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4.08/5 (sur 84 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 12 01 1955
Biographie :

Jean-Marie Palach est né dans le Sud-Ouest de la France mais ses parents ont rapidement rejoint la capitale. Après des études d’ingénieur à Toulouse, il s’est de nouveau installé dans la région parisienne où, depuis des années, il participe à la mise en place des politiques sociales nationales. Récemment, il a renoué avec une passion ancienne – l’écriture.
Lauréat de plusieurs concours de nouvelles, il a rédigé son premier roman en conservant dans cet exercice la densité et la vivacité propres aux textes courts.

Pour la date de naissance :
https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782954683362-les-aventures-de-loic-le-corsaire-t-1-sabre-d-or-jean-marie-palach/

Source : http://www.polarspavillonnoir.com et http://www.nouvellesplumes.com/
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
En dépit des conseils de prudence maintes fois réitérés, personne ne modifie de gaieté de cœur un mot de passe, sauf contrainte majeure. En clair, un piratage en bonne et due forme ou l’obligation émise par un site d'insérer un chiffre, une majuscule, une minuscule ou un caractère spécial. Les plus sarcastiques affirmeront qu’il faut avoir un caractère spécial pour introduire un caractère spécial dans un mot de passe.

Qu'est-ce qu un caractère spécial ? Un caractère éloigné de la norme, excessivement jaloux, ou possessif, ou introverti, ou susceptible, de nature à affecter les interactions sociales, la vie amoureuse, la carrière professionnelle, répondrait un psychologue.

Non! À l'ère de la 5G, un caractère spécial est un #, un @ ou autres billevesées numériques, ni plus, ni moins !
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- Pendant longtemps, je me suis battu, j’ai tué des gens, c'était eux ou moi, j’ai perdu des frères d'armes. Une loi dure, mais équitable. Tu tues ou tu meurs, la chance et le destin désignent les gagnants et les perdants. J'ai gagné.

Je suis resté muet. Je lisais sa sincérité dans ses yeux.

- Et un jour, nous avons encerclé un village rebelle, au Tchad. Une fusillade d'enfer. Les assiégés ont vendu chèrement leur peau. Deux compagnons se sont écroulés près de moi. Nous avons déclenché un déluge de feu sur les habitations. Un vacarme assourdissant et puis, des gémissements. Je me suis avancé au milieu des décombres. Une femme se tordait de douleur, allongée sur le sol, agonisante, son bébé inerte à côté d'elle, le crâne éclaté. Elle m'a réclamé de l’eau, je l'ai fait boire à ma gourde. Elle m’a souri. Avant de mourir, elle a prononcé une phrase, une sorte de testament, j’en étais le dépositaire : « Merci, vous êtes un homme bon ! ».
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J'ai eu du bol, ma boîte m’a viré dans un plan social avec soixante-dix pour cent du salaire, j'avais cinquante-huit ans, de quoi glander pépère jusqu’à la retraite.

~ La belle vie ! ai-je acquiescé.

~ En fait, pas vraiment. C'est ce que je croyais, mais je me coltine bobonne à la maison. Elle bosse à domicile. Tant que je travaillais, je ne me rendais pas compte qu’elle avait colonisé l'appartement. Quand j'ai arrêté, les garçons étaient grands, partis, envolés. Le tête-à-tête avec elle, toute la journée, c'est infernal. Dès que je déplace quelque chose, je me fais engueuler. Alors je traîne à l'extérieur et je ne rentre que pour le dîner, ou tard le soir, ça dépend des rencontres. Pas trop tard quand même, sinon elle m'agonit d'injures le lendemain matin, c'est le comble ! Tiens, là, je vais bientôt y aller, elle a préparé un couscous, mon plat préféré. Elle m'a imposé de rentrer avant dix heures.
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Quand elle le déciderait, elle le renverrait en invoquant un des prétextes futiles que ses amants lui avaient balancés à la figure, en exhumant de sa mémoire leurs formules misérables : prendre du recul, te laisser ta liberté, nous quitter en adultes, rester bons amis, gérer nos émotions. Ces abrutis ne manquaient pas de vocabulaire lorsqu'il s'agissait de prendre la poudre d'escampette, en essuyant le minimum de récriminadons. Même ceux pourvus d'un quotient intellectuel largement au-dessous de la moyenne parvenaient à tricoter une ou deux phrases censées persuader la dulcinée éconduite d'éviter de se plaindre. À ces souvenirs, un frisson d'indignation secoua la jeune femme.
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Voilà plus d'un siècle, Jack London expliquait dans ses correspondances qu'il atténuait des événements vécus à la seule fin de ménager son public. S'ils les avaient retranscrits tels quels, les critiques lui auraient reproché ses outrances. Malgré cette précaution, il était taxé d'exagération.

Un siècle après la mort du célèbre écrivain américain, le lecteur demeure chatouilleux, plus d'ailleurs sur les détails que sur l'intrigue principale. Un auteur contemporain de thrillers peut massacrer vingt ou trente personnages, en prenant soin au passage de les torturer et de leur assurer une mort particulièrement atroce, sans que le client ne sourcille.

En revanche, si ledit auteur se trompe dans l'ordre des stations de métro de la ligne 5, ou qualifie l’officier de police d'inspecteur, grade qui n'existe plus depuis 1995, l’acheteur du bouquin dénonce les lacunes de la documentation et crie à l'imposture, à l'amateurisme, à l'ouvrage bâclé, à la mort du petit cheval
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La nuit d'amour dans l'alcôve qu'elle avait choisie scella leur union, une union bâtie sur des fondations incertaines. Lui louait le ciel de lui avoir envoyé inopinément une créature capable de l’arracher à la langueur qui l'anesthésiait. Elle s’extasiait de se savoir démiurge.
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Mina n’exigeait aucune explication. Elle se comportait comme un professeur avisé et omniscient et corrigeait l'ouvrage sans se préoccuper de sa genèse. Sous sa houlette, j'étayais les démonstrations, je soignais les enchaînements, Je dosais les rebondissements, j'approfondissais les personnages et leurs relations complexes, je reprenais les phrases bancales, je polissais les formules. Elle visait l'excellence. Pour une raison obscure, elle s'était entichée du manuscrit au point de m'obliger à modifier des passages stabilisés les jours précédents. Vingt fois sur le métier, elle remettait l'ouvrage et ne lâchait pas un chapitre tant qu’elle ne l’estimait pas parfait.
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Ce qui me plaisait, c’était de retrouver chaque soir les personnages de mon roman, d'imaginer les prolongements de leurs aventures, de consulter Mina et d'attendre son verdict. Écrire un bouquin, c’est comme en lire un, en mieux. Une fois que la machine est lancée, les intrigues se déroulent en suivant un parcours logique.

L'auteur ressent un plaisir identique à celui du lecteur, mais il est doté du pouvoir exorbitant d'orienter l'histoire à son gré, en désignant une direction déterminée, parmi les multiples possibilités. Parfois, un chemin étroit s'ouvre dans lequel il s'avance à tâtons. Et là, miracle, l'inspiration vient, les idées se pressent, le minuscule sentier se transforme en une voie royale. L’écrivain écrase frénétiquement les touches du clavier en regrettant de ne pas pouvoir aller plus vite, de crainte de perdre le filon. Ce n’est que lorsqu’il a couché le dernier mot qu’il relève la tête et savoure sur l'écran le produit de son labeur, tellement exigeant et tellement gratifiant.
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Jamais, elle n'avait eu autant d'atouts dans la manche. La victoire ne pouvait lui échapper, une victoire complète, éclatante. Elle ne visait pas un banal succès, mais voulait mériter la queue, les oreilles du taureau et les acclamadons d'un public conquis.

Plus que le jour du mariage de sa meilleure amie, le 30 juin de cette année-là resterait celui de la mue d'une jeune femme trop candide en une impitoyable manipulatrice. Elle appelait cette transformation de ses vœux et s'y sentait prête.
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Le soir, un bistrot parisien ressemble à un hall de gare. Des trains imaginaires y déversent des voyageurs euphoriques ou en perdition. Les premiers sont en couple ou retrouvent des amis, les seconds, de plus en plus nombreux quand l'heure avance, cuvent leur solitude et broient du noir.
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