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Citations de Pascale Dewambrechies (20)


M'effacer. M'effacer sans me retourner. Sans croire à l'avenir. Vivre au jour le jour. Refuser le sentiment de honte. Retrouver un semblant de confiance. Elever l'enfant. L'aimer. Oublier. M'oublier. Me dissoudre dans une autre vie. Imposée. M'effacer.

Et dans cet effacement, trouver une raison de survivre.
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Quand vous vous endormez, nus, quand chacun enferme l'autre dans ses bras, tu repousses la pensée ténue, mais insidieuse, d'une fin possible. La pensée triviale qu'il y aura quelque chose à payer, qu'une douleur un jour viendra.
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Il vous trahit tous les deux. Sans élégance. Il ne te protège pas. Il te salit. Il a laissé tous les petits mensonges, petites trahisons, petites mesquineries prendre place dans votre vie. Pas vos vies séparées, celle née de l'entité que vous formiez ensemble.
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Tes parents étaient aussi mal assortis qu'on peut l'être. Ils n'avaient d'échanges courtois qu'en présence des enfants. Côte à côte, face à face, dos à dos, mais jamais ensemble, jamais unis.
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Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Cet état ne durera peut être pas. Rien n'est figé. Rien n'est fixé. Tu es dans un possible que tu n'imaginais plus. Tu es victorieuse. Tu écoutes ton corps, tu le regardes, tu le caresses, tu lui donnes le plaisir que tu croyais ne plus pouvoir ressentir, tu lui donnes le plaisir qu'il ne savait plus contenir.
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Albert Lepoivre est passé ce soir. Une requête. Des cours de français pour son neveu. Il fait des fautes. Trop pour un garçon si brillant. Deux fois par semaine serait un bon rythme. Je m’entends proposer trois. En fin de journée, après son travail à l’étude. On peut commencer demain. Il n’en espérait pas tant. Je n’espérais rien. Le revoir. Une heure et demie.

En tête-à-tête.

Résister.
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Des hommes, elle en avait eu, de nombreux. Chaque fois elle croyait qu'elle était amoureuse, chaque fois elle puisait dans le souvenir de son premier amour, chaque fois c'était un autre, chaque fois ce n'était pas lui.
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Le chagrin est un poison. Une drogue maléfique, indispensable à ma survie. Sa dose quotidienne m'est nécessaire. Plus il me fait mal,plus j'en ai besoin. C'est un gouffre dans lequel je me noie. C'est un élixir qui me redonne vie. Il me tue, mais il me maintient en vie. Il est mon bourreau. Nuque renversée, je suis sa victime consentante. Le chagrin est une longue plainte tapie au fond de ma gorge. Qui se tait. Et qui m'étouffe. Je lui suis soumise, je le déteste, mais je le nourris pour qu'il ne me quitte pas. Je suis sa putain.
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C'est ainsi que cela se passe : quand l'amour fuit de la mémoire la réminiscence des premiers et insignifiants petits bonheurs et du bien-être disproportionné qu'ils produisaient.
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Mais à cette époque là, que savait elle de ce que les adultes appelaient du bout de leurs lèvres pincées, dans leurs mines convenues, les choses de la vie ? Rien, si ce n'est qu'elle les entendait toutes les nuits. Ils riaient. Puis le lit grinçait, puis elle percevait un râle. A lui. Et un assourdissant silence. Un matin sa soeur avait murmuré en rougissant qu'il était insatiable. Elle n'avait saisi que vaguement ce que cela pouvait vouloir dire.
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Il est l'amant. Il n'est pas l'objet de ton désir. Il est ton désir.
Tu accomplis pour lui des gestes jusque là bannis de ton répertoire amoureux. Ces gestes, ces attitudes, marqueurs d'une appartenance à celui qu'on aime, que tu ne cessais de
moquer chez les autres avec une des formules cinglantes dont tu avais le secret.
Tu découvres l'irrépressible besoin d'être au plus près de lui, tu le touches, tu l'embrasses.
Si tu parviens à te retenir en public, dans l'intimité les expressions de ton amour sont sans limites.
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Après la répétition, alors que tous sont partis, Il s'adresse à toi.
Vous parlez toute la nuit. Vous ne vous quittez plus.
Tu es sûre d'avoir trouvé ton alter ego. Ton horizon s'éclaircit. Ton humeur devient plus joyeuse, tes écrits deviennent plus sombres.
Tu y crois.
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C’est sa beauté qui est indécente. Et son sourire, son éternel sourire comme si la vie ne devait jamais lui faire de mal. Je n’ai fait qu’empêcher mes mains de le toucher. J’ai caché derrière un masque enjoué la crainte de me dévoiler. Nous étions une dizaine et il n’y avait que lui. Ses yeux, qui parfois me cherchaient, ont joué une partition étrange. J’ai peur. Un impossible désir m’envahit. Une impossible envie de vivre.
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Si la révélation de la vérité libérait, il y a longtemps que cela ça se saurait.
Ses doigts fuselés, peigne de chair et d'os, ramènent sans cesse en arrière ses longues mèches noir corbeau.
Dans les longues rues rectilignes, tu observes les immeubles de béton construits trop vite pour abriter les paysans que l'on obligeait à quitter les campagnes.
Depuis que tu l'avais quitté, depuis qu'on t'avait forcée à le quitter, tu nommais ton pays : Ailleurs.
Désormais La maladie et toi partagez la même prison. Êtes enfermées dans la même cellule.
Tu sais bien qu'en cherchant à écrire l'histoire de quelqu'un pour ne pas écrire la tienne, tu ne fais que ça. L'écrire. La tienne.
Tout est faux dans ta vie, car tout est mensonge.
Mensonge, colère, maladie. Chaque élément de ta trilogie personnelle …
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Les rêves sont faits pour nous rappeler à l'ordre, les cauchemars pour nous punir de nos lâches abandons......
N'avoir rien promis. Mais en ne disant pas non, avoir déjà presque dit oui.
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le silence est parfois bien plus supportable que le plus faible des murmures
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Un roman à lire d'une traite là encore comme son précédent texte"Juste la lumière". Pascale Dewambrechies nous livre un récit qui nous touche au plus profond de notre intime! c'est l'histoire de Gilda, elle a 30 ans en 1952. Elle vit seule et est directrice d'une école dans un petit village des Pyrénées. Elle attire le regard des hommes mais reste distante jusqu'au jour où apparaît Luis, un jeune homme de dix ans son cadet, séducteur en diable...Je n'en dirait pas plus.
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Je mesure ce que je n’avais jamais fait, la souffrance qui a dû être la tienne. Aujourd’hui, je sais. Tu n’es plus là. Nous n’en parlerons pas. Je parle avec ta mort. Elle, elle sait. Elle a emporté avec elle tout ce que j’ignore.
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Ta mort qui nous sépare, me fait toucher tout ce vide. Immense. Je me demande comment je l’ai comblé, qu’est-ce que j’y ai mis.
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Tu cherches ta place, quelle est-elle si celle qui t’est attribuée n’est pas exactement la tienne ? Tu n’en as pas la certitude, mais tu as la prescience qu’il y a un temps pour la guérison. Qu’il y a un temps pour la vérité.
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