AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Parisa Reza (28)


L'homme se révèle dans la défaite... Tu verras, à chaque fois que tu feras ton devoir d'homme, la défaite sera là. Autant l'aimer et la chérir. Bois-là comme le thé qui a l'amertume du poison la première fois, mais après, si tu l'acceptes, il te révélera à toi-même.
Commenter  J’apprécie          110
Le choc avait été brutal. Il ne saurait dire précisément qui l'avait frappé, à quel moment. Il voyait les autres tomber, et il gardait un sentiment d'invulnérabilité. La jeunesse se croit immortelle, c'est sa force.
Commenter  J’apprécie          100
Sardar avait toujours préféré se tenir à l'écart, vivre dans le silence, contempler le monde par le haut comme un aigle solitaire. Il avait besoin que son horizon soit dégagé pour ne voir que l'essence de la vie, comme à l'origine, lorsque les mots n'existaient pas encore, et la présence des gens, leur bavardage, leur agitation, lui troublaient la vue.
Commenter  J’apprécie          80
Mais maintenant que, coeur agonisant, elle n'a de charité que pour elle-même, elle se laisse guider par l'instinct de survie qui lui dicte que lorsqu'il ne reste plus rien, il reste encore l'amour pour se tenir en vie...
Commenter  J’apprécie          60
Il a toujours regardé la vie du haut des montagnes de Ghamsar ou des collines de Shemiran. En regardant si haut, il a mesuré la petitesse de hommes. Il sait que ce n'est pas la pauvreté qui est la source de la misère mais l'avidité.
Commenter  J’apprécie          60
Sardar, qui avait quitté Ghamsar pour fuir la malédiction, se dit : où que l'on aille, le ciel a la même couleur et celui qui a le plus grand toit a plus de neige à balayer.
Commenter  J’apprécie          50
L’enfant que j’avais chéri avait désormais de la prestance, une élocution aisée et parlait plusieurs langues... Il était mon œuvre, je l’avais fait, et bien fait. Pour la première fois dans ma vie, j’avais construit quelque chose de concret. Il était ma fierté, et je lui devais ma dignité. La place que j’avais occupée auprès de lui avait fait de moi un homme respectable et respecté...
Commenter  J’apprécie          30
Je lui dis que la lutte ne s’arrête jamais ; qu’aujourd’hui n’est pas demain, et que demain est blanc comme une feuille vierge. Certes, c’est effrayant, mais l’avantage est que l’on peut tout y inscrire, le meilleur comme le pire... (Des phrases improvisées que l’on débite devant la jeunesse pour ne pas lui dévoiler trop tôt la face noire de la vie.)
Commenter  J’apprécie          20
Quelque chose émane d'elle qui prévaut sur son corps. On l'a suit dans ses pensées, dans ses sentiments, et on oublie de la regarder de près. Sa forme à elle est intérieure, non décelable à l'oeil.
Commenter  J’apprécie          10
Les petites filles qui n’étaient pas encore à l’âge de la puberté se promenaient dans la maison sans tchador, me montrant leur visage, alors que les dames étaient constamment couvertes en ma présence. Parmi ces jeunes enfants se trouvait une cousine du prince, Jahan Afrouz Khanom. (Je mis du temps à me faire aux noms d’ici. Comme dans ce pays on ne tient pas de registre d’état civil, les gens n’ont pas de nom de famille. Les nobles et les grands bourgeois portent plusieurs prénoms et autant de titres ; parmi les autres, ceux qui se distinguent dans la société ont droit d’ajouter à leur prénom la particule « Khan » qui peut aussi bien désigner un chef de tribu ou signifier un simple « monsieur » ; son équivalent au féminin « Khanom »
Commenter  J’apprécie          10
Enseigner le français à un enfant de six ans ne m’était pas difficile, pour le reste, je me référais, en effet, à des livres d’histoire de France que j’avais obtenus auprès de la mission lazariste de Tabriz, où j’ai eu également la chance de rencontrer l’abbé François. C’était un vieux monsieur, petit et mince, dont le visage osseux rayonnait d’intelligence et de bienveillance. Avec lui, je me sentis immédiatement en confiance, et il est devenu mon confesseur et mon professeur de persan. C’était le seul à qui je me confiais autour d’un verre de vin rouge de sa fabrication. Qui l’aurait cru ? Un religieux et un ancien anarchiste français, se lier d’amitié dans une ville située au bout du monde ! En réalité, ni lui ni moi nous n’attachions d’importance à nos différences. À l’instar de ces personnages que l’on voit en peinture, nous étions comme assis sur les nuages, détachés de tout, hors du temps... (Pourtant, lui, il avait toujours la foi, alors que moi je venais de la perdre ; lui, il restait humble, se réjouissant de sa vie dépouillée au service des autres, tandis que moi je changeais de jour en jour, prenant goût au respect démesuré que l’on me témoignait ici et au luxe dans lequel je baignais désormais.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a bien une chose qui reste certaine dans la vie d'une femme : Lorsqu'un homme nous embrasse dès la première rencontre, ... , nous n'en comprenons la raison que, si un jour, nous parvenons à entendre les confidences de son corps.
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi un homme intelligent compliquerait sa tâche, alors qu’il peut faire simple. En outre, il est impossible que les familles russes, avec femmes et enfants, puissent évacuer l’endroit en si peu de temps... », lui a écrit Pokhitonov, promptement et fermement.
Commenter  J’apprécie          00
J’étais convaincu qu’en apprenant une langue à ces âmes innocentes, je leur apportais bien plus : je les aidais à prendre conscience d’un monde extérieur à leurs frontières dont ils ignorent tout, alors qu’il exerce une grande influence à l’intérieur de leur pays.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis certain qu’en Perse, même chez les hommes qui le nient, il existe un amour secret pour un autre homme. Le contraire est impossible.
Ici, dans l’espace public, les femmes sont inexistantes. Les hommes étant constamment entre eux, alors qu’aucune femme ne vient s’approprier leur attention, l’amitié ne suffit pas à combler les heures qu’ils passent ensemble...
Commenter  J’apprécie          00
La société perse est une société de classes, il y a celle des princes, celle des féodaux, celle des commerçants et des artisans, et celle des religieux.
Les gens du peuple ne sont qu’une sous-classe : plus ils sont nombreux
sous les ordres d’un membre des classes supérieures, plus ce dernier est respecté et influent, que ce soit un féodal et ses paysans, ou un mollah et ses fidèles. Le fait nouveau (qui subsiste encore) était qu’à l’intersection des entités dominantes s’était formé un espace où se regroupaient les réformateurs.
Commenter  J’apprécie          00
Dans un royaume où le Shah se loue « roi du monde » ; où il a droit de vie et de mort sur ses sujets ; où il peut, par simple caprice, déposséder n’importe qui de tous ses biens et ses honneurs, même ses femmes et ses enfants, cette affaire me parut peu significative.
Commenter  J’apprécie          00
La mauvaise récolte, l’épidémie du choléra, la guerre russo-japonaise (que les Perses suivaient avec grand intérêt, car l’humiliation faite aux Russes était ô combien réjouissante), aussi bien que les troubles internes de la Russie, furent à l’origine de l’augmentation considérable du prix des produits alimentaires et de la baisse des revenus douaniers de la Perse.
Alors, dans une sorte de répulsion
Commenter  J’apprécie          00
Tabriz est une ville communautaire, ses quartiers sont murés, gardés par des portes que l’on peut refermer à tout instant. On y cultive l’allégresse dans l’intimité, mais aussi la méfiance, la suspicion. La province, en somme. Alors que Téhéran est une cité ouverte. Avec ses grandes places et ses larges avenues, elle s’étend au pied de très hautes montagnes. La majesté de ces sommets éternellement enneigés m’a fasciné dès le premier jour, et me fascine encore...
Commenter  J’apprécie          00
Une nation qui, du jour au lendemain, s’abstient de fumer devient vite une nation énervée, qui fait peur, même au Shah...
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Parisa Reza (78)Voir plus

Quiz Voir plus

La vague, Todd Strasser

Ce roman fait parti de quel genre littéraire ?

roman d'adolescence
science-fiction
fantastique
horreur

10 questions
889 lecteurs ont répondu
Thème : La vague de Todd StrasserCréer un quiz sur cet auteur

{* *}