Citations de Pascal Garnier (530)
J'écris parce que, comme disais Pesoa : « La littérature est bien la preuve que la vie ne suffit pas ».
La Grande Ourse mijotait dans sa casserole une fricassée d'étoiles.
Mais le coeur des femmes est aussi insondable et rempli de machins bizarres que le fond de leur sac à main.
Des levers de soleil, il y en a tous les jours depuis la nuit des temps et pourtant, chaque fois qu'on y assiste, on a l'impression que c'est le premier.
Il y a des gens qui ont besoin de faire, moi, j'ai juste besoin d'être.
Il ne pleuvait plus beaucoup, juste un crachin, un chagrin d'ange.
De l'enfance il ne nous reste qu'un vertige indéfinissable, juste de quoi retenir le regret.
- Pourquoi êtes-vous si triste ?
- Vous savez, parfois il m'arrive d'avoir envie de me recoucher avant même d'être sortie de mon lit. Hier soir, j'étais assise là, à la même place, je regardais les étoiles. J'aurais voulu tirer le ciel à moi, comme une couverture et m'endormir pour longtemps, très longtemps...
- Vous êtes malheureuse...
- Non. Pourquoi faudrait-il être malheureuse pour avoir envie de mourir ?
Il n'était pas incapable de vivre seul, il ne concevait la solitude qu'accompagné.
- Tu sais ce qu'ils mangent, les gitans ?
- Non ?
- Du hérisson ! Parfaitement, du hérisson. C'est normal. On en voit beaucoup écrasés au bord des routes... Gitans, route, hérisson... C'est logique.
- C'est idiot ce que tu dis... On trouve aussi des enjoliveurs au bord des routes, ils ne bouffent pas des enjoliveurs...
- Non, ils les volent.
C'est fragile, les rêves, dès que tu mets le doigt dessus, ils disparaissent.
Les hommes entre eux, avec leurs pauvres petits mots de rien et tout cet espace entre les lignes...
Le ciel et la mer rivalisaient d'immensité en s'échangeant des poignées d'étoiles.
- C'est con les rêves.
- Oui, monsieur Marechall, c'est con les rêves. Pourquoi on rêve ?
- Parce que la vie ne suffit pas.
Tiens ! c'est comme les végétariens. Tu les invites à diner chez toi, tu vas leur faire des épinards, de la salade, du vert, quoi, mais quand tu vas bouffer chez eux, jamais ils ne te feront un rosbif ! Jamais ! Même pas un blanc de poulet !...
- (…) Songez à notre proposition, nous pouvons faire de vous un homme célèbre !
- Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Aujourd'hui, le dernier des crétins peut devenir célèbres. Suffit de manger trois kilomètres de boudin ou d'avoir été pris en otage, et hop ! Tout le monde parle de vous. C'est pas difficile.
On peut rien leur cacher aux mômes. Ils savent tout mieux que nous. Moi, quand j'étais gosse, je savais tout, le principal, quoi. Maintenant, j'y comprends plus rien. Ça sert à quoi de grandir ? C'est con.
Quand elle sourit, elle a des milliers de petits plis soleil qui rayonnent autour de ses yeux.
Fabien ne trouvait aucun intérêt au paysage qui défilait devant ses yeux, jaune colza, vert pomme, bleu con.
Je pense qu'on n'est jamais content et que c'est notre seule satisfaction.