La vie passe aussi vite que les nuages d'automne ;
Parents et amis sont comme les badauds d'un marché ;
Le démon de la mort rôde, furtif, comme les ombres du crépuscule ;
L'au-delà est [pour nous] comme un poisson transparent en eau trouble ;
Le monde, comme le rêve de la nuit passée ;
Les plaisirs des sens, comme une fête illusoire ;
Et les activités ordinaires aussi futiles
Que les ondes se succédant à la surface de l'eau.
La vie passe aussi vite que les nuages d'automne ;
Parents et amis sont comme les badauds d'un marché ;
Le démon de la mort rôde, furtif, comme les ombres du crépuscule ;
L'au-delà est [pour nous] comme un poisson transparent en eau trouble ;
Le monde, comme le rêve de la nuit passée ;
Les plaisirs des sens, comme une fête illusoire ;
Et les activités ordinaires aussi futiles
Que les ondes se succédant à la surface de l'eau.
Dans cette claire vacuité
où les pensées passées se sont évanouies
sans trace aucune,
Dans cette fraîcheur
où les pensées à venir ne sont pas encore :
A l’instant où s’établit le mode naturel sans fabrications,
Voici cette conscience qui, à ce moment,
est en elle-même tout ordinaire,
Et dès que vous tournez votre regard nu sur vous-même,
Ce regard qui n’a rien à voir débouche sur la clarté,
La Présence dans son évidence, nue et vive,
C’est une pure vacuité qui n’a été créée d’aucune manière.
Un état inaltéré où clarté et vide sont indivisibles,
Ni éternel puisque rien n’y existe vraiment
Ni néant puisqu’il est clair et vif.
Il ne se réduit pas à l’un,
étant présent et limpide en toutes choses.
Et n’est pas le multiple,
car tout y est d’une saveur unique dans l’inséparabilité,
Telle est cette Présence intrinsèque
et elle n’est rien d’autre.