Petit retour en arrière et nostalgique avec LA soirée polar de l'année !
Une rencontre unique avec (de gauche à droite) : Olivier Bal, Mathieu Lecerf, Patricia Delahaie et Cédric Bannel
Un moment estival avec les éditions Pocket, pour rencontrer les auteur(e)s et leurs dernières sorties littéraires !
Retrouvez les auteurs et leurs livres sur les liens suivants :
- Patricia Delahaie pour son dernier livre : " La faussaire "
( https://tinyurl.com/3kfdwuzz)
- " Méfiez-vous des anges " d'Olivier Bal
( https://tinyurl.com/sm8zxb4d)
- le dernier de Mathieu Lecerf Auteur : " Au royaume des cris "
( https://tinyurl.com/ynnbtckm)
- Cédric Bannel qui signera " L'espion français "
( https://tinyurl.com/yckj43)
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Des mèches de cheveux blonds et bouclés sur le front , le sein fier. Il avance encore un peu. Le choc de la beauté ! Le temps rose, des lèvres carmin et des yeux immenses, clairs… Bleus… Mais… Mais…
Paul sursaute. Elle le regarde fixement ! Oui, c'est bien lui qu'elle dévisage.
L'hypothèse de ce livre est la suivante : c'est la partie vivante de nous-mêmes qui se révolte contre nos mères. Cette partie saine qui veut grandir, s'élever, s'affirmer, exister, s'épanouir. Cette part qui veut vivre et que nos mères, sans en avoir conscience, sans le vouloir bien sûr, attaquent, étouffent, empêchent, retiennent, et cherchent à détruire parfois.
Louise n'a pas dormi. Elle marche de long en large, suivie de près par Mickey. Son fils n'est pas rentré. Ça fait douze heures qu'elle attend. sa voiture est dans le garage, elle a vérifié. Donc il n'a pas eu d'accident, c'est déjà ça. mais où est-il?
Je préfère lire. La télé, c'est le monde extérieur qui entre dans les murs ou, plutôt, l'illusion du monde extérieur. Les livres, c'est l'évasion mentale. On sort de taule. On fait des rencontres. On croise d'autres humains qui parlent, vivent, pensent comme nous et différemment. Et si l'auteur est doué, on est avec eux, parmi eux. On est moins seul. On est ailleurs. On vit mille vies quand, au détour d'une phrase, d'une scène, on se rencontre, soi. Ce qui fait réfléchir et se souvenir.
Quand on aime, on vit fort comme si on respirait" à pleins poumons". Les sens prennent de l'acuité. On entend, on regarde, on s’imprègne des mots et des choses. Les montagnes ont plus de relief, les odeurs plus de parfum , les couleurs plus de profondeur , cette chanson une puissance d'évocation magnifique et ce frôlement de main quel effet! Et puis cette envie d'embrasser le monde , de rire , de danser.
Le docteur Ménard prend des notes, attentif. Son beau-père lui a appris l'importance de cette fin de consultation. C'est le moment où les peines et les peurs s'expriment. Celui où l'on se rappelle un détail, un symptôme essentiel.
(p. 39)
Il est possible de se créer au quotidien des espaces d’éternité: prendre le temps d'une caresse,de humer l'odeur de l'herbe coupée,de réfléchir à partir d'une citation,d’écouter les paroles d'une chanson ou les variations d'un adagio,de regarder dormir un enfant,de passer la main dans les cheveux d'une personne aimée,de savourer sa présence,son sourire,de profiter du ronronnement d'un chat ou du bruissement du vent dans les feuilles ou de la rumeur de la ville autour de soi.
Dès sa naissance, il a ressenti pour [sa fille] une sorte de coup de foudre. Elle venait à peine de naître quand elle a posé sur lui ses grands yeux confiants. Dès cet instant, la paternité lui est tombée dessus, entre passion et anxiété. Pour elle, il a eu peur de tout : peur qu'elle soit trop jolie ou pas assez. Peur qu'elle ait mal, peur qu'elle ait peur, peur qu'elle meure, peur qu'elle soit abîmée par un salaud ou enlevée par un fou.
(p. 25)
Céleste n'en revient pas ! Elle marche de long en large. La tolérance extrême est aussi folle que son contraire. tout est possible, tout est permis. C'est tout juste si on ne parle pas du "pauvre docteur Ménard". Oubliés, le major mort, Mémé, Céleste et leurs vies en lambeaux ! Un monde sans mémoire est-il sans cœur ? On nie les victimes en pardonnant aux assassins. Céleste fulmine et ... Jeanne remercie Paul de sa confiance.
page 338.
Même quand les filles se croient méchantes, elles sont encore trop gentilles ! Elles se reprochent ce bloc de pierre qui se forme en leur cœur, sans penser qu'à l'origine du désamour des filles, on trouve le désamour d'une mère. C'est de l'adulte que vient le ton et la couleur de la relation ! Toujours !
Les petites filles auxquelles leur maman ne joue pas de vilains tours continuent d'aimer leur mère et d'aimer la vie, avec insouciance.
Oh bien sûr, il y a des disputes et des ras-le bol. N'importe quelle mère peut dire à sa fille qu'elle est collante, mais le rejet n'est jamais massif. Ou, s'il l'est, il se répare dans la tendresse qui s'ensuit. Une relation mère-fille de qualité vit sous le règne de l'alternance avec des heurts, des frustrations inévitables et des réparations qui vont de soi. Car la mère n'a pas le cœur de laisser sa fille avec son chagrin, sa colère, sa déception...