En ce jour de printemps 2021, quoi de plus normal que de lire un livre floral?
Quel étrange petit livre sur la Grande Guerre. Antonin est au Paradis - c'est le nom de sa tranchée-. Il essuie des attaques, converse avec des camarades mourants, reçoit des ordres de son chef moribond - mort-vivant?- et va boire une coupe de champagne dans une sauterie à l'arrière, renvoyer un ballon à un enfant qui aime tuer des zombies sur sa tablette et prendre un petit déjeuner avec sa mère morte et Mars le fou en regardant la dernière offensive de la der des Ders et la petite fille aux coquelicots.
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Avec "Abominamentum", Patrice Woolley nous plonge dans un thriller gore où la souffrance humaine côtoie de près la folie. Amateurs de violence inutile et sanglante, ce livre est pour vous! L'histoire n'est peut-être pas la plus originale qui soit, mais je me suis tout de même laissée embarquer et j'ai lu ce petit roman de 80 pages d'une traite. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux films "Saw" - qui constituent ma seule et unique référence gore - tant par l'ambiance que par la nature des différentes morts. L'écriture manque quelque peu de fluidité par moments mais n'entrave en aucun cas la lecture. En bref un bouquin divertissant, qui vaut la peine d'être lu pour les amateurs du genre (ou Mordus comme moi ;)).
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Ça ne vit pas longtemps un papillon, seulement vingt quatre heures parfois et celui-là va peut être mourir avant ce soir. Moi aussi je vais peut être mourir ce soir. Enfin mourir, tout dépend. Il me reste l'essentiel à trouver, le courage.
Vous l'aurez deviné, ce roman de Patrice Voolley traite sujet épineux, celui du suicide. Dans la Dame des brumes, l'auteur nous trace avec une extrême habilité le portrait d'un homme totalement anéanti depuis que sa maîtresse l'a quitté. Bien qu'étant marié à une femme qu'il aime et père de deux enfants, animé par un profond désespoir, le narrateur n'a plus qu'une seule idée : mettre fin à ses jours, incapable de concevoir la vie sans cette femme.
Alors il roule sans but, avalant des kilomètres de douleur, de désespoir, d'images de son amour dissolu. Sa folle course s'arrête dans un décor champêtre fait d'arbres verts et touffus, sur un lit d'herbes jaunes brûlées par la chaleur. C'est dans ce cadre idyllique qu'il va se servir de son revolver, bien déterminé à ne plus vivre dans le souvenir de son amour perdu..
Mais c'est sans compter sur l'intervention spontanée de personnages saugrenus, réels ou imaginaires venus lui saboter son suicide.
Si Patrice Woolley nous plonge au coeur d'un monde dans lequel nymphes et elfes se côtoient, il nous mène très judicieusement vers des réflexions sur l'amour, la vie et la mort.
La présence de chaque personnage fictif ou réel de ce roman ayant un rôle bien distinct, incite le lecteur à se questionner sur le sens profond de la vie, avec son lot de joies et de peines, d'utopies et désillusions. Les rapports entre hommes et femmes, les situations délicates que chaque couple peut un jour être amené à rencontrer y sont abordés avec finesse.
Malgré quelques longueurs sur la nature de la relation si fusionelle et si parfaite, ce roman n'en demeure pas moins un véritable hymne à la vie, dans toute sa splendeur, lorsque le voile de la brume s'estompe peu à peu, afin de renouer avec la vie, à moins d'une terrible fatalité...
Remarquable !
Le petit plus : l'originalité des chapitres écrits sous forme de mails.
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