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Citation de Pecosa


Pecosa
22 septembre 2021
Contexte: Paris, 1924, "épicentre de l'anarchisme espagnol", suite au coup d'état de Primo de Rivera

(...)meeting de protestation motivé par le premier anniversaire du coup d'Etat de Primo de Rivera... célébré avec trois semaines de retard, histoire de ne pas démentir une réputation espagnole bien méritée (...)

Il y avait là les gens les plus divers, mais tous réunis par une double qualité: être espagnols et exilés. Les libertaires prédominaient, car Paris est à ce moment-là l'épicentre de l'anarchisme espagnol, mais il y avait aussi un grand nombre de communistes, de républicains et de catalanistes, de syndicalistes et d'intellectuels, et même des fugitifs et des déserteurs. En définitive, tous ceux qui pour une raison ou une autre ont dû se réfugier en France, pour fuir les coups et les tortures de la Garde civile espagnole. Etaient présentes des grandes figures politiques du moment, comme Marcelino Domingo ou Francesc Macià; ou même, en dépit de sa très vive inimitié avec Blasco Ibáñez,$, Rodrigo Soriano, le politicien et journaliste qui s'était battu en duel quelques années plus tôt avec Primo de Rivera en personne. Des intellectuels renommés, comme Eduardo Ortega y Gasset, qui avait dû s'exiler en France pour avoir crié "Vive la liberté" quand Miguel de Unamuno l'était à Fuerteventura, ne manquaient pas non plus ce rendez-vous. (...) Il y avait aussi dans la salle les hommes d'action, comme Buenaventura Durruti, avec son air sérieux de pistolero strabique, ou Francisco Ascaso, qui insistait pour démentir avec son esprit andalou ce qui était un secret de polichinelle: à savoir qui c'est lui qui a tiré l'an dernier sur l'archevêque de Saragosse, Juan Soldevila.
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