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Citations de Pacôme Thiellement (214)


Si nous ne sommes pas capables de devenir le magicien de notre vie rêvée, alors personne ne le fera à notre place.
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Toute minute que nous accordons à Ruquier est une minute que nous retirons à Tolstoï.
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Une superstition moderne voudrait qu'un excès d'analyse nuise au plaisir de l'oeuvre d'art. C'est une vision extrêmement réductrice du plaisir esthétique. Et une oeuvre qui épuiserait sa grandeur et sa puissance dans l'épreuve de sa dissection ne serait pas d'une portée très haute. On ne perdrait honnêtement pas grand-chose à l'exercice, de toute manière. Si l'on suit Dante, au contraire, le plaisir artistique est décuplé par l'immersion du spectateur (ou du lecteur, de l'auditeur) à l'intérieur de son processus créatif. La recherche des significations enchâssées dans une oeuvre d'art est l'activité participante du lecteur (ou du spectateur) dont l'objectif est bien l'assimilation de l'oeuvre d'art et de ses composantes, et sa régénération dans dans son propre corps. La confrontation à une oeuvre d'art authentique modifie notre manière de penser, de vivre, de mouvoir notre corps dans l'espace, de percevoir l'action de nos semblables dans la vaste composition du monde. C'est ce qui sépare un modeste divertissement d'une aventure artistique (initiatique ou non). Mais la part de divertissement, de jeu, de plaisir, est évidemment partie intégrante de l'opération décrite : l'une n'est rien sans l'autre. C'est pourquoi une oeuvre d'art qui ne procure pas également un plaisir au premier degré n'est pas non plus d'une très haute valeur.

La main gauche de David Lynch
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Seuls les êtres généreux sont susceptibles de voir la Beauté dans ce monde. Eux seuls sont capables de vivre une vie réellement poétique.
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Pacôme Thiellement
Il faut trouver quelque chose pour remplacer le développement personnel. On ne peut tout de même pas leur laisser le développement personnel. Les livres de développement personnel sont mauvais, horriblement mauvais, presque tout le temps, parce qu’ils ont été écrits sans que l’auteur ait vraiment mis sa peau sur la table. Ils ont été écrits vite fait ni faits ni à faire pour vendre, et ils se vendent. Mais le principe initial qui motive leurs lecteurs est bon. La demande est légitime, c’est l’offre qui est affreuse.
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Pacôme Thiellement
Les rêves sont une espace intermédiaire où l'on expérimente des choses inaccessibles pour le corps.
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Ce livre raconte une de mes vies : celle où je me suis retrouvé dans un labyrinthe de malheurs et comment j'en suis sorti.
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Lire un texte sacré, c’est déjà l’interpréter. Et l’interpréter, c’est passer d’une signification à une autre, par étapes successives, et atteindre un point où comprendre le texte et devenir Dieu ne sont plus qu’une seule et même chose.
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Les grands films de cinéma sont ceux qui ont forcé le spectateur à regarder à l'intérieur de lui-même, dans l'espace sans dimension qui sépare l’œil de la paupière, pour montrer les fantômes de la mélancolie et du rêve que son regard, depuis toujours, portait : ces spectres foliacés que la pellicule retira de nos corps depuis son ancêtre direct, le daguerréotype, et qu'elle se mit ensuite à actionner comme les pantins tirés d'un rêve. Par eux, l’œil de la caméra devient l’œil du cauchemar. Roger Gilbert Lecomte l'écrit : "Le rôle véritable du cinéma devrait être par le moyen de ses diverses techniques de transposer sur l'écran toute la vie de l'esprit. Le cinéaste devrait confronter les images qu'il puise au fond de lui-même et les images qu'il projette sur l'écran jusqu'à ce que l'expérience lui donne l'intuition d'une coïncidence approchée au plus près."

La main gauche de David Lynch
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"Freaks parle de ce que le cinéma ne prend pas en charge, non seulement le cirque errant, la parade des singularités, mais aussi la disparition progressive du Carnaval comme réminisicence de l'âge d'Or. "
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Il n’y a pas, il n’y a même jamais eu « rien à comprendre » aux films de David Lynch, et encore moins à Twin Peaks. Ce que ses fictions nous présentent ne sont absolument pas, comme il le laisse volontiers entendre, des sensations et des visions dont il ne sait pas lui-même ce qu’elles veulent dire. Ce ne sont pas non plus de purs phénomènes esthétiques ou des jeux de surface sur le kitsch des codes cinématographiques. Quelle qu’ait été la part du rêve éveillé ou de la vision dirigée dans l’élaboration de ces différentes images mouvantes, il ne s’agit pas non plus des productions de son inconscient. Bien au contraire, à l’instar de Dante pour la Divine Comédie, il s’agit de la constitution d’une poétique , et la poétique est toujours une communication par signes.
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Ça n’était pas la première fois et ça ne serait pas la dernière. Le tunnel vertical de chair, de sang, de terre et de mousse était d’une profondeur abyssale et Léon Tzinmann n’arrivait plus à savoir s’il descendait ou s’il remontait. La vitesse était si grande : c’était comme si les notions de haut et de bas s’inversaient, et l’ascension vers l’Éternité devenait une chute dans le Temps. Alors qu’il ne cherchait plus à retenir les quelques bricoles – bagues, pièces de monnaie, papiers d’identité, stylo-plume à encre violette, porte-clés à l’effigie de Thot – qui s’envolaient et fuyaient ou s’encastraient dans la terre, Léon voyait tomber, mais dans l’autre sens, une souris noire et blanche, une vingtaine de chats bleus et roses, une mouette, des lucioles, un renard, des 
jaguars, un dingo, deux huppes, un banc de poissons, une chèvre cyclope, une guenon, une fausse tortue…
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Car il ne s’agit pas de voir. Il ne s’agit jamais seulement de voir. Il s’agit de modifier la réalité en rehaussant la qualité de notre regard. A la fin du combat que représente une telle création, l’artiste est enfermé dans le monde qu’il a rendu possible et il ne peut pas sortir. Mais son œuvre est là, devant nos yeux, entre nos mains, et c’est à nous d’en libérer le potentiel de transfiguration épiphanique toujours présent.
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Sans malheur, pas de bonheur.
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Toute une vie ne suffirait pas à apprendre à vivre. Heureusement que nous en avons plusieurs.
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expliquant la démarche de Dante dans la Divine Comédie : Il y explique également – et c’est toute la nouveauté et la grandeur de son opération poétique – que, non seulement les textes sacrés, mais également les textes profanes doivent être compris selon des couches de significations superposées, et donc qu’une multiplicité d’interprétations est également légitime dans le cadre d’une œuvre d’art réalisée par un individu.
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Les grands films de cinéma sont ceux qui ont forcé le spectateur à regarder à l’intérieur de lui-même, dans l’espace sans dimension qui sépare l’œil de la paupière, pour montrer les fantômes de la mélancolie et du rêve que son regard, depuis toujours, portait.
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Pacôme Thiellement
L’idée est de réduire la mémoire nécessairement lourde et pénible des multiples entraves qu’elle génère en une poignée d’épisodes aisément mémorables [...]. Un petit Mémorandum qui me permette, sinon, d’oublier le reste, ne plus lui accorder autant d’importance. [...] Pour cela il a fallu trier, choisir un nombre limité d’épisodes ou de situations, les lier, les interpréter. [...] je me souviens de très peu de choses désormais, seulement l’essentiel, une poignée de petites choses qui me permettra d’affronter la suite de ma vie.
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citant Dante dans la Divine Comédie :

O vous qui avez l’entendement sain, voyez la doctrine qui se cache sous le voile des vers étranges.
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Les hommes se retournent dans leur miroir comme les enfants dans leur lit : pour trouver le sommeil. La constance apparente des choses est ce sommeil ; la permanence du visible alliée à la confiance que notre identité ne va pas nous faire faux bond pendant la nuit.
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