jeu, faire tomber le masque, rien qu’un peu. Comme dirait Freud, tout se rapporte au cul.
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C’était pire quand il était agent de liaison familiale : il pleurait tout le temps mais, depuis, ça s’est calmé. Un peu, en tout cas. Il a vu deux psychiatres, en secret bien sûr, dans l’espoir d’obtenir de l’aide. L’un d’eux lui a prescrit des médicaments qui lui donnaient soif et le rendaient malheureux. L’autre lui a dit que la compassion était un don du ciel. Il a rapidement mis un terme à ces deux thérapies. Il a appris à vivre avec les larmes, les regards bizarres que lui jettent ses collèges, et les murmures de lassitude. Tout cela n’a pas d’importance.
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