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Critiques de Paolo Di Paolo (18)
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Où étiez-vous tous

Rome automne 2009, Italo Tramontane, étudiant en histoire contemporaine, a bien du souci, son père professeur fraichement retraité a renversé un ancien élève avec sa voiture, le jeune homme n’est que légèrement blessé mais les parents pourraient porter plainte, sa mère part pour Berlin faire un break, il apprend que sa jeune sœur est justement très amoureuse du jeune homme renversé et que son père aurait peut-être fauté avec une collègue de travail l’année passée. Bref la famille Tramontane est en pleine tourmente, si seulement son professeur acceptait son projet de thèse sur l’Italie de Berlusconi. Italo, bienvenue dans le monde des adultes !



Quelle bonne idée de parler de l’Italie de Berlusconi à travers un roman d’apprentissage tendre et poétique. A l’entré en politique de Silvio Berlusconi, le grand-père d’Italo, est frappé par un ictus,( amnésique ?), seul moyen de défense d’un vieux monsieur, compagnon de route du parti socialiste italien. On l’a compris l’histoire de la famille Tramontane sera l’histoire de l’Italie durant ces vingt dernières années.



Paolo Di Paolo tendrement désenchanté, comme son héros, pose un regard très humain sur ses compatriotes qui essaient tant bien que mal de vivre après quinze années de Berlusconi. Roman d’une génération, roman d’un jeune historien qui veut garder espoir, Rome sous la neige, un amour de lycée qui ne vous a pas oublié, et les volumes de « l’histoire du socialisme Italien » sur l’étagère de la bibliothèque : La vie peut commencer
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Tanta vita !

Turin 1926, à vingt-quatre ans, Piero Gobetti jeune éditeur antifasciste doit fuir Turin, quitter sa femme et son jeune fils pour s’exiler à Paris. Après la prise de pouvoir de Mussolini en 1922 puis l’assassinat du député socialiste Matteotti en 1924, l’air est devenu irrespirable pour les idéalistes comme lui. Il souffre Piero, à Paris entouré d’amis journaliste il rêve de reprendre ses activités éditoriales, mais les séquelles d’un passage à tabac par des fascistes l’on rendu si faible. Turin 1926, Moraldo jeune étudiant naïf, et en quête d’identité politique rêve de se faire publier, Gobetti, si sûr de lui, serait la bonne personne, mais comment le rencontrer ?



Entre Turin et Paris, tout doucement et avec tendresse, Paolo di Paola nous raconte un apprentissage d’homme dans cette Europe déjà gangrénée par le fascisme. Il nous propose aussi en creux une biographie de Piero Gobetti, véritable légende en Italie, poète, philosophe, martyr de l’opposition à Mussolini, dont il avait, très tôt, jugé toxique la politique.



C’est après l’effondrement du communisme en Europe dans les années 90 que Piero Gobetti a été redécouvert, en 1995, la réédition de son livre phare « Revoluzione Liberale » est un succès et à Turin « Il Centro Piero Gobetti » continue à rendre vivante sa pensée.



« Tanta Vita » est un livre politique fragile et délicat à l’image de son héros et Paolo di Paolo sait rendre prégnante l’atmosphère lourde du début du XXe siècle en Europe. Assurément un auteur à suivre.
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À Rome avec Nanni Moretti

Voilà un ouvrage original et singulier qui change des biographies de réalisateurs classiques.



On le doit à Paolo di Paolo ( dont on avait beaucoup aimé le roman Tanta Vita il y a trois ans et et Giorgio Biferali deux grands amateurs du cinéma de Moretti, qui nous propose un fort une jolie plongée dans la Rome de Nanni Moretti, entre guide touristique et analyse de films.



On a toujours associé Rome à Moretti, autant que Woody Allen à New York, surtout depuis Journal Intime, où l'image de Moretti zigzaguer en Vespa est rentré dans l'imaginaire de tous les cinéphiles.



La première partie de ce Journal Intime , prix de la mise en scène à cannes en 1994 et longue balade en vespa dans les rues de Rome au mois d'août, est une ode au cinéma un hommage à Pasolini et également une critique de l'urbanisme romain.



Ce que j'ignorais avant de lire ce livre c'est que sur les douze films du maestro, onze films, ont été tournés à Rome ( à part la Chambre du fils tourné à Ancome).



Reprenant chronologiquement les films de Moretti, les deux auteurs recensent les lieux mis à l'honneur par le cinéaste et s'y rendent sur place pour reprendre les traces des personnages de ses films , même les lieux les plus intimes dévoilent leurs secrets sous la plume de ces deux auteurs particulièrement inspirés.



Places, fontaines, terrasses, bancs publics,: l'angle choisi par les auteurs de ce beau livre est l'occasion de dresser un inventaire du cinéma de Moretti, entre politique, religion, gastronomie, famille....


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Où étiez-vous tous

Lors de mes dernières vacances, passées en Italie, j’ai eu envie de lire un auteur italien contemporain, un jeune auteur parlant de son pays. La sortie du livre de Paolo Di Paolo tombait à point nommé. Prolifique trentenaire, il a, selon la quatrième de couverture, écrit un roman générationnel disséquant l’ère berlusconienne.



C’est un livre que je qualifierais pour ma part d’impressionniste. Le jeune narrateur y évoque ses relations difficiles avec son père, son enfance, son rapport à l’histoire, à la politique, sa perception du temps qui passe. Il en résulte une atmosphère empreinte de nostalgie.

Et s’il s’en dégage des éléments vraiment propres à son pays - le jeune homme insiste sur l’omniprésence de Berlusconi et l’abêtissement de la société qui caractérise les quelque 20 années pendant lesquelles il a été à la tête du gouvernement - il en ressort également des sentiments et des interrogations plus universels, sur le rapport d’un individu peut entretenir avec sa famille et avec l’histoire de son pays, sur la manière dont une personnalité se construit entre contexte intime et environnement social.

A travers différentes traces qu’il découvre et commente - des photos personnelles, des articles de journaux, des éléments architecturaux... - et en tentant d’ordonner ses souvenirs, il s’efforce d’établir une cohérence au sein de sa propre existence, mais aussi entre lui-même et le monde qui l’entoure.



C’est un texte très personnel où chaque lecteur peut trouver un écho à ses propres expériences et à ses souvenirs. Le jeune adulte qui s’exprime nous renvoie à une part de nous-mêmes qui nous le rend attachant.


Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Où étiez-vous tous

Où étiez-vous tous de Paolo Di Paolo, c’est l’histoire d’une famille ordinaire romaine dans l’Italie de Berlusconi, les Tramontane.

Italo Tramontane, le fils de famille nous ouvre les portes de la maison familiale et nous narre les différentes mésaventures de sa famille.

Le père d’Italo, Mario professeur en retraite et écrivain sans éditeur a renversé un de ses anciens élèves avec qui, il avait eu maille à partir devant son ancien lycée. Et pas n’importe quel élève, Thomas Marangoni le garçon dont est amoureuse sa fille Anita. Un accident sans gravité au premier regard mais qui va occasionner bien des tracas à toute cette famille.

Italo, étudiant en Histoire contemporaine, propose les années Berlusconi comme sujet de thèse à son directeur de recherche. Son professeur lui donnera t-il son feu vert ? Ce sujet n’est-il pas hors-sujet justement pour une thèse en Histoire Contemporaine ? Les années Berlusconi c’est leur vie de tous les jours, ce n’est pas encore l’Histoire.

A partir du quotidien de la famille Tramontane, Paolo Di Paolo veut nous faire réfléchir sur un sujet important : l’Histoire contemporaine et son rapport à l’actualité.

On retrouve dans le roman de Paolo Di Paolo des coupures de presse (La Repubblica, Corriere Della Sera, La Stampa, Il Messaggero) relatant les évènements importants qui ont eu lieu entre 1993 et 2010.



Paolo Di Paolo signe un roman très intelligent qui nous fait réfléchir sur l’essence même de l’Histoire. Qu’est ce qui fait l’Histoire ? Sommes- nous des acteurs de l’Histoire ?



Paolo Di Paolo, une jolie plume à découvrir et à suivre.



Merci aux éditions Belfond et à Masse Critique pour ce sublime roman.

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Dove eravate tutti

Le jeune auteur italien, qui a reçu deux prix pour ce livre, "Où étiez-vous tous ?" a voulu écrire un roman générationnel, celui de la "génération Berlusconi", dont toute la jeunesse, depuis ses dix ans en 1993, a été placée sous le signe du magnat politicien, dans cette Seconde République dont la responsabilité incombe bien aux pères, aux adultes qui ont permis à cet étrange système politique, comparé à un navire de croisière en fête permanente, d'exister....jusqu'à ce que les lumières et les illusions vacillent.

Son ambition est aussi de mêler la grande et la petite histoire en suivant les interrogations du narrateur, Italo, sur son père, professeur à la retraite accusé d'avoir volontairement renversé avec sa voiture un ex-élève chahuteur, auteur à ses heures d'un billet anonyme accusant son enseignant d'adultère. L'ordre immuable de la famille, le respect dû au père autoritaire en est remis en cause, les certitudes morales et existentielles volent en éclat, tandis que la mère de famille part à Berlin pour prendre de la distance...

Roman de la remise en question, de l'impossible rêve de traiter de l'histoire contemporaine à travers ses traces matérielles (articles de journaux) et celles qu'elle a laissées dans nos vies, interrogation sur le sens d'une vie débutée sous des auspices trompeurs, ce court opus ne manque pas d'ambition, mais privilégie plus l'histoire familiale et la confrontation avec les parents, qu'il n'en avait peut-être l'intention. Ce qui lui ôte une part de son originalité. De belles réflexions toutefois sur la vélocité d'un monde où tout change sans cesse.

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Où étiez-vous tous

Cela m’a tentée de lire un roman d’un auteur italien pour mieux comprendre le désenchantement des années Berlusconi.

Hélas, je n’ai pas trouvé grand intérêt à l’intrigue liée au père. C’est un professeur qui crée un accident contre un élève détestable dont il ignore que sa fille est amoureuse.

Son fils, Italo, essaye d’écrire une thèse interminable sur Berlusconi. Ce personnage principal est assez insignifiant. Toutefois, j’ai voulu persévérer dans la lecture qui incite à se souvenir des lieux où nous étions, selon la question posée par le titre.

Lorsqu’Italo rejoint sa mère à Berlin où nous étions récemment, le roman a pris une nouvelle tournure. J’ai noté quelques descriptions bien trouvées.

Ensuite, une jeune fille providentielle sauve le livre et à la, fin Italo apparait sous un meilleur jour.

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Où étiez-vous tous

En 2009, un professeur fraichement retraité renverse en voiture un ancien élève, a priori sans conséquence.

Toutefois, l'élève ne s'en laisse pas compter et règle ses comptes . C'est le début des ennuis pour Mario Tramontane.

Ce fait divers est le prétexte à une plongée introspective du narrateur, le fils Tramontane, sur sa vie , les relations familiales et aussi, voire surtout l'évolution de la société , des moeurs...

Depuis 1993, date où notre héros estime avoir quitter l'enfance (à 11 ans ) à 2009, il n'a connu quasiment que Berlusconi au pouvoir ! Etudiant en histoire, il décide d'en faire le sujet de sa thèse...



Tout d'abord, ce livre est extrêmement bien écrit et possède l'originalité de présenter des unes de journaux italiens (traduites) relatant quelques faits marquants de la période étudiée.

L'histoire , inspirée d'un fait réel pour son commencement, est plus une étude de l'évolution des ressentis de l'auteur , de ses amours, de sa réflexion sur sa famille.

Ce roman m'a d'abord rappelé "Persécution " de Piperno , avec une descente vertigineuse aux enfers pour la personne inculpée. Mais , ici, en fait rien de tout ça , beaucoup de non dits, avec beaucoup d'élégance par l'auteur.

Une belle découverte.
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Presque une histoire d'amour

Un livre à deux visages : une belle histoire avec des personnages vraiment attachants et bien campés, un environnement et un thème (théâtre en Italie) qu'on suit avec plaisir. Mais un côté contemporain, y compris dans la construction (dialogues inclus dans les paragraphes, sans distinction...), déroutant.

Ce dernier point a gêné la fluidité de l'histoire, en plaçant ces échanges intéressants dans la trame, sans mise en valeur. Les sentiments, pourtant très beaux, des héros, devenaient un peu irréels, fades, comme prémédités. Sans doute pour faire penser au théâtre, thème central du roman, mais c'est difficile d'accès.

Un très bon roman cependant, qui se mérite, où la persévérance vous réservera une belle histoire, touchante et profonde. Les amateurs de théâtre, notamment italien, et de belles histoires d'amour, s'y retrouveront.

Merci aux Editions Belfond et à NetGalley pour cette belle lecture exigeante.
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Où étiez-vous tous

Où étiez-vous tous prend pour prétexte l'histoire intime d'une famille italienne normale qui vit à Romen en 2009, les Tramontane, pour évoquer l'Histoire de l'Italie plus particulièrement celle d'une jeunesse désenchantée sous les années Berlusconi. On suit Italo, le fils de la famille, étudiant en histoire qui souhaite écrire une thèse sur l'homme politique italien et son époque, contre l'avis de son directeur de thèse et de son assistant, car on n'écrit pas sur une histoire aussi contemporaine. Sa vie familiale est aussi bouleversée quand son père, Mario, enseignant à la retraite, renverse avec sa voiture un ancien élève, qui s'avère être le petit ami d'Anita, sa sœur, et que sa mère part se réfugier quelques temps à Berlin.



Ce roman sur les vingt dernières années en Italie contient quelques extraits de vrais journaux italiens, qui viennent ponctuer le récit et apporter un petit côté enquête sur la société italienne. Mais, Paolo Di Paolo évoque également des thèmes universels, dans lesquels chacun peut se reconnaître que l'on soit italien ou pas. Il y a d'abord la relation compliquée avec un père pas toujours tendre et aimant, lui-même bouleversé par le grand changement que représente la retraite, après tant d'années de travail. Que s'est-il passé le jour de l'accident ? Mario Tramontane, jusque-là modèle du père intègre, a-t-il intentionnellement renversé son ancien élève ?



Mais ce qui m'a le plus touché, c'est l'histoire d'Italo, ce jeune homme extrêmement attachant qui essaie de grandir dans une époque et un pays où règne la corruption, où tous ses idéaux s’effondrent, à travers l'image de sa famille qui se fissure, mais qui pourtant trouve la force de continuer, de pas abandonner et de toujours aller de l'avant. Paolo Di Paolo a écrit un roman juste et touchant où chacun se retrouvera à travers sa propre expérience et qui mêle histoire personnelle et histoire universelle avec, en plus, une belle écriture précise. Une jolie découverte !
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Dove eravate tutti

Un matin de septembre,en passant devant l'école où il enseignait,le professeur Tramontana, nouvellement retraité,heurte un ancien étudiant avec sa voiture. Tout le monde croit à un acte de violence délibérée et cela suffit à à détruire l'équilibre familial. Désormais,ce sont un père humilié,une mère enfuie,mais,surtout,un fils qui tente d'assembler les morceaux.

Italo étudie l'histoire à l'Université il est ,comme l'a écrit A. Tabucchi, "une sorte de Giovane Holden à l'envers,toujours désireux d'être aimé,qui voudrait donner de l'ordre à un monde qui n'en a pas." Il s'obstine à archiver les les premières pages des quotidiens pour une thèse impossible ,qui raconte les années 90 et 2 000:la chute de la Première république et l'interminable Seconde, l'attentat des tours jumelles,les guerres lointaines,l'élection d'Obama. Où étaient les autres,les personnes voisines ? Où étaient les pères et où étions-nous,nous?

Italo les collecte tous sur une ligne du temps idéale, une chronologie à la fois universelle et personnelle . Mais le passé ne reste pas toujours figé :à l'improviste affleure,belle et insinuante,celle qui a été la fillette Scirocco. Elle bouleverse les plans,ouvre une route entre la sombre réalité et un amour impossible. Il faut un bond en avant,peut-être un voyage.

Ville symbole des destins croisés, Berlin devient la scène où aller chercher, se chercher, se répondre. Dans l'attente de savoir où nous sommes,tous.

4è de couverture Feltinelli,en langue italienne.
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Presque une histoire d'amour

Raconter la naissance d’un amour ,redoutable entreprise ! Tant de romanciers ,dont les plus grands, s’y sont essayés .Paolo di Paolo réussit cette gageure grâce à beaucoup de finesse et de justesse dans la saisie des caractères de ses personnages . Le choix d’un point de vue original ,en quelque sorte en perspective cavalière, y est aussi pour beaucoup. Enfin le contexte , un cours d’art dramatique , offre d’intéressants développements sur les rapports entre le théâtre et la vie . Un roman très abouti.
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Presque une histoire d'amour

Les Éditions Belfond propose ici une presque belle histoire d'amour, dont la thématique principale tourne autour du théatre. Un roman assez particulier et pas toujours facile d'accès.



Ce roman a pour relation centrale la rencontre entre deux individualités très différentes, mais qui s'attirent invariablement. Nino est un jeune homme dont l'espoir est de devenir un grand comédien de théâtre. Après un séjour londonien insatisfaisant, il revient dans sa belle ville de Rome enseigner le théâtre à des personnes âgées. Très imbu de sa personne et un brin fougueux, il va tombé sous le charme de la nièce de sa professeure de théâtre, Theresa.



Les évènements quant à eux ne vont pas se dérouler aussi simplement. L'amour ça va, ça vient. L'amour est le grand thème central du roman, mais exprimé dans une atmosphère très théâtrale. Ce sentiment si complexe et ambigu va réunir tous les personnages de ce roman. Le récit est raconté par la tante de Térésa, le personnage va être le témoin et le juge cette relation compliquée.



La lecture de ce roman est toutefois assez difficile car les dialogues sont totalement intégrés au récit, sans signe particulier pour les distinguer du reste du texte. Le lecteur peine à entrer dans l'histoire qui fini par ressembler à la longue énumération, dont le rythme lent, ne fait rien pour arranger les choses. Le rôle de la narratrice mais d'autant plus de distance, qu'elle n'est qu'une observatrice de cette relation amoureuse. Les sentiments exprimés ont moins d'impact, ce qui fait que le lecteur se sent moins concerné par l'histoire qu'il aurait pu l'être. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Presque une histoire d'amour

Ce roman met en scène trois personnages. Nous faisons tout d’abord connaissance avec Nino, la petite vingtaine, graine de comédien en devenir, qui tente de percer … en vain. Après un bref séjour à Londres, il revient à Rome donner des cours de théâtre à un groupe de personnes âgées. Chose impensable selon lui pour un comédien de son ampleur! Assez prétentieux, souvent immature, Nino a un côté fou furieux et « chien fou ».



Teresa a presque la trentaine. Elle travaille dans une agence de voyage mais n’aime pas ce qu’elle fait. Suite à une rupture amoureuse, elle revient vivre chez sa tante à Rome où elle ne se sent pas vraiment à sa place. Teresa est un peu perdue, elle cherche sa voie, mais surtout elle se cherche.



Et au centre, il y a Grazia, la narratrice, tante de Teresa et professeure de théâtre du fougueux Nino. Comédienne qui n’a jamais percée, célibataire, elle est à la fois le témoin et l’arbitre du jeu que se livrent les deux personnages.



Ils s’aiment, un peu, beaucoup… pas du tout. Comme son nom l’indique, ce roman parle d’amour mais d’un amour compliqué, ambigu. Entre Teresa et le jeune Nino, le jeu amoureux chancelle. Les personnages ressemblent aux comédiens d’une pièce de théâtre. Nino m’a d’ailleurs fait penser à ces comédiens de la comedia dell’arte, toujours dans l’exagération et l’excès. Le théâtre est d’ailleurs omniprésent, la vie et la comédie se mélangent, ne forment plus qu’un pour nous rappeler qu’au fond la vie est une pièce de théâtre.



Il est toutefois assez difficile de vous parler de cette histoire car j’ai eu beaucoup de mal à entrer dedans et à être captivée. En cause, non pas le fond du récit mais la forme. Que du récit, aucun dialogue, ce qui m’a donné une impression d’énumération sans fin, de lenteur, de longueur. L’histoire me paraissait très longue et j’ai eu beaucoup de mal à rester concentrée. Que cette histoire d’amour soit racontée par le point de vue de Grazia a mis une certaine distance je trouve et du coup cette relation manque de spontanéité. Je pensais également retrouver une similitude avec le théâtre de Marivaux dont fait écho la présentation du livre mais je n’ai pas du tout retrouvé ce lien.



Je conseille?



Vous l’aurez compris, pour moi, ça n’a pas été une lecture facile. J’ai vraiment eu l’impression d’être passée à côté de l’histoire. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à faire cette chronique tant il était compliqué de parler de ce roman. Je serais très curieuse de savoir ce que vous en avez pensé si vous l’avez lu!
Lien : https://ladybookss.wordpress..
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À Rome avec Nanni Moretti

L'ouvrage, qui s'achève sur une con­versation paisible avec Moretti, donne grande envie de partir illico presto vers la ville aux sept collines, comme de (re)découvrir Ecce bombo, Bianca ou La messe est finie.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Où étiez-vous tous

Paru en traduction de l'italien en septembre 2015, ce roman est qualifié de « roman générationnel » sur la quatrième de couverture. Si par là, on veut dire qu'il y est question d'un père, d'une mère et de leurs enfants, c'est bien possible. Mais à ce compte-là, il existe beaucoup de « romans générationnels »...ici, bien sûr, sont évoquées et analysées les relations entre le père (indifférent), la mère (qui en a assez et s'offre un brake en Allemagne) et les ados.



Nous sommes en Italie, sous les différents gouvernements Berlusconi, et le narrateur n'a finalement jamais vécu sous un autre type de pouvoir. Il se montre extrêmement critique vis-à-vis du vieux beau entouré de minettes qui fit scandale dans les années 90. Il raconte son enfance, ses premiers émois, les copains de lycée puis de fac, la soutenance de son master. Bon, c'est sans doute intéressant si on a vécu en Italie et qu'on est content de retrouver le temps du Cavaliere mais sinon...franchement, on a un peu envie de refermer le livre. Pourtant, on s'accroche, on va jusqu'au bout, juste pour savoir quel sera le dénouement après l'invraisemblable procès fait au père, professeur à la retraite, qui a « bousculé » (volontairement ou pas?) un ancien élève qui lui en avait fait baver. Le problème c'est que c'est avec sa voiture qu'il l'a bousculé, que le jeune est blessé et qu'on le soupçonne d'avoir voulu se venger.

La 4ème de couverture cite A. Tabucchi qui aurait vu en Paolo Di Paolo « le jeune prodige des lettres italiennes ». Pour le moment je ne suis pas convaincue !

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Presque une histoire d'amour

Dans "Presque une histoire d'amour", on découvre Nino et Théresa. Nino , jeune garçon un peu perdu qui enseigne le théâtre à des personnes âgées croise le regard de Théresa, nièce de sa professeure .



Entre les deux une attirance immédiate... puis la vie s'emmêle avec ses hauts mais surtout ses bas et leur histoire y survivra-t-elle?



Dans cette histoire j'ai été séduite par les personnages. Nino et Théresa sont tous les deux touchants à leur façon: Nino par son histoire personnelle et son côté paumé sympathique; Théresa par son attachement à ses valeurs familiales et son attachement à sa tante . La relation entre les deux est plaisante, même si un peu convenue à mon goût.



Ce qui m'a déplu par contre est le style de construction. Raconté depuis un point de vue extérieur, j'ai eu du mal à me plonger dans l'histoire et à me sentir complètement concernée par leur destin.



C'est sympathique, c'est frais mais je suis passée au travers de cette histoire qui trouvera sans doute son public, amateur(trice) de littérature contemporaine italienne.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Où étiez-vous tous

Un portrait agréable de l'Italie. A déguster comme un bon capuccino.
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