À partir du Nouvel An, la famine fit rage. Plus de deux cents familles virent leur dernière ration de malaï épuisée. Certains vendirent leur bête de somme, un bœuf, un cheval ou la vache à lait. D'autres, espérant trouver du secours, furent obligés, à la fin, de tuer la bête qui ne pouvait plus se tenir debout. Mais le plus grande partie du bétail creva de faim, après avoir rongé la dernière tige de maïs, la crèche et les poutres de l'étable. Chaque jour on voyait des traîneaux transportant hors du village une charogne que des meutes de chiens dévoraient immédiatement. (P. 118)