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Critiques de Pascal Bonafoux (68)
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Portraits de Rembrandt

Rembrandt, pour moi, c'est le maitre du clair obscur, et j'étais très heureuse de recevoir ce petit ouvrage lors de la masse critique graphique de ce début d'hiver pour laquelle je remercie les éditions du Seuil et Babelio. Pour moi, Rembrandt est associé à La "ronde de nuit", des portraits de notables, de ses épouses, mais aussi cette surprenante nature morte du musée du Louvre, devant laquelle je suis restée perplexe, vous savez le fameux "boeuf écorché" qui renouvelle le langage des traditionnelles vanités...

Cependant, j'ai été vaincue par l'objet malpratique que j'ai reçu, son petit format carré, composé de dépliants de reproductions d'oeuvres, recto verso, juste numérotées, avec un index quelque part dans un dépliant et des textes analytiques savants, séparées de l'iconographie, toujours sur des dépliants, faisant référence aux oeuvres, mais pas forcément. Si comme moi, dans un livre d'art, vous aimez vous perdre dans la contemplation des oeuvres, et que vous cherchez des explications, vous êtes complètement perdu dans cet ouvrage. Il y en a vite plein la table, dans le plus grand désordre et vous ne trouvez pas ce que vous cherchez..Une acquisition à déconseiller à toutes les bibliothèques qui préfèrent les livres dont les pages ne vivent pas leur vie en totale autonomie !

J'aime bien avoir sous chaque reproduction, le titre et la description de l'oeuvre, dans quel musée ou collection elle figure, sa date. A part ça un texte analytique n'est pas inutile pour faire des rapprochements, comprendre un cheminement, proposer une interprétation. Bref, je n'aime pas me bagarrer avec des feuilles volantes en accordéon pour accéder à un discours sur l'art.

Dommage, le peintre est passionnant. Il s'est peint souvent lui-même, tout seul ou dans ses compositions, à la recherche d'une technique sans entendre les jérémiades de ses prestigieux clients qui n'auraient pas apprécié ses expériences picturales réalistes sans concession. Il fallait bien gagner sa vie, l'art était un artisanat. C'était aussi comme un moyen d'arrêter le temps, ou de transmettre en laissant une trace...le selfie de nos ancêtres, en somme, plus réfléchi, moins futile, une affirmation de soi comme humain mortel et comme artiste, un regard du passé qui émerge d'un fond brun sobre, les plus doux marrons de l'histoire de l'art

A l'heure où j'écris ces lignes, c'est le gros bazar dans mon fascicule, en décomposition totale. Je suis découragée, j'abandonne et me promets d'emprunter un vrai livre d'art sur Rembrandt dans ma médiathèque préférée dès demain. Désolée pour l'auteur dont la compétence ne fait aucun doute, mais il y a trop d'obstacles jusqu'à lui.
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L'Autoportrait au XXe siècle : Moi Je, par so..

L’autoportrait, quand le tableau devient miroir…

Dans ce très beau livre, Pascal Bonafoux nous présente 540 autoportraits du XXe siècle de 285 artistes très célèbres (Picasso, Magritte, Otto Dix, Giacometti…) aux moins célèbres (Bram Bogart, J.M. Alberola…). Cet ouvrage est divisé en 63 chapitres qui chacun aborde une thématique de l’autoportrait : mythes, hommages, identités, allégories, douleurs, violences, nudités etc. Les chapitres sont présentés sous forme de cases d’un jeu de l’oie, le « Je autour du Moi ». Nous découvrons au fil des pages des autoportraits créés par des artistes au style différent avec des supports et des matériaux propres à leur art, que ce soient dans la peinture, le dessin, la photographie, le street art, la sculpture… Chaque thème est accompagnée d’illustrations, de témoignages d’artistes, de commentaires, de réflexions en citations, d’analyses, ou également de confidences sous forme de dialogue entre le JE et le MOI.



Cet ouvrage propose une étude très approfondie de l’autoportrait et nous permet ainsi de comprendre les différentes facettes de ce genre d’art. Il nous explique également que l’autoportrait n’est pas un portrait, et est considéré comme tel si l’artiste lui-même l’a nommé « autoportrait » (le mot « autoportrait » n’est apparu lui-même qu’au XXe). Avec « Moi je, par soi-même, l’autoportrait au XXe siècle », Pascal Bonafoux nous invite à voyager au centre du Moi avec des autoportraits dans tous leurs états.



Il est difficile de parler de ces 540 autoportraits mais plusieurs m’ont réellement troublée comme ceux de Zoran Music, Otto Dix, Basquiat, Roth, Bacon mais surtout Picasso, ce génie qui a tout osé dans l’art (on peut constater l’incroyable évolution de ses autoportraits au fil du temps). D’autres m’ont laissée de marbre comme ceux de Dali et du controversé Andy Warhol qui à mes yeux véhicule plus une image, une marque de fabrique, que son autoportrait.



Qui mieux que lui-même peut se représenter ? On se voit toujours différemment que celui qui nous voit. L’autoportrait est il le révélateur de l’identité de l’artiste ? Mais faut-il observer l’autoportrait pour comprendre l’artiste ou observer l’artiste pour comprendre son autoportrait ?



Je remercie de tout cœur les éditions Diane de Selliers et Babélio pour l’envoi de ce très bel ouvrage.

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Correspondances impressionnistes

« Impressionnistes on les a nommés pour plaisanter, impressionnistes ils sont restés par crânerie. » Émile Zola



Quel beau travail nous propose les éditions Diane de Selliers avec Correspondances impressionnistes, magnifique coffret contenant deux livres dont un richement illustré par plus de 200 photos !



Outre le plaisir de retrouver des toiles parmi les plus connues des impressionnistes, Cézanne, Renoir, Manet, Courbet, Degas, Morisot, j’ai surtout ressenti celui d’en découvrir de nombreuses qui m’étaient totalement inconnues, notamment de Monet mon peintre préféré.



L’autre plaisir que procure le travail de Pascal Bonafoux vient des correspondances entre peintures et écrits. Sont regroupés de nombreux textes de critiques contemporains des impressionnistes mais aussi et surtout des extraits de préfaces, de catalogues d’expositions, d’articles de journaux, de correspondances privées et donc d’avis d’auteurs de renoms comme Apollinaire, Baudelaire, Dumas, Gautier, Huysmans, Mallarmé, Mirbeau, Rilke, Verhaeren, Wilde ou Zola dont j’ai vraiment apprécié la pertinence du regard.



Une nouvelle de Maupassant, La Femme de Paul, trouve sa juste place dans cet ouvrage par son ambiance de guinguettes emblématique des impressionnistes.



« Le privilège des artistes de tempérament est d’ameuter et de passionner leur époque. » Émile Zola



J’Approuve…!



Correspondances impressionnistes, un voyage passionné et passionnant au cœur de l’impressionnisme.





Merci à Babelio et aux éditions Diane de Selliers.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Correspondances impressionnistes

« Nos pères ont ri de Courbet, et voilà que nous nous extasions devant lui ; nous rions de Manet, ce seront nos fils qui s'extasieront en face de ses toiles. Je ne tiens pas du tout à faire concurrence à Nostradamus, mais j'ai bien envie d'annoncer ce fait étrange pour un temps prochain. » Émile Zola - Mon salon (1866)

Un grand écrivain analysant à chaud et avec beaucoup de lucidité sa visite lors d'un Salon exposant les meilleurs peintres de l'époque offre au lecteur une transversalité des disciplines passionnante !

Découvrir La femme de Paul, une nouvelle De Maupassant superbement illustrée par les tableaux de Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet et Gustave Cailllebotte, procure également un rare plaisir de lecture…

C'est ce qui fait tout le sel de Correspondances impressionnistes, un gros coffret comprenant deux livres. La riche iconographie et les nombreuses œuvres méconnues des peintres impressionnistes, 210 tableaux en tout, ainsi qu'une abondante somme de textes, peuvent faire le bonheur du lecteur sans s'encombrer de l'ordre chronologique. Ils sont rédigés par de nombreux auteurs, souvent prestigieux (Charles Baudelaire, Emile Zola, Octave Mirbeau, Apollinaire…), dont la diversité des points de vue contradictoires apporte un éclairage passionnant, riche d'enseignements… De lettres d'admiration en articles incendiaires, au fil des expositions, on suit l'évolution des artistes.

J'ai néanmoins trouvé regrettable l'absence de repères chronologiques, de tableaux synoptiques et de présentation des auteurs des textes qui jalonnent ces beaux ouvrages.

Les œuvres ne sont pas toujours bien mises en valeur, parfois mal placées dans la mise en page peu aérée qui manque d'élégance.



Mais Pascal Bonafoux, écrivain, historien qui est l'auteur de nombreux livres sur la période impressionniste signe là un livre incontournable pour les amoureux de la peinture.



Je remercie chaleureusement les Editions Diane de Selliers et Babelio pour ce partenariat très apprécié.

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Van Gogh par Vincent

Cet essai de Pascal Bonafoux est une tentative magnifique et réussie d'analyse de la vie et l'œuvre de Van Gogh à partir de ses autoportraits. Magnifique parce que l'auteur signe un livre d'un style flamboyant, parfois lyrique, et réussie parce qu'il contient également tous les éléments biographiques et techniques concernant le peintre. Pascal Bonafoux n'a pas écrit sur Van Gogh, bien que collant au plus près de son sujet, il signe une réflexion exaltante sur la création, l'art dans la vie et la vie dans l'art, rendant le plus bel hommage au peintre qu'il aime passionnément en faisant apparaître en filigrane de ses plus belles phrases l'âme et la quintessence de l'homme. L'ouvrage est un portrait de Vincent, mais aussi un autoportrait de Pascal Bonafoux, (sans qu'il emploie le mot "je") et c'est ce qui en fait l'intérêt tout particulier. J'ai eu le sentiment d'enrichir ma culture personnelle grâce à cette biographie picturale, mais bien plus encore d'avoir découvert un auteur talentueux qui m'a donné envie d'écrire, et fait réfléchir sur les mots que l'on peut choisir pour parler d'un artiste.
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Les 100 tableaux qui ont fait l'impressionn..

J'ai une passion pour les Impressionnistes depuis fort longtemps et ma bibliothèque comporte déjà de nombreux ouvrages.



Celui-ci m'a séduit par la qualité de ses reproductions et le texte accompagnant chaque tableau.



La présentation des oeuvres est exposée de façon chronologique en commençant par les balbutiements des Impressionnistes pour clore par déjà ce qui évolue vers le Post-impressionnisme avec Seurat, Gauguin et Van Gogh .

Ce qui fait l'intérêt des textes c'est l'avis des peintres eux-mêmes, d'écrivains comme Zola ou Théophile Gautier ou de critiques et journalistes de l'époque pas toujours tendres ...



Tout démarre par l'envie de secouer les carcans de l'académisme, de peindre des femmes autres que la Vierge Marie , de sortir des ateliers , de mettre la couleur autrement ...

Les peintres décrivent la difficulté qu'ils ont de se faire reconnaitre alors, ils sont soutenus par leurs amis les écrivains comme Baudelaire et Zola

Ces fragments de lettres nous laissent voir une grande entraide entre eux, leurs amitiés , leurs combats mais aussi leurs différents .



Beau voyage au début d'un siècle et aux prémices d'une aventure qui dure toujours sous le pinceau de Renoir, Monet et les autres .
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Botero

Fernando Botero ne se rattache à aucun mouvement, ne connaît aucun héritage, aucune influence, c’est un électron libre. J’aime ça.

Botero, c’est le volume, l’ampleur des formes, qu’il s’agisse d’un portrait, d’une scène, d’un objet, d’un nu, c’est é-norme, pas démesuré, juste é-norme, mais énorme et puissant, en même temps que fluide, sensuel.

Pour moi, ses toiles évoquent l’abondance, la plénitude de vie, l’épanouissement, le plaisir, la générosité. J’aime ça.



Dans cet ouvrage, on y trouve

- des autoportraits, il en a peint beaucoup, mais ne vous attendez pas à le voir représenté à son chevalet avec ses accessoires de peintre….

- Des « copies », dans le sens de parodies de tableaux, tels qu’un Mona Lisa, un Rubens et sa femme, un Déjeuner sur l’herbe, un joueur de cartes… car pour lui, « Prendre pour modèle une peinture d’un autre peinte, c’est se mesurer à la puissance picturale d’une œuvre. Si la position esthétique que l’on a est absolument originale par rapport à celle à laquelle on se confronte, l’œuvre que l’on fait est elle-même originale ».

- des nus, généreux « Je grossis mes personnages pour leur donner de la sensualité. Les gros, parce qu’ils sont gros, ne m’intéressent pas. »

- des natures mortes, puis des œuvres plus directement en rapport avec ses origines sud-américaine et sa culture populaire colombienne.



J’aime beaucoup cette collection « Découvrons l’art du XXe siècle » des éditions du cercle d’art, pour 2 raisons :

-parce qu’elle donne l’essentiel de l’œuvre de l’artiste, de sa biographie, de son environnement et du déroulement de sa vie d’une part

-et parce que d’autre part, les reproductions couleur sont pleines pages pour la plupart et d’excellente qualité.

Ainsi en est-il pour cet ouvrage, réalisé sous la direction de Pascal Bonafoux, écrivain et historien d’art dont j’ai déjà à maintes reprises apprécié les écrits.

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Rembrandt :

Dans la série Découvertes Gallimard Arts voici "Rembrandt, Le clair, l'obscur" de Pascal Bonafoux. J'aime bien cette de série de petit livre avec un très belle iconographie variée, une présentation graphique dynamique. Une belle présentation du Maître de la Lumière et l'Obscur du XVIIe siècle, grand influenceur, il savait établir des ambiances profondes et se concentrait sur le sens profond du sujet. Un bel angle à découvrir sur ce grand peintre.
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Dictionnaire de la peinture par les peintres

Il y a tant et tant de choses qui sont dites sur la peinture, des inepties, nombreuses sans doute, des préjugés innombrables c’est certain…on rêverait d’un savant dépoussiérage… à défaut, quelque clarté dans cette jungle…



Quelle lumineuse idée que celle de Pascal Bonafoux partant de sa conclusion personnelle que « c’est le regard des peintres qui fournit la seule histoire de la peinture qui vaille », d’avoir concocté ce « dictionnaire de la peinture par les peintres ». Dictionnaire ? peut-être pas tout à fait, car on pourrait imaginer qu’il se propose de collectionner des définitions précises de ci et de ça ; en fait il s’agit d’une sorte d’échanges de points de vue, de considérations, dans lesquels la parole est donnée aux peintres sur des sujets les plus variés : l’abstraction, le dessin, l’exigence, les copies, le marché, le génie, la compréhension des tableaux, les écoles et la formation, l’imitation,.. etc.



C’est érudit, mais ça se lit sans effort. Et même si on ne peut être d’accord avec toutes les opinions ou avis émis, y compris ceux de notre éminent Pascal Bonafoux, c’est bigrement intéressant, et je recommande vivement cette lecture à tous ceux qui de près ou de loin s’intéressent à la peinture et aux simples curieux.

Du reste il m’apparaît que l’idée pourrait très avantageusement être transposée à la littérature… en tout cas personnellement ça m’intéresserait bigrement.

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Zec

Safet Zec, peintre Bozniaque, originaire de Sarajevo, réfugié à Venise … Il peint des riens, des presque rien… un drap blanc, une vieille toile à matelas, jeté froissé sur une chaise, un lit défait, des mains sur un visage douloureux, une palissade vermoulue, une façade, une fenêtre sale, des mains, du pain, une étreinte, une souffrance silencieuse….. un virtuose !
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Les Coulisses du Louvre

Lorsque l'on va au Louvre, c'est autant pour les œuvres que l'on peut y voir que pour le lieu lui-même.

Ce musée, dit le plus grand du monde, est un monde à lui tout seul. Selon l'entrée que le visiteur emprunte, c'est un univers différent qui s'offre à ses yeux.

Selon que l'on y entre par Richelieu, Sully ou Denon, on pénètre dans des mondes différents , connectés entre eux par des couloirs ou des passerelles que l'initié peut repérer aisément dans les différents bâtiments.

D'un étage à l'autre, d'une pièce à une galerie, on fait des rencontres étonnantes, telle celle qui nous fait croiser Rubens au détour de la galerie Médicis ou ce sphinx campé à la sortie du Louvre médiéval.

Mais tout ça fait partie de l'univers visible. Le livre que Jean- Pierre Couderc et Pascal Bonafoux nous proposent permet d'entrer, un peu, dans les secrets du palais, dans les lieux non-ouverts au public ou dans l'histoire fascinante d'un palais commencé sous François 1er et terminé à l'aube de la troisième République.

Il permet de percer quelques uns des nombreux secrets de cet immense palais-musée et de se sentir un visiteur privilégié lorsque l'on y retourne.

On peut compléter cette lecture par le très beau documentaire intitulé "la ville Louvre" où on pénètre dans la vie quasi intime du palais sans aucun commentaire, suivant des employés ou des visiteurs dans les coursives.

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Les 100 tableaux qui racontent Degas





Dans ce bel ouvrage chaque tableau est commenté. J’ai trouvé que tous les commentaires ne présentaient pas le même intérêt, car tous ne sont pas explicites.

Il débute par un texte général de présentation. Les tableaux sont classés par genre reflétant la diversité de son travail : portraits, champs de courses, vie parisienne, danse, paysages, nus. Puis se termine sur des considérations générales sur Degas et en particulier sa mauvaise vue et sa sensibilité aux lumières intenses qui lui ont toujours fait préférer les paysages recréés en atelier à ceux peints sur le motif comme les autres impressionnistes avec lesquels il a plusieurs fois exposé. Une bibliographie complète le livre.

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Slavik : Les années Drugstore

Voici à la fois un livre d'art,une chronique de notre jeunesse, un ouvrage d'histoire des Trente Glorieuses, de sociologie … et de gastronomie.



Slavik incarne le décor de mes années de sortie d'adolescence : un décor flamboyant, très bling-bling et pas toujours du meilleur goût, l'explosion de la société de consommation avec l'arrivée à l'âge adulte des babyboomers. En particulier, l'ouverture du Drugstore Publicis Saint-Germain en 1965, l'année de ma première année d'études rue Saint-Guillaume.



Nous connaissions déjà le concept de drugstore à la française depuis 1958 aux Champs-Elysées, puis avec le Pub Renault … et puis une multitude de décors de brasseries, bistrots et pubs à la mode. Partout, on s'arrachait ce décorateur efficace au style toujours aussi reconnaissable. Cet ouvrage nous en dit bien davantage sur un artiste, pas seulement actif dans la bistronomie …



Wiatscheslav Nicolaïevitch Vassiliev, né en 1920 à Tallin, est le fils d'un officier de l'armée du Tsar réfugié en Estonie où sa famille réside entre 1920 et 1927. Ses parents divorcent en 1922 et il finit par arriver à Paris avec sa mère et sa grand-mère en 1927.



Formé à l'Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs et à l'Idhec, Slavik se destine à la peinture : ses oeuvres de jeunesse s'inspirent des surréalistes, de Dali, Cocteau ou Georgio de Chirico. Il travaille avec Cassandre, Jacques Adnet et Serge Lifar.



Il sera créateur de cartons pour la manufacture des Gobelins, metteur en scène pour les vitrines des Galeries Lafayette, dirige le département d'esthétique industrielle créé par Marcel Bleustein-Blanchet, travaille pour de grands groupes industriels comme Shell et Renault, réinvente les bistrots qui deviennent des "pubs" à Paris et dans toute la France (200 restaurants, bistrots et brasseries à Paris), des lieux où se pressent les peoples qui comptent, des espaces contraints d'exception comme le Jules Verne au deuxième étage de la Tour Eiffel.



Pour ma part, je me souviens surtout du choc des médaillons de bronze représentant des bouches et des yeux de célébrités, ainsi que les mains à 6 doigts en guise de chapiteaux sculptés par Marie-Pierre Thiébaut dite Oonga pour l'établissement de Saint-Germain des prés. Plus tard, avec nos filles petites, nous avons sauvent hanté le drugstore Publicis des Champs-Elysées pour y déguster des glaces fantastiques … et y acheter des livres que nous ramenions aux enfants pour nous pardonner notre escapade au cinéma.



Slavik, un immigré à la créativité insatiable, un travailleur de force doté d'un style atypique et flamboyant, celui de toute une époque. Que serait la culture française sans ces créateurs venus d'ailleurs ?
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Picasso par Picasso : Autoportraits 1894-1972



Dans les années 80, Pascal Bonafoux, historien de l'art et auteur d'une thèse consacrée à l'autoportrait dans la peinture occidentale, fait la promesse à Jacqueline Picasso de réunir et de travailler sur l'ensemble des autoportraits réalisés par Pablo Picasso.

Il mettra près de quarante ans pour conduire cette recherche.

Dans cet ouvrage sont présentés 170 autoportraits, sur les 181 recensés par l'auteur dans sa documentation, qui ont jalonné l'ensemble de la carrière de l'artiste, de 1894 -il avait 13 ans- jusqu'en 1972, un an avant sa mort.

Ces autoportraits, au crayon, à l'encre ou peint à l'aquarelle ou à l'huile, photographiés, de toutes tailles, de face ou de profil, le représentant seul ou avec d'autres, sont d'une variété et d'une richesse créative inouïe. Ils reflètent l'étendue du génie de l'artiste, ainsi que la diversité et la profondeur des recherches artistiques qu'il conduisait sans relâche et sans jamais reproduire ce qu'il savait faire.

Ils accompagnent les grandes périodes de l'artiste, bleue, rose, cubiste mais Picasso refuse de se laisser enfermer dans des cases et il revendique de travailler pour le présent, accordant de l'importance aux ruptures qui fondent la permanence de son oeuvre.

Pascal Bonafoux n'affiche pas de certitudes ; il nous propose, sur la base de nombreux témoignages et écrits, un questionnement qui donne des éclairages et des pistes de réflexion sur les productions et les motivations du peintre.

Sa démarche est-elle autobiographique ? Que cherche-t-il au travers de ces multiples représentations de lui-même ? S'agit-il d'une recherche de vérité et d'authenticité ou d'une entreprise de travestissement qui lui permet de jouer différents rôles et de se cacher sous des masques qui rappellent l'art africain ?

Qui sont les doubles représentés sur la toile ? Lui ou un autre ?

S'agit-il de nous renvoyer à notre solitude, comme le préconisait Fernando Pessoa pour qui l'art est un isolement ?

Ce que nous retiendrons avant tout de ces autoportraits , c'est le regard dont s'est doté Pablo Picasso, avec deux yeux souvent dissemblables ; un regard droit, halluciné, qui transperce la toile et nous transperce également.

Tout le mystère Picasso est dans ce regard.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour m'avoir fait découvrir ce très beau livre.







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Indiscrétion : Femmes à la toilette

L’objet du désir !





En un avant-propos et neuf chapitres (‘Se défaire d’un dernier bas’, ‘Être nue’, ‘S’abandonner à l’eau’, ‘Sécher son corps’, ‘Démêler, peigner, brosser ses cheveux’, ‘Affronter son miroir’, ‘Se maquiller, se poudrer’, ‘S’habiller’ et ‘Se parer’), le journaliste, professeur, historien d’art, écrivain et voyeur Pascal Bonafoux (né en 1949) nous entraîne, au travers de 79 tableaux de maîtres (souvent publiés en pleine page), à la découverte d’un objet que l’on ne montre pas, qu’il ne faut surtout pas montrer, afin d’aiguiser justement le désir.





Par le trou de la serrure, il nous fait découvrir en 168 pages publiées par ‘Les éditions du Seuil’ (la reliure est en épais carton beige mis en valeur par une magnifique jaquette en couleur) les détails intimes de la toilette des femmes -au sens en tout cas où on a pu l’entendre aux époques auxquelles appartiennent les toiles reproduites- : une chevelure sensuelle, une nuque délicate, l’arrondi d’une épaule, la courbe d’un sein, le galbe d’une hanche, les fossettes à l’aplomb des fesses, le fuseau de la cuisse, la ligne d’une jambe. En cachant, pour mieux montrer, ces tableaux retiennent le regard, suggèrent, insinuent, laissent entendre, inspirent, évoquent, provoquent et aiguisent le désir...





Si vous désirez profiter du spectacle le plus admirable qui soit, n’hésitez pas à vous plonger dans cet ouvrage peu sage qui vous rappellera que c’est chez la femme que la Nature a rassemblé ce que l‘univers connu a de plus beau !



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Dictionnaire de la peinture par les peintres

À l'occasion de la nouvelle opération « Masse Critique » lancée par Babelio, je découvre non pas un traité sur la peinture mais ni plus ni moins... « le Dictionnaire de la peinture par les peintres » de Pascal Bonafoux !!!!

La dimension du titre aiguise notre curiosité mais également notre appétit !

La tâche est monumentale et je ne doute pas que l'auteur ait immédiatement pris le parti d'élaguer sa piste de travail. Et l'on ne peut que louer le geste auguste de l'auteur !

Bien sûr ce dictionnaire n'est pas exhaustif..., évidement tous les peintres ne s'y expriment pas... Mais « l'écurie » des peintres sélectionnés par Pascal Bonafoux représente à elle seule l'art de peindre.

Je finis la lecture du dictionnaire. Et je n'ai cessé d'y revenir. Opérant des aller et retour incessants, m'arrêtant pour aller chiner quelques images des chefs d'œuvre évoqués, découvrant des profils différents, me promettant de m'attacher à certaines biographies etc...

Ce dictionnaire est en fait un livre sans fin, comme l'est sans aucun doute le travail du peintre.

La peinture a-t-elle besoin d'explications ? Non.

A-t-elle besoin de nous remettre ses clés ? Oui.

Puisque la peinture est un art et qu'aucun art ne peut exister sans spiritualité, nous devons ouvrir des portes pour suivre le voyage. Labyrinthe parfois, ascension toujours.

À l'heure où une foule nombreuse se presse au Grand Palais, à Paris, pour « voir » Hopper souhaitons surtout, surtout qu'il l'entende...

Peindre le silence, saisir ce qui n'est pas audible et nous le faire partager....

La peinture est sans aucun doute un langage. Et tout langage appelle dictionnaire, lexique, grammaire etc...

On peut bien évidemment par un usage « naturel » profiter de l'instantané des choses mais n'est-il pas dommage de se priver de leur compréhension pour mieux les savourer ?

Un ouvrage riche, de lecture très agréable. À conseiller, à offrir, à ne surtout pas refermer !

À présent une seule attente : une édition illustrée !

Merci à Babelio et aux Éditions Perrin pour ce très sympathique partenariat, N'oublions pas de saluer l'auteur Pascal BONAFOUX. Quant aux peintres, à tous les peintres, nous ne leur dirons... rien. Ils ont horreur de ça !!!

Alors allons voir et entendre leurs œuvres !

Astrid SHRIQUI GARAIN
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Louvre Game Book : Le plus grand musée du monde

Un livre très complet, fourni avec son petit erratum sur feuille volante...
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Les 100 tableaux qui ont fait l'impressionn..

"Les 100 tableaux qui ont fait l'impressionnisme" de Pascal Bonafoux est un livre vraiment intéressant pour qui veut s'imprégner de ce que fut ce courant artistique dans la seconde moitié du XIXème siècle.

Le choix des œuvres toutes classées chronologiquement est très judicieux et les reproductions des tableaux sont tout à fait remarquables. Celles-ci sont toutes agrémentées de commentaires de l'époque des soutiens et des détracteurs des peintres impressionnistes. Anecdotes, extraits d'articles de presse, de correspondance, etc. rendent très bien compte des œuvres elles-mêmes, du parcours des Manet, Monet, Renoir, Sisley, Degas, Pissaro, Morisot, Bazille, etc. mais également ce que fut la réaction, l'intérêt et l'effervescence suscités par le courant impressionniste face à l'omniprésence de l'académisme d'alors.
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Dictionnaire de la peinture par les peintres

Comme l'indique le titre du livre, il s'agit d'un dictionnaire de la peinture. Les définitions des mots sont éclairées par les citations de peintres à travers les siècles. Ces citations ont été compilées par l'auteur qui dévoile ainsi le regard des peintres et leurs échanges avec leurs confrères contemporains.

Je suis difficilement parvenue à m'imprégner des propos cités, car ils apparaissent, à mon sens, décousus et sortis de leur contexte initial. Je comprends le but de l'auteur, qui est certainement de donner plusieurs définitions d'un mot à travers les propos des peintres, révélant que les artistes n'accordaient pas toujours leur violon.

Je suis néanmoins ravie d'avoir découvert ce nouveau livre de Pascal Bonafoux dont j'avais apprécié par ailleurs la biographie de Monet.Je remercie donc Babelio pour cette découverte, même si "le genre dictionnaire" du livre ne m'a pas conquise.
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Picasso par Picasso : Autoportraits 1894-1972

Pablo Picasso est le premier peintre dont j'ai aimé les œuvres et celui que je préfère parmi quelques rares (Dali, Caillebotte, Van Eyck pour ses couleurs). Cette "traduction" picturale de ce qu'il voit ou imagine est esthétiquement ce que j'aime. Une forte attirance pour le cubisme, ses couleurs, ses formes, les superpositions, décalages et surtout ces traits nets et tranchés.



Ce livre écrit par Pascal Bonafoux relate la genèse de ce référencement des autoportraits de Picasso qui fait suite à un entretien avec Jacqueline Picasso.



Que traduit un autoportrait ?

"Ces commentaires à propos de ce que Picasso a dit ou aurait voulu dire sont récurrents lorsque est évoquée l'intensité du regard des peintres. Parce qu'il est intense on ne tarde pas à en déduire qu'il est inquiet, peut-être bien tourmenté, anxieux, allez savoir ...Seul Picasso sait ce qu'ils expriment".



Ce livre contient deux parties dont la seconde regroupe 170 autoportraits réalisés sur une période de 72 ans.



Un très beau livre à lire, feuilleter pour découvrir toute l' exhaustivité des autoportraits de cet artiste.



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