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Critiques de Pascal Regnauld (44)
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Halifax, mon chagrin

Le graphisme et les nuances de couleurs me paraissent être les premières qualités de cette bande dessinée. Toutes les planches sont magnifiques, particulièrement les plus grandes figurant la mer, les bateaux, le phare, les explosions. Les plus petites ne sont pas en reste même s'il m'a semblé que les visages des personnages masculins ne permettaient pas toujours de les distinguer du premier coup les uns des autres.



Le scénario présente un réel intérêt historique avec les scènes de repêchage des corps après le naufrage du Titanic, puis celui de L'Empresss of Ireland. Cependant, l'enquête de police sur les différents meurtres qui vont survenir me paraît bien légère, avec la classique erreur de coupable impliquant à tort un homme noir innocent.



La fin me semble peu vraisemblable et décevante, je n'en dis pas davantage afin que les futurs lecteurs disposent du suspense jusqu'au bout. Elle me semble un peu bâclée et simpliste.
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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 22 ..

Benoît Sokal peaufine depuis des décennies son univers animalier, que l'on aurait tort de croire à bout de souffle après 22 tomes publiés, tant l'imagination est une fois encore au rendez-vous, et que je qualifierais sans hésiter de chef-d'œuvre absolu de la bande dessinée policière animalière franco-belge. L'inspecteur Canardo, mon canard de bédé préféré, loin devant Donald, Daisy, Picsou, Daffy, Gédéon et autres Saturnin, traîne ses pieds palmés, sa joie communicative (je plaisante) et son imper couleur mastic dans une aventure qui à première vue semble moins glauquissime que les précédentes.



Au programme prévu pour notre canard dépressif : une sortie ciné avec Marcel, son petit neveu accro aux jeux vidéo, puis une mission sous couverture simulant des vacances au soleil sur une île ! Mais, on s'en doute, les choses ne vont pas tarder à déraper, et les vacances se transformer en cauchemar.



La relève est aujourd'hui assurée. De façon assez incroyable, le scénario d'Hugo Sokal, le fils de Benoît, parvient à mixer des sujets aussi divers que : la géopolitique, l'écologie, les méfaits de la colonisation, la pollution des océans, la dictature, les prises d'otage, la manipulation des médias, les conflits de génération, l'éducation, le racisme, le tourisme de masse, les lobbies agroalimentaires, le conflit wallons-flamands, l'hégémonie culturelle hollywoodienne, et j'en passe… le tout s'harmonise sans effort apparent et baigne dans un humour toujours efficace, à la fois pince-sans-rire, doux-amer, plein de finesse, mais, aussi, allant parfois jusqu'à provoquer une franche rigolade à se faire péter les zygomatiques et à se taper sur les cuisses.



Tout le monde en prend pour son grade : politiciens cyniques, promoteurs sans scrupules, écolos manipulateurs, révolutionnaires amateurs, bourgeois cupides, ados exaspérants… L'humour ravageur d'Hugo Sokal n'épargne personne.



Le ton général de l'album n'est plus aussi noir ni aussi désespéré que dans les précédentes aventures. Avec les enquêtes de l'inspecteur Canardo, Benoît Sokal nous avait habitués à toutes sortes de drames humains (meurtres, suicides…). Ici, l'humour omniprésent gomme le caractère anxiogène des situations et le scénario ne bascule jamais dans la tragédie (une catastrophe écologique ou une prise d'otage se terminant mal, par exemple, mais ce n’est que partie remise, Sokal va bientôt remettre le couvert sur ces thèmes). Le vieux canard et la mer bénéficie pleinement de ce changement de ton.



Par ailleurs, l'intelligence de l'écriture et la justesse des gags positionnent à mon avis cet album parmi les meilleurs de la série. Je n'avais jusqu'à présent lus que les premiers albums, imposant le style et les fondamentaux de la série, au ton assez différent, plus noir, et il me tarde maintenant de me procurer les albums manquants.



Le vieux canard et la mer prouve que le glas n'a pas encore sonné pour Canardo (NB : On retrouvera d’autres références à Hemingway dans différents albums, comme une sorte de leitmotiv pour l’auteur). La série des Canardo est incontournable, et ce nouvel opus est pour moi une totale réussite, qui vous harponne dès la première page et à ne surtout pas manquer.
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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 23 ..

Avec “Mort sur le lac”, le vingt-troisième tome de la série des Canardo, je retrouve mon détective palmipède préféré renouant avec l'humour traditionnellement grinçant et glauque de la série culte, lancée par Benoît Sokal en 1979. L'humour du précédent album intitulé “Le vieux canard et la mer” (on est toujours dans la parodie des titres célèbres), et dont le scénario était signé d'Hugo Sokal, le fils, était plus satirique que désabusé. Ici, la dénonciation sans concession des turpitudes de notre monde « moderne » est toujours bien présente, mais l'histoire recentrée sur une ribambelle de personnages plombés par la mouise totale et un statut social plutôt déprimant, marque le retour du valeureux canard en robin des bois défenseur de la veuve et de l'orphelin, des sans-grades et des damnés de la terre victimes innocentes du cynisme et de la cupidité des puissants.



Dès la première page, qui plante un décor sinistre à souhait d'installations portuaires à l'abandon sous une pluie battante, apparaît la cliente de notre détective, Laura, une troublante jeune femme devenue amnésique à la recherche… de son identité. Elle confie cette enquête à Canardo, qui, malgré son air bourru et perpétuellement blasé, est sensible aux charmes de cette belle inconnue, surtout lorsqu'elle lui montre de façon ingénue les indices trouvés à la surface de son corps, comme un tatouage sur la fesse ou une brûlure de cigarette sur la poitrine.



L'enquête conduira Canardo à s'intéresser à un trafic louche de boat peoples wallons risquant leur vie pour pouvoir traverser le lac Belga et se rendre au Belgambourd, dans l'espoir d'une vie décente que la Wallonie économiquement sinistrée n'est malheureusement plus capable de leur offrir. Pour ces malheureux, dont on retrouve les corps sur le rivage, la mort est souvent au bout du voyage. Face à l'amoncellement de cadavres, que la tempête seule ne peut expliquer, Canardo soupçonne une réalité encore plus sordide.



On retrouve avec plaisir dans cet album certains personnages déjà rencontrés au cours des précédentes enquêtes : la Duchesse du Belgambourg, au langage si cru, et l'ancien commissaire Garenni, sorti de sa retraite et devenu Chef de la Police du Lac aux ordres des puissants, mais aussi quelques nouveaux venus dans le bestiaire anthropomorphe sokalien, toujours aussi superbement typés, comme Albert, le journaliste de Walloniapart (avec un air de fouine et des rouflaquettes à la Robert Redford dans “Les Hommes du Président”), et bien sûr, l'énigmatique Laura, dont le passé compliqué nous révèlera bien ses surprises (on pense à XIII : amnésie, tatouage, aptitude au maniement des armes, sont leurs points communs les plus frappants).



Les clins d'oeil ne s'arrêtent pas là. Canardo, que la proximité du lac rend romantique, clame des vers De Lamartine, comme pour conjurer une nature devenue hostile. Harry le pêcheur d'anguilles, propriétaire du bar minable décoré d'un immense espadon ou marlin empaillé (autre référence à Hemingway, après le titre du précédent album), semble tout droit sorti du “Port de l'Angoisse” adaptation d'un autre roman du même Hemingway “En avoir ou pas” (dont le héros qui se prénomme également Harry organise le passage de clandestins vers les États-Unis). On se souviendra également du titre de l'un des albums de la série : "Le Canal de l'angoisse". Les frères Dardanne, la famille de taiseux qui hébergent Laura, renvoient incontestablement aux frères Dardenne, cinéastes belges et réalisateurs de films sociaux tels que “Le Silence de Lorna”, drame sur l'immigration clandestine. Toutes ces références renforcent sans l'occulter un scénario très élaboré pimenté par l'humour habituel de la série.



Cet album est le premier volet d'un diptyque, et s'achève sur un cliffhanger. le lecteur totalement conquis mord de bonne grâce à l'hameçon qui lui est tendu et ne peut qu'attendre le second volet, intitulé “La Mort aux yeux verts”. Après des titres suggérant Hemingway et Agatha Christie, voici qu'est annoncé Maurice Leblanc. Décidément, les Sokal multiplient leurs sources d'inspiration, et si avec cette énigmatique demoiselle aux yeux verts le romantisme s'associe une fois de plus au crime, ce sera comme toujours pour notre plus grand plaisir.

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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 20 ..

Je suivais les aventures de l’inspecteur Canardo dans les années 80, j’aimais cette ambiance de polar sombre teintée d’un peu de Nestor Burma, d’inspecteur Colombo, à l’atmosphère enfumée ou coule beaucoup d’alcool. L’histoire démarre bien, un case dans une banque, un flic se fait descendre, et un commissaire ivre accusé de bavure. Le graphisme animalier fonctionne bien, le série Blacksad a d’ailleurs réutilisé ce mode avec beaucoup de réussite. Mais voilà, ce n’est pas le Canardo des années 80. A partir du moment où les flics véreux se font zigouiller, le scénario part totalement en cacahuète, tout s’écroule entre incohérence et conclusion bâclée, sans originalité, ça devient du grand n'importe quoi. La première moitié avait laisser entrevoir un bon opus, alors j’en suis ressorti très déçu.
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Halifax, mon chagrin

Halifax a été une lecture coup de cœur que je n'avais pas vraiment vu venir. Cette ville du Canada située en Nouvelle-Ecosse a vu trois grandes catastrophes maritimes se produire dans les années 1910 au début du XXème siècle.



Il y a tout d'abord eu le naufrage célèbre du Titanic en avril 2012 qui était situé à exactement 833 km au nord-ouest de ses côtes. Il a fallu repêcher les nombreux cadavres et les enterrer sur le sol de la commune pour ceux dont les corps n'ont pas été réclamé par la famille et les proches.



Il y a eu ensuite un autre terrible naufrage en mai 1914 dans le fleuve Saint-Laurent qui concernait un grand navire l'Empress of Ireland qui a fait autant de victimes que le Titanic mais dans l'indifférence générale.



Et enfin, ce terrible drame dans le part d'Halifax en 1917 qui a détruit une bonne partie de la ville avec près de 2000 morts et de très nombreux blessés et mutilés. Le titre d'Halifax mon chagrin ne sera pas usurpée tant les malheurs se sont abattus sur cette ville.



A ce contexte générale, on va suivre une série de meurtres étranges qui touchent une petite entreprise mortuaire qui s'est occupé des cadavres repêchées sur le lieu de naufrage du Titanic.



Par ailleurs, il a fallu également abandonner des corps tant il y en avait qui flottaient avec leur bouée de sauvetage. Les naufragés ne sont pas mort noyés mais de faim et de froid dans une eau glaciale. C'est ce constat bien triste qui va entraîner toute une histoire de vengeance.



J'ai bien aimé la psychologie de tout les personnages qui est fort bien étudié. A noter qu'on a du plaisir à suivre le héros qui est d'origine indienne Micmac. Le passé colonialiste du Canada ne sera pas épargné dans cette œuvre qui arrive à maintenir une certaine crédibilité qui fait défaut dans tant d'autres bd.



On aura droit également à un très beau graphisme d'une rare élégance ce qui ne vient rien gâcher à un excellent scénario. Halifax mon chagrin est véritablement la bd à découvrir de toute urgence car c'est une totale réussite !

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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 22 ..

Le Belgambourg est en émoi. Au Koudouland, une île qui a autrefois été colonisée par le Belgambourg, Mme Van de Poutte a été enlevée. Visiblement, le mari aurait payé une rançon mais sa femme est toujours détenue. La pomme de discorde: le mérou à pois rouges.



Prétendûment espèce en voie de disparition, le mérou à pois rouges attire l'attention du monde entier en tant que star d'un dessin animé dont Marcel, le neveu de Canardo, est fan. Dessin animé, mais aussi tout le merchandising qui va bien avec. Or, suite à ce regain de popularité le mérou est maintenant protégé par une loi internationale, interdisant sa pêche. Cela ne fait pas les affaires de pêcheurs koudoulandais qui perdent leur source unique de revenu. Idem pour une entreprise de congélation scandinave ou pour les Japonais qui raffolent des sushis de mérou.



Canardo est envoyé sur place avec son neveu Marcel. Mais il est rapidement pris en otage également. Marcel va alors connaître la première désillusion de sa vie: le mérou à pois rouges qui nage dans la lagune koudoulandaise n'est pas du tout aussi smart que le produit de dessin animé qui permet à des multinationales de s'en mettre plein les fouilles. Et voilà Marcel qui passe à la télévision pour relayer les doléances des kidnappeurs.



C'est hyper foutraque. Cela part dans tous les sens de manière tout à fait débridée. Sokal règle ses comptes avec la colonisation belge, avec la diplomatie belge, avec la politique et les politiciens, avec le partage du pays entre Flamands et Wallons, avec les dessins animés à la con, avec le consumérisme idiot (pléonasme)... Mais on est un peu dans la méthode "il y a un peu plus, je vous le mets quand même?"... et "un peu plus", ici, c'est beaucoup trop et cela manque de structure. Par ailleurs, on sent trop l'ironie vitriolesque, le règlement de comptes.



Canardo, comme Sokal, est dépassé par le monde autour de lui. L'inspecteur se fait voler la vedette par son neveu, dont j'ai eu pas mal de difficultés à deviner l'âge. Il aime un dessin animé façon Nemo, mais il a des réflexions sur l'exploitation des enfants et il répond aux adultes comme un ado. Enfin, Canardo file des tartes à Marcel, ce qui est un peu bizarre quand même. Bref, j'ai eu un peu de mal à reconnaître mon canard préféré.



Heureusement que le mérou ne souffre pas de gaz... car quand le mérou pète... les bourses s'affolent.
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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 23 ..

Nous revoici au Belgambourg, ou plus exactement le long de ce lac qui sépare le Duché du Belgambourg du reste du monde où, encore plus précisément, il y a un port de plaisance luxueux et puis, plus loin à l’ouest, un port de pêche… ‘On met toujours ce qui sent mauvais à l’est, à cause des vents dominants qui, comme chacun sait, viennent de l’ouest.



Petite note pour les non-bruxellois : la Flandre a installé un incinérateur à l’ouest de Bruxelles (les vents dominants provenant de l’ouest bien évidemment) et l’aéroport à l’est de Bruxelles (les avions décollent face au vent, comme chacun sait). Toute allusion à une situation existante étant donc fortuite, je dirais même plus, par hasard non provoqué.



Les Wallons voient d’un bon œil le Belgambourg et essaient de s’y exporter. Mais ce dernier ne le voit pas d’un très bon œil car « Nous ne pouvons pas accueillir la misère du monde… tout simplement, Messieurs, parce que la misère n’est pas dans notre ADN… »



Précisons qu’il s’agit ici de « combattre l’immigration de chômeuses wallonnes pauvres et efflanquées qui traversent clandestinement le lac Belga sur des embarcations de fortune après avoir donné leurs maigres économies à des passeurs sans foi ni loi. »



Evidemment certaines honorables familles belgambouregoises sont à la recherche de femmes de ménage en situation de dumping social, et il paraîtrait même que de plus hardis belgambourgeois ne cracheraient pas sur le charme nordique de ces petites wallonnes délurées.



Je vous laisse découvrir la suite dans ce tome qui sera suivi d’un deuxième, La mort aux yeux verts.



Un peu dans la veine du tome 22, Le vieux canard et la mer, avec Hugo Sokal, mais le dessin est beaucoup trop sombre à mon gôut…

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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

Avant même de rentrer dans l'histoire, la bd se démarque par son aspect graphique. Déjà la couverture est assez intrigante. Un fond noir, le titre en assez gros caractère jaune et un homme surpris avec du sang et une arme à feu. Et on sait tout de suite que l'histoire sera en deux tomes "Tome 1/2 - Gila Monster". Nous savons que nous allons faire face à un mystère avec des morts et de l'amnésie. Ce dessin par informatique est travaillé comme un hommage aux vieux films américains en noir et blanc. Un choix esthétique assez rare qui amène ici à faire forte impression tout de suite. Surtout que Pascal Regnauld joue avec beaucoup avec une palette réduite, une ambiance grise, une ambiance marron et juste le rouge, comme trace de sang en ressors. Le visage des personnages sont très expressifs et souvent burinés, usés par la vie. De son côté, Roger Seiter, nous mène petit à petit à l'identité de cet homme. Même s'il ne sait pas encore vraiment qui il est. Le lecteur lui sait qu'il est tueur à gage et un excellent. D'ailleurs, on assiste à une superbe scène où il tue un mec qui le suivait dans le bus en effaçant les traces. Qui est la femme qui était à ces côtés et pourquoi on veut le buter? Tout est là pour titiller notre curiosité pour connaître les dessous d'une affaire qui s'annonce complexe. Sans surprise, on se donne rendez-vous au deuxième épisode, suite et fin. 
Lien : https://wp.me/p1F6Dp-9SD
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

J’ai bien aimé ce polar par son ambiance graphique assez particulière dans l’Amérique des années 60 en passant de San Francisco à New-York. On commence par suivre un homme amnésique couvert de sang avec le cadavre d’une femme à proximité. Il va y avoir une course contre la montre pour échapper aux forces de police qui vont enquêter très activement. Cela va se corser un peu par la suite par le meurtre d’un sénateur et de sa maîtresse.



Bref, le lecteur arrive tout de même à comprendre les enjeux de ce récit grâce à une parfaite fluidité des scènes et des dialogues. Depuis quelque temps, c’est un argument que j’utilise pour savoir si j’ai aimé un polar ou pas. Très souvent, les histoires sont beaucoup trop alambiquées et on se perd véritablement. Là, il y a eu un réel effort du scénariste même si la trame est plutôt assez classique. Oui, ce n’était pas le moment d’avoir un trou de mémoire.
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

A travers des dessins vifs aux traits nets, Regnauld et Seiter évoquent la perte de mémoire d’un homme et la quête de son passé. Un thème plutôt convenu auquel s’ajoute une enquête policière plutôt basique. Si l’ambiance polar des années 50 est ici bien retranscrite, grâce aux couleurs sombres et sépia des bulles, et si l’aspect un peu cartoon des dessins est un atout de l’album, c’est l’histoire, pour l’instant bien trop attendue, qui pèche ici. Une BD à découvrir si vous aimez ce genre de bulles. Espérons que le tome 2 nous réserve davantage de surprises.
Lien : http://leblogdeyuko.wordpres..
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

Etats-Unis, San Francisco, années '60, un homme se réveille au beau milieu de la nuit, sous une pluie battante, un flingue à la main, le cadavre d'une fille à côté de lui. Il se relève et constate qu'il ne se souvient de rien, même pas de son nom.



De fil en aiguille, il retrouve son chemin vers son appartement, vers son histoire.



Une bd bien ficelée, une enquête policière plutôt classique mais bien prometteuse et pleine de rebondissements.



J'ai beaucoup aimé le fond. Un peu moins les dessins pas très fins à mon goût mais qui correspondent parfaitement au genre.



Je remercie les Editions du Long Bec et Babelio Masse critique de m'avoir fait découvrir cette BD. Je me réjouis de lire la suite.
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

Rares sont les bandes dessinées de série noire, des polars sombres, glauques, un peu à l’ancienne. Et ce diptyque nous propose un polar bien pensé. Un gars se réveille sur les quais de San Francisco en Californie, un flingue à la main. A ses côtés, une jeune femme est allongée, morte. Mais lui, aucun souvenir, pourquoi il est là, pourquoi un 38 dans les mains, pourquoi… Il va devoir mener sa propre enquête sur son identité. Mais dans le même temps, la police puis le FBI vont enquêter sur les meurtres de la nuit, dont la jeune femme sur le quai.



Le récit est bien ficelé nous parsemant ici et là les indices. Mais l’atout majeur est le graphisme. Au coup de crayon incisif, les couleurs en noir et blanc ou sépia, nous sommes dans l’ambiance. Avec des personnages typiques, aux faciès et aux physiques vraiment marqués, aux couleurs d’ambiance, ce premier album nous propose ici une histoire intéressante et un plaisir pour les yeux.



A suivre…
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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 24 ..

C'est la suite de "mort sur le lac" et je vous conseille de le relire ou lire avant d'attaquer celui-ci car il faut se rappeler de tous les détails pour bien comprendre ce tome. L'histoire commence avec l'enterrement d'un personnage récurent de la série : Garenni. Celui-ci était directement à l'affaire des meurtres des immigrantes wallones et sa mort parait directement suspecte à sa fille qui emmène Canardo dans cette enquête. On retrouve tous les protagonistes (à part ceux qui sont morts évidemment) du tome précédent. Si le rythme est très élevé avec pas mal d'actions, l'histoire est moins bonne que sa précédente car le côté suspens est presque inexistant mais ça reste un bon tome que j'ai pris du plaisir à lire.
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

un polar bien mené, au rythme haletant et aux éléments bien distillés. Le graphisme est original et plutôt étonnant. A lire absolument
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Halifax, mon chagrin

Suite au naufrage du Titanic, une entreprise funéraire de Halifax est chargée de récupérer et identifier des victimes qui flottent encore en mer. 

5 ans plus tard, une série de meurtres se passe dans la ville. Ces derniers ont tous un point en commun. En effet, après avoir été assommés, chacun se voit noyé d'une façon ou d'une autre…



Graphiquement, Pascal Regnauld se détache de ses confrères. En outre, il propose des dessins aux traits blancs, ce qui rehausse l'ambiance voulue, tout comme la palette de couleurs. 

L'intrigue imaginée par Didier Quella-Guyot est incrustée efficacement dans trois faits réels. Trois catastrophes qui ont inspiré le titre de cette bd. Un cahier supplémentaire commente d'ailleurs les désastres vécus dans cette ville Canadienne de Nouvelle-Écosse. Une région qui a un vécu colonialiste également évoqué dans cet album. 

Halifax mon chagrin est une bonne découverte, le récit est original et l'intrigue bien construite. 
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Trou de mémoire, tome 2 : Combien de temps un..

L'homme qui perd la mémoire n'est pas totalement nouveau dans le cas du héros sanitaire. On peut l'aborder de nombreuses façons différentes. Roger Seiter a trouvé le moyen de le rendre original avec le cas d'un tueur à gage et pas n'importe lequel. Il est dans le top 5 des meilleurs dans son secteur. D'ailleurs, pour Kennedy maintenant on connaît la vérité. Etes-vous prêt à l'accepter? Le scénariste tisse un épais mystère sur cet homme au passé des plus riches et des plus dangereux. On suit sa quête avec beaucoup d'interrogations : que va t'il découvrir? des souvenirs vont-ils revenir? va t'il tuer de nouvelles personnes? les flics vont-ils finir pour le coincer? Les pages se suivent et les deux quêtes se croisent. Seulement voilà, le gagnant ne va pas être celui que l'on croit. Et comme nous sommes dans un sombre polar, le happy end n'est pas de mise. Pascal Regnauld accompagne son binôme créatif avec son style assez singulier. Son trait rappelle les films d'un autre temps ainsi que le rythme assez lent. On prend son temps, on installe l'ambiance. Les personnages possèdent tous une vraie gueule avec le caractère qui va avec. Pas besoin d'une multitude de couleurs pour créer une atmosphère marquante. On va à l'essentiel sans pour autant omettre tous les détails. On voit ce est nécessaire et c'est tout. Un duo audacieux et captivant qui nous proposent un polar comme on en lit peu. Deux tomes à mettre dans sa bibliothèque personnelle pour la relire de temps en temps.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Trou de mémoire, tome 2 : Combien de temps un..

Je n'irai pas par quatre chemins. Ce diptyque est un chef-d'oeuvre !!!

Déjà le premier tome était très bon mais celui-ci frise la perfection !



Je n'avais ressenti cette impression qu'une seule fois: devant le premier tome de Blacksad. D'ailleurs, en cherchant bien, on peut retrouver certaines similitudes....



Pourtant le sujet de départ n'était pas des plus originales: un tueur qui perd la mémoire à cause d'une balle et qui part à la recherche de son identité, poursuivi par des bandits qui veulent sa peau. Ce n'est pas Jean Van Hamme ou Robert Ludlum qui diront le contraire.



La vraie originalité de cet album est d'une part la qualité du dessin et d'autre part un scénario qui évite tous les poncifs du genre. Le réalisme du scénario est impressionnant. Que ce soit les pérégrinations du héros, l'enquête policière ou l'attitude des mafieux, tout respire le vrai. Point de retournements de situations rocambolesques ou de poursuite effrénées... Simplement des actions réfléchies, froides, violentes... Des erreurs, des déductions.... Rien à redire.



Tout au long de cet album, le rythme s'accélère progressivement, l'enquête va aboutir !!! Mais la fin nous prend au dépourvu... A l'image du livre. Froide, imparable... violente.



Le parti pris du dessinateur est aussi osé. Pas de jolies images réalistes mais un dessin nerveux, principalement en noir et blanc. Des ambiances noires, glauques, glacées...



On rentre dedans en cinq minutes pour ne ressortir qu'à la fin, en apnée, bouleversé.

Un grand moment de littérature, tout simplement. En cela, la bande-dessinée est bien le 9e art !!
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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

En voilà une bande-dessinée, qu'elle en est sympathique...

Un bon polar qui se déroule aux Etats-Unis, avec un crime pas beau du tout sur le port de San-Francisco. Un amnésique ensanglanté. Et une quête de son identité se lance en parallèle de l'enquête de police.

Un petit scénario bien sympathique, sans poncifs, rythmé.

Ce qui donne le charme à l'ouvrage, c'est bien le dessin et la mise en couleur.

Un style, un trait de crayon vraiment dans le sens du scénario. Beaucoup de noir et blanc, du rouge évidemment et quelques couleurs pastels.

Voilà. Moi je suis convaincu et attend la suite avec impatience.
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Une enquête de l'inspecteur Canardo, tome 24 ..

Vingt-quatrième rendez-vous avec Canardo, le fameux privé de Benoit Sokal.

198, foire de Paris. Inconnu, seul à une table attendant qui pourrait s’intéresser à son « Chien debout »

C’est vrai, je regrette un peu les album de fin du XXe siècle : Raspoutine, l’Amerzone mais, toutefois, Moi, et je garde une grande amitié pour ce canard.

Très politique ce vingt-quatrième. Des migrands, du Boulenchon qui nous rappelle… défenseur des travailleurs et de la bourgeoisie.

Canardo est appelé par la fille d’Eugène Guérini, flic comme papa. « Le bougre était donc aussi con à la scène qu’à la ville». S’il existe l’ombre d’un doute sur les causes de son décès, pas question pour Canardo de ne pas assister aux obsèques d’un ami ni de mener une petite enquête pour épauler fifille.

La série d’assassinats ou de tentatives ne va pas s’arrêter là. Au tour de Harry d’Ardanne, restauration et conserverie d’anguille du même nom.

Une piste : l’agent SSW0012.

Bref au Belgambourg on y trame des magouilles politiques via la comtesse de lignée royale peu recommandable, des tueurs aux ordres et un privé qui semble décidé à passer entre les balles (même s’il y a quelques ratés) mais fermement décidé à découvrir qui et pourquoi.

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Trou de mémoire, tome 1 : Gila Monster

Premier volume d’un diptyque, intitulé Gila Monster, Trou de mémoire est une bande-dessinée ambitieuse écrite par le prolifique Roger Seiter. Accompagné par Pascal Regnauld pour le dessin et paru aux Editions du Long Bec, une jeune et prometteuse maison d’édition alsacienne, Roger Seiter nous livre, avec cette histoire, un polar noir, pur et dur, dans la tradition du genre.



L’histoire s’ouvre sous une pluie battante, sur l’un des pontons de Fisherman’s Wharf, à San Francisco. Nous sommes en 1964. Un homme reprend conscience, il saigne, il a une blessure à la tête. Un revolver auprès de lui. Plus loin ? Rien de moins que le cadavre d’une femme. Il s’interroge : qui est-elle ? L’a-t-il tué ? Mais quelque chose de plus effroyable surgit à lui-même : il ne sait plus qui il est. « Il ne se souvient de rien » [page 6] nous précise le récitatif, sorte de voix-off qui sera omniprésente dans l’histoire, nous narrant le trouble qui envahit l’homme, privé de ce qui caractérise le plus un individu : son identité. Il va partir en quête, remonter l’étroit chemin qui lui révèlera d’abord son nom, ses noms même, Robert Wilson dans un premier temps (« Le nom de Robert Wilson lui semble un peu bidon, nous dévoile la voix-off, mais ce n’est pas grave » [page 15]), Milton Gilford lorsqu’il parvient dans ce qu’il semble être son appartement.



La suite sur mon blog :

http://unepauselitteraire.com/2015/09/09/trou-de-memoire-tome-1-de-pascal-regnauld-et-roger-seiter/
Lien : http://unepauselitteraire.co..
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