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3.9/5 (sur 415 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Trieste , le 20/12/1947
Biographie :

Paolo Rumiz est un journaliste et un écrivain voyageur italien.

Spécialiste mondialement reconnu de l’Europe des Balkans et du Danube, il a suivi la chute du communisme, de la Hongrie à la Roumanie, étudié la montée des populismes en Europe, et couvert tous les conflits nés de l’éclatement de la Yougoslavie pour la Repubblica, où il est grand reporter.

Il collabore également à El Piccolo, quotidien de Trieste. Il a écrit une douzaine de livres, dont beaucoup sont des best-sellers.

Il a reçu en 1993 le prix Hemingway pour ses textes sur le conflit en Bosnie ainsi que le Prix Max David 1994 comme meilleur envoyé italien de l'année.

"Aux Frontières de l’Europe" est son premier livre publié en France, où il raconte son périple à travers l’Europe, jusqu’aux confins de ses territoires.

"L'ombre d'Hannibal", récit publié aux Editions Hoebeckea reçu le prix de l'essai 2012 par le magazine "L'Express".

"Le phare, voyage immobile" reçoit le Prix Nicolas Bouvier 2015.
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Rencontre animée par Jean-Claude Perrier Festival Italissimo Auteur d'une douzaine de livres traduits dans le monde entier, éditorialiste à La Repubblica, Paolo Rumiz est avant tout un écrivain voyageur. Reporter de guerre, investigateur de zones frontalières et de lieux oubliés, il a parcouru des itinéraires merveilleux, inconnus du tourisme de masse. Dans son dernier ouvrage, le Fil sans fin, il poursuit son errance en suivant les disciples de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe : de l'Atlantique aux rives du Danube, un voyage spirituel à travers l'Europe des monastères, à la redécouverte de nos valeurs fondatrices. Plus d'informations sur le festival À lire – Paolo Rumiz, le fil sans fin, voyage jusqu'aux racines de l'Europe, trad. par Béatrice Vierne, Arthaud, 2022.

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Citations et extraits (323) Voir plus Ajouter une citation
Le plus grand éléphant. Le dernier à mourir, selon les historiens. L'unique sujet de race asiatique, au milieu d'une horde de pachydermes africains de plus petite taille. C'est le légendaire " Surus " - " le syrien " - qui porta Hannibal en toute sécurité pendant sa maladie ; Pline a dit de lui qu'il était " le plus valeureux de toutes les guerres puniques. " Peut-être mourut-il, lui aussi, dans le bourbier, avant la bataille du lac Trasimène. Une fin assurément moins lamentable que celle qui guette aujourd'hui le roi des grands mammifères terrestres. Il mourut guerrier, mastodonte, léviathan de la terre ferme, aussi invincible que Moby Dick. De nos jours, il aurait la honte de faire rire dans les cirques, enchainé et déprimé comme un Golem. Je pense aux millions de chevaux, mules et ânes anonymes, morts au cours de millénaires de guerres.
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Paolo Rumiz
Un grand voyage, c'est laisser son smartphone à la maison, suivre n'importe quelle direction en coupant le territoire, se déplacer avec une carte et laisser place à l'aventure, car un homme qui ne prend pas de risque, c'est un homme qui n'a pas vécu.
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" Si nous croyons, nous comprendrons "
Tout là-haut, une avalanche s'est déclenchée, l'écho de son tonnerre se multiplie, se disperse, puis le silence revient sur les Alpes. C'est le mois de mai 2007 et nous sommes absolument seuls. Parmi les pics enneigés des Cozie, ou Alpes cottiennes, rien d'autre que des pierres, du vent, des marmottes et des nuages.
" Reste à savoir si Hannibal est vraiment passé par là ? ", grommelle Paolo Henry, en allumant sa pipe à l'abris du vent.
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Maintenant, voilà le voyage "in medias res", le passé devient le présent et mes déplacements sont pleinement synchronisés avec eux du Carthaginois (Hannibal). Nous sommes en 218, les dés sont jetés, notre homme est en marche vers l'Italie avec quatre-vingt-dix-mille soldats, douze mille chevaux et des dizaines d'éléphants. Je m'efforce d'imaginer cette masse en mouvement, les nuages de poussière qu'elle soulève, l'odeur qu'elle laisse, le bruit qu'elle fait. Les bagages, les souliers, les vêtements, le fourrage. Je calcule qu'entre le départ du camp des premiers et celui des derniers, cinq heures au moins ont dû s'écouler. Un effort logistique exceptionnel. Quatre-vingt-dix mille hommes, douze mille chevaux et quarante éléphants à nourrir, à faire camper, à protéger. Sans hélicoptères, ni routes, ni chemin de fer.
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C'est lors des attentes que l'on rencontre le monde.
(...) A Cuba, je me rappelle avoir pris en auto-stop une maman et deux petits enfants qui attendaient depuis six heures, abrités du soleil sous un pont. Quand je lui ai dit que sa patience m'émerveillait, elle m'a répondu : "Si je n'avais pas attendu, je ne t'aurais pas rencontré." p 73
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Nous songeons, pleins de honte, à nos propres jarrets, pâles et sédentaires. Les superlatifs ne suffisent pas pour ces marches d'il y a deux mille ans : la grande course de Claudius Néron, ou celle de Jules César qui déplaça ses hommes de la Toscane à l'Andalousie en vingt-huit jours à peine. Les Suisses d'aujourd'hui, qui ont pourtant une armée de quasi-professionnels, mis à l'épreuve par un service militaire qui n'en finit jamais, ont essayé de voyager de la même manière, avec la technique brevetée " quam maximis itineribus", mais le peloton engagé dans l'aventure a fini à l'infirmerie.
Et que dire de leur capacité de construire des ponts et des routes en un rien de temps, sous le nez de l'ennemi ? Brizzi : " L'armée anglaise s'est efforcée de refaire le pont de César sur le Rhin avec les moyens d'alors, mais elle en est sortie en morceaux, en déclarant que c'était impossible."
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L’île est un capteur dans l’univers qui l’entoure. Je veux dire par là qu’on n’a pas besoin de savoir, parce qu’on perçoit. De là-haut, par exemple, je les vois, les officiers des navires qui repèrent ma lumière. Je touche les radars qui signalent ma présence aux navigateurs. J’entends les cris des hirondelles qui mettent le cap sur ce rocher pour y passer la nuit pendant leur migration. Je parviens à capter parfaitement Radio Malte, qui diffuse le bulletin des déplacements de bateaux transportant des désespérés d’Afrique du Nord. Avoir la vision d’ensemble : voilà ce que signifie pour moi la perception pélagique du monde. A Berlin, on ne peut pas le comprendre, ni même à Rome ou à Paris, parce que la culture est une culture de terre ferme. On n’y a pas de visionnaires, on n’y a que des analystes dans leurs fichus bureaux d’étude. p 89
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Oui, la vie est une gourmandise qu'il faut mastiquer doucement, sous le soleil et sous les étoiles.
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Ce n'est pas sans raison que le mot "âme" vient du grec anemos, le vent. Et même dans mon phare, le vent joue avec les âmes.
(...) Ce n'est pas de la peur, plutôt la crainte de rompre un sortilège. Je m'aperçois que le phare pleure, littéralement. Il est envahi par une plainte qui vient de partout et de nulle part, il gémit dans ses articulations les plus secrètes, il émet un son de baryton, prolongé et troublé par une infinité de grincements, semblables aux couinements d'une souris ou aux interférences d'une radio. La tour solitaire, au sommet de la montagne, sert à répercuter des sons d'outre-tombe, c'est une antenne synchronisée sur des fréquences que les vivants n'entendent pas. p 118 119
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Paolo Rumiz
Je raconte toujours que ma grand-mère, qui n’a jamais quitté Trieste, a vécu sous six drapeaux différents : la monarchie habsbourgeoise, le royaume d’Italie, l’Allemagne, la Yougoslavie, le gouvernement militaire allié et la République italienne. Mais quand je dis “fils de la frontière”, c’est au sens propre. La ligne séparant l’Italie et la Yougoslavie a été plantée ici, avec des pitons, dans la nuit du 20 décembre 1947, au moment même où j’étais en train de naître.
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