Avis sur La parade des enfants perdus à 2:32
"En temps de guerre, la vérité est si précieuse qu'elle devrait toujours être protégée par un rempart de mensonges."
Winston Churchill à Téhéran en 1943.
Texte original : "In wartime, thruth is so precious that she should always be attended by a bodyguard of lies."
(page 9).
Le propriétaire du cirque, la femme qui me fixait d'un air dégoûté, le géant assis sur la chaise - comme les personnages d'une histoire que me lisait ma mère.
Un cirque en pleine guerre, ça existe donc encore ?
J'aurais été moins surprise de me retrouver sur la lune.
- Tout va bien. C'est un beau bébé, a répondu le médecin.
Je n'étais pas censée voir l'enfant, mais quelque chose clochait dans sa voix, son front plissé, ses yeux fixés sous le drap. En me penchant, j'ai aperçu deux yeux noir charbon qui n'avaient rien d'aryen. J'ai compris le désarroi de l'accoucheur : mon enfant n'entrait pas dans les canons de la race parfaite. Des gènes lointains avaient ressurgi pour lui donner ces yeux sombres et ce teint olivâtre. Il n'appartiendrait jamais au Lebensborn.
Vivre en Europe, travailler avec Jack. Soudain, le potentiel lui apparut dans toute son ampleur. Maintenant, elle était libérée du passé, enfin libre de vivre ses rêves.
L’horloge était son bien le plus cher, mais, finalement, ce n’était qu’un objet, et personne ne pouvait se permettre de s’attacher autant en cette période troublée.
Chacun a droit à un procès équitable. Ça a peut-être l’air d’un cliché, et souvent ce n’est pas joli, joli. Les gamins que je vois ont souvent commis des actes terribles. Ils ont fait souffrir des membres de leur famille, des inconnus, des animaux, d’autres enfants. Parfois pour une raison, parfois sans. Néanmoins, ils méritent tous d’être entendus.
Par ici, les gens sont encore marqués par des décennies de communisme durant lesquelles il valait mieux garder profil bas pour éviter les ennuis ; alors, ils ne se mêlent pas des affaires des autres et ne pressent pas les inconnus de questions.
Les juges témoignaient de la compassion à l’égard des personnes âgées et fragiles, d’une part parce qu’il paraissait peu probable qu’elles récidivent, mais aussi parce qu’ils avaient l’impression de condamner leurs propres grands-parents.
Et il n’y avait rien de personnel ni de très flatteur dans la chose. Il était venu la trouver uniquement parce qu’il avait besoin d’elle, comme d’un plombier pour ses toilettes bouchées ou d’un mécanicien pour sa voiture en panne.
Chaque minute, l’horloge émettait un obligeant tic-tac, semblable à un soupir, comme si le fait d’actionner la grande aiguille lui demandait un gros effort.