Pascal Françaix

La petite Malou est une gamine fantasque. Depuis qu'elle pense être morte après s'être suicidée, elle n'a peur de rien ni de personne et surtout pas du tueur en série qui sévit dans sa ville. Sa présence l'arrange bien d'ailleurs car il ne tue que les jeunes garçons. Puisque elle déteste les hommes, Malou trouve ça parfait. Persuadée avoir reçu, après s'être tuée, le don d'influencer les gens avec des ondes mentales, elle espère grâce à elles, attirer le psychopathe. L'agneau va-t-il se jeter dans la gueule du loup ?

Pascal Françaix nous raconte là une histoire hors du commun, entre polar et grand guignol où se croisent des personnages hauts en couleur tous désireux de se venger. Ecrit dans une langue faite d'un savoureux mélange d'argot désuet, de patois du Nord et d'inventions lexicales, ce roman offre un moment de lecture facile et réjouissant.

On aime ou pas le cinéma de Jean Rollin, mais difficile de ne pas apprécier l’homme et son envie intacte de faire des films, avec le peu d’argent dont il disposait. Néanmoins, Jean Rollin, une des figures emblématiques du cinéma bis français. A l'époque de la Nouvelle Vague, il a fait des films de vampires loin des canons de la Hammer. Des longs métrages que la presse dédaignait et que les puristes vouaient aux gémonies. malgré tout cela, il a tenu bout et a persévéré contre vents et marées. Il nous laisse une oeuvre inégale, mais injustement inconnue.

Roman policier ou un tueur en série gentiment stupide vient se réfugier chez une petite fille méchamment futée. Ce livre entre fantastique et policier livre une parodie féroce ou l'absurde l'emporte, l'écriture excellente vous emporte pour ne plus vous lâcher.