A l'occasion du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, rencontre avec Pascale Maret autour de son ouvrage "Le lac des cygnes" aux éditions Nathan Jeunesse.
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Alors qu'eux faisaient les clowns pour distraire de leur ennui insondable des gens avachis devant leur télé, Tun, Paï, Sadhu et les autres mettaient leur vie en jeu pour combattre l'injustice. Sam ne pourra plus penser le monde de la même façon désormais.
Comme d'habitude, il s'est précipité sans réfléchir. Il est impatient et imprévoyant, ce sont des défauts dont il a conscience. Pourtant il ne peut pas ou ne veut pas s'en débarrasser : ceux qui se harnachent de mille précautions en prévision des aléas de l'existence la traversent d'un pas lourd et sans joie. Lui, il préfère voyager léger. Et tant pis pour les fois où il trébuche. (p.43)
On parle souvent des gens qui cherchent à fuir leur passé, mais moi je fuyais plutôt le futur. Ca me paraît normal, en fait: ce qu'on redoute le plus, c'est ce qu'on connaît pas, non ?
Qu'as-tu besoin de te fourrer dans la tête ces choses de Blancs ? grommelait la vieille femme tout en ordonnant les piles de linge parfumé dans les armoires.
Nous autres nègres n'avons rien à faire de leurs livres et de leurs écritures.
Nous autres nègres tirons notre savoir du monde : tu dois apprendre à écouter le vent, le chant de l'eau, le langage des plantes.
Tout a une âme, vois-tu, ma fille, et ça, le Blanc ne peut pas le comprendre.
Pour lui, seul ce qui est visible existe, seul ce qui est consigné dans ses livres est digne de foi.
Et la grosse Aphrodite, elle était pas trop, quand elle a atterris sur le cul ? Vous avez vu notre Blakette, le regard de tueuse qu'elle lui a jeté ? Ben oui, Sandra, j'ai dit " grosse ", c'est pas politiquement correct, je sais, mais elle est pas mince quand même.
Pour la première fois je comprenais vraiment ce conseil de Nijinski, l'étoile des Ballets russes, à ceux qui enviaient ses sauts extraordinaires : "C'est simple, leur disait-il, il n'y a qu'à s'élever, faire une légère pause en l'air, et seulement alors retomber."
- Attends, dit Sam, tu veux dire que ton frère est en prison pour vingt-neuf ans, juste parce qu'il a organisé une manifestation d'étudiants ?
- Qu'est-ce que tu crois ? C'est une dictature, ici. Ils l'ont torturé en prison et depuis il est malade.
Aucun médecin ne peut le voir, mêmes mes parents n'ont pas obtenu le droit de lui rendre visite. S'il reste en prison, il va mourir, c'est sûr. C'est justement pour essayer de le tirer de là, lui et quarante-sept autres prisonniers politiques, que nous faisons ça.
Tu sais, j'ai reçu une éducation bouddhiste qui condamne la violence mais, face à une telle situation, comment ne pas devenir violent ?
Réunion chez Grave Production
[...] Enfin, pour le moment je crois qu'on va abandonner le concept "A vos risques et périls". Philippe a présenté un nouveau projet que je voudrais vous soumettre. Il me semble qu'il y a du potenciel là-dedans, qui n'a encore été exploité par personne à ma connaissance. Ca s'appellerait "En sursis" et voilà en gros le concept : on réunit des gens atteint d'une grave maladie... mais bien grave, hein, genre sida, cancer... on les colle dans une résidence médicalisée avec tous les soins possibles et on les suit, semaine après semaine...
C'est une bonne idée, non ? Sandra ?
Ce qui nous aide le plus Maxime et moi, c'est d'être ensemble. Comme le dit un proverbe anglais que j'aime bien : "Every cloud has its silver lining", chaque nuage a sa petite bordure argentée.
[Venezuela, fin du XVIIIe siècle]
Doña Rosalia était dans l'ensemble une maîtresse assez douce, qui traitait ses esclaves sans cruauté inutile et témoignait à ses favoris une certaine indulgence. Mais, étant elle-même très pieuse, elle exigeait que chacun d'eux reçoive une éducation chrétienne solide et se conforme aux préceptes du vrai Dieu. Il n'était pas question que, sous son toit, on invoque des puissances maléfiques ou des dieux inconnus venus de la lointaine et obscure Afrique.
(p. 15-16)