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3.86/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Athènes , 1959
Biographie :

Panagiotis Agapitos (Παναγιώτης Αγαπητός) est un chercheur universitaire et écrivain grec spécialiste de l'histoire, de la littérature et de la culture de Byzance.

Il a fait ses études en histoire byzantine et musicologie à Munich et Boston et a obtenu un doctorat à l'Université d'Harvard (en 1990).

Il est professeur de littérature byzantine à l'Université de Nicosie (Chypre) depuis 1992.

Il a écrit des romans historiques ayant pour cadre l'Empire byzantin.

Source : Wikipédia
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Bibliographie de Panagiotis Agapitos   (3)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Peut-être voudrais-tu te rafraîchir un peu, maître?» dit-il
à Léon. Celui-ci, légèrement surpris, regarda son vieil intendant, prit la serviette, s’essuya le visage et but dans la coupe.
« Merci à toi, Nikolaos, de ne pas être fatigué de veiller
encore sur moi, lui répondit-il avec tendresse. Mais il serait mieux encore de t’occuper de Photios, ajouta-t-il brusquement. Ce garçon ne vit que dans ses livres ! Je me demande vraiment pourquoi j’ai accepté de le prendre avec moi dans cette mission diplomatique chez les Arabes. Dis-moi, à quoi peut bien servir dans une ambassade un blanc-bec qui n’a même pas encore terminé l’école?»
Sa voix avait pris un ton froid et agressif
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« Quel échafaud imposant, protospathaire*! Tu l’as
remarqué, je suppose. On dirait bien qu’ici, aux limites
extrêmes de notre État, les meules de la justice s’appliquent à broyer du mieux qu’elles le peuvent», déclara-t-il d’un air plein de sous-entendus et d’une voix de basse bien travaillée.
C’était le spathaire* Iorgos Fasganos, un homme dans la
trentaine, de grande taille, particulièrement corpulent, totalement chauve et désespérément superficiel, mais vêtu avec un goût recherché et un luxe ostentatoire. Il tenait d’une main un foulard de soie avec lequel il s’essuyait la bouche et le cou tandis que de l’autre il s’éventait le crâne à l’aide d’un chapeau de paille.
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« Seigneur Léon, dit-il à l’homme avec respect, nous
sommes arrivés à la patte-d’oie d’où part la route vers le
camp fortifié de Césarée*. Il nous reste un peu plus de quatre milles pour arriver à la ville. J’ai envoyé un sous-officier au camp pour les avertir de l’arrivée de l’ambassade. Au cas où ils veuillent nous escorter.
— Merci, Pétronas. Attendons donc leur arrivée», répondit Léon avec une mauvaise humeur non dissimulée. Le drongaire salua avec vivacité, s’éloigna en menant son cheval devant la voiture et lança un ordre. Lentement, comme un animal au pas lourd et fatigué, le convoi s’arrêta.
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L’homme s’abandonna un assez long moment au spectacle de cet échafaud. Quelle mort horrible, mais comme elle était impeccablement mise en scène! Il tourna la tête. À un demi-mille au-delà de l’échafaud, en direction du nord, on distinguait, comme en suspens dans la brume de chaleur, la forme indistincte d’un mur de briques encadré par deux tours carrées. Au centre du mur, pareille à une bouche de pierre, trônait une porte fermée au-dessus de laquelle s’avançaient deux bretèches de bois recouvertes de chaume. À gauche et à droite de la porte pendaient deux oriflammes qu’aucun souffle de vent n’agitait.
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Laissant Photios dans ses coussins, Léon descendit avec
précaution et passa de l’autre côté du haut véhicule pour s’y protéger du soleil. Derrière la voiture, on entendait un
vacarme incohérent fait de commandements, de cris, de hennissements, de claquements de sabots de chevaux, de braiments de mulets. Il essaya d’imaginer ce qui se passait.
Comme surgi de nulle part, un homme âgé, voûté par les
années, vêtu d’un long vêtement très simple mais fait de bon coton et portant sur son crâne chauve un petit bonnet de feutre apparut à ses côtés. Il tenait une serviette et une coupe.
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Le rideau de droite du chariot fut brusquement écarté,
dévoilant un officier de cavalerie. Ses longs cheveux étaient noués sur la nuque, dégageant un beau visage. Il devait avoir dans les vingt-deux ans, mais ses yeux vifs le faisaient paraître plus jeune. Il avait noué autour de son cou un foulard de couleur voyante et un grand anneau pendait coquettement à son oreille gauche. Par-dessus une courte tunique, il portait une cuirasse de cuir et sur son épaule gauche étincelait l’insigne de drongaire* de la Veille.
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Le jeune homme, découragé, se renfonça dans les coussins de son siège. Son visage adolescent, bien dessiné, sa peau rose et douce, ses cheveux d’un blond foncé, ses doigts fins qui pressaient un petit livre, tout comme la bague en or qu’il portait à l’index droit, révélaient une origine noble. Photios serra le livre plus fort, faisant blanchir les articulations de ses mains. Malgré le dégoût qui l’avait submergé, il s’efforça de regarder à nouveau l’échafaud.
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L’homme assis dans la voiture couverte écarta le rideau
situé à l’avant et regarda au-dehors. La vue qui s’offrait au
tournant de la route n’avait rien d’agréable. Trois hommes à demi nus étaient empalés sur des pieux pointus érigés sur les larges planches d’une estrade de bois. Leurs bras écartés avaient été liés à des montants horizontaux formant une croix avec les pieux ; leurs têtes tondues étaient maintenues en arrière par une corde.
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La voiture avait continué à avancer et s’était rapprochée
de l’impressionnant échafaud de bois. L’odeur infecte des
cadavres et les hurlements des chiens étaient maintenant
insupportables. L’homme se raidit involontairement et se
dissimula derrière le rideau de gauche.
«C’est la fête de Job le Juste aujourd’hui. Que Dieu leur
pardonne leurs péchés !» murmura d’une voix défaillante le
jeune homme assis à côté de lui. Et il se signa.
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Membres tordus et visages déformés étaient figés dans la lumière livide du soleil. Du sang séché et des excréments recouvraient pieux et planches. Les corps de deux autres hommes, éviscérés, les bras coupés à hauteur des coudes, gisaient au pied de l’estrade. Un vol de corbeaux s’était posé sur les montants horizontaux ; ils s’attaquaient en croassant aux têtes et aux mains des cadavres empalés.
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